Education : entre 20 et 54% de grévistes attendus dans le primaire
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Education : entre 20 et 54% de grévistes attendus dans le primaire
Isabelle Ficek
26/09 | 11:55 | mis à jour à 12:35 |
http://www.lesechos.fr/economie-politique/politique/actu/0201661256081-education-entre-20-et-54-de-grevistes-attendus-dans-le-primaire-224371.php?xtor=EPR-1500-[la_une_soir]-20110926-[s=461370_n=2_c=202_]-1069762@1
26/09 | 11:55 | mis à jour à 12:35 |
La quasi-totalité des syndicats d'enseignants du public et du privé appellent à une journée nationale de grève demain. Du jamais-vu depuis les mobilisations de 1984 pour la défense de l' «école libre».
Baroud d'honneur à la veille de la présentation d'un budget 2012 qui prévoit 14.000 nouvelles suppressions de poste. Mais aussi et surtout volonté de peser dans la campagne présidentielle et de porter d'autres propositions pour l'école. Demain, la quasi-totalité des syndicats d'enseignants du public appellent à un mouvement de grève nationale et à une centaine de manifestations. Signe d'un malaise croissant, tous les syndicats de l'enseignement privé sous contrat -qui compte près de 20% des élèves -les ont rejoints. Du jamais-vu depuis les mobilisations de 1984 pour la défense de l' «école libre». Ils seront aussi soutenus par la FCPE, première fédération de parents d'élèves, les lycéens de l'UNL et les étudiants de l'UNEF. Plus inattendu, l'autre grande fédération de parents d'élèves, la Peep, a fait part de son « inquiétude » face au « bilan très contrasté de cette rentrée scolaire », s'engageant à relayer auprès du ministre de l'Education nationale Luc Chatel les préoccupations des parents.
Face à un ministre qui soutient une rentrée « techniquement et administrativement réussie », des suppressions de postes réalisées « avec discernement », et fait de la « personnalisation des parcours » la pierre d'angle de sa politique, les syndicats vont marteler demain que le gouvernement « a renoncé à la réussite de tous les jeunes» et contribue à une « dégradation » de l'école. S'emparant au passage des conclusions négatives des derniers rapports parus en septembre sur l'école, dont celui de l'OCDE. « On ne fera pas de la qualité sans des personnels formés, et en nombre suffisant, c'est le message du 27 septembre. N'opposons par la qualité et la quantité, c'est un piège. Il faut parler des objectifs, des missions bien sûr, et cela demande des moyens budgétaires. L'éducation ne doit pas être vue uniquement comme une dépense mais d'abord comme un investissement d'avenir », insiste Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU, principale fédération de l'éducation.
Car dans le public comme dans le privé -qui a perdu près de 1.500 postes en cette rentrée et devrait en rendre autant au budget 2012 -on pointe le hiatus entre le discours sur les dispositifs permettant de faire du sur-mesure et de lutter contre l'échec scolaire et la réalité puisqu'ils sont, estiment les syndicats, les premiers touchés par les restrictions budgétaires. Avec entre autres des classes surchargées, une chute de la scolarisation des moins de trois ans, une baisse, selon l'enquête du SNPDEN, principal syndicat des chefs d'établissement, des heures d'accompagnement personnalisé et des cours à effectifs réduits. « Les problèmes posés cette année sont énormes. Il a fallu retirer des heures d'accompagnement personnalisé aux élèves et renoncer à un certain nombre de dédoublements », regrette Eric de Labarre, secrétaire général de l'enseignement catholique, qui est monté au créneau dès l'an dernier, estimant que près d'un millier d'écoles primaires, de 100 à 150 collèges et de 70 à 100 collèges étaient menacés par les suppressions de postes.
Se plaçant dans le débat présidentiel, certains, comme le SNUipp-FSU, demanderont « un plan pluriannuel de rattrapage » de postes ou, à l'instar du Sgen-CFDT, proposeront que l'on débatte d'abord d'une « transformation du système pour qu'il réponde mieux aux défis de la société. »
Dans le premier degré, entre 20,5% et 54% de grévistes, selon les sources, sont attendus. Si Bernadette Groison se montre « confiante », Patrick Gonthier, secrétaire général de l'Unsa-Education est plus prudent, pointant des enseignants « échaudés » par l'issue du mouvement contre les retraites l'an dernier et « la tête déjà au mois de mai. » Luc Chatel a, lui, la semaine dernière, réfuté tout malaise et minimisé cette journée : « Une grève fin de mois septembre dans l'éducation nationale, je n'ai pas le sentiment que ce soit quelque chose de révolutionnaire .»
Baroud d'honneur à la veille de la présentation d'un budget 2012 qui prévoit 14.000 nouvelles suppressions de poste. Mais aussi et surtout volonté de peser dans la campagne présidentielle et de porter d'autres propositions pour l'école. Demain, la quasi-totalité des syndicats d'enseignants du public appellent à un mouvement de grève nationale et à une centaine de manifestations. Signe d'un malaise croissant, tous les syndicats de l'enseignement privé sous contrat -qui compte près de 20% des élèves -les ont rejoints. Du jamais-vu depuis les mobilisations de 1984 pour la défense de l' «école libre». Ils seront aussi soutenus par la FCPE, première fédération de parents d'élèves, les lycéens de l'UNL et les étudiants de l'UNEF. Plus inattendu, l'autre grande fédération de parents d'élèves, la Peep, a fait part de son « inquiétude » face au « bilan très contrasté de cette rentrée scolaire », s'engageant à relayer auprès du ministre de l'Education nationale Luc Chatel les préoccupations des parents.
Face à un ministre qui soutient une rentrée « techniquement et administrativement réussie », des suppressions de postes réalisées « avec discernement », et fait de la « personnalisation des parcours » la pierre d'angle de sa politique, les syndicats vont marteler demain que le gouvernement « a renoncé à la réussite de tous les jeunes» et contribue à une « dégradation » de l'école. S'emparant au passage des conclusions négatives des derniers rapports parus en septembre sur l'école, dont celui de l'OCDE. « On ne fera pas de la qualité sans des personnels formés, et en nombre suffisant, c'est le message du 27 septembre. N'opposons par la qualité et la quantité, c'est un piège. Il faut parler des objectifs, des missions bien sûr, et cela demande des moyens budgétaires. L'éducation ne doit pas être vue uniquement comme une dépense mais d'abord comme un investissement d'avenir », insiste Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU, principale fédération de l'éducation.
Car dans le public comme dans le privé -qui a perdu près de 1.500 postes en cette rentrée et devrait en rendre autant au budget 2012 -on pointe le hiatus entre le discours sur les dispositifs permettant de faire du sur-mesure et de lutter contre l'échec scolaire et la réalité puisqu'ils sont, estiment les syndicats, les premiers touchés par les restrictions budgétaires. Avec entre autres des classes surchargées, une chute de la scolarisation des moins de trois ans, une baisse, selon l'enquête du SNPDEN, principal syndicat des chefs d'établissement, des heures d'accompagnement personnalisé et des cours à effectifs réduits. « Les problèmes posés cette année sont énormes. Il a fallu retirer des heures d'accompagnement personnalisé aux élèves et renoncer à un certain nombre de dédoublements », regrette Eric de Labarre, secrétaire général de l'enseignement catholique, qui est monté au créneau dès l'an dernier, estimant que près d'un millier d'écoles primaires, de 100 à 150 collèges et de 70 à 100 collèges étaient menacés par les suppressions de postes.
Se plaçant dans le débat présidentiel, certains, comme le SNUipp-FSU, demanderont « un plan pluriannuel de rattrapage » de postes ou, à l'instar du Sgen-CFDT, proposeront que l'on débatte d'abord d'une « transformation du système pour qu'il réponde mieux aux défis de la société. »
Dans le premier degré, entre 20,5% et 54% de grévistes, selon les sources, sont attendus. Si Bernadette Groison se montre « confiante », Patrick Gonthier, secrétaire général de l'Unsa-Education est plus prudent, pointant des enseignants « échaudés » par l'issue du mouvement contre les retraites l'an dernier et « la tête déjà au mois de mai. » Luc Chatel a, lui, la semaine dernière, réfuté tout malaise et minimisé cette journée : « Une grève fin de mois septembre dans l'éducation nationale, je n'ai pas le sentiment que ce soit quelque chose de révolutionnaire .»
http://www.lesechos.fr/economie-politique/politique/actu/0201661256081-education-entre-20-et-54-de-grevistes-attendus-dans-le-primaire-224371.php?xtor=EPR-1500-[la_une_soir]-20110926-[s=461370_n=2_c=202_]-1069762@1
Jeanclaude- Député
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Re: Education : entre 20 et 54% de grévistes attendus dans le primaire
on verra bien demain.
en plus on est en année électorale donc, idéale pour faire grèves sur grèves...
en plus on est en année électorale donc, idéale pour faire grèves sur grèves...
Invité- Invité
Re: Education : entre 20 et 54% de grévistes attendus dans le primaire
franline2 a écrit:on verra bien demain.
en plus on est en année électorale donc, idéale pour faire grèves sur grèves...
Je partage complètement ton point de vue sur cette grève qui n'est d'ailleurs pas la première depuis la rentrée 2011/2012 !
Jeanclaude- Député
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Re: Education : entre 20 et 54% de grévistes attendus dans le primaire
Moi j'en ai marre d'entendre ça.
Demain, pour toutes sortes de raisons, je ne pourrai pas faire grève, mais, si j'excepte mes réserves quant à l'utilité de cette grève en terme d'impact, je suis désolée, je suis entièrement solidaire avec mes collègues grévistes. Ces mouvements n'ont même plus rien de politique, ils sont le symbole d'une lutte pour la sauvegarde d'une profession et d'une école de qualité. Alors bien sûr, la grande majorité des profs vomit Sarkozy, mais on ne peut pas nous en vouloir, vu la politique menée depuis quatre ans. Le fait que même le privé se mette en grève devrait quand même vous alerter, m'enfin...
Demain, pour toutes sortes de raisons, je ne pourrai pas faire grève, mais, si j'excepte mes réserves quant à l'utilité de cette grève en terme d'impact, je suis désolée, je suis entièrement solidaire avec mes collègues grévistes. Ces mouvements n'ont même plus rien de politique, ils sont le symbole d'une lutte pour la sauvegarde d'une profession et d'une école de qualité. Alors bien sûr, la grande majorité des profs vomit Sarkozy, mais on ne peut pas nous en vouloir, vu la politique menée depuis quatre ans. Le fait que même le privé se mette en grève devrait quand même vous alerter, m'enfin...
Invité- Invité
Re: Education : entre 20 et 54% de grévistes attendus dans le primaire
Aurélie, je suis désolée, j'aurais aimé que tu prennes l'air.
J'ai une belle-soeur instit qui ne fait jamais grève et, qui a une classe de 25 élèves cette année, elle ne se plaint pas, elle a le matériel qui lui faut, une belle école communale et, ils ont refait dernièrement la cours d'école .
Par chez nous: dans la classe de mon fils ils sont 15 et dans celle de ma fille ils sont maintenant 27 et, déjà la prof de français de mon fils qui est absente pour cause de grossesse... on attend sa remplaçante d'ici peu mais, je me demande pourquoi elle a entamé la rentrée pour prendre ses congés dans la foulée.
En général ce lycée n'est pas trop touché par les grèves.
je ne peux donc pas témoigner de tout ce que nous relatent les infos!
J'ai une belle-soeur instit qui ne fait jamais grève et, qui a une classe de 25 élèves cette année, elle ne se plaint pas, elle a le matériel qui lui faut, une belle école communale et, ils ont refait dernièrement la cours d'école .
Par chez nous: dans la classe de mon fils ils sont 15 et dans celle de ma fille ils sont maintenant 27 et, déjà la prof de français de mon fils qui est absente pour cause de grossesse... on attend sa remplaçante d'ici peu mais, je me demande pourquoi elle a entamé la rentrée pour prendre ses congés dans la foulée.
En général ce lycée n'est pas trop touché par les grèves.
je ne peux donc pas témoigner de tout ce que nous relatent les infos!
Invité- Invité
Re: Education : entre 20 et 54% de grévistes attendus dans le primaire
Comme d'hab évidemment j'irai à la manif parisienne, je vous dirai ce que j'y ai vu/entendu/bu/mangé/chanté
Invité- Invité
Re: Education : entre 20 et 54% de grévistes attendus dans le primaire
Jeanclaude a écrit:franline2 a écrit:on verra bien demain.
en plus on est en année électorale donc, idéale pour faire grèves sur grèves...
Je partage complètement ton point de vue sur cette grève qui n'est d'ailleurs pas la première depuis la rentrée 2011/2012 !
Dans l'éducation, si, contrairement à l'année dernière où il y en avait déjà eu deux ou trois à la même date...
Puis évidemment qu'il faut peser dans une année électorale, c'est le jeu de notre belle démocratie ma pôv' Lucette. D'ailleurs, les candidats soufflent sur les braises puisqu'on a beaucoup entendu parler des questions d'éducation dernièrement.
Invité- Invité
Re: Education : entre 20 et 54% de grévistes attendus dans le primaire
Anna a écrit:Jeanclaude a écrit:franline2 a écrit:on verra bien demain.
en plus on est en année électorale donc, idéale pour faire grèves sur grèves...
Je partage complètement ton point de vue sur cette grève qui n'est d'ailleurs pas la première depuis la rentrée 2011/2012 !
Dans l'éducation, si, contrairement à l'année dernière où il y en avait déjà eu deux ou trois à la même date...
Puis évidemment qu'il faut peser dans une année électorale, c'est le jeu de notre belle démocratie ma pôv' Lucette. D'ailleurs, les candidats soufflent sur les braises puisqu'on a beaucoup entendu parler des questions d'éducation dernièrement.
Excuse moi mais je n'imaginais pas que les années précédentes il y avait eu plus de grèves ! Evidemment que la période est propice pour peser sur le pouvoir actuellement et je comprends tout mouvement revendicatif d'où qu'il vienne, mais à mon avis il existe des secteurs plus touchés que d'autres par le "sarkozysme" !
Jeanclaude- Député
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Re: Education : entre 20 et 54% de grévistes attendus dans le primaire
Plus touchés, tu vois, je ne sais pas...Autant oui, plus, à voir...
Entre les nouveaux programmes, la baisse des moyens pour les établisements difficiles, la suppression des postes qui entraînent un vide dans le réservoir de remplaçants et la disparition des postes spécifiques types RASED, la fermeture des classes, l'accent mis sur "l'individualisation" alors que rien ne suit derrière, les DHG catastrophiques selon les rectorats, la déconsidération nourrie et entretenue (débat sur le temps de travail etc), la réforme de la mastérisation, unanimement contestée mais appliquée quand même, et, last but not least, l'administration parfois honteuse (Rh avant tout) qui ne tient aucun compte du fait que, oui, les enseignants sont aussi des humains...
Vous pouvez vous foutre de la gueule des profs, mais ce sont nos enfants qui paieront l'addition la plus salée...Les profs, ils démissionnent en masse, les profs, ils prennent toutes les portes de sortie autres quitte à renoncer à 600euros de salaire, les profs, un jour, ils péteront un câble et il y aura des drames...Mais les enfants, bientôt, ça sera: avoir la chance d'avoir des parents plein de sous et aller dans le privé (et oui le privé est aussi en crise et n'accueuillera plus que ceux qui peuvent payer une fortune) ou secteur public surchargé, déserté par des personnes ayant un haut niveau d'études et des concours (difficiles, voire parmi les plus durs de France je le rappelle) qui ne valent plus la peine, un public donc où ce seront des vacataires (mais c'est le but hein), recrutés par les établissements, sous-payés, pas forcément mieux formés que les autres enseignants à la didactique et la pédagogie, et moins formés disciplinairement (remarquez ça, on s'en fout, puisque les enseignants sont presque réduits à être des animateurs) qui assureront la garde.
La première chose que doit faire le PS s'il passe (et quand je dis première je dis "rentrée 2012")..c'est abolir la réforme d'entrée dans le métier, puis, au cours du mandat, recréer une partie des postes parce que les gens auront beau dire tout ce qu'ils voudront, avec un nombre d'élèves en augmentation, on n'améliorera RIEN si on a pas du personnel (on parle d'éducation là, pas de fabriquer des boîtes de fromage à la chaîne). Puis les autres moyens, financiers et horaires notamment, doivent être concentrés dans les établissements difficiles où, oui, il faut trouver un appât salarial massif (certains proposent 100% de salaires en plus) pour que les profs expérimentés y aillent. La carte scolaire ne doit pas être supprimée au vu de la ghettoïsation encore plus galopante qu'elle entraînerait. Et surtout, il faudra mettre en place une politique socio-urbaine réelleement audacieuse pour pallier à ces ghettos éducatifs, mais ça ça dépasse très largement l'éducation.
Moi je rajouterais à cela: suppression de la différence salariale entre professeurs certifiés et agrégés dans le secondaire (et, je précise, pour un alignement sur un salaire agrégé), ils font EXACTEMENT le même métier. C'est quand même fou qu'on se retrouve avec des gens qui, tout en faisant le même métier, mais vraiment le même, travaillent 3heures de moins pour gagner bien plus, ça crée des bonnes ambiances dans les équipes pédagogiques en général... . L'agrégation, comme en droit, sera un concours OFFICIELLEMENT reconnu comme nécessaire dans le supérieur (puiqu'officieusement, elle l'est) et permettra, comme à l'heure actuelle, aux agrégés du secondaire d'enseigner en prépas, STS, IUT notamment.
EDIT: ah, et évidemment, réorganisation complète de l'administration.
Entre les nouveaux programmes, la baisse des moyens pour les établisements difficiles, la suppression des postes qui entraînent un vide dans le réservoir de remplaçants et la disparition des postes spécifiques types RASED, la fermeture des classes, l'accent mis sur "l'individualisation" alors que rien ne suit derrière, les DHG catastrophiques selon les rectorats, la déconsidération nourrie et entretenue (débat sur le temps de travail etc), la réforme de la mastérisation, unanimement contestée mais appliquée quand même, et, last but not least, l'administration parfois honteuse (Rh avant tout) qui ne tient aucun compte du fait que, oui, les enseignants sont aussi des humains...
Vous pouvez vous foutre de la gueule des profs, mais ce sont nos enfants qui paieront l'addition la plus salée...Les profs, ils démissionnent en masse, les profs, ils prennent toutes les portes de sortie autres quitte à renoncer à 600euros de salaire, les profs, un jour, ils péteront un câble et il y aura des drames...Mais les enfants, bientôt, ça sera: avoir la chance d'avoir des parents plein de sous et aller dans le privé (et oui le privé est aussi en crise et n'accueuillera plus que ceux qui peuvent payer une fortune) ou secteur public surchargé, déserté par des personnes ayant un haut niveau d'études et des concours (difficiles, voire parmi les plus durs de France je le rappelle) qui ne valent plus la peine, un public donc où ce seront des vacataires (mais c'est le but hein), recrutés par les établissements, sous-payés, pas forcément mieux formés que les autres enseignants à la didactique et la pédagogie, et moins formés disciplinairement (remarquez ça, on s'en fout, puisque les enseignants sont presque réduits à être des animateurs) qui assureront la garde.
La première chose que doit faire le PS s'il passe (et quand je dis première je dis "rentrée 2012")..c'est abolir la réforme d'entrée dans le métier, puis, au cours du mandat, recréer une partie des postes parce que les gens auront beau dire tout ce qu'ils voudront, avec un nombre d'élèves en augmentation, on n'améliorera RIEN si on a pas du personnel (on parle d'éducation là, pas de fabriquer des boîtes de fromage à la chaîne). Puis les autres moyens, financiers et horaires notamment, doivent être concentrés dans les établissements difficiles où, oui, il faut trouver un appât salarial massif (certains proposent 100% de salaires en plus) pour que les profs expérimentés y aillent. La carte scolaire ne doit pas être supprimée au vu de la ghettoïsation encore plus galopante qu'elle entraînerait. Et surtout, il faudra mettre en place une politique socio-urbaine réelleement audacieuse pour pallier à ces ghettos éducatifs, mais ça ça dépasse très largement l'éducation.
Moi je rajouterais à cela: suppression de la différence salariale entre professeurs certifiés et agrégés dans le secondaire (et, je précise, pour un alignement sur un salaire agrégé), ils font EXACTEMENT le même métier. C'est quand même fou qu'on se retrouve avec des gens qui, tout en faisant le même métier, mais vraiment le même, travaillent 3heures de moins pour gagner bien plus, ça crée des bonnes ambiances dans les équipes pédagogiques en général... . L'agrégation, comme en droit, sera un concours OFFICIELLEMENT reconnu comme nécessaire dans le supérieur (puiqu'officieusement, elle l'est) et permettra, comme à l'heure actuelle, aux agrégés du secondaire d'enseigner en prépas, STS, IUT notamment.
EDIT: ah, et évidemment, réorganisation complète de l'administration.
Invité- Invité
Re: Education : entre 20 et 54% de grévistes attendus dans le primaire
Public et privé s'alarment des suppressions de postes depuis 2007. Europe1.fr fait le point.
Signe d'un profond malaise dans l'Education nationale, la quasi-totalité des syndicats d'enseignants du public et cinq syndicats du privé ont organisé des grèves et manifestations mardi en France pour dénoncer les suppressions de postes et dire que "l'école va mal". Très critiques sur la politique de suppression d'un fonctionnaire sur deux, les organisations syndicales veulent peser sur le projet de budget 2012 qui prévoit 14.000 suppressions de postes. Une politique de réduction assumée par le gouvernement. Europe1.fr fait le point.
SUPPRESSION DES POSTES
Une réduction des postes justifiée dit Chatel. Le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel qui "assume" les suppressions de postes, martèle depuis des mois qu'il y a aujourd'hui "35.000 professeurs de plus qu'au début des années 90, pour 540.000 élèves de moins". Interrogé par Europe 1 mardi, Jacques Grosperrin, député UMP du Doubs et spécialiste de tout ce qui touche à l'école à l'UMP estime lui aussi cette suppression de postes nécessaire dans le contexte actuel. "A partir du moment où l'Education nationale représente 50% des effectifs de la fonction publique d'Etat (…) il est pour nous indispensable de réagir", précise-t-il.
Réponse des syndicats. Les syndicats, qui "exigent l'arrêt des suppressions d'emplois" ne contestent pas les chiffres de Luc Chatel, mais veulent les remettre en perspective : en 30 ans, la durée des études s'est allongée, il y a plus d'élèves au lycée, lequel "consomme" aussi beaucoup de professeurs en raison notamment des nombreuses options proposées. "On a des effectifs qui augmentent de manière très significative en maternelle et en élémentaire (…) et une formation professionnelle complètement liquidée", s'inquiète par ailleurs Sébastien Sihr, secrétaire général du SNUipp-FSU, premier syndicat des enseignants du primaire interrogé par Europe 1.
La réalité : 80.000 suppressions de postes entre 2007 et 2012
L'Education nationale compte aujourd'hui 850.000 enseignants. Entre 2007 et 2011, 66.000 emplois ont été supprimés, dont 16.000 rien que pour la rentrée 2011. Le projet de budget 2012 prévoit 14.000 nouvelles suppressions de postes, ce qui portera à 80.000 le nombre de postes supprimés entre 2007 et 2012.
L'école primaire est particulièrement touchée avec près de 9.000 suppressions à la rentrée 2011 et 1.500 classes fermées. Rien qu'à Paris, "au moins 90 écoles seront fermées", selon le SNUipp-75. L'enseignement privé sous contrat est également affecté, avec plus de 1.500 suppressions de postes cette année et 1.350 en 2012. Depuis 2008, 5.000 postes ont été supprimés dans ce secteur.
Enfin, d'après une note du Centre d'analyse stratégique (CAS), il n'y a pas plus de professeurs par élève dans l'Hexagone que dans le reste des pays développés. En France, dans le primaire, le taux d'encadrement est même parmi les plus faibles des pays développés. On compte cinq enseignants pour cent élèves, ce qui est deux fois moins qu'en Grèce ou en Italie. Cela signifie que la France dépense moins pour le primaire que dans le reste des pays riches. Au collège et au lycée, la tendance s'inverse. La France y consacre plus de moyens. Une erreur de calcul disent les spécialistes qui rappellent que l'acquisition des fondamentaux se joue à l'école primaire.
DES PROFS MIEUX REMUNERES ?
Ce que dit Luc Chatel. Le ministre de l'Education nationale rappelle que cette réduction de postes s'est accompagnée d'une augmentation de 10% des revenus des enseignants en début de carrière.
La réalité : la France pas si bien lotie. La revalorisation de 10% pour les revenus des enseignants en début de carrière apparaît comme une "mesurette" si l'on s'appuie sur une récente enquête de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économique). D'après celle-ci, le salaire moyen des enseignants français du primaire et du secondaire, est inférieur à la moyenne des pays développés. L'OCDE note ainsi qu'en pourcentage du PIB, le salaire des enseignants entre 2000 et 2009 a diminué dans la plupart des pays, mais la France fait partie de ceux où la baisse est la plus importante.
SUPPRESSION DES POSTES
Une réduction des postes justifiée dit Chatel. Le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel qui "assume" les suppressions de postes, martèle depuis des mois qu'il y a aujourd'hui "35.000 professeurs de plus qu'au début des années 90, pour 540.000 élèves de moins". Interrogé par Europe 1 mardi, Jacques Grosperrin, député UMP du Doubs et spécialiste de tout ce qui touche à l'école à l'UMP estime lui aussi cette suppression de postes nécessaire dans le contexte actuel. "A partir du moment où l'Education nationale représente 50% des effectifs de la fonction publique d'Etat (…) il est pour nous indispensable de réagir", précise-t-il.
Réponse des syndicats. Les syndicats, qui "exigent l'arrêt des suppressions d'emplois" ne contestent pas les chiffres de Luc Chatel, mais veulent les remettre en perspective : en 30 ans, la durée des études s'est allongée, il y a plus d'élèves au lycée, lequel "consomme" aussi beaucoup de professeurs en raison notamment des nombreuses options proposées. "On a des effectifs qui augmentent de manière très significative en maternelle et en élémentaire (…) et une formation professionnelle complètement liquidée", s'inquiète par ailleurs Sébastien Sihr, secrétaire général du SNUipp-FSU, premier syndicat des enseignants du primaire interrogé par Europe 1.
La réalité : 80.000 suppressions de postes entre 2007 et 2012
L'Education nationale compte aujourd'hui 850.000 enseignants. Entre 2007 et 2011, 66.000 emplois ont été supprimés, dont 16.000 rien que pour la rentrée 2011. Le projet de budget 2012 prévoit 14.000 nouvelles suppressions de postes, ce qui portera à 80.000 le nombre de postes supprimés entre 2007 et 2012.
L'école primaire est particulièrement touchée avec près de 9.000 suppressions à la rentrée 2011 et 1.500 classes fermées. Rien qu'à Paris, "au moins 90 écoles seront fermées", selon le SNUipp-75. L'enseignement privé sous contrat est également affecté, avec plus de 1.500 suppressions de postes cette année et 1.350 en 2012. Depuis 2008, 5.000 postes ont été supprimés dans ce secteur.
Enfin, d'après une note du Centre d'analyse stratégique (CAS), il n'y a pas plus de professeurs par élève dans l'Hexagone que dans le reste des pays développés. En France, dans le primaire, le taux d'encadrement est même parmi les plus faibles des pays développés. On compte cinq enseignants pour cent élèves, ce qui est deux fois moins qu'en Grèce ou en Italie. Cela signifie que la France dépense moins pour le primaire que dans le reste des pays riches. Au collège et au lycée, la tendance s'inverse. La France y consacre plus de moyens. Une erreur de calcul disent les spécialistes qui rappellent que l'acquisition des fondamentaux se joue à l'école primaire.
DES PROFS MIEUX REMUNERES ?
Ce que dit Luc Chatel. Le ministre de l'Education nationale rappelle que cette réduction de postes s'est accompagnée d'une augmentation de 10% des revenus des enseignants en début de carrière.
La réalité : la France pas si bien lotie. La revalorisation de 10% pour les revenus des enseignants en début de carrière apparaît comme une "mesurette" si l'on s'appuie sur une récente enquête de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économique). D'après celle-ci, le salaire moyen des enseignants français du primaire et du secondaire, est inférieur à la moyenne des pays développés. L'OCDE note ainsi qu'en pourcentage du PIB, le salaire des enseignants entre 2000 et 2009 a diminué dans la plupart des pays, mais la France fait partie de ceux où la baisse est la plus importante.
Jeanclaude- Député
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Re: Education : entre 20 et 54% de grévistes attendus dans le primaire
http://www.soseducation.com/greve27septembre/
Invité- Invité
Re: Education : entre 20 et 54% de grévistes attendus dans le primaire
Les syndicats vont contre les profs? C'est bien pour ça, évidemment, qu'autant de profs sont syndiqués...Des gens qui ont en moyenne 5 ans d'étude sont de braves benêts, c'est bien connu.
Programmes et méthodes d'enseignement problématiques? Oui, je suis d'accord.
Le budget en évolution depuis 1980? Le ratio profs/élèves? Pas de mention de l'état et évolution des établissements (et de la société en fait) depuis plus de trente ans.
Les chiffres de l'INSEE? Le rapport de l'OCDE.
Pour les administratifs? Là je suis entièrement d'accord. Et je crois que nombre de profs aussi.
Réalité incontestable des stats sur le ratio profs/élèves? Encore la faute aux syndicats? Mais de qui se moque-t-on??? Il faut ajouter les chiffres des enseignants du second degré détachés partout, dans les autres ministères (agriculture, MENSR, AEFE etc, etc...). Sans parler de ceux qui doivent s'occuper, à tous niveaux, de ce qu'il reste de formation. Et heureusement que ceux qui bossent dans les syndicats et qui nous aident face à l'administration sont libérés pour ça. Je ne sais même pas où nombre d'entre nous en serions sinon. Il faut ajouter les profs en congés sans solde, en dispo, en maladie ou maternité. Il faut ajouter le réservoir (qui fond ceci écrit), des remplaçants...
Les syndicats font de l'expérience?? Et le gouvernement alors? Avec toutes leurs belles idées sur l'aide individualisée, les groupes de niveaux, la fusion des filières, etc, etc...
Régression depuis 1995? Hasard?
Programmes et méthodes d'enseignement problématiques? Oui, je suis d'accord.
Le budget en évolution depuis 1980? Le ratio profs/élèves? Pas de mention de l'état et évolution des établissements (et de la société en fait) depuis plus de trente ans.
Les chiffres de l'INSEE? Le rapport de l'OCDE.
Pour les administratifs? Là je suis entièrement d'accord. Et je crois que nombre de profs aussi.
Réalité incontestable des stats sur le ratio profs/élèves? Encore la faute aux syndicats? Mais de qui se moque-t-on??? Il faut ajouter les chiffres des enseignants du second degré détachés partout, dans les autres ministères (agriculture, MENSR, AEFE etc, etc...). Sans parler de ceux qui doivent s'occuper, à tous niveaux, de ce qu'il reste de formation. Et heureusement que ceux qui bossent dans les syndicats et qui nous aident face à l'administration sont libérés pour ça. Je ne sais même pas où nombre d'entre nous en serions sinon. Il faut ajouter les profs en congés sans solde, en dispo, en maladie ou maternité. Il faut ajouter le réservoir (qui fond ceci écrit), des remplaçants...
Les syndicats font de l'expérience?? Et le gouvernement alors? Avec toutes leurs belles idées sur l'aide individualisée, les groupes de niveaux, la fusion des filières, etc, etc...
Régression depuis 1995? Hasard?
Invité- Invité
Re: Education : entre 20 et 54% de grévistes attendus dans le primaire
Bien dit Anna mais tu ne parviendras pas à convaincre Franline de l'utilité des syndicats !
Elle considère ces personnes comme gauchistes inutiles, fainéantes, sans intérêt et ne sachant pas " réfléchir par eux-mêmes ! On a encore du boulot .... !
Elle considère ces personnes comme gauchistes inutiles, fainéantes, sans intérêt et ne sachant pas " réfléchir par eux-mêmes ! On a encore du boulot .... !
Jeanclaude- Député
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Date d'inscription : 26/09/2008
Re: Education : entre 20 et 54% de grévistes attendus dans le primaire
franline a le droit de penser ce qu'elle veut des syndicats. C'est juste que la vidéo est très orientée et pas plus objective que qui d'autre.
Perso, j'avais toujours refusé de m'encarter dans un parti ou un syndicat. Seulement, sans les syndicats, j'aurais été noyée depuis longtemps dans les méandres admis (et j'ai pourtant toujours la tête sous l'eau), ce sont eux qui informent, et au début, je n'avais pas d'adhésion.
Faut franchement se rendre compte de ce qu'est la gestion admi pour se rendre compte à quel point les syndicats peuvent parfois nous sauver la mise.
Perso, j'avais toujours refusé de m'encarter dans un parti ou un syndicat. Seulement, sans les syndicats, j'aurais été noyée depuis longtemps dans les méandres admis (et j'ai pourtant toujours la tête sous l'eau), ce sont eux qui informent, et au début, je n'avais pas d'adhésion.
Faut franchement se rendre compte de ce qu'est la gestion admi pour se rendre compte à quel point les syndicats peuvent parfois nous sauver la mise.
Invité- Invité
Re: Education : entre 20 et 54% de grévistes attendus dans le primaire
Anna, tu as de la chance car, quand je demande des explications aux profs syndicalistes pourquoi ils font grève ils ne savent pas répondre, n'ont pas envie d'en donner, et se comportent comme si ce droit était au dessus de toute compréhension envers certains parents pas encartés FCPE(par exemple)... alors bon, c'est bien gentil de défendre les syndicats mais pour ma part, j'ai eu de mauvais contacts avec eux!
Invité- Invité
Re: Education : entre 20 et 54% de grévistes attendus dans le primaire
Je plussoie, franchement franline tu n'as pas idée du degré de crétinerie de l'administration de l'EN. Je me suis syndiquée aussi, c'est pas loin d'être une question de survie dans le métier.
Invité- Invité
Re: Education : entre 20 et 54% de grévistes attendus dans le primaire
En même temps, excuse-moi, mais si tu leur tiens le même discours qu'ici, tu ne peux pas être bien accueillie. Perso, si je dois faire grève, j'hésiterai à en donner les raisons aux élèves et aux parents, précisément parce qu'on nous reproche sans arrêt de politiser les gamins et autres conneries du genre. Après, il y a des cons partout et tu es peut-être tombée sur des malotrus.franline2 a écrit:Anna, tu as de la chance car, quand je demande des explications aux profs syndicalistes pourquoi ils font grève ils ne savent pas répondre, n'ont pas envie d'en donner, et se comportent comme si ce droit était au dessus de toute compréhension envers certains parents pas encartés FCPE(par exemple)... alors bon, c'est bien gentil de défendre les syndicats mais pour ma part, j'ai eu de mauvais contacts avec eux!
Invité- Invité
Re: Education : entre 20 et 54% de grévistes attendus dans le primaire
Quelques chiffres ..
On constate donc que s'il fallait 39,13 enseignants pour 1000 élèves en 70 , aujourd'hui alors qu'il y en a 55,5 pour le même nombre , cela ne suffit plus aux enseignants .
C'est le toujours plus , le puits sans fond !
Premier degré .................. 1970-1971 ....................... 2009-2010
Élèves .................................. 7 219 900..................... 6 647 100
Enseignants ............................... 282 491......................... 368 928
Enseignants pour 1 000 élèves.................. 39,13........................... 55,50
Collèges et lycées .........................1970-1971................................ 2009-2010
Élèves ........................................ 4 443 100................................ 5 589 085
Enseignants.....................................270 949.....................................483 979
Enseignants pour 1 000 élèves................60,98.......................................86,59
On constate donc que s'il fallait 39,13 enseignants pour 1000 élèves en 70 , aujourd'hui alors qu'il y en a 55,5 pour le même nombre , cela ne suffit plus aux enseignants .
C'est le toujours plus , le puits sans fond !
Re: Education : entre 20 et 54% de grévistes attendus dans le primaire
sache très chère Aurélie que lorsque je m'adresse à un prof je suis toujours courtoise, intéressée par leurs difficultés et je ne parle jamais en mal des profs à mes enfants; j'ai toujours dis à mes enfants qu'ils se devaient de respecter leurs profs, tous! qu'en aucun cas je tolèrerais l'insulte, les comportements nuisibles...
Bref, sache très chère que les profs de mes enfants ne savent pas que je suis une sale droitiste! mais, dès que je pose la question à chaque grève...j'ai toujours la même réponse: "ce serait trop long à vous expliquer, c'est syndicale, ... "
franchement, c'est à se demander s'ils savent vraiment pourquoi ils font grève.
Bref, sache très chère que les profs de mes enfants ne savent pas que je suis une sale droitiste! mais, dès que je pose la question à chaque grève...j'ai toujours la même réponse: "ce serait trop long à vous expliquer, c'est syndicale, ... "
franchement, c'est à se demander s'ils savent vraiment pourquoi ils font grève.
Invité- Invité
Re: Education : entre 20 et 54% de grévistes attendus dans le primaire
livaste a écrit:Quelques chiffres ..Premier degré .................. 1970-1971 ....................... 2009-2010
Élèves .................................. 7 219 900..................... 6 647 100
Enseignants ............................... 282 491......................... 368 928
Enseignants pour 1 000 élèves.................. 39,13........................... 55,50
Collèges et lycées .........................1970-1971................................ 2009-2010
Élèves ........................................ 4 443 100................................ 5 589 085
Enseignants.....................................270 949.....................................483 979
Enseignants pour 1 000 élèves................60,98.......................................86,59
On constate donc que s'il fallait 39,13 enseignants pour 1000 élèves en 70 , aujourd'hui alors qu'il y en a 55,5 pour le même nombre , cela ne suffit plus aux enseignants .
C'est le toujours plus , le puits sans fond !
effectivement, si on nous donne ces chiffres pour expliquer leur grève, je ne pourrais évidemment pas comprendre !!!
Invité- Invité
Re: Education : entre 20 et 54% de grévistes attendus dans le primaire
Tu connais pourtant un peu le fonctionnement de l'EN non? Tu sais très bien que ces chiffres c'est du flan. Sinon, pourquoi des établissements restent des semaines, voire des mois sans profs? Pourquoi, même dans des établissements difficiles, on enseigne avec des classes à 35 (et c'est pas la même chose qu'il y a 30 ans hein....), surtout en langues vivantes? Les suppressions de postes se font sentir, je regrette, c'est une réalité.livaste a écrit:Quelques chiffres ..Premier degré .................. 1970-1971 ....................... 2009-2010
Élèves .................................. 7 219 900..................... 6 647 100
Enseignants ............................... 282 491......................... 368 928
Enseignants pour 1 000 élèves.................. 39,13........................... 55,50
Collèges et lycées .........................1970-1971................................ 2009-2010
Élèves ........................................ 4 443 100................................ 5 589 085
Enseignants.....................................270 949.....................................483 979
Enseignants pour 1 000 élèves................60,98.......................................86,59
On constate donc que s'il fallait 39,13 enseignants pour 1000 élèves en 70 , aujourd'hui alors qu'il y en a 55,5 pour le même nombre , cela ne suffit plus aux enseignants .
C'est le toujours plus , le puits sans fond !
@ franline: je n'ai jamais douté de ta courtoisie, hein. Je trouve que la tactique des profs de tes enfants est maladroite, mais c'est vrai que pour expliquer la situation, c'est pas évident du tout. En tout cas, je te rassure, personne ne perd une journée de salaire sans savoir pourquoi il le fait.
Invité- Invité
Re: Education : entre 20 et 54% de grévistes attendus dans le primaire
Les syndicats enseignants sont responsables de la paupérisation des professeurs
Grève des professeurs ce mardi pour protester notamment contre les suppressions de postes au sein de l'Éducation nationale. L'occasion pour le Président de l'UNI, Olivier Vial, de remettre en cause le rôle joué par les syndicats d'enseignants.
http://www.atlantico.fr/decryptage/syndicats-enseignants-greve-education-nationale-pauperisation-professeurs-190445.html
JE SAIS!! ça vient d'un site de vilains droitistes...pour autant, ils s'expriment aussi!
Grève des professeurs ce mardi pour protester notamment contre les suppressions de postes au sein de l'Éducation nationale. L'occasion pour le Président de l'UNI, Olivier Vial, de remettre en cause le rôle joué par les syndicats d'enseignants.
Dans un monde qui évolue de plus en plus vite, il est rassurant de savoir que certaines choses n'évolueront jamais, à l'image des syndicats de l'Éducation nationale. Depuis des décénies, leurs mots d'ordres restent les mêmes : plus de postes et défense du sacro-saint statut de la fonction publique.
Ce n'est pourtant pas cela qui permettra d'améliorer notre système scolaire ou le sort des enseignants. La dernière enquête de l'OCDE a d'ailleurs rappelé que l’amélioration des résultats des élèves n’est pas corrélée à la seule hausse des moyens et encore moins à celle du nombre de postes. Si la France dépense beaucoup plus pour ses lycéens (12 087 USD en 2008) que la Finlande (7 461 USD) [1], et qu'elle dispose également d'un taux d'encadrement beaucoup plus élevé [2], les résultats de ses élèves n'en sont pas meilleurs pour autant - et ils sont parfois pires.
Des syndicats responsables de la paupérisations du métier d'enseignant ?
De façon cynique, on comprend bien où se situe l'intérêt des syndicats dont le pouvoir est directement proportionnel au poids relatif du corps enseignant dans le reste de la société. En faisant ce calcul, ils ont toujours exigé des créations de postes plutôt que des hausses de salaires, entrainant ainsi une relative paupérisation du monde enseignant. La politique menée depuis un an pour revaloriser les débuts de carrière et permettre aux enseignants de se partager 1,5 milliard d'euros grâce aux heures supplémentaires s'est faite quasiment contre eux. Le pouvoir d'achat des enseignants n'était pas la priorité syndicale.
Cette paupérisation est, en partie, responsable de la crise des vocations qui touche l'éducation et nuit à la qualité future du recrutement des enseignants et donc à la qualité de l'enseignement. "Un candidat au CAPES de lettres modernes a ainsi deux fois plus de chance aujourd'hui qu'il y a dix ans de décrocher un titre de certifié […] En 1999, le rapport présents/postes offerts était de l'ordre de 17,5 %. En 2005, il est passé à 37,17 %. Entre temps la moyenne du dernier admissible est passée de 8/20 à 6,25/20."[3] En 2010, les premiers résultats d'admissibilité des Capes externes ont confirmé cette tendance. Dans certaines disciplines, le nombre d'admissibles fut même inférieur au nombre de postes ouverts [4].
Prendre en compte le mérite des enseignants
Le second mot d'orde des syndicats n'est pas moins cynique. En s'opposant à toute prise en compte du mérite des enseignants pour leur évolution de carrière ou leur rémunération, au prétexte de défendre le statut de la fonction publique, les syndicats font des enseignants "leurs obligés". Qu'il soit exemplaire ou "tire au flanc", un professeur sera traité quasiment de la même façon. Dès lors, son salut et surtout ses espoirs de hausse de son pouvoir d'achat ne viendront que d'une action collective et syndicale aboutissant, par exemple, à une évolution de la grille d'indice.
Dans son dernier essai, Chantal Delsol dénonce cet état d'esprit. " le mépris du mérite individuel, une fois le concours réussi, mépris qui a pour cause l'égalitarisme, engendre des mentalités bien particulières. Comme rien ne peut, dans le cadre du travail, se conquérir par soi-même, par son propre effort ou résultat [..] Nous entrons dans le monde de la supplication et, à l'extrême, de la révolte."[5] Un monde ou les syndicats sont rois.
En soutenant aujourd'hui les mots d'ordres syndicaux, les enseignants grévistes continuent à tisser les liens avec lesquels les syndicats les entravent. Il est temps, pour eux, de couper ces liens pour s'affranchir de la tutelle des syndicats.
http://www.atlantico.fr/decryptage/syndicats-enseignants-greve-education-nationale-pauperisation-professeurs-190445.html
JE SAIS!! ça vient d'un site de vilains droitistes...pour autant, ils s'expriment aussi!
Invité- Invité
Re: Education : entre 20 et 54% de grévistes attendus dans le primaire
L’Éducation nationale devrait se questionner sur la fuite de ses "usagers" vers le privé
Grève des syndicats d'enseignants ce mardi. Fait rare, public et privé défileront sous la même bannière. Reste que les mauvais résultats de l'Éducation nationale publique conduisent de plus en plus de Français à se tourner vers le privé. Explications.
je connais pas mal de parents votant à gauche qui casent leurs gosses dans le privé dès qu'ils le peuvent...et me trouvent "bizarre" de laisser les miens dans le public...parce que je suis persuadée qu'il y a de bons profs dans le public.
Grève des syndicats d'enseignants ce mardi. Fait rare, public et privé défileront sous la même bannière. Reste que les mauvais résultats de l'Éducation nationale publique conduisent de plus en plus de Français à se tourner vers le privé. Explications.
http://www.atlantico.fr/decryptage/privatisation-education-nationale-lente-inexorable-185747.html
Lorsqu’une entreprise n’offre plus à ses consommateurs des services de qualité, ils la fuient. Dans une économie concurrentielle, cela conduit l’entité en question à se réformer, ou à disparaitre. Lorsqu’elle détient en outre un quasi-monopole, des concurrents apparaissent, pour la contester et lui prendre des parts de marché. Et si les clients sont captifs, il y a fort à parier qu’un marché noir, autour de l’activité monopolisée, se développera, pour compenser ses déficiences. L’Éducation nationale est aujourd’hui dans cette situation : en quasi-monopole, à l’efficience douteuse, elle connait une fuite de ses usagers vers le privé.
La course vers le privé
Dire que les performances de l’Éducation Nationale sont mauvaises, par rapport à nos partenaires européens ou de l’OCDE, ce n’est que répéter une vérité assénée par les rapports PISA de l’OCDE, la Cour des comptes et l’Institut Montaigne.
Ces mauvais résultats expliquent probablement le succès des établissements privés. Chaque année, des familles s’y pressent, certaines essuyant parfois des refus, faute de place. Ainsi, les effectifs du secondaire catholique ne cessent de croitre, notamment dans les académies franciliennes. Ce que les parents recherchent, à en croire un sondage CSA de 2009, c’est la qualité, la prise en charge individualisée, la dimension éducative … à tel point que 56 % des Français souhaiteraient y inscrire leurs enfants.
Au total, presque 9 Français sur 10 plébiscitent l’existence d’un secteur privé d’enseignement ! Tous les élèves qui y entrent ne sont d’ailleurs pas chrétiens : l’an dernier, l’enseignement catholique a même publié un guide, « musulmans en école catholiques ». La demande est si forte que, dans certains endroits, des établissements catholiques ou musulmans hors contrat se multiplient [1].
A côté de cela, les sociétés de cours particuliers font fortune – y compris, et c’est nouveau, sur Internet. Leurs effectifs croissent (+25 % chez Acadomia en cette rentrée 2011), pour un marché total qui représente de 1 à 2,2 milliards d’euros selon les estimations – et dont 80 % relèverait du marché noir[2]. Dans le même secteur, il faudrait aussi citer les nombreuses associations qui viennent pallier les défaillances de l’État.
Un mouvement qui s’accélèrera faute de réformes
Des voix dénoncent le désengagement de l’État. Pourtant, le budget de l’Éducation nationale est son premier poste de dépense !
Quand bien même ce ministère manquerait réellement de moyens, la crise de la dette actuelle devrait obliger à trouver les ressources ailleurs dans les dépenses publiques existantes… or personne n’en a le courage. Le socialiste Didier Migaud – qu’on ne soupçonnera pas d’être un « ultra-libéral » vendu au forces capitalistes - l’a dit assez clairement : « la solution aux difficultés du système scolaire ne se trouve pas selon la Cour dans un accroissement des moyens financiers et humains qui lui sont consacrés ».
La réalité est que ce que montrent les études citées plus haut, ce n’est pas que la France ne fait pas assez, c’est qu’elle fait mal. Didier Migaud, toujours, l’a fort bien résumé : « nos difficultés ne viennent donc pas des moyens financiers disponibles, mais bien de l’inadaptation du système éducatif ».
Les libéraux ou les ennemis de « la laïque » se réjouiraient peut être si cette situation n’était pas profondément scandaleuse. Car, en plus d’être inefficace, le système actuel est profondément inégalitaire : évidemment, ceux qui s’en sortent le mieux sont ceux qui peuvent fuir vers le privé, ou y faire appel pour des cours de soutien. Le modèle scolaire français, rigide et figé, fabrique des inégalités à la pelle. Par ce qu’elle est incapable de changer pour permettre la réussite de tous, l’Éducation nationale ne permet qu’aux plus favorisés de s’en sortir : elle reproduit des castes d’élites, de génération en génération, loin de l’idéal républicain qu’elle est sensée incarner.
Il y a fort à parier qu’en l’absence de réformes d’ampleur, les parents continueront, par réalisme résigné ou par choix, à fuir un système qui compromet l’avenir de leurs enfants. Le secteur privé a donc de beaux jours devant lui...
je connais pas mal de parents votant à gauche qui casent leurs gosses dans le privé dès qu'ils le peuvent...et me trouvent "bizarre" de laisser les miens dans le public...parce que je suis persuadée qu'il y a de bons profs dans le public.
Invité- Invité
Re: Education : entre 20 et 54% de grévistes attendus dans le primaire
Ben, justement les professeurs font aussi et surtout grève contre les méthodes débiles qu'on nous impose et qui expliquent aussi les mauvais résultats dans le public. Le privé rafle la mise parce que les enseignants ont encore le droit de virer de cours les perturbateurs (nous, pas vraiment), qu'ils sélectionnent souvent leurs élèves (bon, pas toujours) et qu'il est donc plus facile pour les élèves de travailler. J'en passe et des meilleures.
La revendication sur les recréations de postes (légitime!) n'est pas le seul motif de la grève, on aimerait aussi qu'on ne nous considère plus comme des gardiens de zoo et pouvoir transmettre un savoir...
En crachant sur les grévistes, on contribue fortement à dégrader encore davantage la qualité de l'enseignement public.
La revendication sur les recréations de postes (légitime!) n'est pas le seul motif de la grève, on aimerait aussi qu'on ne nous considère plus comme des gardiens de zoo et pouvoir transmettre un savoir...
En crachant sur les grévistes, on contribue fortement à dégrader encore davantage la qualité de l'enseignement public.
Invité- Invité
Re: Education : entre 20 et 54% de grévistes attendus dans le primaire
bah non, je sais faire la différence entre un prof désireux d'enseigner au mieux et, un gréviste manipulateur.
Invité- Invité
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