un jugement qui me semble bien laxiste

Huit mois de prison ont été requis, par le procureur de Mulhouse, contre une Algérienne de 49 ans, qui a brûlé gravement sa fille. La mère ne supportait pas que son aînée fréquente un jeune homme d'obédience "chrétienne". Même s'il avait proposé de se convertir, la mère au foyer, se revendiquant "traditionaliste", ne pouvait concevoir que sa fille aime un non-musulman.


Il est parfois difficile de faire accepter son petit ami à sa mère. Dans certains cas, la situation devient même tendue, voire dangereuse. Une étudiante de 19 ans, fille d'une Algérienne de 49 ans, en a fait les frais le 15 septembre dernier: la mère a brûlé la main et le bras de sa fille pour l'empêcher de fréquenter un garçon "chrétien".
Lors de son procès, qui se déroule vendredi au tribunal de Mulhouse, le procureur a requis huit mois de prison avec sursis pour violences aggravées et menaces de mort.

Le 15 septembre dernier, cette femme au foyer avait reproché à l'aînée de ses trois filles son nouveau petit ami. Alors qu'elles se disputaient verbalement, la mère a menacé sa fille de mort à plusieurs reprises. "Si tu continues à le voir, je te tue", lui disait-elle. Le petit ami en question a le "défaut", selon cette femme croyante et pratiquante, "de ne pas être musulman", d'être "chrétien". Sans prévenir, la mère avait alors enroulé le bras de sa fille avec une cordelette, menaçant de lui faire pareil "autour du cou" si elle n'obtempérait pas. Il semble qu'elle ait ensuite tenté d'attacher sa fille dans l'appartement.

"Frustrée et traditionaliste"

Le lendemain, la mère de famille a fait chauffer un couteau dans l'eau bouillante et l'a appliqué sur la main et le bras de sa fille, lui infligeant des brûlures au deuxième degré, encore visibles plus d'un mois après. La jeune fille s'est alors enfuie de l'appartement pour porter plainte au commissariat le plus proche. A l'issue d'une première audience, en comparution immédiate, le tribunal avait renvoyé l'affaire, en ordonnant une expertise psychiatrique.

Aucun trouble n'a été décelé chez cette Algérienne "frustrée", selon l'expertise, et qui se dit "très croyante et traditionaliste". Elle a affirmé "vouloir rétablir l'ordre à la maison", en usant de "méthodes traditionnelles". Même si le prétendant au coeur de sa fille lui avait affirmé qu'il pouvait se convertir, la mère ne concevait pas la présence de "sang chrétien dans le cercle familial". Au moment du procès, la victime s'est néanmoins montrée conciliante après avoir accepté les excuses maternelles.