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Crise de la dette : après la Grèce, les Etats-Unis ?

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Crise de la dette : après la Grèce, les Etats-Unis ? Empty Crise de la dette : après la Grèce, les Etats-Unis ?

Message  livaste Lun 11 Juil - 8:24

Crise de la dette : après la Grèce, les Etats-Unis ?
le 11 juillet 2011 à 08h30 , mis à jour le 11 juillet 2011 à 08h37

Christine Lagarde ne veut pas imaginer "une seule seconde que les Etats-Unis fassent défaut". Reste que la dette américaine est devenue un sujet de préoccupation majeur. Ce dont Barack Obama compte bien se servir pour arracher un accord avec les républicains sur des hausses d'impôts.




Pour Barack Obama, il s'agit avant tout d'un problème de politique intérieure, et d'un bras de fer qui se prolonge avec les républicains. Mais tous les acteurs de la scène économique mondiale ont les yeux braqués sur Washington. Car les aléas de la dette américaine, bien au-delà des Etats-Unis, commencent à inquiéter les marchés du monde entier, échaudés par le cas de la Grèce qui a dégénéré en crise européenne. L'endettement des Etats-Unis a atteint la somme record de 14.294 milliards de dollars et continue à gonfler au rythme du déficit budgétaire, qui doit s'afficher cette année à 1600 milliards.

Devant l'urgence, la présidence américaine a annoncé une conférence de presse surprise dans la matinée (soit cet après-midi à l'heure française). Et Barack Obama a fait savoir aux parlementaires qu'ils devaient être prêts à tenir des réunions tous les jours de la semaine si cela est nécessaire pour résoudre le problème du relèvement du plafond de la dette des Etats-Unis. Le plafond actuel est de 14.300 milliards de dollars mais le département du Trésor et des économistes jugent que si un accord n'est pas trouvé avant le 2 août, les Etats-Unis risquent de se trouver dans une situation de défaut technique sur leur dette. C'est-à-dire, pour parler crûment, incapables de rembourser leurs échéances... Cette situation aurait des conséquences pour l'ensemble de l'économie mondiale et pourrait plonger à nouveau le pays dans la récession.

Et si les Etats-Unis ne pouvaient plus payer ?

Tout en se refusant à imaginer "une seule seconde que les Etats-Unis fassent défaut", la nouvelle directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, a mis en garde sur la chaîne ABC contre les conséquences d'une telle éventualité, évoquant "des hausses de taux d'intérêt, des contrecoups énormes sur les Bourses, et des conséquences véritablement déplorables, pas simplement pour les Etats-Unis, mais aussi pour l'économie mondiale dans son ensemble". Dimanche matin, le secrétaire au Trésor Timothy Geithner a lui aussi refusé d'envisager la perspective d'un défaut de paiement. Mais il a insisté pour que les deux parties se mettent d'accord au plus tard avant la fin de la semaine prochaine.

Le problème est que les républicains refusent de relever ce fameux plafond de la dette si l'administration ne s'engage pas en échange à réduire les dépenses publiques d'un montant au moins équivalent. Mais les démocrates refusent de tailler dans les dépenses sociales et plaident pour un relèvement des impôts sur les plus riches. L'administration Obama a proposé en avril de réduire le déficit de 4000 milliards de dollars sur dix ans en combinant réduction des dépenses et hausse des impôts. Mais à en juger par le ton des communiqués diffusés après la réunion de dimanche soir, un accord est encore loin d'être acquis.

"Cela (nous) rend perplexe que le président et son parti continuent à insister sur des hausses massives d'impôts au milieu d'une crise de l'emploi, tout en refusant de prendre des mesures significatives pour réduire les dépenses en période de déficits records", a observé le bureau du chef de la minorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell. Le dirigeant de la majorité démocrate dans cette assemblée, Harry Reid, "estime que les enjeux sont trop élevés pour que les républicains persistent à choisir la solution de facilité", a indiqué pour sa part son porte-parole.

le 11 juillet 2011 à 08:30

voila qui n'est guère rassurant !
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Crise de la dette : après la Grèce, les Etats-Unis ? Empty Re: Crise de la dette : après la Grèce, les Etats-Unis ?

Message  livaste Mar 26 Juil - 7:40

Etats-Unis : le spectre d'une crise mondiale


Par Arnaud Rodier

25/07/2011 | Mise à jour : 22:57

Si aucun accord ne se dessine d'ici au 2 août, les États-Unis verraient leur note (AAA) dégradée par les agences de notation, ce qui aurait des conséquences en chaîne dans le monde entier.

• Pourquoi le relèvement du plafond de la dette américaine est-il si urgent?

La course contre la montre engagée par Barack Obama a une date butoir, dans une semaine exactement. Fixée par le Congrès à 14.294 milliards de dollars, la limite supérieure de la dette américaine a été atteinte mi-mai et, selon ses propres calculs, le Trésor ne pourra plus assurer ses obligations vis-à-vis de ses créanciers le 2 août. Il ne pourra plus payer ni ses factures ni les fonctionnaires. Et le surlendemain, le 4 août, il doit remplacer pour 87 milliards d'obligations arrivant à maturité.

• Que se passerait-il, faute d'accord?

Les États-Unis bénéficient actuellement de la meilleure note (triple A) auprès des trois principales agences de notation financière, ce qui leur permet d'emprunter sur les marchés à des taux d'intérêt particulièrement avantageux. Ils se retrouveraient automatiquement dégradés. Standard & Poor's et Moody's les ont prévenus dès juillet: tout risque de défaut de paiement entraînera une sanction. Les intérêts exigés par les investisseurs pour prêter aux États-Unis s'envoleraient instantanément. Les démocrates ne se privent pas de l'argument.

La Chine, premier détenteur de bons du Trésor américain avec 1160 milliards de dollars au mois de mai, a aussi lancé un vibrant appel pour que Washington protège ses intérêts. «Nous espérons que le gouvernement américain va prendre des mesures concrètes pour renforcer la confiance des marchés financiers internationaux», souligne l'administration chinoise des changes.

Une dégradation de la dette des États-Unis au moment où l'Europe est en ébullition, soumise à la pression constante de ces agences de notation, aurait inévitablement des conséquences en chaîne sur les établissements financiers américains et internationaux, qui doivent pouvoir donner en garantie des avoirs notés AAA pour obtenir eux-mêmes des prêts. La crédibilité du pays à l'étranger serait entachée, de même que la présidence de Barack Obama. Le tout mettrait en péril l'activité économique américaine - et, par répercussion, mondiale. Déjà, le séisme au Japon pénalise l'industrie, le chômage reste élevé et le Conference Board prévoit une «croissance lente». Un défaut de paiement ne pourrait qu'aggraver dramatiquement les choses.

• Qu'est-ce qui bloque les négociations?


Depuis plus d'un mois les alliés démocrates de Barack Obama, majoritaires au Sénat, et leurs adversaires républicains, qui contrôlent la Chambre des représentants, s'empoignent. Les républicains sont hostiles à tout alourdissement de la fiscalité, tandis que les démocrates souhaitent mettre fin aux cadeaux fiscaux consentis aux plus riches. Les démocrates ne veulent pas d'un relèvement du plafond de la dette sur une courte période, contrairement aux républicains qui verraient bien l'opération se faire en deux fois; ils préconisent une hausse de 2500 milliards de dollars assortie de coupes équivalentes dans les dépenses sur dix ans. Barack Obama, qui se dit prêt à toucher aux programmes sociaux Medicare et Medicaid mais sans préciser exactement sur quels points, attend que les républicains acceptent une hausse de la fiscalité des Américains les plus aisés. De son côté, le républicain John Boehner, président de la Chambre des représentants, a déposé une proposition comprenant des coupes drastiques dans les dépenses et une réforme du code des impôts permettant, selon lui, 800 milliards de recettes supplémentaires sur dix ans en supprimant en partie l'équivalent de nos niches fiscales, mais sans augmenter les taux d'imposition.
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