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Le gouvernement évoque une prime de 1.000 euros pour les salariés

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Message  Jeanclaude Lun 25 Avr - 12:51

livaste a écrit:L'intéressement aux résultats peut prendre différents aspects , que ce soit via une prime annuelle ou autre , l'intérêt est que les salariés tirent aussi avantage des bons résultats des compltes et pas seulement les actionnaires .

L'intéressement aux résultats est une possibilité (non obligatoire ) de répartir les richesses ! La seule qui soit obligatoire, et encore seulement dans les entreprise privées de plus de 50 salariés est "la participation aux bénéfices". Le Plan Epargne Entreprise étant une autre forme de répartition des riches sous forme d'actions dans l'entreprise, l'employeur devant dans ce cas versé un abondement en principe égal à la somme versée par le salarié.

Il me semble que dans les esprits cette "participation" n'est pas claire du tout et il y a un mélange incroyable entre "participation", "intéressement" et "PEE ". Tout le monde apporte sa version plus ou moins juste !

Quand à la chute du général De Gaulle ce n'est nullement ce problème qui lui a fait perdre le référendum maiis le projet de réforme du sénat et la régionalisation !

Référendum du 27 avril 1969

Référendum sur la réforme du Sénat et la régionalisation.

Dans un référendum portant sur le transfert de certains pouvoirs aux régions et la fusion du Sénat avec le Conseil économique et social, de Gaulle proposait d'introduire des représentants des organisations professionnelles et syndicales au sein des conseils régionaux. Mettant tout son poids dans le référendum, il annonça à l'avance son intention de démissionner en cas de victoire du « non ». Celui-ci, auquel s'était rallié Valéry Giscard d'Estaing, l'emporta par 52,41 % le 27 avril 1969.
Quelques minutes après minuit, le 28 avril 1969, un communiqué laconique tombe de Colombey : « Je cesse d'exercer mes fonctions de président de la République. Cette décision prend effet aujourd'hui à midi »

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Message  livaste Lun 25 Avr - 13:58

Jean-Marcel Jeanneney : la participation


Jean-Marcel JEANNENEY
Témoignage

Tout au long des discours et écrits du général de Gaulle, féru d'histoire et de culture humaniste, on retrouve une obsédante préoccupation de justice sociale en même temps qu'un constant souci d'efficacité économique.

A ses yeux, notre civilisation est en péril parce que la machine y étant devenue maîtresse asservit les travailleurs par ses exigences techniques et par ses rythmes. Souvent elle implique une concentration de moyens de production sous l'autorité de dirigeants lointains. Dans les entreprises, l'autorité s'exerce à travers une hiérarchie pesante. L'obéissance à chaque échelon y est la condition d'un fonctionnement ordonné de l'ensemble productif. Les hommes sont saisis et entraînés dans un engrenage qui fait d'eux des instruments. Il en est ainsi non seulement dans le système communiste, mais aussi, de plus en plus, en régime capitaliste.

De Gaulle reconnaît que le capitalisme a été nécessaire à la mise en oeuvre de progrès techniques ; mais de nos jours, dans un monde où les individus ont pris davantage conscience de leurs aspirations et de leurs droits, ce régime, de plus en plus contraignant, ne laisse pas assez de place aux initiatives et aux responsabilités personnelles, ni n'accorde une juste récompense aux efforts fournis par chacun. Un sentiment permanent de frustration et des révoltes de temps autre entravent le bon accomplissement des productions. Ni un bien-être croissant des productions. Ni un bien-être croissant des individus, ni le complet respect de leur personnalité ne sont assurés.

Constamment de Gaulle a cherché à sortir du dilemme : communisme totalitaire ou capitalisme impitoyable. Sa pensée a évolué et sa terminologie changé. La solution préconisée a d'abord été dénommée « association du capital et du travail ». II voulait qu'apporteurs de capitaux et apporteurs de travail deviennent juridiquement associés dans chaque entreprise. A ce titre, les uns et les autres percevraient une part de la valeur ajoutée par celle-ci, proportionnelle à l'apport de chacun. Plus tard, il a préféré le mot participation, concept plus vague quant aux modifications nécessaires de la structure des entreprises, et plus large, pouvant être étendu à d'autres institutions, sociales ou politiques. Mais l'idée fondamentale est demeurée la même que tous les participants à une action collective en partagent les fruits et les responsabilités ; qu'ainsi ils soient « égaux en dignité».

Ayant toujours estimé qu'une autorité suffisamment forte et stable à la tête de l'État était nécessaire, de Gaulle n'ignorait pas que les entreprises en avaient pareillement besoin. Mais, de même qu'il considérait que l'autorité d'un chef politique devait reposer sur un assentiment populaire et que les représentants du peuple devaient détenir certains pouvoirs, il souhaitait que les salariés aient leur mot à dire dans la conduite des entreprises, sans pour autant compromettre l'autorité des dirigeants.

Difficile compromis à instaurer, mais magnifique ambition ! Elle allait à l'encontre d'habitudes, de préjugés, d'égoïsmes et aussi de l'appétit de pouvoir des détenteurs ou représentants du capital. Elle faisait naître la crainte de l'anarchie au sein des entreprises. Sa pleine réalisation impliquait – de Gaulle l'a bien vu et dit – un changement des mentalités. Nombreuses ont été ses tentatives et persévérants ses efforts pour le provoquer.

Ce fut, dès février 1945, la création par une ordonnance du Gouvernement provisoire, de comités d'entreprise, présidés par le chef d'entreprise, où des représentants des salariés doivent être informés des décisions les concernant et consultés sur elles.

D'une toute autre nature fut, en 1947, en même temps que la création du RPF et plus ou moins dans son sein, celle de l'Action ouvrière, qui tendait à susciter des groupements de salariés rejetant la lutte des classes et voulant tenter de mettre en oeuvre un début de coopération avec leurs patrons. Cette tentative se prolongea jusqu'en 1954, finalement sans succès, la grande majorité des membres du RPF étant hostile à toute forme d'intrusion des salariés dans le capital et la gestion des entreprises.

Lorsque le général de Gaulle fut revenu au pouvoir, il utilisa à nouveau la voie d'ordonnances pour réaliser une partie au moins de ses idées en la matière : en 1959, pour favoriser l'« intéressement des salariés aux résultats de l'entreprise » ; en 1967, pour leur « conférer des droits sur une réserve de participation » des travailleurs, prélevée sur une partie des bénéfices. Mais ces ordonnances ne faisaient qu'améliorer les revenus de certains salariés, sans leur conférer aucun rôle de gestion à quelque niveau que ce soit. La raison en est simple : patrons et syndicats y étaient opposés, les uns parce qu'ils voulaient rester pleinement maîtres de leurs décisions, les autres parce qu'ils considéraient que leur mission de contestation et de revendication était incompatible avec tout rôle de gestionnaire. Le Premier ministre d'alors, futur Président de la République, ne le voulait pas non plus.

Pour échapper en partie à ce blocage, de Gaulle tenta en 1969 de réaliser au moins des formes de participation au sein d'Institutions de droit public, où une loi suffirait à déterminer les catégories de participants et leurs pouvoirs respectifs.

Il voulut qu'au Sénat et dans les Conseils régionaux, qu'il créerait, une place soit faite – aux côtés de membres élus par l'ensemble des citoyens – à des représentants des divers acteurs de la vie économique, sociale et culturelle. Connaissant l'opposition résolue qu'il rencontrerait au Sénat, il décida d'en appeler directement au peuple par référendum. Celui-ci eut lieu le 27 avril 1969. Son projet fut rejeté par 52,4 % des voix. Dès le lendemain, il annonça qu'il cessait ses fonctions.

Tous les partis politiques, à l'exception de l'UDR, avaient fait campagne contre lui, ainsi qu'à peu près tous les Syndicats de salariés, opposés à ce que leurs représentants siègent au Sénat, assemblée politique, et aux Conseils régionaux ayant des pouvoirs de décision, ou par leurs propos et leurs votes ils auraient eu à prendre des responsabilités dans les affaires publiques ou dans des questions relatives à la société. Nombre de chefs d'entreprise avaient d'autre part été incités à ce rejet par l'annonce faite qu'un projet de loi ordinaire était en préparation qui tendrait à imposer certaines modalités de participation des salariés à la gestion des entreprises.

Il y a maintenant trente ans que de Gaulle a quitté le pouvoir. Tout projet de participation obligatoire des acteurs de la vie économique aux prises de décision les concernant a été abandonné. Mais le visionnaire qu'était de Gaulle n'est pas démenti. Le malaise qu'il dénonçait dans les relations entre les dirigeants et salariés demeure grand et risque de s'accentuer sous l'effet de la mondialisation de l'économie et de la finance. Le gigantisme de certains groupes capitalistes éloigne davantage encore leur sommet de leurs bases productives.

Des gérants internationaux de capitaux exercent une pression constante sur les sociétés dont ils détiennent des actions pour en obtenir un maximum de dividendes ou de plus-values grâce à des politiques salariales rigoureuses, des réductions d'effectifs ou des transferts géographiques de production, sans grande considération du sort des salariés. Cela d'autant plus que l'ouverture des frontières, les facilités de transport et de communication exacerbent les concurrences et que des technologies nouvelles viennent, d'année en année, bouleverser les conditions de production des marchandises et des services, tout en modifiant les demandes des consommateurs.

Dans ce monde où les changements s'amplifient et s'accélèrent, où les effets de domination se multiplient, seul un pouvoir d'État peut protéger les faibles, discipliner les concurrences, réguler certains flux matériels ou financiers, susciter ou organiser des contre-pouvoirs. Ce que de Gaulle pesait à cet égard est plus vrai aujourd'hui que jamais. De plus en plus nombreux sont ceux qui en France et ailleurs en Europe sont maintenant convaincus que l'intervention de l'État est nécessaire pour arbitrer entre des intérêts particuliers.

Le malaise qu'il dénonçait, dû à de mauvaises relations entre dirigeants d'entreprise et leurs salariés, subsiste et les coûts humains de leurs affrontements demeurent grands. Mais le changement qu'il espérait dans les mentalités des uns et des autres commence à s'accomplir. Nombre de patrons sont convaincus qu'il est de leur intérêt d'introduire une plus grande part de concertation dans leurs relations avec leurs salariés et les représentants de ceux-ci. D'autre part une évolution parait s'esquisser d'un syndicalisme qui ne soit plus seulement de contestation, mais aussi de proposition, désireux de dialogues constructifs, conscient que la rentabilité des entreprises est une condition de leur survie, de l'accroissement du nombre d'emploi et des hausses de salaire souhaitables.

Dans le même temps, on assiste au développement spontané de multiples associations, qui généralement contribuent à plus de sociabilité ou de solidarité et par leur existence même manifestent la volonté d'un nombre croissant de Français de participer, par leurs initiatives et leurs engagements, à des actions qui les avantagent ou seront bénéfiques à d'autres personnes.

Tout cela est le signe d'une marche vers ce que de Gaulle dans le premier volume de ses Mémoires d'espoir qualifiait de « dignité », celle d'être, « pour sa part, responsable de la marche collective dont dépend son propre destin ».

Quelques lignes plus loin, il a écrit : « Par-delà les épreuves, les délais, les tombeaux, ce qui est légitime peut être, un jour, légalisé, ce qui est raisonnable peut finir par avoir raison ».


Soixante-sept ans plus tôt, à la tribune de la Chambre des députés, Jean Jaurès le justifiait par avance en proclamant : « Le progrès humain se mesure à la condescendance des sages pour les rêveries des fous, et l'humanité aura accompli sont destin lorsque toute sa folie aura pris la figure de la sagesse ».


et toc , pan sur le bec , Georges et Jean Claude !!!!!
ah , quand l'idéologie gauchiste vous trompe !!!!!
Voilà ce qu'il en coute de répéter sans réfléchir les arguties gauchistes !!!

Razz
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Message  Georges Lun 25 Avr - 14:39

Jeanneney témoigne de ce qu'il a vécu.
J'ai également vécu cette époque, j'avais 20 et déjà engagé politiquement depuis 4 ans, et De Gaulle a effectivement parlé à cette époque (en répétant le cheval de bataille de Chaban) de la participation, mais le Oui et le Non au référandum de 1969 était bien sur la décentralisation et la suppression du sénat et non sur la participation.

Georges
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Message  Jeanclaude Lun 25 Avr - 17:31

livaste a écrit:


et toc , pan sur le bec , Georges et Jean Claude !!!!!
ah , quand l'idéologie gauchiste vous trompe !!!!!
Voilà ce qu'il en coute de répéter sans réfléchir les arguties gauchistes !!!

Razz

Tu as piqué ça où ... c'est passionnant ! Dommage que ce ne soit que les écrits de J.M. Jeanneney Razz !
Par ailleurs, tu as certainement oublié, mais je ne me reconnais nullement dans l'idéologie "gauchiste" ( tu pourrais dire comme tout le monde : de gauche ! ), pas plus d'ailleurs que dans l'idéologie " droitiste" ( ou de Droite si tu préfères Smile )

Voilà les écrits de son fils qui, à mon avis, ont autant sinon plus de rigueur et de vérités !

Amiral Philippe De GAULLE
Résumé politique, économique et social (1946-1969)


Résumé politique, économique et social (1946-1969). Après avoir volontairement quitté le pouvoir en janvier 1946 le général de Gaulle a complètement quitté la politique en 1954 et s'est retiré chez lui à Colombey-les-Deux-Églises où il écrit ses Mémoires de guerre.

Après son départ, le régime instable de la IVe République, que le général de Gaulle avait déclaré dès le début incapable de gouverner, ne parvient pas à maîtriser les difficultés politiques, sociales et militaires françaises.

En particulier la guerre menée dans leur ancien protectorat d'Indochine pour préserver ce pays d'un pouvoir autoritaire communiste, est perdue par les Français qui s'en retirent complètement en 1954 après la défaite de Dien-Bien-Phu. Les Etats-Unis prennent leur suite pour continuer la guerre à leur compte. Ils devront renoncer eux aussi quelques années après.

Après l'Indochine des soulèvements éclatent en Algérie, territoire conquis depuis 1830 et rattaché à la France. Après de nombreux meurtres de civils français ou arabes et le massacre d'une dizaine de soldats français capturés par surprise, l'armée française et les européens d'Algérie se révoltent et forment un Comité de salut public contre leur gouvernement métropolitain.

Devant la gravité de la situation tous les partis politiques français à l'exception des communistes font appel au général de Gaulle pour éviter l'anarchie sinon, la guerre civile.

Le général de Gaulle accepte de revenir à la direction de son pays. Le Parlement français lui donne l'investiture le 1er juin 1958 pour former un nouveau gouvernement, régler le problème algérien, promulguer une nouvelle Constitution.

Le général de Gaulle se rend aussitôt en Algérie pour y rétablir les pouvoirs de la République et lancer des opérations militaires actives qui rejettent les rebelles algériens hors des frontières algériennes.

L'armée française qui met en ligne un soldat pour 10 habitants écrase complètement cette rébellion qui n'existera plus militairement désormais, mais n'arrivera pas à éliminer les assassinats et les propagandes adverses.

Quoique sceptique sur les possibilités réelles d'une telle politique qu'il estime trop tardive, le général de Gaulle met tous les moyens de la France pour répondre à la politique d'Algérie française d'abord réclamée par les Européens et en grande partie des Arabes. Mais, s'apercevant au bout de 18 mois que, malgré une élimination militaire, la rébellion intérieure soutenue à l'extérieur par presque tous les pays du monde entier ne fait que s'accroître, il prend acte de l'impossibilité d'une victoire politique en Algérie.

Après en avoir averti publiquement les Français et demandé leur approbation par référendum qu'il obtient massivement, il entreprend alors d'aboutir à la paix en négociant avec la rébellion une politique d'autonomie puis d'indépendance de l'Algérie, après un gouvernement provisoire commun durant un an, en sauvegardant les intérêts des 900 000 Européens qui y vivent. Ceux-ci se révoltent en créant une Organisation de l'armée secrète (OAS) qui s'oppose par des actions violentes et des attentats à la fois en métropole et en Algérie. Cette politique véritablement suicidaire pour eux aboutit à l'impossibilité de rester en Algérie et à leur exode massif en France.

L'indépendance de l'Algérie que les Français reconnaissent le 3 juillet 1962 après un cessez-le -feu le 18 mars précédant à la signature des Accords d'Evian, l'armée française achève l'évacuation de l'Algérie deux ans après soit le 15 juin 1964 et maintiendra encore durant près de 5 ans jusqu'en 1965 plus de 10 000 hommes dans la région d'Oran-Mers-EI-Kébir et dans ses centres d'expérimentation nucléaire et de missiles du Sahara. Au total 138 000 anciens auxiliaires de l'armée française (dits Harkis) et leur famille soit 650 000 algériens seront évacués en France tandis que 840 000 Européens vivant en Algérie (dits Pieds-noirs) se replieront en Métropole, 80 000 d'entre eux généralement âgés, préféreront rester sur place.
Dans le domaine intérieur français, la nouvelle Constitution, celle de la Ve République est adoptée massivement par référendum le 5 octobre 1958 sur proposition du général de Gaulle qui est élu Président de la République le 21 décembre 1958 par près de 79% des suffrages.

Cette Constitution comprend :


1 - Un Exécutif composé :

du Président de la République, élu par un large collège de 200000 élus puis ensuite à partir du 19 décembre 1965 directement par le suffrage universel, qui a le pouvoir de choisir le Premier ministre et de dissoudre l'Assemblée nationale. Il est également Président de la Communauté des Etats français, africains et malgaches jusqu'à leur indépendance en 1962 et est responsable devant l'Assemblée nationale. De fait durant les premières années, le prestige du Général est tel que c'est lui qui fait adopter toutes les orientations gouvernementales.

2 - Un législatif

le Parlement constitué de deux chambres qui votent les lois et les budgets, à savoir :

• le Sénat renouvelable par tiers tous les trois ans élu au suffrage indirect des élus locaux (députés, maires, conseillers régionaux, généraux ou municipaux) et qui ne peut être dissout

• l'Assemblée nationale entièrement renouvelable tous les cinq ans, élue au suffrage direct des citoyens, qui a le pouvoir de donner l'investiture aux gouvernements, qui a le dernier mot pour le vote des lois et des budgets par rapport au Sénat, mais qui peut être dissoute par le Président de la République.

• le Conseil constitutionnel composé de 9 membres désignés pour 6 ans par les Président de la République, du Sénat et de l'Assemblée nationale chacun pour un tiers, et qui est chargé de vérifier la régularité des élections ou des votes.

• le Conseil économique et social, héritage bancal de la IVe République dont les membres sont désignés par le Président de la République et qui n'a qu'un rôle consultatif dans les domaines économiques et sociaux.

3 - Enfin séparée des pouvoirs, mais reliée à l'Etat par le Garde des Sceaux et les Procureurs de la République, ainsi que par le Président de la République qui préside le Conseil de la Magistrature chargé de l'administration des magistrats, l'autorité judiciaire qui n'est pas un pouvoir proprement dit et est chargée d'appliquer les lois votées par le Parlement.

Dans le domaine social, l'œuvre du général de Gaulle généralement ignorée par ses bénéficiaires et occultée systématiquement par ses adversaires, est la plus importante du siècle.

Après avoir fait adopter le vote des femmes en 1944, le général de Gaulle a promulgué la Sécurité sociale par ordonnances d'octobre et de décembre 1945 malgré l'opposition des syndicats qui se sont ensuite empressés de la récupérer à leur profit.

Le Général porte aussi l'âge de la scolarité ou de l'apprentissage payé par l'Etat de 14 à 15 ans et de 15 à 16 ans. Sous ses gouvernements de 1958 à 1968 il décuple l'enseignement secondaire et les universités, effort qui n'a jamais été fait auparavant dans l'histoire de France.

Il transforme le salaire minimum industriel et agricole de croissance (ou SMIC et SMAC) afin de faire bénéficier les travailleurs des fruits de l'expansion. Dans le même ordre d'idée, il initie les lois sur la participation.

Le 31 décembre 1958 il crée l'UNEDIC ou Union nationale interprofessionnelle pour l'Emploi dans l'Industrie et le Commerce.

En 1961 il la complète en créant le Régime d'assurance chômage à une époque où les chômeurs n'atteignent que le minimum incompressible de 65 000 et le régime des retraites complémentaires de l'ensemble des salariés.

Le 20 mai 1965, il généralise la 4ème semaine de congés payés. Le 23 février 1968, il crée l'indemnisation du chômage partiel. Le 10 février, il instaure un accord sur la sécurité de l'emploi.

Dans le domaine des recherches scientifiques de la technologie, de l'industrialisation, le général de Gaulle joue un rôle capital en faisant véritablement entrer la France dans le XXe siècle.

• Il crée l'industrie nucléaire, contre l'avis de presque tous, non seulement pour doter la France d'une arme de dissuasion efficace, mais encore pour pallier la carence énergétique de la France et notamment pour produire la quasi totalité de son électricité.

• Il lance un double programme aéronautique franco-allemand avec l'Aérobus plus tard appelé Airbus et franco-anglais avec l'avion supersonique Concorde qui ne sera pas exploité commercialement selon ses possibilités faute de volonté politique et de comprendre que sa rentabilité, pourtant réalisée plus tard, passe par des tarife beaucoup plus élevés que la moyenne.

• Il choisit entre plusieurs projets le modèle du futur TGV plutôt que le turbotrain trop bruyant ou le train à coussin d'air trop difficile à utiliser couramment.

• Il instaure un programme informatique et d'ordinateurs à grande capacité, nécessaire à notre industrie nucléaire et spatiale notamment.

• Il développe un projet de lancement de missiles d'abord avec la fusée Ariane dans le Sahara puis ensuite à Kourou en Guyane proche de l'Equateur.

• Il favorise les programmes de médecine, de chirurgie, de radiologie et de biologie tels que nous en constatons actuellement les résultats.

Dans le domaine des affaires étrangères, des affaires économiques et de nos armées, il conduit fermement une politique d'indépendance de la Nation avec une coopération active vis-à-vis de nos alliés. En particulier c'est lui qui a effectivement mis en application le Marché Commun des Etats européens occidentaux basé sur la réconciliation franco-allemande notamment par coopération avec le chancelier Adenauer.

En Afrique il a maintenu les liens privilégiés avec les Etats du continent africain francophones même après leur indépendance, sauf l'Algérie, la Guinée, et Madagascar qui avaient rompu avec nous. De même n'y aura-t-il pas de relations avec le Vietnam que nous avions quitté en 1954, mais ces relations seront maintenues avec le Laos et le Cambodge.

En Amérique du Sud, Centrale et du Nord, le général de Gaulle établit des relations d'envergure qui n'avaient jamais existé auparavant avec la France.

En Orient, le général de Gaulle est le premier Chef d'Etat occidental qui reconnaît juridiquement la République populaire de Chine en 1964.

De fait jamais aucun chef d'Etat dans l'histoire de France n'a autant visité les pays étrangers, et jamais aucun, et de loin, n'aura autant et aussi souvent été voir sur place les villes et les départements français.

Mais avant qu'on ne lui rende finalement justice avec le recul de l'Histoire, beaucoup de Français, qui avaient pourtant atteint une grande sécurité et une prospérité inconnues auparavant, ne lui en auront aucun gré sur le moment. Des masses d'étudiants ou supposés tels auxquels on avait tout donné sans rien leur demander et des masses de consommateurs qui criaient aux injustices de " la société de consommation " provoquèrent des émeutes en Mai 1968, appuyés par une partie des politiciens dont il avait empêché les jeux stériles, ou la majorité du Sénat qui ne lui avait pas pardonné l'élection du Président de la République au suffrage universel alors qu'il exerçait auparavant depuis près d'un siècle une influence capitale dans cette élection.

Les désordres et la grève générale qui ont éclaté en Mai 1968, prirent fin après que le général de Gaulle avait pris ses distances avec Paris durant une journée. Cette manoeuvre agit comme un catalyseur à un raz-de-marée inverse en sa faveur, concrétisé le 30 mai 1968 par une manifestation sur les Champs-Elysées d'un million de personnes.

La vie de notre pays reprit son cours ascendant normal, mais avec une perte de production équivalente à près d'une année à rattraper.

S'étant aperçu à l'occasion des derniers troubles que la France souffrait d'un Etat trop centralisé, et voulant mesurer le soutien que les Français lui accordaient, il leur propose l'instauration de régions, la modification correspondante du Sénat et la suppression du Conseil économique et social par un référendum le 27 avril 1969.

Son projet ayant été repoussé il décide de lui-même de quitter les fonctions de Président de la République le 28 avril et de se retirer chez lui.

Complètement détaché de la vie politique, il rédige ses mémoires et effectue deux voyages à titre privé, l'un en Irlande du 10 mai au 19 juin 1969 durant lequel il a un entretien privé avec le Président de la République irlandaise M. de Valera, puis en Espagne du 3 au 27 juin 1970 durant lequel il rencontre de même le général Franco.

Le 9 novembre 1970, pratiquement à la veille de son 80e anniversaire (il est né le 22 novembre), il meurt subitement d'une rupture d'anévrisme dans sa maison de "La Boisserie" à Colombey-les-deux-Eglises où il est enterré sans la présence des officiels conformément à sa volonté. Toutefois un hommage solennel lui sera rendu le même jour à Notre-Dame de Paris par 80 chefs d'Etat étrangers.

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Message  Jeanclaude Ven 29 Avr - 16:43

Prime aux salariés: pas de montant minimum imposé, dit Baroin
29/04/2011 à 07h20

«Le niveau de la prime dépendra des discussions dans l’entreprise», affirme ce vendredi le ministre du Budget.

Le gouvernement ne souhaite pas imposer un montant minimum dans les négociations sur le versement d’une prime aux salariés que devront ouvrir les entreprises de plus de 50 personnes qui augmentent les dividendes, a dit le ministre du Budget François Baroin aux Echos de vendredi.

«Il n’y aura pas de montant minimum: le niveau de la prime dépendra des discussions dans l’entreprise», a déclaré le ministre.

Il a également affirmé que le plafond jusqu’auquel cette prime sera exonérée de charges (exception faite du forfait social et de la CSG) se situerait entre 1.000 et 1.500 euros. Jusqu’ici, le montant évoqué était de 1.000 euros.

Le gouvernement prévoit d’imposer aux entreprises de plus de 50 salariés qui augmentent les dividendes versés à leurs actionnaires d’ouvrir des négociations sur le versement d’une prime à leurs travailleurs, afin de mieux répartir les profits.

«Le gouvernement soumettra en débat au Parlement le principe que les entreprises de plus de 50 salariés, dont les dividendes versés augmentent, auront l’obligation d’ouvrir une négociation spécifique et de verser une prime aux salariés», a déclaré le ministre. ce n'est donc qu'un projet ?

8 millions de salariés

Au total, environ huit millions de salariés seront concernés par ces négociations et pourraient donc potentiellement toucher une prime, qui sera versée dès cette année 2011, a déclaré le ministre.

Le projet a suscité l’hostilité du patronat et n’a pas emporté l’adhésion des syndicats.

«C’est le rôle du gouvernement et du législateur de fixer un cadre normatif suffisamment contraignant pour que les choses bougent» en matière de répartition des bénéfices, a plaidé M. Baroin, alors que le sujet du pouvoir d’achat des Français, confrontés à l’inflation de certains produits et à la modération salariale, est devenu un enjeu central du débat public.

Le gouvernement du président Nicolas Sarkozy, qui avait fait sa campagne présidentielle de 2007 notamment sur le pouvoir d’achat, a multiplié les initiatives sur ce thème. quelles mesures a-t-il concrètement prises en faveur des salariés ?

Les entreprises réfractaires à la négociation «s’exposeront aux mêmes sanctions qu’en cas de manquement à l’ouverture de la négociation annuelle sur les salaires», a déclaré M. Baroin, qui a pris soin de préciser que cette négociation obligatoire serait «indépendante de celle sur les salaires».

Le ministre a aussi opposé une fin de non recevoir à l’organisation patronale Medef qui voulait relever à 500 le seuil du nombre de salariés déclenchant l’obligation de négocier.

Par ailleurs, il a déclaré que la réforme fiscale du gouvernement, qui prévoit la disparition du bouclier fiscal et un allègement de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), n’est, selon lui, qu’une «étape» sur le chemin de la suppression de l’ISF, une «anomalie française».

La suppression de l’ISF avait été un temps envisagée mais le gouvernement a finalement opté pour une refonte de cet impôt.

Mais de nombreux élus de la majorité redoutaient qu’une suppression de cet impôt emblématique n’apparaisse comme un cadeau aux plus riches à moins d’un an de l’élection présidentielle de 2012. politique politicienne quand tu nous tiens !

Le ministre a par ailleurs confirmé que le dispositif ISF-PME, un avantage fiscal accordé aux contribuables aisés investissant dans les fonds de financement des PME, sera préservé. et bien voilà ... Very Happy

Il a aussi précisé que l’«exit tax», qui doit frapper les plus-values réalisées sur la vente de biens en France par les Français qui partent vivre à l’étranger, devrait rapporter environ 200 millions.

De même, la taxe sur les résidences secondaires des non-résidents devrait rapporter «un peu moins de 200 millions d’euros».
(Source AFP)

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Message  Jeanclaude Ven 29 Avr - 16:56

Prime aux salariés : Laurence Parisot dénonce une mesure «ruineuse» Very Happy

29/04/11 | 09:41 | mis à jour à 12:21 | Les Echos

Le ministre du Budget François Baroin a indiqué dans Les Echos de vendredi que le gouvernement imposerait une prime aux salariés des entreprises de plus de 50 salariés augmentant leurs dividendes, mais sans montant minimum.

La patronne du Medef, Laurence Parisot, a dénoncé vendredi l'idée «néfaste» et «ruineuse» d'une prime aux salariés des entreprises de plus de 50 salariés augmentant leurs dividendes, même s'il n'y a pas de montant minimum imposé comme l'a annoncé le gouvernement.

«C'est une idée tout à fait néfaste (...) C'est une mesure ruineuse. Je ne connais pas un chef d'entreprise qui ne désapprouve pas cette approche», a affirmé la patronne des patrons à la radio RTL, évoquant «une liste longue d'effet pervers». «En obligeant et en fixant des chiffres --on parle de 1.000 -1.500 euros --(...) En imposant un seuil, ça peut être la ruine des entreprises» ...... oh quelle bonne blague ! , a-t-elle affirmé.

Le ministre du Budget et porte-parole du gouvernement François Baroin a indiqué que le gouvernement ne souhaitait pas imposer un montant minimum dans les négociations sur le versement d'une prime, dans un entretien paru dans Les Echos de ce vendredi. Le montant de 1.000 à 1.500 euros fait référence au plafond jusqu'auquel les primes seront exonérées de la plupart des charges.

Mais au-delà même de ce montant chiffré, Laurence Parisot estime que «l'approche» est mauvaise. «Nous allons convaincre le gouvernement l'opinion publique que l'approche proposée aujourd'hui n'est pas bonne», a assuré Mme Parisot, sans toutefois prôner directement le retrait du projet de loi. «Nous allons multiplié les contacts, les explications», a-t-elle ajouté.

Selon elle, l'amélioration du partage des richesses passe par le dialogue social dans l'entreprise et «deux outils formidables: la participation et l'intéressement». «Nous disons au gouvernement: laissez nous travailler», a-t-elle martelé, réfutant que le dialogue social ne fonctionne pas sur le partage des richesses dans l'entreprise.

Dénonçant «les murs du conservatisme et de l'immobilisme», le chef de l'Etat Nicolas Sarkozy avait annoncé cette prime mi-avril, affirmant par la suite qu'il ne «céderait pas» sur son versement. La patronne du Medef avait elle exprimé sa «stupéfaction» devant une mesure «incompréhensible».

LES ECHOS (SOURCE AFP)

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Message  Invité Ven 29 Avr - 21:13

elle flipperait la mère Parisot ...peur de la réactions des gros actionnaires qui risqueraient peut-être de se détourner des entreprises françaises pour investir là où ils empocheront plus gros....(c'est un risque à prendre en compte).

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Message  Jeanclaude Sam 30 Avr - 7:38

franline2 a écrit:elle flipperait la mère Parisot ...peur de la réactions des gros actionnaires qui risqueraient peut-être de se détourner des entreprises françaises pour investir là où ils empocheront plus gros....(c'est un risque à prendre en compte).

Déjà que les grandes entreprises , dont celles du CAC 40, sont celles qui sont le moins taxées ayant des fiscalistes à leur disposition les conseillant telle ou telle niche fiscale !

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Message  Invité Sam 30 Avr - 21:44

raison de plus ! ces entreprises pourraient juste muter leur siège social ailleurs sous des cieux moins "pénalisant"... délocaliser, accentuer l'automatisme(caisses automatiques chez carrefour , décathlon, géant casino,.....)donc, moins embaucher, créer plus de temps partiels, créer plus de hard discount(ceux qui augmentent le plus leurs prix!!), moins investir puisqu'ils ont le monopole face aux commerces de proximité...!
ou même créer des sous traitances qui n'emploient pas + de 50 salariés... Rolling Eyes (pseudo commerce de proximité).

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Message  Jeanclaude Dim 1 Mai - 7:52

franline2 a écrit:raison de plus ! ces entreprises pourraient juste muter leur siège social ailleurs sous des cieux moins "pénalisant"... délocaliser, accentuer l'automatisme(caisses automatiques chez carrefour , décathlon, géant casino,.....)donc, moins embaucher, créer plus de temps partiels, créer plus de hard discount(ceux qui augmentent le plus leurs prix!!), moins investir puisqu'ils ont le monopole face aux commerces de proximité...!
ou même créer des sous traitances qui n'emploient pas + de 50 salariés... Rolling Eyes (pseudo commerce de proximité).

Je pense que tu ne t'en es pas aperçue mais ce que tu décris est réalisé depuis longtemps déjà ! Very Happy

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Message  Invité Dim 1 Mai - 20:18

je le sais ! je ne sors pas ça d'un chapeau à lapins... Rolling Eyes ça risque juste de s'emplifier!

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Message  Jeanclaude Lun 2 Mai - 7:35

franline2 a écrit:je le sais ! je ne sors pas ça d'un chapeau à lapins... Rolling Eyes ça risque juste de s'emplifier!
et tu peux me dire pour quelles raisons ça pourrait s'amplifier ?

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Message  Invité Jeu 5 Mai - 21:55

plus ça va et plus les gros groupes se substituent au commerce de proximité... y a qu'a voir les carrefour, Géant et autres Marché U qui ouvrent des structures de + en + petites afin d'être partout et donc de tuer le commerçant qui vendrait fruits et légumes, boucherie, ....

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Message  Jeanclaude Ven 6 Mai - 7:52

franline2 a écrit:plus ça va et plus les gros groupes se substituent au commerce de proximité... y a qu'a voir les carrefour, Géant et autres Marché U qui ouvrent des structures de + en + petites afin d'être partout et donc de tuer le commerçant qui vendrait fruits et légumes, boucherie, ....

En effet tu as raison sur ce point !

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Message  Jeanclaude Jeu 12 Mai - 7:30

Très peu de salariés de PME percevront la prime
jeudi 12 mai 2011

Trois petits patrons sur quatre se disaient prêts à la payer. Mais seuls ceux qui versent des dividendes le pourront. C'est-à-dire pratiquement aucun.
La prime Sarkozy sera facultative pour les entreprises de moins de cinquante salariés. Pour autant, les petits patrons semblaient prêts à monter dans le train : dans un récent sondage Ifop, trois sur quatre se disent susceptibles de recourir au dispositif. Nicolas Sarkozy avait laissé entendre que les petites entreprises qui ne distribuent pas de dividendes pourraient en bénéficier.

Effet d'aubaine
Patatras ! Ils ont découvert, lundi, au ministère du Travail, qu'ils seraient finalement au même régime que les entreprises de plus de cinquante salariés. Pour bénéficier des exonérations de charges jusqu'à 1 200 €, il faudra avoir distribué des dividendes en hausse par rapport à la moyenne des deux années précédentes. Autant dire que très peu de PME seront éligibles : 16 % des entreprises de moins de 250 salariés distribuaient des dividendes en 2006, encore moins parmi les plus petites.

« Ça tombe complètement à l'eau, regrettait, hier, Jean-François Roubaud, le président de la CGPME. S'il faut avoir versé des dividendes, seuls quelques centaines de salariés des PME de moins de cinquante vont toucher cette prime. Or, elles représentent 93 % des entreprises françaises. »

Dommage pour ces entreprises, qui ont assez facilement recours aux primes : « Il y avait sans doute un effet d'aubaine, analyse-t-il. Mais, l'exonération de charges aurait permis d'augmenter une prime prévue. » Le ministère du Travail met en avant des difficultés juridiques. L'Union professionnelle artisanale estime qu'en réalité Bercy et Matignon ont fait pression pour limiter le poids des exonérations de charges.

Un poids qui ne sera pas négligeable si quatre millions de salariés des entreprises de plus de cinquante salariés bénéficient de la prime, comme l'a estimé, mardi, le ministère du Travail. Mais, là encore, on peut s'interroger. Il table sur le fait que deux tiers des neuf millions de salariés des entreprises de plus de cinquante salariés versent des dividendes. Or, en 2006, date des derniers chiffres connus, seuls 31 % des entreprises de 250 à 5 000 salariés et 41 % des entreprises de plus de 5 000 salariés en versaient.


Even VALLERIE.

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