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Séisme à Haïti : une «tragédie qui défie l'entendement»

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Séisme à Haïti : une «tragédie qui défie l'entendement» - Page 3 Empty Re: Séisme à Haïti : une «tragédie qui défie l'entendement»

Message  livaste Mer 20 Jan - 21:44

janvier 2010
Pour Hugo Chavez, les Etats-Unis sont responsables du séisme

S’il est une voix qui s’élève pour “défendre” Haïti contre les intentions impérialistes des Etats-Unis, c’est bien celle du président vénézuélien Hugo Chavez. Celui-ci, qui considère Haïti comme une “terre sainte” de la révolution, a publiquement dénoncé l’envoi de militaires américains en Haïti, alors que le Venezuela s’est engagé à aider de son mieux l’île sinistrée en fournissant du pétrole gratuitement. “Pourquoi envoyer 3 000 soldats armés comme s’ils partaient à la guerre ?, s’est interrogé le dirigeant socialiste lors de son émission radiotélévisée hebdomadaire “Alo Presidente”. Il semble qu’il sont en train de profiter de la tragédie pour occuper militairement Haïti.”

Plus inattendu, M. Chavez soupçonne Washington d’être directement à l’origine du séisme. Selon le quotidien espagnol ABC, la télévision d’Etat vénézuélienne a récemment retransmis des propos du président évoquant “un test de la marine américaine”. Le test en question serait ni plus ni moins celui d’une “arme secrète” capable de provoquer des tremblements de terre. Pour la télévision russe Russia Today, qui s’amuse de la paranoïa vénézuélienne, l’administration du président Chavez est convaincue que cette arme est testée pour être, à terme, utilisée contre l’Iran.



La volonté d’Hugo Chavez de contester le leadership américain dans la gestion de la crise, en allant jusqu’à l’accuser d’être responsable de la catastrophe, s’inscrit dans une tentative de longue haleine du Venezuela d’étendre son influence sur la région Caraïbe.

Avant même le tremblement de terre, Haïti bénéficiait d’accords préférentiels avec le Venezuela sur les hydrocarbures, même si ces derniers ne sont pas assez forts pour garantir à Caracas une véritable influence dans le pays. Depuis 2007, le Venezuela est partie prenante d’un accord de coopération avec Haïti et Cuba, visant à développer des programmes d’intégration entre les trois pays. Principalement destinée à venir en aide à la population haïtienne, cette alliance s’inscrit dans l’optique de l’Alternative bolivarienne des Amériques (ALBA). Ce traité commercial initié par Chavez en 2005 vise à promouvoir la coopération entre les pays socialistes d’Amérique latine et des Caraïbes face à l’Accord de libre échange nord-américain.

“Cette aide envers Haïti comprend deux volets”, explique Jean-Jacques Kourliandsky, chercheur à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), et spécialiste des questions ibériques. “D’une part, le Venezuela alimente un fonds d’assistance médicale, d’autre part, dans le cadre du programme Petrocaribe, le pays fournit des hydrocarbures à un tarif préférentiel.” Les liens sont donc étroits entre les deux pays, comme le révèlent les déclarations du président vénézuélien dénonçant la volonté prêtée aux Américains de profiter de la situation catastrophique pour prendre le pouvoir en Haïti.

Ces déclarations visent surtout à agacer les Etats-Unis. Car selon Jean-Jacques Kourliandsky, l’influence du Venezuela en Haïti reste faible. “Il est vrai qu’ils ont envoyé une petite équipe sur place, mais la présence cubaine est nettement plus importante”, ajoute le chercheur. Si le Venezuela a effectivement dépêché une cinquantaine de sauveteurs et de personnel médical, plusieurs centaines de médecins cubains officieraient déjà sur place. “C’est un fait bien connu : Cuba dispose d’un corps médical nombreux et très compétent. Il est habituel qu’il soit envoyé à l’étranger pour pallier le manque de médecins locaux.” Des pays d’Afrique australe, le Honduras mais aussi le Venezuela lui-même bénéficient de tels accords. “C’est une façon d’aider les pays pauvres en leur fournissant une main d’œuvre à un prix défiant toute concurrence”, ajoute-t-il.

De fait, pas question d’envisager un rôle accru du Venezuela en Haïti pour les mois à venir. “Le Venezuela ne pourra pas participer à la reconstruction du pays, en tout cas pas cette année” pour des raisons à la fois économiques et politiques. “Le pays a beaucoup souffert de la crise économique et n’en est pas encore sorti, comme le témoigne la dévaluation récente de la monnaie nationale, le bolivar,” explique Jean-Jacques Kourliandsky. “De plus, Chavez doit préparer les élections législatives de septembre. Sa marge de manœuvre est très faible, il doit à la fois mener campagne et redresser l’économie de son propre pays.”
Audrey Fournier


Saco , comme tu le vois , ce n'est pas Sarkozy qui a commis le séisme en Haïti , désolé de te contredire !( je sais , tu ne l'as pas écrit mais tu l'as pensé si fort que nous t'avons entendu )
Razz
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Message  livaste Ven 22 Jan - 20:13

Après le séisme, les trafiquants d'enfants ?
Par TF1 News (D'après agence), le 22 janvier 2010 à 13h25, mis à jour le 22 janvier 2010 à 14:20

L'Unicef signale qu'une quinzaine d'enfants ont disparu d'hôpitaux en Haïti, et lance une mise en garde : les réseaux de trafiquants, déjà actifs avant le séisme, pourraient profiter de la catastrophe pour agir.

Orphelins, ou ayant perdu le contact avec leur famille depuis la catastrophe, les enfants sont parmi les victimes les plus vulnérables du séisme qui a ravagé Haïti. Des victimes qui peuvent devenir une proie facile pour des réseaux de traite. Aussi le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) a-t-il lancé vendredi une mise en garde : de tels réseaux, en lien avec "le marché de l'adoption", profitent des grandes catastrophes. "Nous avions déjà fait cette expérience lors du tsunami : ces réseaux s'activent immédiatement et utilisent la faiblesse de l'Etat, la faiblesse de la coordination des acteurs sur le terrain pour enlever des enfants et les faire sortir du pays", a indiqué Jean-Luc Legrand, conseiller régional de l'Unicef, lors d'un point de presse à Genève.

Or tout porte à croire que des réseaux similaires sont en pleine action en Haïti. "Nous avons pour l'instant des informations sur, disons, à peu près 15 enfants ayant disparu d'hôpitaux et cela avec des personnes qui ne sont pas de leur famille", a indiqué Jean-Luc Legrand, précisant qu'il existe "un certain nombre de preuves qu'il y a des réseaux de traite d'enfants en particulier à travers Saint-Domingue", la capitale de la République dominicaine voisine. Même si, jusqu'à présent, seuls "des cas anecdotiques" d'enfants ayant traversé la frontière entre Haïti et la République dominicaine avec des individus qui ne sont pas des proches, ou d'enfants embarqués sur des avions en partance de ce pays voisin d'Haïti, ont été rapportés.

"La situation de la traite des enfants en Haïti existait déjà" avant la catastrophe "et malheureusement, les réseaux de traite ont des liens avec le marché de l'adoption internationale", a-t-il expliqué. Le responsable de l'Unicef a rappelé que les pays qui accueillent des enfants d'Haïti doivent respecter la Convention de La Haye, protégeant les enfants et leurs familles des risques d'adoptions illégales. Ces pays doivent par conséquent s'assurer que les enfants adoptés n'aient pas été enlevés ou vendus, a-t-il insisté.

L'adoption, et ses risques

L'existence de ces réseaux et l'éventualité de la "mise en vente" d'enfants à adopter, ne fait que compliquer un peu plus la question de l'adoption de petits rescapés du séisme. L'Unicef avait déjà appelé jeudi à ce que "toute nouvelle adoption, particulièrement internationale, soit gelée pendant la phase d'urgence", afin de tenter d'abord de réunir les enfants avec leurs familles.

Mais certains gouvernements occidentaux et certaines familles désireuses d'adopter arguent qu'après un désastre humanitaire d'une telle ampleur, les enfants devraient avoir une chance de démarrer une nouvelle vie dans un pays leur proposant un meilleur avenir et de meilleurs soins médicaux. "Nous ne voulons pas empêcher que les enfants soient sauvés", explique Mayi Garneadia-Pierre, une bénévole de l'Unicef de passage à l'orphelinat Notre-Dame, où 57 des 132 enfants ont péri. Mais elle craint la rupture précipitée des liens familiaux. "Quand un enfant atteint l'âge de 15 ans, il a un énorme besoin de références identitaires. Il ne s'agit pas de maltraitance au sens traditionnel mais au sens où cela cause une rupture permanente. Il faut maintenir des liens", insiste-t-elle.

Outre l'Unicef, des ONG comme Save the Children ou World Vision craignent que, dans la précipitation pour sauver les enfants, cette accélération des procédures n'ait pour effet de briser des familles et de déraciner des enfants qui risquent de grandir dans l'isolement et la dépression.

Par TF1 News (D'après agence) le 22 janvier 2010 à 13:25

Il y a toujours des vautours pour profiter des catastrophes !
A propos , où sont les trafiquants de l'arche de noe ?
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Message  Invité Lun 25 Jan - 20:29

Mouais, c'est vraiment à désespérer de la condition humaine. Le pire, c'est qu'il y a non seulement les trafiquants, mais aussi les parents, d'oùu qu'ils viennent, à l'autre bout du réseau prêts à acheter leur enfant dans ces conditions

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Message  livaste Mar 13 Juil - 8:00


Faute d'aide, Haïti reconstruit de bric et de broc


Par Guyonne de Montjou

13/07/2010 | Mise à jour : 08:48 Réactions (10)

Des étudiants haïtiens aident à dégager les gravats de la cathédrale épiscopale Sainte-Trinité, samedi dernier à Port-au-Prince.
Six mois après le séisme, le gouvernement et la communauté internationale piétinent.


Jean-Ephrette a pris son destin en main. Et celui-ci a la forme d'une truelle. Avec application, il place le ciment humide dans la fissure du mur extérieur de sa maison. Une fissure aussi large que son avant-bras. Las d'attendre une reconstruction qui ne vient pas, il a décidé de rebâtir lui-même ses deux étages, à Martissant, quartier populaire de Port-au-Prince. Et il en a le droit. Car six mois après le séisme, le ministère des Travaux publics n'a toujours pas édicté de code de construction. Les normes anti sismiques dont tout le monde parlait en janvier ne semblent plus une priorité. Par défaut, il a été dit que le code américain entrait en vigueur. Mais Jean-Ephrette ne lit pas l'anglais.

Ainsi va la reconstruction dans la capitale: artisanale et désordonnée. Les Haïtiens ne comptent que sur eux-mêmes, comme ils l'ont toujours fait. Laennec Hurbon, sociologue haïtien chercheur au CNRS, le confirme: «Il suffit de voir les camionnettes bondées de passagers se lancer à pleine vitesse sur les routes de montagne pour comprendre le degré d'indifférence de la puissance publique à l'égard des gens. Leur vie n'a pas de valeur. Les accidents sont fréquents, ils font vingt ou trente morts d'un coup. Et l'État s'en contrefiche.»

Les Haïtiens rendent bien à l'État son indifférence. Quand ils ne se révoltent pas contre lui. Sur la plupart des murs de la capitale, on peut lire les inscriptions à la peinture rouge «Aba Préval» ou «Préval volé» ( «voleur», en créole). Le président de la République est tenu pour responsable de l'immobilisme.

Deux scrutins cruciaux
Devant sa tente, Lidvine Jacobine est assise sur un tabouret, place du Champ-de-Mars, face au palais présidentiel écroulé. Cette femme de 53 ans, vêtue d'un tee-shirt rose et d'une jupe bleu marine impeccable, a connu la dictature héréditaire des Duvalier et le règne des «chimères» d'Aristide. En regardant la bâtisse blanche avec un mélange de nostalgie et d'amertume, elle affirme que «tous les ministres vont à Miami avec l'argent de la France et des pays amis. Ils prennent l'argent qui nous revient». Poussée par l'énervement, Lidvine Jacobine se lève, balaie l'espace d'un geste et ajoute : «On est huit à dormir là-dessous ; on ne tiendra plus longtemps comme ça. Il y a du bruit tout le temps, la pluie, et des voleurs, c'est trop dur. Je veux une maison.» À son air décidé, on comprend qu'elle tiendra encore, le temps qu'il faudra, dans cette situation. Mais les autres, les centaines de milliers d'autres, sauront-ils être aussi patients?

À quelques dizaines de mètres, René Préval travaille dans une annexe de son palais détruit. Il a installé ses bureaux dans l'ancienne maison de sa garde rapprochée. Sans aller jusqu'à l'examen de conscience, le président reconnaît avoir été un peu dépassé : «Après le tremblement de terre, j'étais vraiment effondré. J'ai été très affecté. Mais les gens pensent qu'un président doit toujours être fort, qu'il ne peut pas faiblir.» Il ajoute, avec un sourire espiègle : «Je ne suis qu'un homme après tout!» Bientôt, il achève son second quinquennat. En vertu de la Constitution, il ne peut se représenter. Après vingt ans d'exercice du pouvoir, de près ou de loin, son objectif est désormais d'entrer dans l'histoire du pays : «À part les dictateurs à vie, peu de présidents sont allés au bout de leur mandat. Aucun n'a été réélu comme moi et n'a terminé son second mandat. Je serai une exception», dit-il.

Deux scrutins cruciaux doivent se tenir le 28 novembre: présidentiel et législatif. Au cœur des préoccupations: les listes électorales. Comment s'assurer que chaque Haïtien majeur pourra glisser son bulletin dans l'urne? À l'heure actuelle, aucun agent de recensement n'est passé sous les tentes de la capitale (qui rassembleraient 400.000 personnes), ou en province (600.000 déplacés). Et comment biffer des registres électoraux le nom des disparus? Le tremblement de terre aurait tué 300.000 personnes. Un chiffre invérifiable…

Saison des cyclones
Edmond Mulet, chef de la mission de l'ONU en Haïti, la Minustah, veut rester optimiste. Permettre un scrutin crédible est sa priorité: «Avec l'office national d'identification et les bailleurs de fonds, nous comptons mettre à jour les listes d'électeurs. Pour repérer les déplacés, ceux qui ont perdu leurs papiers dans le séisme, ceux qui ont quitté Port-au-Prince, nous allons mettre en place des bornes de réenregistrement dans les camps de tentes.» Un dispositif destiné surtout à rassurer les donateurs internationaux, pour qui la stabilité politique est primordiale.

Reginald Boulos, président de la chambre de commerce et d'industrie d'Haïti, prédit que la véritable reconstruction commencera après l'élection du nouveau président, à partir de février prochain : «Les Haïtiens seront prêts à tous les sacrifices pendant les quatre ou cinq premiers mois.» En attendant, tout peut arriver -notamment que les ouragans s'invitent dans la campagne présidentielle. «Si la saison cyclonique est méchante comme on nous le prédit, elle risque de provoquer une révolte sociale que nous avons miraculeusement évitée après le séisme. Ces événements pourraient fortement influer sur le résultat du scrutin», craint-il. Dans un mois, les premiers cyclones frapperont les côtes haïtiennes. Les habitants de Port-au-Prince se rassurent en regardant les montagnes autour. Située dans une cuvette, la capitale est, en général, relativement protégée.

i me vient une question , où sont passés les dons faits aux ONG au moment du séisme ?
Qu'en ont fait les ONG ?
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