Universités en grève
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Universités en grève
Temoignage
Chers étudiants, voici pourquoi je ne donnerai pas vos notes
Par Nicolas Guillet | Universitaire | 01/02/2009 | 19H29
Alors que les universités s'apprêtent à entamer ce lundi un blocage de durée indéfinie, Rue89 a demandé à Nicolas Guillet, un de ses internautes, maître de conférence en droit à l'université du Havre, de nous expliquer pourquoi il s'apprête comme ses collègues à faire la grève des notes.
En nous proposant une tribune, il nous a expliqué que les enseignants havrais "bloquent le système en ne réunissant pas les jurys", "perturbent Pécresse par l'envoi des notes à son adresse e-mail puis par envoi postal".
Précisant que certains profs faisaient même téléphoner leurs étudiants au cabinet de la ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche, il nous a proposé de publier le courrier qu'il destinait à ses élèves, dont certains commençaient à râler.
Chères étudiantes, chers étudiants,
Depuis l’affichage de l’envoi des notes à la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, j’entends -et mes collègues également- monter une forme d’étonnement, d’inquiétude, voire d’exaspération parmi vous.
Le syndicat UNI (habituel cache-sexe universitaire de l’UMP) a même distribué un tract pour tenter de vous convaincre de l’absurdité de notre action… Je vais donc tenter de vous démontrer en quoi cette action n’est non seulement pas absurde mais qu’elle au contraire parfaitement légitime et légale.
Une action à la fois légale...
D'abord, notre action est tout à fait légale. En effet, la décision de renvoi des jurys d’examen comme celle d’envoi des notes à la ministre Valérie Pécresse ont été décidées par le conseil de département de Droit, repris par d’autres conseils et probablement votée vendredi prochain par le conseil d’UFR des affaires internationales, et d’autres encore. Il s’agit de nos instances représentatives, y compris les vôtres puisque vous y avez des délégués.
De même, si la grève est votée, je rappelle qu’elle est un droit constitutionnel ; il appartiendrait à chaque enseignant et personnel administratif de faire grève ou non. Donc toute action de perturbation induite par la cessation concertée du travail serait légale.
... et légitime
Ensuite, notre action est tout à fait légitime. En effet, depuis plusieurs années (processus de Bologne, LMD…), mais singulièrement avec l’entrée en vigueur de la LRU et les "réformes" actuelles, nous assistons à une lente descente de l’université publique française vers la marchandisation: on ne pense plus "pédagogie" mais "crédits ECTS"; on ne pense plus "transmission du savoir" mais "acquisition de diplôme "; on ne pense plus "esprit critique" mais "insertion professionnelle".
Sans parler de la bureaucratisation rampante qui fera bientôt passer le Gosplan et le plan quinquennal soviétiques pour une aimable plaisanterie!
Bref, une université radicalement nouvelle apparaît, centrée sur l’utilitarisme, placée dans une concurrence exacerbée entre formations supérieures. Mais sans les moyens de lutter: l’Etat se désengage financièrement, et il n’est pas question d’augmenter les frais d’inscription, ce qui pénaliserait l’accès de toutes et tous à l’enseignement supérieur public.
Pas contre toute réforme... mais contre celle-ci
Je ne dis pas qu’il faut conserver le système universitaire en l’état, ni que la professionnalisation est inutile. Je dis seulement que la pente actuelle est dangereuse parce qu’elle ne permettra pas aux étudiants de réussir. Prenons un exemple: le taux d’échec en première année. Le gouvernement dit que c’est inacceptable; nous sommes d’accord.
Mais quels moyens a-t-on pour y remédier? Très peu en réalité: impossible de créer une "propédeutique" pour que les étudiants fassent leurs 3humanités"; impossible de mettre en place des systèmes d’acquisition des connaissances et de la méthodologie par petits groupes -tout simplement parce que nous n’avons ni les moyens humains ni les moyens financiers d’actions que nous avons pourtant débattues, par exemple au sein du conseil de département de droit l’année passée.
La réalité est donc le "service minimum"… et le "double discours": d’un côté, la proclamation de "l’excellence", de l’autre la baisse des moyens d’enseigner! (Et la même logique se décline dans tous les services publics…)
A terme, en poursuivant dans cette voie, l’enseignement et l’éducation publiques seront profondément affaiblis, en contradiction totale avec la logique républicaine qui s’est construite notamment depuis la Révolution française.
Vous n'êtes pas des otages dans ce mouvement, vous en êtes acteurs
La question est donc politique: étudiantes, étudiants, que voulez-vous? Voulez-vous une université qui vous ouvre au monde, qui vous fasse réfléchir tout en vous apportant les connaissances indispensables à votre insertion dans le monde professionnel?
Ou bien voulez-vous un sous-enseignement, coupé de la recherche scientifique, destiné à faire de vous une main d’œuvre d’autant plus malléable qu’elle n’aura pas été habituée à réfléchir?
En conséquence, faut-il vous arrêter au constat de votre problème immédiat (l’impossibilité d’avoir vos notes) ou bien penser l’action actuelle dans une réflexion d’ensemble? Pensez-vous d’ailleurs sérieusement que des enseignants-chercheurs dont la vocation est de vous servir puissent songer à vous nuire?
Aussi je conclus sur l’argument selon lequel vous seriez "pris en otage"… Je pense qu’il faut justement être sérieux et que manier sans précaution cette expression est une insulte à celles et ceux qui ont été véritablement soumis à la menace de mort par prise d’otage: les résistants et les civils pendant la Seconde Guerre mondiale, Florence Aubenas ou Ingrid Bétancourt plus récemment.
Vous n’êtes justement pas des otages, bien au contraire, vous êtes -tout comme nous sommes- les acteurs de la défense et de la promotion de l’université française en général et de l’université du Havre en particulier!
Mouais, les étudiants acteurs, je ne demande que ça, mais on attend.
Sinon, je suis pour ce mouvement bien sûr, et je pense même qu'il ne va pas assez loin. Concernant la mastérisation des concours, certains ont appelé au boycott des jurys de concours cette année, et je pense que cela aurait été une action suffisamment forte pour faire bouger les choses.
J'espère de tout coeur que ni la réforme de statut de Enseignants-chercheurs, ni celle des concours (les nouvelles maquettes qui doivent être rendues dans 15 jours sont bloquées) ne passera, ce sont deux véritables catastrophes.
Invité- Invité
Re: Universités en grève
moi je ne trouve pas plus légitime que ce soient les syndicats qui décident de la carrière des fonctionnaires en général , et des profs en particulier !
Re: Universités en grève
Ca ne se passait pas comme ça pour l'enseignement supérieur, et ça ne se passe plus comme ça depuis la LRU.
Mais les deux choses qui moi m'inquiètent (et c'est un euphémisme):
- dans le cas de la réforme des statuts, l'approche de l'enseignement comme punition
- la mastérisation des concours qui est un cataclysme pour les universités et pour l'enseignement secondaire.
Mais les deux choses qui moi m'inquiètent (et c'est un euphémisme):
- dans le cas de la réforme des statuts, l'approche de l'enseignement comme punition
- la mastérisation des concours qui est un cataclysme pour les universités et pour l'enseignement secondaire.
Invité- Invité
Re: Universités en grève
Oh, vu la copie que j'ai rendu ce matin, ils peuvent la garder...Je ne suis pas pressé.....
The Shadow- Conseiller général
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Date d'inscription : 15/01/2008
Re: Universités en grève
The Shadow a écrit:Oh, vu la copie que j'ai rendu ce matin, ils peuvent la garder...Je ne suis pas pressé.....
Je suis certaines que tu n'es pas seul dans cette optique.
Invité- Invité
Re: Universités en grève
livaste a écrit:mon pauvre , tu étais encore en partiels ?
Oui, le dernier, et encore, j'ai été "chanceux" de redoubler, puisque j'en avais validé 3, je n'ai passé que les 3 autres qui me manquaient. Une de mes amies qui est "AJAC" (passage en année supérieure avec rattrapage des matières ratées) en avait très exactement.....10! D'ailleurs, elle en a encore pour la semaine avec plusieurs jours où elle a plus d'un partiel dans la journée!!
The Shadow- Conseiller général
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Age : 39
Date d'inscription : 15/01/2008
Re: Universités en grève
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[quote]
Le Nobel de physique Albert Fert critique sévèrement Sarkozy et Pécresse[b]
Depuis qu'Albert Fert a décroché le prix Nobel de Physique, en octobre 2007, Nicolas Sarkozy et Valérie Pécresse lui filent le train. Objectif : que cet élégant physicien soutienne publiquement les réformes du système de recherche et d'enseignement supérieur décidées par l'Elysée.
Débonnaire, prudent en politique, de caractère plutôt gentil et passionné surtout de physique (et de jazz), Albert Fert a longtemps laissé dire un Président qui prétend que son histoire scientifique donne raison à ses réformes.
Pourtant, le jour de l'annonce de son Nobel, alors qu'il siégeait en Conseil Scientifque du Cnrs, il avait déjà indiqué qu'il ne se laisserait pas manipuler. C'est ainsi que j'avais publié dans Libération le lendemain de la nouvelle du Nobel, cette phrase, malheureusement prémonitoire d'Albert Fert : "En cette période de transformation de notre système de recherche, j'ai envie de dire à notre ministre Valérie Pécresse d'éviter une approche idéologique, qu'il faut absolument garder la capacité de coordination, d'élaboration d'une stratégie nationale du Cnrs dont l'Agence nationale de la recherche (ANR) n'est pas dotée. Ce que dit ce Nobel, c'est aussi que si la recherche est importante pour l'économie, elle commence par des travaux fondamentaux qu'il faut ensuite transférer de manière fluide vers les entreprises (..) Désolé, je dois vous quitter, monsieur Sarkozy m'appelle".
Aujourd'hui, Albert Fert me transmet un texte qu'il signe avec trois autres scientifiques de renom. Précis, argumenté, ce texte critique durement la politique de Nicolas Sarkozy et de Valérie Pécresse, tant pour la recherche que pour l'Université. Les scientifiques et les universitaires y verront un encouragement à leur action en cours contre ces réformes, qui pourrait prendre la forme d'une grève dure à partir de lundi prochain. Le blog Science2 publie ce texte avec l'accord de ses signataires. Le voici ci dessous et en pdf.
Réforme des universités et de la recherche : des discours aux actes
Par :
Bruno Chaudret, chimiste, membre de l’Académie des sciences, directeur de recherche, Albert Fert, physicien, prix Nobel 2007, professeur, Yves Laszlo, mathématicien, professeur, Denis Mazeaud, juriste, professeur.
Depuis des mois, le gouvernement proclame sa volonté de réformer le système de l’enseignement supérieur et de la recherche pour le hisser au meilleur niveau mondial.
De nombreux représentants de la communauté scientifique, parmi lesquels des signataires de ce texte, ont manifesté un grand intérêt pour ce projet et ont proposé de nombreuses pistes de réflexion. Le ministère les a pieusement écoutés pour ensuite ne tenir aucun compte de leurs suggestions et remarques. Et les orientations finalement retenues, souvent en contradiction avec le but affiché, sont extrêmement préoccupantes.
Ainsi, alors que l’objectif affiché est l’excellence de nos universités et de notre recherche, alors que Mme Pécresse a proclamé sa volonté de porter nos meilleurs établissements aux premiers rangs du fameux classement de Shanghai, comment comprendre que les réductions d’effectifs annoncées touchent notamment les universités les mieux placées dans ce classement ?
Le ministère réplique que ces suppressions de postes pourront être compensées par la possibilité deManif_paris_20_novembre moduler la charge d’enseignement des universitaires en fonction de leur activité de recherche, possibilité qu’introduit un récent projet de décret. Une modulation des services, dans son principe, pourrait avoir l’intérêt de réduire la lourdeur de la charge d’enseignement qui handicape l’activité de recherche de nombreux universitaires, notamment vis-àvis de certains collègues étrangers. Mais ses modalités de mise en oeuvre en font une mesure dangereuse, hypocrite et contre-productive.
La modulation envisagée est dangereuse : elle dépend du seul pouvoir du président d’université et de son conseil d’administration, nullement liés par l’avis seulement consultatif du Conseil National des Universités. Cet organe représentatif, chargé de l’évaluation des universitaires, tire pourtant sa légitimité de son indépendance à l’égard du pouvoir central (ministère) et des pouvoirs locaux (président et conseils d’université) ainsi que de sa composition, qui garantit une évaluation des universitaires par des pairs compétents, ce qui est indispensable à toute évaluation impartiale et équitable. En le confinant à un rôle subalterne et en conférant des pouvoirs exorbitants aux présidents d’université, la réforme porte gravement atteinte au principe d’indépendance des universitaires. Or ce principe est consacré dans tous les pays dotés d’universités performantes, tout simplement parce que l’indépendance est indispensable à une recherche créative et à un enseignement de qualité. « L’université est une communauté de chercheurs scientifiques libres de suivre leurs idées dans n’importe quel domaine du savoir » a dit un président de l’université Rockfeller, célèbre université privée américaine. Loin d’améliorer la qualité de la recherche et de l’enseignement supérieur, la réforme projetée aboutira ainsi au « clientélisme » et au « localisme » si souvent dénoncés par le ministère.
La suite:
http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2009/01/universit-et-re.html
[quote]
Le Nobel de physique Albert Fert critique sévèrement Sarkozy et Pécresse[b]
Depuis qu'Albert Fert a décroché le prix Nobel de Physique, en octobre 2007, Nicolas Sarkozy et Valérie Pécresse lui filent le train. Objectif : que cet élégant physicien soutienne publiquement les réformes du système de recherche et d'enseignement supérieur décidées par l'Elysée.
Débonnaire, prudent en politique, de caractère plutôt gentil et passionné surtout de physique (et de jazz), Albert Fert a longtemps laissé dire un Président qui prétend que son histoire scientifique donne raison à ses réformes.
Pourtant, le jour de l'annonce de son Nobel, alors qu'il siégeait en Conseil Scientifque du Cnrs, il avait déjà indiqué qu'il ne se laisserait pas manipuler. C'est ainsi que j'avais publié dans Libération le lendemain de la nouvelle du Nobel, cette phrase, malheureusement prémonitoire d'Albert Fert : "En cette période de transformation de notre système de recherche, j'ai envie de dire à notre ministre Valérie Pécresse d'éviter une approche idéologique, qu'il faut absolument garder la capacité de coordination, d'élaboration d'une stratégie nationale du Cnrs dont l'Agence nationale de la recherche (ANR) n'est pas dotée. Ce que dit ce Nobel, c'est aussi que si la recherche est importante pour l'économie, elle commence par des travaux fondamentaux qu'il faut ensuite transférer de manière fluide vers les entreprises (..) Désolé, je dois vous quitter, monsieur Sarkozy m'appelle".
Aujourd'hui, Albert Fert me transmet un texte qu'il signe avec trois autres scientifiques de renom. Précis, argumenté, ce texte critique durement la politique de Nicolas Sarkozy et de Valérie Pécresse, tant pour la recherche que pour l'Université. Les scientifiques et les universitaires y verront un encouragement à leur action en cours contre ces réformes, qui pourrait prendre la forme d'une grève dure à partir de lundi prochain. Le blog Science2 publie ce texte avec l'accord de ses signataires. Le voici ci dessous et en pdf.
Réforme des universités et de la recherche : des discours aux actes
Par :
Bruno Chaudret, chimiste, membre de l’Académie des sciences, directeur de recherche, Albert Fert, physicien, prix Nobel 2007, professeur, Yves Laszlo, mathématicien, professeur, Denis Mazeaud, juriste, professeur.
Depuis des mois, le gouvernement proclame sa volonté de réformer le système de l’enseignement supérieur et de la recherche pour le hisser au meilleur niveau mondial.
De nombreux représentants de la communauté scientifique, parmi lesquels des signataires de ce texte, ont manifesté un grand intérêt pour ce projet et ont proposé de nombreuses pistes de réflexion. Le ministère les a pieusement écoutés pour ensuite ne tenir aucun compte de leurs suggestions et remarques. Et les orientations finalement retenues, souvent en contradiction avec le but affiché, sont extrêmement préoccupantes.
Ainsi, alors que l’objectif affiché est l’excellence de nos universités et de notre recherche, alors que Mme Pécresse a proclamé sa volonté de porter nos meilleurs établissements aux premiers rangs du fameux classement de Shanghai, comment comprendre que les réductions d’effectifs annoncées touchent notamment les universités les mieux placées dans ce classement ?
Le ministère réplique que ces suppressions de postes pourront être compensées par la possibilité deManif_paris_20_novembre moduler la charge d’enseignement des universitaires en fonction de leur activité de recherche, possibilité qu’introduit un récent projet de décret. Une modulation des services, dans son principe, pourrait avoir l’intérêt de réduire la lourdeur de la charge d’enseignement qui handicape l’activité de recherche de nombreux universitaires, notamment vis-àvis de certains collègues étrangers. Mais ses modalités de mise en oeuvre en font une mesure dangereuse, hypocrite et contre-productive.
La modulation envisagée est dangereuse : elle dépend du seul pouvoir du président d’université et de son conseil d’administration, nullement liés par l’avis seulement consultatif du Conseil National des Universités. Cet organe représentatif, chargé de l’évaluation des universitaires, tire pourtant sa légitimité de son indépendance à l’égard du pouvoir central (ministère) et des pouvoirs locaux (président et conseils d’université) ainsi que de sa composition, qui garantit une évaluation des universitaires par des pairs compétents, ce qui est indispensable à toute évaluation impartiale et équitable. En le confinant à un rôle subalterne et en conférant des pouvoirs exorbitants aux présidents d’université, la réforme porte gravement atteinte au principe d’indépendance des universitaires. Or ce principe est consacré dans tous les pays dotés d’universités performantes, tout simplement parce que l’indépendance est indispensable à une recherche créative et à un enseignement de qualité. « L’université est une communauté de chercheurs scientifiques libres de suivre leurs idées dans n’importe quel domaine du savoir » a dit un président de l’université Rockfeller, célèbre université privée américaine. Loin d’améliorer la qualité de la recherche et de l’enseignement supérieur, la réforme projetée aboutira ainsi au « clientélisme » et au « localisme » si souvent dénoncés par le ministère.
La suite:
http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2009/01/universit-et-re.html
Invité- Invité
Re: Universités en grève
La coordination a appelé à la grève illimtée, à manifester localement le 5 et nationalement le 10.
Invité- Invité
Re: Universités en grève
Anna a écrit:La coordination a appelé à la grève illimtée, à manifester localement le 5 et nationalement le 10.
Ah...Bah juste pendant mes vacances....C'est bête alors, je ne pourrais pas y participer....
The Shadow- Conseiller général
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Date d'inscription : 15/01/2008
Re: Universités en grève
Du déjà-vu?
Récemment?
Les universitaires en grève indépendamment d'un mouvement étudiant?
Syndicats de gauche et de droite confondus?
Ah bon...
Récemment?
Les universitaires en grève indépendamment d'un mouvement étudiant?
Syndicats de gauche et de droite confondus?
Ah bon...
Invité- Invité
Re: Universités en grève
les grèves Anna ... a force d'en faire on ne tient plus compte de rien , c'est néfaste de trop en faire.
Invité- Invité
Re: Universités en grève
Le nombre de grève est en adéquation avec le nombre de bêtises du gouvernement dans beaucoup de domaine, c'est à dire beaucoup. Il faut arrêter de stigmatiser les grèvistes, et un jour se demander si le coup de gueule, dans de trop nombreux domaines, chaque métier de la société, n'est pas légitime.franline a écrit:les grèves Anna ... a force d'en faire on ne tient plus compte de rien , c'est néfaste de trop en faire.
Invité- Invité
Re: Universités en grève
Tout à fait. Il faudrait se pencher sur les raisons.
En l'occurrence, je trouve le mouvement des universitaires trop mou, je me suis exprimée pour un boycott des jurys des concours.
Ces deux réformes sont de véritables catastrophes, me concernant, les pires depuis 2006 et feu le CPE. J'espère de tout mon coeur qu'elle ne passera pas.
En l'occurrence, je trouve le mouvement des universitaires trop mou, je me suis exprimée pour un boycott des jurys des concours.
Ces deux réformes sont de véritables catastrophes, me concernant, les pires depuis 2006 et feu le CPE. J'espère de tout mon coeur qu'elle ne passera pas.
Invité- Invité
Re: Universités en grève
David a écrit:Le nombre de grève est en adéquation avec le nombre de bêtises du gouvernement dans beaucoup de domaine, c'est à dire beaucoup. Il faut arrêter de stigmatiser les grèvistes, et un jour se demander si le coup de gueule, dans de trop nombreux domaines, chaque métier de la société, n'est pas légitime.franline a écrit:les grèves Anna ... a force d'en faire on ne tient plus compte de rien , c'est néfaste de trop en faire.
la gauche a dû BEAUCOUP en faire des bêtises alors... parce qu'elle en a autant a son actif ! ...après chacun voit la bêtise là où ça l'arrange !
Faculté de Médecine et de Pharmacie de Bordeaux II
L’opération présentée vise à créer un campus urbain intégré au site historique en plein centre-ville, en restructurant l’ensemble constitué par des locaux pédagogiques, le Musée d’ethnographie, des locaux techniques et logistiques.
la rénovation les campus de Besançon et de Grenoble
731 millions d’euros sont réservés à l’enseignement supérieur et à la recherche.
bouhhhhhhh le méchant gouvernement de droite !
Invité- Invité
Re: Universités en grève
Malgré un appel à la grève illimitée, le projet de réforme du statut des enseignants-chercheurs d'université français sera maintenu.
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/le-projet-sur-les-universites-maintenu-malgre-la-grogne_737977.html
Le projet de réforme du statut des enseignants-chercheurs d'université français sera maintenu malgré un appel à la grève illimité, déclare la ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse.
Elle a toutefois proposé sur Europe 1 d'engager un dialogue visant à rédiger un document précisant les conditions d'application du texte dans le but de "rassurer".
"Je voudrais qu'on essaye de travailler ensemble sur une charte de la bonne application de ce texte avec les présidents d'universités et l'ensemble de la communauté universitaire", a-t-elle déclaré.
Une coordination nationale des universités a appelé lundi à une journée de manifestations régionales jeudi et à une manifestation nationale le 10 février à Paris.
Revalorisation des carrières
La ministre compte voir les présidents d'universités mercredi afin de fixer les garanties d'application du décret qui réforme le statut des 57.000 enseignants-chercheurs.
"Nous allons travailler avec les présidents et l'ensemble de la communauté universitaire pour montrer comment les universités utiliseront ce texte, comment elles vont faire les promotions", a-t-elle expliqué.
Elle promet aussi une revalorisation des carrières des enseignants-chercheurs pour cette année, après la mise en oeuvre du décret.
Valérie Pécresse maintient aussi le texte sur l'autonomie des universités, qui est combattu par des grèves étudiantes qui s'amorcent dans les établissements, tout en proposant un dialogue sur l'amélioration de la vie matérielle des étudiants.
"Le président de la République m'a demandé d'ouvrir avec eux une deuxième discussion pour un plan 'vie étudiante 2' et je les attends au ministère dès que possible", a-t-elle dit.
Elle assure que le plan de relance économique présenté par le gouvernement permettra de construire 70 nouveaux amphithéâtres dans les universités.
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/le-projet-sur-les-universites-maintenu-malgre-la-grogne_737977.html
Invité- Invité
Re: Universités en grève
On verra, des facultés de droit et Lyon III, pourtant bien à droite et qui n'a plus participé à un mouvement depuis des années se sont mises en grève.
Il faut que nous, étudiants, rejoignons massivement le mouvement maintenant. Perso je serai jeudi à la manif, ça c'est sûr, je mets entre parenthèse ma préparation pour suivre le mouvement du plus près possible.
Il faut que nous, étudiants, rejoignons massivement le mouvement maintenant. Perso je serai jeudi à la manif, ça c'est sûr, je mets entre parenthèse ma préparation pour suivre le mouvement du plus près possible.
Invité- Invité
Re: Universités en grève
50.000. Selon l'intersyndicale, ils étaient 50.000 enseignants-chercheurs à défiler mardi dans les rues de Paris. Avec eux, des lycéens. La police a compté, elle, 17.000 manifestants. Mot d'ordre, dans la capitale comme en province où des défilés avaient également lieu : exiger le retrait du décret modifiant leur statut. A Lyon, par exemple, ils étaient 5.000, selon la police et les organisateurs, soit deux fois plus que lors de la manifestation précédente la semaine dernière, à défiler.
La mobilisation ne semble pas faiblir, malgré le pas en arrière de la ministre Valérie Pécresse, qui a nommé une médiatrice et s'est déclarée prête à "retravailler" le texte à l'origine du conflit, qui dure depuis deux semaines.
"Les preuves d'amour" de Pécresse
Au même moment, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, qui doit recevoir les syndicats d'enseignants mercredi, défendait vigoureusement devant les députés les mesures engagées. Lors des questions d'actualité à l'Assemblée nationale, elle a dit avoir donné des "preuves d'amour" aux étudiants et à leurs professeurs.
"Retrait, vous n'avez que ce mot à la bouche. Mais au fond, que proposez-vous, quelle est votre vision de l'université ?", a lancé la ministre au député socialiste Daniel Golberg. "Etes-vous contre l'autonomie ? Ce n'est pas ce que disait madame Royal pendant sa campagne", a-t-elle ajouté à propos de l'ancienne candidate socialiste à l'élection présidentielle de 2007, Ségolène Royal.
"Etes-vous contre l'opération Campus - cinq milliards d'euros de crédits exceptionnels ?", a-t-elle poursuivi. "Etes-vous contre la revalorisation des carrières qui va permettre aux jeunes maîtres de conférence d'être recrutés avec des salaires 12% à 25% supérieurs en 2009 ?".
"Revenir sans tarder sur le texte"
"Etes-vous contre le plan 'Réussir en licence' pour tous nos étudiants ? Etes-vous contre l'augmentation de 10% des bourses pour les étudiants les plus défavorisés ? Etes-vous contre les 731 millions du plan de relance pour l'enseignement supérieur et la recherche ?", a-t-elle encore dit, ajoutant que toutes ces décisions avaient été prises sous l'impulsion du président Nicolas Sarkozy. "Il n'y a pas d'amour sans preuve d'amour et des preuves à la communauté universitaire, nous en donnons tous les jours", a conclu Valérie Pécresse, qui a été applaudie debout par une partie des députés de la majorité.
Les syndicats et la communauté universitaire restaient mardi très mobilisés. La dizaine de responsables d'universités à l'origine de l'Appel de la Sorbonne lancé lundi pour un retrait du décret ont été rejoints depuis par le président de Paris XI (Orsay) qui a demandé dans une lettre ouverte au ministre de "revenir sans tarder sur le texte". Les enseignants-chercheurs redoutent que le projet de décret réformant leur statut, datant de 1984, accorde trop de pouvoirs aux présidents d'universités, notamment sur la modulation de leurs temps de travail entre l'enseignement et la recherche.
(D'après agence)
http://tf1.lci.fr/infos/france/societe/0,,4252542,00-nouvelles-mobilisations-pecresse-en-difficulte-.html
Invité- Invité
Re: Universités en grève
http://tf1.lci.fr/infos/france/societe/0,,4251874,00-ca-ne-va-pas-s-arranger-.htmlC'est non ! Le premier syndicat de l'enseignement supérieur français et une dizaine de présidents d'universités ont rejeté lundi les propositions de concertation présentées par le gouvernement pour sortir de l'impasse. De son côté, Valérie Pécresse a nommé une médiatrice sur le statut des universitaires, puis a déclaré sur France Info que le décret allait "être retravaillé".
Les enseignants-chercheurs engagent leur deuxième semaine de mobilisation. Point d'orgue : la manifestation nationale prévue mardi à Paris. L'Union nationale lycéenne appelle, par ailleurs, les "lycéens à rejoindre les étudiants et les enseignants chercheurs" dans les défilés "afin de lutter pour un droit à l'avenir". Jeudi dernier, la mobilisation avait rassemblé près de 50.000 personnes selon les syndicats.
Cette réunion, "une farce"
La ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, qui table sur la rencontre, mercredi et jeudi, avec les représentants de la communauté universitaire pour venir à bout du conflit, pourrait manquer d'interlocuteurs. En effet, le syndicat Snesup-FSU ne participera pas à cette réunion qualifiant l'invitation de "farce" et d'inviter les autres syndicats à faire de même.
Le premier syndicat de l'enseignement supérieur dénonce des "arguments d'autorité et contre-vérités" du gouvernement et appelle à "consolider la grève (...) avec l'objectif de paralyser toutes les activités dans les universités". "Cela fait dix-huit mois que Valérie Pécresse ignore jusqu'au mot même de concertation", a déclaré à Reuters Stéphane Tassel, responsable du Snesup-FSU. "Je ne vois pas comment elle peut s'imaginer avoir des pistes d'ouverture", a-t-il ajouté.
"Le plus grand coup porté à l'école depuis Vichy"
Une dizaine de responsables d'universités ont abondé dans le même sens. Tous appellent le gouvernement à retirer tous les projets de réformes controversés, "condition nécessaire à la poursuite des négociations et à la relance du nécessaire processus de réforme auquel doit être associée l'ensemble de la communauté universitaire", selon les mots du président de Paris X-Nanterre. Le président de Paris IV, a eu des mots très durs pour le projet du gouvernement. "C'est le plus grand coup porté à l'école de la République depuis Vichy", a-t-il déclaré après la réunion en faisant allusion aux réformes introduites par le Maréchal Pétain.
Valérie Pécresse a assuré lundi qu'il existait "des voies de passage" pour sortir du conflit tout en réitérant son refus d'une modification en profondeur du décret. "Je passe toute ma semaine sous le signe du dialogue parce que je crois que ces malentendus peuvent être levés", a-t-elle déclaré sur Canal+.
Les enseignants-chercheurs redoutent que le projet de décret réformant leur statut, datant de 1984, accorde trop de pouvoirs aux présidents d'universités, notamment sur la modulation de leurs temps de travail entre l'enseignement et la recherche.
Franchement ça pu la tentative de foutre en l'air le gouvernement ! de toute la gauche réuni ça pue !
je suis dégouttée de voir ça , c'est à vomir !
(D'après agences)
Invité- Invité
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