L'émergence d'une classe moyenne noire
3 participants
Page 1 sur 1
L'émergence d'une classe moyenne noire
L'émergence d'une classe moyenne noire
LeFigaro.fr, Par Cécilia Gabizon, 18/11/2008
(...) Avec d'un côté des étudiants africains qui ont choisi de rester, devant les déboires du continent noir. En France, ils ont perdu en prestige ce qu'ils ont gagné en stabilité. Souvent déclassés socialement, comme Amadou Soumaré, œuvrant comme taxi après un master d'informatique, mais l'ambition intacte, ils ont élevé leurs enfants avec «la volonté, pas seulement le rêve, qu'ils réussissent» . L'aîné est centralien, son frère est également ingénieur et la cadette poursuit un doctorat de droit. «Lorsqu'ils étaient petits, nous vivions au Gros Saule, à Aulnay-sous-Bois. J'ai compris qu'en restant dans cet environnement difficile, nos enfants nous échapperaient.» La famille déménage en très grande banlieue à Mitry-Claye, «avec que des petits vieux autour». Une stratégie d'évitement qu'ont suivie beaucoup de ces universitaires africains, lorsque les vagues d'immigration suivante ont formé des bataillons de nouveaux prolétaires. Milos, haïtien, a quitté Évry pour Levallois, «parce que mes enfants se prenaient pour des Noirs du Bronx», résume-t-il. «Pour être acceptés par leurs copains, ils étaient nuls en classe, ils jouaient un rôle.» Aujourd'hui, sa fille est à HEC, son fils travaille dans le marketing d'un opérateur téléphonique, et lui sent que sa vie de professeur, interrompue lors de son arrivée en France, va enfin s'épanouir. «Ils sont taillés pour la société française», s'enorgueillit ce père, qui, lui, vit branché sur RFI, accroché aux nouvelles du pays. Tandis que ses enfants ont formé des couples avec des Français.(...)
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2008/11/17/01016-20081117ARTFIG00607-l-emergence-d-une-classe-moyenne-noire-en-france-.php
LeFigaro.fr, Par Cécilia Gabizon, 18/11/2008
(...) Avec d'un côté des étudiants africains qui ont choisi de rester, devant les déboires du continent noir. En France, ils ont perdu en prestige ce qu'ils ont gagné en stabilité. Souvent déclassés socialement, comme Amadou Soumaré, œuvrant comme taxi après un master d'informatique, mais l'ambition intacte, ils ont élevé leurs enfants avec «la volonté, pas seulement le rêve, qu'ils réussissent» . L'aîné est centralien, son frère est également ingénieur et la cadette poursuit un doctorat de droit. «Lorsqu'ils étaient petits, nous vivions au Gros Saule, à Aulnay-sous-Bois. J'ai compris qu'en restant dans cet environnement difficile, nos enfants nous échapperaient.» La famille déménage en très grande banlieue à Mitry-Claye, «avec que des petits vieux autour». Une stratégie d'évitement qu'ont suivie beaucoup de ces universitaires africains, lorsque les vagues d'immigration suivante ont formé des bataillons de nouveaux prolétaires. Milos, haïtien, a quitté Évry pour Levallois, «parce que mes enfants se prenaient pour des Noirs du Bronx», résume-t-il. «Pour être acceptés par leurs copains, ils étaient nuls en classe, ils jouaient un rôle.» Aujourd'hui, sa fille est à HEC, son fils travaille dans le marketing d'un opérateur téléphonique, et lui sent que sa vie de professeur, interrompue lors de son arrivée en France, va enfin s'épanouir. «Ils sont taillés pour la société française», s'enorgueillit ce père, qui, lui, vit branché sur RFI, accroché aux nouvelles du pays. Tandis que ses enfants ont formé des couples avec des Français.(...)
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2008/11/17/01016-20081117ARTFIG00607-l-emergence-d-une-classe-moyenne-noire-en-france-.php
sarkonaute- Maire
- Nombre de messages : 904
Date d'inscription : 23/06/2008
Re: L'émergence d'une classe moyenne noire
Je ne doute pas qu'ils puissent être la nouvelle classe moyenne , mais je regrette que ces gens posés , cultivés , ayant des formations ne soient pas retournés dans leurs pays , pour aider à les sortir du marasme .
Ces pays aussi méritent une classe moyenne cultivée et compétente .
Ces pays aussi méritent une classe moyenne cultivée et compétente .
Re: L'émergence d'une classe moyenne noire
Ils ne retournent pas dans leur pays pour la même raison que les irlandais émigrés aux USA y sont restés (par exemple). Quand on a fait sa vie dans un pays relativement libre, il n'y a aucune raison de retourner habiter dans son pays natal, pays qu'on a pris soin de fuir au préalable. Cela montre bien que le nationalisme ou le patriotisme ne sont que des valeurs très relatives.
zongo- Maire
- Nombre de messages : 843
Date d'inscription : 12/06/2008
Re: L'émergence d'une classe moyenne noire
si ce n'est Zongo , que les Irlandais , migraient vers une terre en friche , or eux sont venus faire des études qui devraient , en principe servir leur société , or en restant en France , ils laissent leur pays , leurs familles , toujours dans le même manque de cadres .
On n'aide donc pas du tout l'Afrique à se développer en accueillant les étudiants , loin de là, on l'épuise encore davantage .
On n'aide donc pas du tout l'Afrique à se développer en accueillant les étudiants , loin de là, on l'épuise encore davantage .
Re: L'émergence d'une classe moyenne noire
L'émigration est un acte assez égoïste en soi, on fuit le problème plutôt que de l'affronter. C'est très humain, je ne m'aventurerais pas à préjuger des migrants.
L'été dernier j'ai rencontré lors d'un barbecue des réfugiés politiques du Gabon. Evidemment là c'est très différent. Ces mecs ont été formé un peu partout à l'étranger, ils sont plus apatrides que migrants. L'un a fait ses études en Chine, l'autre en Australie. Ils ont terminé en France et ils sont toujours en contact avec l'opposition politique gabonaise. Je pense qu'ils espèrent sincèrement pouvoir un jour rentrer dans leur pays et continuer la lutte contre Omar Bongo depuis l'intérieur.
A l'opposé, j'ai un pote bien français comme il faut qui attend sa green card pour emménager aux USA. Sa mère habite déjà là-bas, la famille de sa femme aussi. Autant te dire tout de suite que toutes ces personnes n'en ont vraiment rien à cirer de la France ! Ils ne reviendront jamais vivre ici.
L'été dernier j'ai rencontré lors d'un barbecue des réfugiés politiques du Gabon. Evidemment là c'est très différent. Ces mecs ont été formé un peu partout à l'étranger, ils sont plus apatrides que migrants. L'un a fait ses études en Chine, l'autre en Australie. Ils ont terminé en France et ils sont toujours en contact avec l'opposition politique gabonaise. Je pense qu'ils espèrent sincèrement pouvoir un jour rentrer dans leur pays et continuer la lutte contre Omar Bongo depuis l'intérieur.
A l'opposé, j'ai un pote bien français comme il faut qui attend sa green card pour emménager aux USA. Sa mère habite déjà là-bas, la famille de sa femme aussi. Autant te dire tout de suite que toutes ces personnes n'en ont vraiment rien à cirer de la France ! Ils ne reviendront jamais vivre ici.
zongo- Maire
- Nombre de messages : 843
Date d'inscription : 12/06/2008
Re: L'émergence d'une classe moyenne noire
sarkonaute a écrit:L'émergence d'une classe moyenne noire
LeFigaro.fr, Par Cécilia Gabizon, 18/11/2008
(...) Avec d'un côté des étudiants africains qui ont choisi de rester, devant les déboires du continent noir. En France, ils ont perdu en prestige ce qu'ils ont gagné en stabilité. Souvent déclassés socialement, comme Amadou Soumaré, œuvrant comme taxi après un master d'informatique, mais l'ambition intacte, ils ont élevé leurs enfants avec «la volonté, pas seulement le rêve, qu'ils réussissent» . L'aîné est centralien, son frère est également ingénieur et la cadette poursuit un doctorat de droit. «Lorsqu'ils étaient petits, nous vivions au Gros Saule, à Aulnay-sous-Bois. J'ai compris qu'en restant dans cet environnement difficile, nos enfants nous échapperaient.» La famille déménage en très grande banlieue à Mitry-Claye, «avec que des petits vieux autour». Une stratégie d'évitement qu'ont suivie beaucoup de ces universitaires africains, lorsque les vagues d'immigration suivante ont formé des bataillons de nouveaux prolétaires. Milos, haïtien, a quitté Évry pour Levallois, «parce que mes enfants se prenaient pour des Noirs du Bronx», résume-t-il. «Pour être acceptés par leurs copains, ils étaient nuls en classe, ils jouaient un rôle.» Aujourd'hui, sa fille est à HEC, son fils travaille dans le marketing d'un opérateur téléphonique, et lui sent que sa vie de professeur, interrompue lors de son arrivée en France, va enfin s'épanouir. «Ils sont taillés pour la société française», s'enorgueillit ce père, qui, lui, vit branché sur RFI, accroché aux nouvelles du pays. Tandis que ses enfants ont formé des couples avec des Français.(...)
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2008/11/17/01016-20081117ARTFIG00607-l-emergence-d-une-classe-moyenne-noire-en-france-.php
quand j'etais animatrice dans ce quartier de compiègne ,j'en ai croisé pas mal de familles comme ça qui avaient choisi de quitter le dit quartier pour le bien de leurs gosses !... et ils disaient exactement ce que disent ces gens sur l'attitude de leurs gamins gangrènés par la petite racaille locale.... (leurs propres propos!) !!!
Invité- Invité
Sujets similaires
» UKRAINE • La classe moyenne au bord de la crise de nerfs
» Immobilier : 7000 € / m2 en moyenne à Paris, nouveau record
» Journée noire dans le RER parisien .
» Année noire pour les déficits
» A quoi sert la liste noire des paradis fiscaux ?
» Immobilier : 7000 € / m2 en moyenne à Paris, nouveau record
» Journée noire dans le RER parisien .
» Année noire pour les déficits
» A quoi sert la liste noire des paradis fiscaux ?
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum