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UKRAINE • La classe moyenne au bord de la crise de nerfs

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Message  Invité Lun 9 Mar - 23:57

UKRAINE • La classe moyenne au bord de la crise de nerfs

Les petits patrons et commerçants subissent de plein fouet la crise économique. Ils ne sont pas aidés par le gouvernement, qui menace d'augmenter leurs impôts.


Patrons de PME et citoyens ordinaires se sentent accablés par le gouvernement. Ils commencent à se révolter. Le printemps s'annonce chaud, et cela n'a rien à voir avec la météo. Les difficultés économiques, le labyrinthe administratif et les efforts désespérés du pouvoir pour arracher encore quelques fonds aux contribuables alimentent la colère dans tout le pays. Des pharmaciens aux automobilistes, de la Crimée à Lviv, ensemble ou séparément, les Ukrainiens font entendre leur voix.

Le mécontentement, apparemment, n'est pas loin du point de fusion. Selon un récent sondage de l'Institut international de sociologie de Kiev, 51 % des citoyens sont d'humeur à descendre dans la rue. Le gouvernement estime que "d'importantes hausses d'impôts" pour les entreprises, y compris les petits entrepreneurs, constituent le seul moyen d'assurer le budget et éponger les dettes. Aujourd'hui, nombreux sont les petits patrons qui s'estiment pris au piège de la crise.
Confrontés à une chute de leurs bénéfices, ils sont en proie à un désespoir croissant. A tous les niveaux de l'Etat, ils se heurtent aux collecteurs d'impôts, aux monopoles et à des représentants du pouvoir qui réclament des prébendes. En outre, beaucoup ont du mal à rembourser leurs prêts, indexés sur le dollar. Individuellement, ils n'ont aucune influence. Collectivement, ils espèrent être entendus.

Qui sont-ils ? Et que veulent-ils ?

Regina Koutcherenko est l'une d'entre eux. Elle possède trois kiosques dans la station de métro Tarass-Chevtchenko. On vend des fruits frais dans deux d'entre eux, des produits d'entretien dans le troisième. Mais aucun, actuellement, ne rapporte, affirme-t-elle. "Je suis prise entre le besoin de survivre aux difficultés financières, de lutter contre la bureaucratie et le refus d'être l'esclave des monopoles [municipaux]".

Quelque 12 000 de ces petits patrons ont manifesté le 12 février devant le conseil municipal de Kiev. L'arbitraire du gouvernement n'est pas le seul obstacle auquel doivent faire face des entrepreneurs comme Koutcherenko. Ils vivent constamment dans la peur que leur taux d'imposition "avantageux" soit supprimé. Le gouvernement parle de nouvelles taxes, y compris une augmentation des droits annuels à payer pour posséder une voiture et des taxes à l'importation sur divers autres produits. Cette accumulation de hausses pourrait devenir insupportable. "Cela pourrait entraîner l'effondrement des petites et moyennes entreprises d'Ukraine. Tout le monde le sait", lâche Koutcherenko.

Les patrons de PME pensent qu'ils sont plus particulièrement pris pour cibles par le gouvernement non parce que ce sont eux qui ont le plus d'argent, ou qui paient le moins d'impôts, mais parce qu'ils sont peu organisés et n'ont aucune influence politique. Cette dernière reste le privilège des représentants des grandes entreprises du pays, disent-ils.
Dans le courant du mois de février, douze associations d'entrepreneurs se sont regroupées et ont créé le Comité national de sauvegarde des entreprises afin de faire pression sur les parlementaires. "Même dans les pays où le secteur des PME est beaucoup plus solide, les Etats ont consenti des concessions aux patrons et ont accordé un allégement de la fiscalité, explique Koutcherenko. Nous ne demandons pas grand-chose à notre gouvernement, juste qu'il nous laisse survivre à la crise."

Mais comment le gouvernement lui-même pourra-t-il survivre sans taxes ? Une solution, disent les entrepreneurs, serait de réduire le poids de la bureaucratie. Ils ont d'autres exigences, encore plus radicales. Ils réclament par exemple que les banques suspendent le remboursement des prêts pendant un an. Or les banques assurent qu'elles-mêmes – et l'économie ukrainienne avec elles – ne réchapperaient pas d'un tel scénario.

Par ailleurs, les représentants des PME maintiennent qu'ils ne dépendent ni du soutien de l'Etat ni des bailleurs de fonds internationaux. Et ils ne tiennent pas à bénéficier de telles faveurs. Pour Koutcherenko, la lutte pour sauver les petites entreprises vise à préserver l'avenir du pays et sa classe moyenne naissante. "Nous ne voulons pas d'aide. Ne nous empêchez pas d'exister, c'est tout. Nous redoutons que des réglementations appliquées dans l'urgence ne créent des conditions que nous ne pourrions pas supporter. La toute jeune classe moyenne ukrainienne mourrait, tuée dans l'œuf. Nous allons redevenir un pays de sans-abri et d'oligarques", conclut-elle.


Kyiv Post

http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=95401

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Message  livaste Mar 10 Mar - 0:03

J'ai d'abord espéré que c'était la classe moyenne française qui était au bord de la révolte et des manifs .
Déjà j'avais sorti mon agenda pour prendre date .
Hélàs ce n'est pas chez nous !
livaste
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Message  Invité Mar 10 Mar - 0:13

non , Sarkozy a osé baisser le tiers payant des classes moyennes à bas revenus , préserver le paquet fiscal et aider les femmes seules ainsi que les personnes âgées en leur offrant des chèques emplois-service (qui font travailler localement des gens !)
Il pense même supprimer la taxe professionnelle ! Razz non , .... Si les impôts grimpent ce sera au niveau local l'an prochain , j'en met ma main à couper !

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Message  Invité Mar 10 Mar - 10:36

livaste a écrit:J'ai d'abord espéré que c'était la classe moyenne française qui était au bord de la révolte et des manifs .
Déjà j'avais sorti mon agenda pour prendre date .
Hélàs ce n'est pas chez nous !

n'aie pas trop peur, à mon avis, ça va venir...

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Message  Invité Mar 10 Mar - 11:53

je doute sincèrement que la classe moyenne se révolte en France. Mais certainement que le 16 mars prochain certains fonctionnaires bien protégés par les aléas de la vie vont s'en donner à coeur joie !!! juste histoire d'être fidèles à eux même ! Razz

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