Automobile - Renault ferme provisoirement, PSA partiellement

Renault va fermer deux semaines ses usines en France, ainsi que certains sites à l'étranger. PSA annonce aussi un chômage partiel.
Les accès de l'usine de Sandouville sont bloqués par des salariés de la CGT qui protestent contre le chômage technique imposé.- le 24/10/2008 - 12h44



Quelques jours après le Mondial de l'automobile, les fête est finie pour les constructeurs français. La direction de Renault a décidé de fermer ses usines pendant une à deux semaines en France et pour quelques journées dans certains sites à l'étranger "pour éviter d'avoir une trop forte dégradation de la situation d'entreprise", en raison de la crise financière qui touche la planète.

Les usines de Flins (Yvelines) et de Douai (Nord) seront fermées la semaine prochaine et la suivante, jusqu'au 12 novembre, tandis que la ligne produisant les Espace - Vel Satis à Sandouville (Seine-Maritime), les usines de Maubeuge, de Batilly (Lorraine), et de Dieppe (Seine-Maritime) le seront uniquement "la semaine prochaine", selon la direction. A l'étranger, la production sera arrêtée entre un et quatre jours sur les sites de Bursa (Turquie), de Moscou (Russie) et de Novo Mesto (Slovénie).

Chômage technique chez PSA

Le groupe a annoncé jeudi à une baisse de sa marge opérationnelle : Renault devra se contenter d'une prévision de marge de 2,5% à 3% contre 4,5% espéré, en raison de la dégradation des marchés européens. Renault avait annoncé jeudi la réduction de 20% sa production en Europe au quatrième trimestre, ce qui correspond aux mesures d'économies et de réduction d'effectifs annoncées en juillet. Pour protester contre ce chômage partiel et ces réduction d'effectifs, les salariés de la CGT bloquaient l'usine de Sandouville, qui devrait être la plus touchée par le plan de départ.

Chez PSA Peugeot Citroën, on prend les mêmes mesures. La quasi-totalité des sites de production en Europe seront concernés par des mesures de chômage partiel au quatrième trimestre pour réduire la production de 30% par rapport au programme prévu. De 2 à 16 journées chômées sont prévues selon les usines, réparties d'octobre à décembre, a précisé un porte-parole du groupe.

En France, les réductions de production se traduisent par 10 jours chômés à Mulhouse (sur octobre, novembre et décembre), 13 jours à Sochaux (octobre et novembre), 16 jours à Hordain Sevelnord, dans le Nord (octobre, novembre, décembre). A Rennes, une partie de la fabrication aura 8 jours chômés et une autre 2 jours. Les autres sites européens (Madrid, Vigo, Trnava) seront également concernés.

Peu de constructeurs semblent épargnés par cette tendance. Le suédois Volvo va supprimer 850 emplois, en plus des 1 400 déjà annoncés, l'américain Chrysler 1 800, General Motors envisage des licenciements. Selon Frankfurter Allgemeine Zeitung, l'allemand Volkswagen pourrait licencier jusqu'à 25 000 travailleurs intérimaires.