le gouvernement va soutenir l'industrie automobile

Aucune mesure ne devrait toutefois être annoncée aujourd'hui. Le plan de soutien au secteur devrait être dévoilé ultérieurement par Nicolas Sarkozy, d'ici début février. "La crise nécessite cette mobilisation générale, a justifié Luc Chatel. Nous ne laisserons pas tomber notre industrie automobile", a expliqué le secrétaire d'Etat à l'Industrie qui a invité les «acteurs» de l'automobile à «sceller un nouveau pacte» et appelé à une «révolution» du secteur.

«Pas d'effort pour un constructeur qui fermerait un site en France»

Le Premier Ministre François Fillon a souligné de son côté que l'Etat comme l'industrie automobile se trouvent "bien en face de circonstances exceptionnelles". S'il a confirmé que l'Etat allait aider la filière à traverser la crise, il a clairement appelé les industriels "à leurs responsablités. Notre effort à l'égard des constructeurs va être massif, de l'ordre de 5 à 6 milliards d'euros". Une conformation de l'information révélée lundi matin par "Le Parisien"-"Aujourd'hui-en-France". Le Premier ministre a martelé un principe fort: "pas d'effort de l'Etat sans engagements des contructeurs! Il n'est pas question que l'Etat vienne en aide à un constructeur qui déciderait de fermer purement et simplement un de ses sites de production en France".

Pour Carlos Ghosn, "la survie des contructeurs est en jeu"

Avant le Premier ministre François Fillon, Carlos Ghosn, président de Renault-Nissan et de l'association des constructeurs européens (ACEA), avait souligné lui aussi l'urgence de la situation. "Cette crise brutale, mondiale, d'une ampleur exceptionnelle va profondément bouleverser le paysage automobile mondial. Ce qui est en jeu, dans les mois qui viennent, c'est la survie des constructeurs, des fournisseuurs, des distributeurs". Le patron de Renault a affirme que son groupe était "déterminé à maintenir ses actifs en France, mais compte sur les pouvoirs publics pour l'aider à le faire". Carlos Ghosn a insisté sur les difficultés rencontrées par l'industrie automobile française qui doit faire face à des coûts "beaucoup trop importants" dans l'hexagone. " Entre une voiture moyenne contruite en France et une voiture fabriquée dans l'est européen, la différence de coût est de 1400€. 400 € sont dus aux écarts de salaires, ce qui n'est pas anormal. En revanche, 250 € sont liés à la taxe professionnelle et 750 € au différentiel de charges salariales. Au global, le made in France est pénalisé de 1000 €". Carlos Ghosn a plaidé pour une "suspension de la taxe professionnelle" pour la filière automobile.