Qu'est ce qui définit le mieux la morale?

Donc là dessus on est d'accord, mea culpa donc...

J'vais t'imposer une cure de désintox.

"Ponchour, ché m'appelle Aurélie
- Bonjour Aurélie
- Ché suis chermanozentriste dépouis dis sans
- Ohhhhh
- Ché décidé dé m'en zortir
- ahhhhhhhh
-ché sollicité fotre aideuh
- Tu as frappé à la bonne porte: les germains, c'est tabou, on en viendra tous à bout"

Va falloir un traitement de choc, mais pour ça je te fais confiance! (qu'est-ce que tu vas aller inventer encore )

Ah putain pas ça, c'est THE scène de Walt Disney qui m'a traumatisée petite (avec quelques épisodes de Babar, comme ça vous saurez tout de mes traumatismes de la petite enfance )... Tu veux ma mort!

moi c'est pinocchio et blanche-neige qui m'ont traumatisés.... je ne supportais pas la vue de Gepetro (ortho?) dans le ventre de la baleine ...et je ne supportais pas la forêt avec ses arbres diaboliques et la reine transformée en sorcière ..... avec son idée macabre de tuer B-N et ramener son coeur en guise de preuve....
j'ai toujours détesté Bambi aussi .

Gepetto. J'adoooorais Monstro (d'où mon amour pour les baleines)
Moi c'était Blanche Neige aussi, ma mère me trouvait à deux trois ans cachée derrière le canapé en pleurs à partir du moment où la reine se transforme. J'avais collé toutes les pages du livre aussi du coup je passais de "la reine va se transformer" aux sept nains reventant sur le lit de Blanche Neige. J'avais très peur aussi de Basile Détective Privé.
Mais mon plus gros trauma ciné, c'est l'Ours.

par contre j'ai extra adoré Bernard et Bianca !!!!

Bernard et Bianca passait en boucle chez moi aussi... Blanche Neige, ça allait pour moi, et j'ai pas mal chialé devant Bambi aussi, mais y'a vraiment que certains épisodes de Babar ou quelques scènes du Livre de la Jungle qui m'aient vraiment secouée!

les 101 dalmatiens ... je n'ai pas du tout aimé Cruella qui utilisait les chiens en guise de manteaux de fourrure !!! je trouvais ça choquant de faire un dessin animé sur ce thème et le coté totalement disproportionné d'avoir autant de chiens chez soi ; j'ai toujours été terre à terre et je n'ai jamais aimé ces DA qui illustraient les souffrances humaines(bambi , blanche-neige ) ou l'horreur (les 101 dalmatiens) ... Bernard et Bianca c'était mon film culte parce que je m'identifiais à la gosse et espérait qu'un jour quelqu'un vienne me chercher pour me retirer des griffes de ma belle-mère (on s'identie parfois à certains personnages ) .
Je n'aimais pas trop non plus les Belle au bois dormant , Cendrillon et autres contes de fée idiot qui faisaient croire que seul un prince charmant pouvait sortir une princesse des griffes des méchants .... une idée machiste et totalement stupide quand ils disent "ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants"... le bonheur ne passe pas par le nombre de gosses et le mariage, ça se saurait !
j'ai adoré Tarzan et Jane avec son caractère affirmée !

Anna a écrit:

Si l'on s'en réfère à l'opposition Kant/Spinoza, on peut au mieux qualifier ces comportements étatiques (et non nationaux) d'éthiques (pour simplifier, de raisonnables), mais pas de moraux. Le moralisme étatique n'existe pas selon moi, pas plus en Allemagne qu'ailleurs.

Explique ce que tu penses s'il te plait Anna. Je croyais que la différence portait d'abord sur l'esthétique et sur Dieu (donc le groupe) et que cela sous-tendait l'éthique. Après, en vieillissant je confond.

Aurélie a écrit:

saco a écrit:

Aurélie a écrit:
Pour en revenir à l'échelle individuelle, je pense que nul n'a décrit ça aussi bien que Dostoïevski dans Crime et Châtiment. Les tourments de Raskolnikov collent parfaitement à ce refoulement premier, à cette volonté d'échapper à sa culpabilité.

Je crois que je suis d'accord mais je voudrais en être sûr. Peux-tu décrire un peu plus ce que tu veux dire en continuant sur ton exemple littéraire?

Quand Raskolnikov assassine l'usurière et sa fille, il rentre ensuite tranquillement chez lui, comme si de rien n'était, malgré la barbarie du geste (il les tue à la hache, et la fille meurt uniquement parce qu'elle a le malheur d'être présente), persuadé même d'être dans son bon droit, puisque l'usurière était unanimement décrite comme quelqu'un de mauvais. Et puis, au fur et à mesure, il commence à cauchemarder, à somatiser (fièvre, délires), à revoir la scène. Il est littéralement malade de son geste, sans pour autant être encore conscient de sa culpabilité. C'est le jeu du chat avec la souris joué avec le policier qui le soupçonne qui va à la fois le faire plonger pour meurtre et le ramener vers la voie de la guérison en le ramenant vers ce qu'il est vraiment, ce qui le prépare à assumer son geste et à faire le premier pas vers la rédemption (thème très dostoïevskien ça)... Je pense vraiment que tout est là, c'est d'ailleurs le schéma que j'applique pas toujours consciemment, et peut-être en partie à tort, à l'Allemagne de l'Ouest, d'après guerre...

Chez cette auteur, il y a une nouvelle qui m'a tué qui me tue encore... "les nuits blanches". Si tu relis au sujet sur le féminisme, tu peux comprendre. Après, le thème est finalement très chrétien.

saco a écrit:

Anna a écrit:

Si l'on s'en réfère à l'opposition Kant/Spinoza, on peut au mieux qualifier ces comportements étatiques (et non nationaux) d'éthiques (pour simplifier, de raisonnables), mais pas de moraux. Le moralisme étatique n'existe pas selon moi, pas plus en Allemagne qu'ailleurs.

Explique ce que tu penses s'il te plait Anna. Je croyais que la différence portait d'abord sur l'esthétique et sur Dieu (donc le groupe) et que cela sous-tendait l'éthique. Après, en vieillissant je confond.

Ce n'est rien de complexe, c'est l'une des premières choses que l'on apprend en philo (la vraie, pas celle de term) avec la notion de morale et de bien et de mal: la morale est plutôt rationnelle, donc de tradition kantienne, et l'éthique est matérialiste, donc plutôt spinoziste.
Mais je m'abstiendrai de refaire le cours.

Anna a écrit:
Mais je m'abstiendrai de refaire le cours.

Tu n'as pas les références des textes? (si c'est possible)

bien à toi,

saco

Effectivement, les Nuits blanches est une nouvelle assez cruelle pour les femmes . Ce n'est pas celle que je préfère de lui, pas à cause de son thème, mais parce que c'est c'est la seule oeuvre de lui (de ce que j'ai lu pour le moment, je l'ai beaucoup lu, mais il m'en reste encore à découvrir...) où je sens quelques petits défauts de jeunesse. Minimes, mais suffisants pour distinguer les Nuits de ses autres oeuvres.
Sinon, l'Eternel Mari, c'est pas mal aussi, dans le même genre .
De manière générale, dès qu'on parle de morale ou sujets approchants, je suis toujours rattrapée par Dostoïevski. C'est un auteur que j'idolâtre, bien que je sois aux antipodes de ses idées politiques ou même philosophiques, je suis toujours happée par sa puissance et sa capacité extraordinaire à lire dans l'âme humaine. J'aime tout chez lui, ses disgressions, ses personnages, absolument tout. C'est le choc littéraire de ma vie jusqu'à présent, avec Hölderlin aussi, mais dans une moindre mesure.

Et le joueur et la fin du livre... qu'est ce que tu en penses à la lueur de l'actualité financière? Remarque importante, les nuits blanches, c'est cruel pour les hommes... Je dois être un rustre mais Hoderlin, je ne connais pas (un féministe?).

nan, un allemand, mais un vieux

J'ai tenté à une époque d'apprendre la l'allemand mais je crois que je manquais de sympathie pour les déclinaisons.

Les 101 Dalmatiens ont fait pleurer une bonne dizaine de gamins à l'Arbre de Noel organisé par notre boite. Une autre année c'était Bambi. Et pour les plus grands, quelques images subliminales un peu lestes.
Qui a décrété que Disney c'était pour les enfants ? D'autant que ses dessinateurs se défonçaient allègrement. Si c'est pas contraire à la morale ça ....

ps : si vous dérivez à nouveau sur l'allemagne et les allemands ça peut déraper

pwalagratter a écrit:
Qui a décrété que Disney c'était pour les enfants ? D'autant que ses dessinateurs se défonçaient allègrement. Si c'est pas contraire à la morale ça

Et en plus les dessinateurs prenaient malin plaisir à glisser une 25ème image par seconde souvent équivoque. C'est le cas justement dans Bernard et Bianca lors du décollage de l'albatros.

Moi je préfère parler Disney que Allemagne.

saco a écrit:Et le joueur et la fin du livre... qu'est ce que tu en penses à la lueur de l'actualité financière? Remarque importante, les nuits blanches, c'est cruel pour les hommes... Je dois être un rustre mais Hoderlin, je ne connais pas (un féministe?).

Bizarrement, Le joueur, je l'ai lu quasiment en dernier, bien après avoir découvert ses oeuvres essentielles comme Les frères Karamazov (mon préféré encore aujourd'hui) ou Les possédés. Et je l'ai lu comme ce que ce livre est au départ, comme un roman un peu autobiographique, Dostoïevski ayant été accro au jeu une bonne partie de sa vie. Mais c'est vrai que le livre reste très actuel, à la fois parce que cette dépendance existe toujours, et parce que la spéculation financière fleurit effectivement, ce qui fait que le refrain "je vais me refaire, demain ça ira mieux" de la fin est effroyablement intemporel...
Sinon, je trouve que L'éternel mari est beaucoup plus cruel encore envers les hommes, mais c'est une autre histoire.
Et Hölderlin est un poète allemand un peu maudit, aux tonalités assez religieuses aussi. Je te le conseille (garanti 100% sans féministes ).

pwalagratter a écrit:

ps : si vous dérivez à nouveau sur l'allemagne et les allemands ça peut déraper

Oui, j'ai vu qu' Aurélie et Anna étaient capable de dérapé.

L'allemand et l'Allemagne sont des sujets sacrés. (là j'vais me prendre une décharge électrique je pense )

Moi aussi mais Aurélie est très chaude sur ce coup. Il ne faut pas la décevoir

Ceci dit mon préféré c'est Fantasia et celui qui a fait pleurer ma fille, le Roi Lion.
Pas étonnant que le suicide des jeunes en France est préoccupant

Fantasia, tiens, encore un dessin animé qui m'a traumatisée. Horrible.