TF1: depuis Hollande, la nuit est tombée sur la France Nouvelle version de "Bonne nuit les petits"

François Hollande, le président "normal" était l'invité exceptionnel du 20 heures de TF1 hier soir

François Hollande a fait une audience inférieure à celle réalisée par Nicolas Sarkozy lors de sa première intervention télévisée sur la première chaîne, en 2007 (11,6 millions de personnes).

Audience normale pour un président normal.
L'innovation ne paye donc pas. Alors que la tradition veut que les journalistes se déplacent à l'Elysée pour interroger le chef de l'Etat, François Hollande, débonnaire, est venu en personne sur le plateau de TF1, dimanche soir, pour répondre aux inquiétudes des Français, et leur donner "un agenda de redressement" de la France sur "deux ans". Une tentative pour tenter de prouver qu'il est un "président normal". "Je considère que les journaux existent. Et qu'on peut inviter un président sans qu'il soit considéré qu'il est dans une forme de déchéance quand il s'adresse non pas de l'Elysée mais des studios de télévision", avait expliqué le candidat.



L'entretien entre amis avec Claire Chazal a été suivie en moyenne par 9,9 millions de téléspectateurs. Cette troisième rencontre télévisée du chef de l'Etat avec les Français a été suivie en moyenne par 9,9 millions de téléspectateurs soit seulement 41,1% du public présent devant sa lucarne entre 20h15 et 20h40.



Les Français de plus en plus inquiets

Le premier entretien présidentielde François Hollande au 20 heures de France 2 avait été suivie par 6,2 millions de téléspectateurs (24,3% de part de marché) le 29 mai dernier. Le 14 juillet, l'intervention du chef de l'Etat diffusée sur TF1 et France 2, avait attiré 9,3 millions de téléspectateurs (59,5% de part d'audience).



Hollande est-il mieux éclairé que Nostradamus ?


Le fond de nuit noire ajoute à l'angoise des Français.
Alors qu'à Paris, il fait encore jour, François Hollande est interrogé par Claire Chazal sur fond de nuit noire parisienne.

Sombre pressentiment ?

A Paris, ce dimanche, le soleil devait se coucher à 20h14. Le président de la Répubique prenant la parole à cette heure là, la nuit ne pouvait être noire derrière lui. La première chaîne a inscruté une image de nuit sombre derrière le chef de l'Etat. Elle n'a pas manqué de troubler la population.


Ce fond n'est pas l'inscrustation générique utilisée chaque soir par TF1. Hier, à la même heure, Claire Chazal tenait son journal télévisé devant une image semblable, mais avec un crépuscule, bien plus raccord avec l'heure de diffusion du journal.




A l'heure du tête-à-tête, le fond aurait plutôt dû ressembler à cette image, captée (ci-contre) par une webcam de Parisrama à l'heure dite.



Choix de TF1 ou de l'équipe de communication du président de la République, l'image de fond n'est pas anecdotique et a été très discutée sur les réseaux sociaux. Le haineux Libération a préféré titrer sur Bernard Arnault.

Est-ce seulement le signe avant-coureur de l'austérité ?


Hollande et TF1 nous aurons prévenu ce soir !

Il reste 101 jours et environ 13 heures
avant la fin du monde, le 21 décembre 2012...

Tartarin a parlé. Écoutons-le. "Je montre la voie... Je fixe le cap... Je sais où je vais... Je ne me défausse pas... J'assume... J'accélère... Je fixe les étapes... Je donne le rythme... Je suis en situation de combat... Je m'étais préparé...". Bigre ! Il y a deux Hollande. Le modeste et le fanfaron. Celui qui joue l'humilité et celui qui joue la vaillance. Ils ne font qu'un : cela s'appelle un bravache.

Il avait révélé sa nature dans sa péroraison, lors du fameux débat qui l'avait opposé à Sarkozy avant le second tour. On se le rappelle : "Moi, président de la République...". Ce côté "on va voir ce qu'on va voir !" Après quatre mois, on a vu. Croyez-vous qu'il en ait tiré la leçon ? Allons donc, il a récidivé hier soir, comme si de rien n'avait été, sans vergogne, avec un cynisme tranquille, cauteleux. D'un trait de plume, il efface allègrement les quatre premiers mois de son mandat. C'était pour voir, comme au poker. Il a le culot de nous dire : "Les cafouillages, c'est fini." Et il ajoute : "Le temps est à la mobilisation." Enfin !

"Le changement, c'est maintenant." Voyons, c'était une blague, on dit assez que je suis un blagueur sympa. Le changement, c'est pour dans deux ans, et encore, c'est plus exactement pour dans cinq ans. Donnez-moi cinq ans, vous verrez le résultat. Certes, "je m'étais préparé", mais l'urgence était de détruire ce qu'avait fait Sarkozy, "ce sale mec". Ça n'a coûté que six milliards d'euros, ce qui est peu de choses.

L'urgence ? On verra...

La priorité aujourd'hui est d'élaborer un calendrier, on n'a plus de temps à perdre, un agenda, à l'instar de ce qu'avait fait Schröder il y a douze ans. Les réformes annoncées ? Je vais m'y mettre. Le marché du travail d'abord. Mieux protéger les salariés et soutenir les petites entreprises. Une gageure. Comment faire ? Ouvrir un dialogue social, bien sûr. Quand ? D'ici à fin 2012. Mais le financement ? On verra. Le financement de la protection sociale, ensuite. Par quelles ressources nouvelles ? Les entreprises et les ménages, évidemment. À quel terme ? Oh, d'ici à fin 2012.

L'urgence est de trouver de l'argent. Plus de trente milliards. Je vais le prendre où il est : chez les riches. Dix milliards dans les entreprises. Tant pis pour la compétitivité et pour l'investissement. Dix milliards chez les particuliers, mais je ne sais pas encore exactement selon quels critères. D'ici à fin 2012 en tout cas. Et enfin les économies. Dix milliards également. Quelles économies ? On y travaille, on trouvera la solution.

Voilà, à peine caricaturé, ce qu'on a entendu hier soir de la bouche de François Hollande, "moi, président de la République", moi qui "m'étais préparé", moi le changement, la justice, le redressement et la morale".

M. Tesson résume parfaitement
La situation, il lui aura suffit de quelques lignes pour établir une synthèse réaliste des 30 mn de blablabla de M. Hollande ! Que dire de plus ? Simplement qu'avec un tel "chef", nous allons droit dans le mur et qu'il est urgent que les Français se réveillent et soient lucides !

M. Hollande
...quoique énarque, n'a pas encore compris cette simple équation. Emploi stable = richesse personnelle + paiement des impôts et des charges sociales. Donc en taxant encore plus les entreprises qui proposent des emplois salariés, il ne fait qu'accentuer le chômage, parce que les impôts payés en plus ne seront pas investis par ces entreprises pour garder leur compétitivité. Elles vont s'en aller ailleurs ! Donc à venir chômage en hausse, alourdissement des charges par nécessité de faire du social pour les sans emplois, et appauvrissement général des Français.

Ils sont un paquet comme lui
Excellents salaires au moins, avantages en tous genres, arrivistes et opportunistes. Pour quels résultats ? Et jamais sanctionnés. Quarante ans que nous, grenouilles, élisons nos médiocres rois, que nous acceptons leurs cours arrogantes, inaptes souvent [...]Des décennies que nous sommes imposés par des "experts", du FMI ou autres "grands" penseurs (Anne ma soeur, ne vois-tu rien venir ?) Berk, ils sont écoeurants, ces politiques pour lesquels la Solidarité est une petite et amusante figure de - grand - style. Vous, moi, ne vivons pas dans le même monde qu'eux. Et j'en suis fier.

Comme vous nous annoncez (comme Hollande !) que dans deux ans tout ira mieux, auriez vous la gentillesse de me prêter votre boule de cristal ? Je suis preneuse pour les futures chiffres de l'euro millions...

Tout est dit !
Tout est dit, dans cette analyse ainsi que dans la majorité des commentaires ci-après... Merci M. Tesson !
Heureusement que certains esprits sont encore libres et critiques... ça rassure !

Grollande
Bienvenue dans le pays qui n'a plus rien à envier à la célèbre émission...

M. Tesson a raison
M ? Hollande ment, il a même osé dire que ce sont les medias qui avait annoncé qu'il ne taxerait pas les artistes et les sportifs, faux il l'a bel et bien dit et leur a même écrit personnellement pour leur confirmer.
Ce qu'il faut seulement retenir en tout cas est que nous allons payer de très forts impôts, enfin ceux qui travaillent évidemment, et que nous allons souffrir ainsi que nos enfants. Les Français qui continuent à défendre son action, vont vite eux aussi déchanter quand ils recevront leur avis d'imposition, à moins qu'ils ne travaillent pas bien entendu. Pauvre France.