«Bayrou joue sur un potentiel de 29 %»

Pour le vice-président du MoDem, la «véritable campagne» n'a pas encore démarré.



L'eurodéputé Jean-Luc Bennahmias estime que François Bayrou «joue sur un potentiel de 29%» d'intentions de vote au premier tour de la présidentielle. Pèche-t-il par optimisme? Il jure que non. Invité, mercredi soir du «Talk Orange-Le Figaro», le vice-président du MoDem a argumenté son pronostic. «Je fais partie de ceux qui croient aux sondages. Or, cette semaine, BVA donne 6% d'intentions de vote pour Bayrou, dites sûres, et 23% autres, dites possiblement. Ce qui nous fait 29%» , observe-t-il.

Or, pour Jean-Luc Bennahmias, la «véritable campagne» n'a pas encore démarré. «La phase de décantation est en train de s'achever, explique-t-il en évoquant l'abandon de DSK ou celui de Jean-Louis Borloo. Bayrou, lui, est entré en campagne seulement la semaine dernière sur TF1. Aujourd'hui, en présentant l'agenda 2020 avant la trêve des confiseurs, il a confirmé aux Français qu'il est vraiment candidat. Ce qui veut dire que les gens pourront en parler en famille autour du repas de Noël. La phase proposition, elle, débutera après le 15 janvier, mais la campagne, la vraie, débutera véritablement début mars.» Pourquoi si tard? «Parce qu'il faudrait être un devin pour dire ce que sera la situation de la France et de l'Europe», justifie l'eurodéputé.

«Morin est isolé»
Le MoDem redoute-t-il une concurrence dans les urnes du président du Nouveau Centre Hervé Morin? «Je n'aime pas tirer sur quelqu'un d'isolé, y compris dans son propre camp, qui dans les sondages fait entre 0,5 et 1%. Surtout qu'on sait ce qu'il fera au second tour», élude ce cadre dirigeant du MoDem.

Pour Bennahmias, «dire déjà pour qui on votera au second tour, c'est la négation même de l'élection présidentielle». Il s'explique: «Comme pour les Verts vis-à-vis du PS, ou d'autres à droite, si un parti minoritaire présente un accord de second tour avec un parti majoritaire, il n'y a plus aucune raison de voter pour lui.»

Quant à François Hollande, il le juge «prisonnier des Verts et du Front de gauche qui le lui font bien sentir…» Jean-Luc Bennahmias parle en connaissance de cause. Avant de rejoindre le MoDem en 2008, il avait été l'un des patrons des Verts.

livaste a écrit:s'il était passé

et ben oui peut être mais voilà , il n'a pas atteint le deuxième tour , ..
Et comme dit l'autre , si ma tante ne avait , on l'appellerait mon oncle !!!