L'an dernier je n'ai dépensé que 100€ pour mon enfant en CE2»

VOS RÉACTIONS - L’allocation rentrée scolaire (ARS) vient d’être versée à 4,6 millions d’élèves. Revalorisée de 1,5%, son montant moyen cette année est de 300 euros par enfant. En parallèle, le coût de la rentrée scolaire a grimpé de 7% par rapport à 2010, selon l’association Famille de France. Pour les seules fournitures scolaires d’un élève de 6e, il faut débourser près de 187 euros. Parents d’élèves, instituteurs, des internautes du Figaro.fr réagissent aux coûts de cette rentrée 2011.

«Que la solidarité s'exerce là où elle est nécessaire : pour le lycée et au dessus»

Chaque année, le débat sur le coût de la rentrée refait surface : les fournitures sont-elles trop chères ? L’allocation rentrée scolaire est-elle suffisante ou est-ce un prétexte pour doper la consommation ? «Il faut arrêter de penser que ceux qui touchent les allocations ne font que ça toute leur vie», défend l’internaute Sylvain_ain. «Quand on fait des enfants, on a deux salaires, tout va bien on part en vacances, on se fait plein de petits plaisirs puis, un jour, c'est le chômage, ça dure. On est alors bien content de toucher l'ARS», ajoute-t-il.

Mais pour beaucoup, le montant octroyé (300€ en moyenne cette année), ne se justifie pas. «L'an dernier pour mon enfant, élève de CE2, j'en ai eu pour 100 euros, grand maximum. Alors pourquoi 300 euros d'aide ?», demande l’internaute Julinie. Du même avis, l’internaute dan estime que les véritables dépenses de rentrée sont «très limitées» : «En France, l’école élémentaire ne coûte quasiment rien et au collège, les livres sont généralement fournis. Si solidarité il doit y avoir, qu'elle s'exerce au moins là ou elle est nécessaire, c'est-à-dire pour le lycée et au dessus», exige-t-il. Frais de scolarité en augmentation, loyers exorbitants, cette année un étudiant dépensera en moyenne 2.372,40 euros. C’est 4,2% de plus que l’année dernière.

«Institutrice, ma liste de fournitures demandées ne dépasse pas 11€50»

Comparaisons entre générations, incompréhensions… Beaucoup, parmi les non bénéficiaires de l’ARS, s’interrogent. «Pourquoi doit-on obligatoirement changer de cartable tous les ans ? De mon temps, les parents achetaient un cartable en cuir qui durait toute la scolarité. Les vêtements ne sont pas renouvelables systématiquement. Les crayons et stylos de l’année passée ne sont pas forcément à changer !», s’indigne l’internaute cicogne58. «Quand on voit la liste de fournitures exigées, c’est à se demander pourquoi, par exemple, un prof exige un cahier de 400 pages à petits carreaux, son collègue un cahier de 200 pages à grands carreaux, l'un veut des feuilles de classeur rose, alors que le suivant veut des feuilles bleues ?», questionne l’internaute fulano, pointant du doigt la responsabilité des enseignants.

En tant qu’institutrice, l’internaute Zabo défend le point de vue inverse : «En juin dernier, j'ai donné aux parents de mes futurs élèves la liste des fournitures établie par le ministère, pour la totalité de l'année scolaire. Plusieurs personnes ont déclaré que c'était trop... Pourtant j’ai reçu aujourd'hui un prospectus d'un supermarché voisin qui reprend la liste officielle des fournitures : en suivant les premiers prix pratiqués par cette enseigne la facture totale s’élève à 11€50 !», témoigne-t-elle.

«En Espagne les frais de rentrée sont défalqués de la déclaration de revenus»

Alors qu’une sévère période d’austérité s’annonce en France, il est essentiel pour beaucoup de revoir cette allocation. Parmi les internautes du Figaro, chacun y va de ses propositions : «En Espagne il n'y a pas d'aide de rentrée, en revanche, les frais sont défalqués de la déclaration de revenus, sur présentation de factures», rapporte fulano. «Pourquoi ne pas commencer par revoir totalement les allocations familiales ? Je propose de les plafonner à trois enfants, mais en versant dès le 1er enfant, qui est finalement celui qui coûte le plus cher car il nécessite de s'équiper», explique l’internaute Alien64.

Pour que les enfants soient équipés de manière égale, fulano propose d’appliquer un système qu’elle a elle-même expérimenté dans les années 60 en Algérie : «Les cahiers étaient fournis par le collège, moyennant une faible cotisation. On avait un cahier neuf, sur présentation de l'ancien entièrement utilisé. L'achat en grand nombre, faisait baisser les prix, il n'y avait pas de gaspillage», se souvient-elle.

Une solution qui a ses limites, selon l’internaute Jean-Pierre Ostyn qui y voit «un puits sans fond» : «Avec un tel système, il faudra redistribuer des fournitures toutes les semaines. Autrefois nous faisions très attention à nos affaires. Les livres étaient recouverts et remboursés en cas de détérioration. Nous cirions nos cartables, nos chaussures et tous les mois nous entretenions notre table au papier de verre et à la cire. Aujourd’hui, nous avons affaire à des familles, à des gamins, qui gaspillent et qui détériorent en permanence», regrette-t-il. S’il déplore que certains principes d’éducation se perdent, il est, selon lui, important que les parents se responsabilisent davantage : «Je trouve que la solidarité est une valeur fondamentale, à ne pas travestir par une attitude déresponsabilisante d'assistanat tout azimut», conclut-il.

franline2 a écrit:ça sert aussi pour habiller les enfants...mais là enore, quand on regarde de près Decathlon propose des survêt" à 9€95, chez vêt affaire, la Hall aux vêtements et autres enseignes à bas coût il y a de quoi habiller ses gamins sans se ruiner.