Présidentielle : pour un retour au politique!
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Présidentielle : pour un retour au politique!
Présidentielle : pour un retour au politique!
Elie Arié - Tribune
Mercredi 20 Juillet 2011 à 12:01
Elie Arié - Tribune
Mercredi 20 Juillet 2011 à 12:01
Affaire DSK, polémique du 14 juillet : rien de tel pour éclipser les débats de fond que certains candidats ne souhaitent pas forcement avoir à l'approche de la présidentielle.
Pour Elie Arié, l'électorat pourrait pourtant être séduit par le premier candidat qui oserait endosser ses responsabilités et proposer un vrai projet politique.
François Hollande avait-il été mis au courant du détail des agissements de DSK par Tristiane Banon?
Faut-il continuer à faire défiler l’armée française le 14 Juillet ?
Borloo et Mélenchon ne seraient-ils que de rabatteurs de voix pour les candidats de l’UMP et du PS au 2nd tour ?
Quelles nouvelles promesses corporatistes pour les médecins ?
Faut-il autoriser le mariage homosexuel ?
Faut-il supprimer les indicateurs des emplacements des radars mesurant la vitesse sur les autoroutes ?
La présidentielle est bien mal partie, et, au moment où la France voit son modèle économique et social partir en quenouille, où l’avenir de l’Euro apparaît problématique, où les bases sur lesquelles s’est construite l’Union Européenne sont remises en question, où personne n’arrive à imaginer l’ampleur des conséquences mondiales qu’aurait un défaut de paiement des USA, la France semble vouloir s’offrir le luxe d’une nouvelle non-campagne, comme en 2002.
Celle qui l’a le mieux compris est Ségolène Royal, qui cherche à rassembler derrière elle tout le monde, de l’extrême-gauche à cette espèce non identifiée que seraient les « centristes humanistes » ( il n’y aurait donc pas d’ « humanistes » dans l’électorat UMP, voire FN ? ).
Nous acheminons-nous vers un combat non pas politique, économique et social, jugé trop compliqué pour le QI de l’électeur moyen, mais philosophique, entre « humanistes » (ceux qui ont « le monopole du cœur ») et « non-humanistes » (mais qui donc se présentera sous cette dernière étiquette ?), ce qui ne sera évidemment possible qu’à condition de faire le silence sur les questions fondamentales qui les opposent radicalement.
C’est la poursuite jusqu’à l’absurde de la stratégie de Terra-Nova, celle du marketing segmentant le corps électoral en parts de marché à la fois verticales (catégories socio-professionnelles et niveaux de revenus) et transversales (hommes et femmes, actifs et retraités, jeunes et vieux, urbains et ruraux...il y manque piétons et automobilistes, chauves et chevelus).
Cette censure volontaire de tout débat de fond, dont le monopole est ainsi abandonné à Marine Le Pen et à des candidats marginalisés (Chevènement, Montebourg, Mélenchon) est le propre de tous ceux qui ont construit le cadre européen qui enferme chaque jour davantage notre marge d’action politique, sociale et économique.
UMP, mais aussi majorité du PS, qu’ils soient strauss-kahniens, aubrystes, hollandistes ou ségolènistes, et qui ne peuvent aborder le vrai débat de fond sans un mea culpa préalable sur ce qu’ils ont construit ensemble ces 20 dernières années, ce qui, jugent-ils, réduirait à néant leurs chances d’être élus, persuadés qu’ils sont que la première des qualités pour attirer les suffrages sur son nom consiste à se forger une image bien illusoire d’infaillibilité, quitte à accumuler les déclarations contradictoires jour après jour.
Et si c’était l’inverse ?
Et si l’électorat avait davantage de maturité qu’ils ne l’imaginent dans leur mépris condescendant à son égard, et qu’il serait attiré par le premier qui oserait dire « Nous nous sommes tous trompés, mais il est temps de l’admettre, et je vous propose de cesser de nous obstiner à continuer à foncer dans le mur » ?
Au point où ils en sont tous, n’espérant plus leur victoire non pas de leurs propositions innovantes sur l’essentiel mais de gadgets sur l’accessoire et le « sociétal », ce retour au politique, faisant de la présidentielle la rencontre non pas « d’une personnalité avec le peuple », mais d’un vrai projet politique avec les électeurs, mériterait d’être tenté.
Pour Elie Arié, l'électorat pourrait pourtant être séduit par le premier candidat qui oserait endosser ses responsabilités et proposer un vrai projet politique.
François Hollande avait-il été mis au courant du détail des agissements de DSK par Tristiane Banon?
Faut-il continuer à faire défiler l’armée française le 14 Juillet ?
Borloo et Mélenchon ne seraient-ils que de rabatteurs de voix pour les candidats de l’UMP et du PS au 2nd tour ?
Quelles nouvelles promesses corporatistes pour les médecins ?
Faut-il autoriser le mariage homosexuel ?
Faut-il supprimer les indicateurs des emplacements des radars mesurant la vitesse sur les autoroutes ?
La présidentielle est bien mal partie, et, au moment où la France voit son modèle économique et social partir en quenouille, où l’avenir de l’Euro apparaît problématique, où les bases sur lesquelles s’est construite l’Union Européenne sont remises en question, où personne n’arrive à imaginer l’ampleur des conséquences mondiales qu’aurait un défaut de paiement des USA, la France semble vouloir s’offrir le luxe d’une nouvelle non-campagne, comme en 2002.
Celle qui l’a le mieux compris est Ségolène Royal, qui cherche à rassembler derrière elle tout le monde, de l’extrême-gauche à cette espèce non identifiée que seraient les « centristes humanistes » ( il n’y aurait donc pas d’ « humanistes » dans l’électorat UMP, voire FN ? ).
Nous acheminons-nous vers un combat non pas politique, économique et social, jugé trop compliqué pour le QI de l’électeur moyen, mais philosophique, entre « humanistes » (ceux qui ont « le monopole du cœur ») et « non-humanistes » (mais qui donc se présentera sous cette dernière étiquette ?), ce qui ne sera évidemment possible qu’à condition de faire le silence sur les questions fondamentales qui les opposent radicalement.
C’est la poursuite jusqu’à l’absurde de la stratégie de Terra-Nova, celle du marketing segmentant le corps électoral en parts de marché à la fois verticales (catégories socio-professionnelles et niveaux de revenus) et transversales (hommes et femmes, actifs et retraités, jeunes et vieux, urbains et ruraux...il y manque piétons et automobilistes, chauves et chevelus).
Cette censure volontaire de tout débat de fond, dont le monopole est ainsi abandonné à Marine Le Pen et à des candidats marginalisés (Chevènement, Montebourg, Mélenchon) est le propre de tous ceux qui ont construit le cadre européen qui enferme chaque jour davantage notre marge d’action politique, sociale et économique.
UMP, mais aussi majorité du PS, qu’ils soient strauss-kahniens, aubrystes, hollandistes ou ségolènistes, et qui ne peuvent aborder le vrai débat de fond sans un mea culpa préalable sur ce qu’ils ont construit ensemble ces 20 dernières années, ce qui, jugent-ils, réduirait à néant leurs chances d’être élus, persuadés qu’ils sont que la première des qualités pour attirer les suffrages sur son nom consiste à se forger une image bien illusoire d’infaillibilité, quitte à accumuler les déclarations contradictoires jour après jour.
Et si c’était l’inverse ?
Et si l’électorat avait davantage de maturité qu’ils ne l’imaginent dans leur mépris condescendant à son égard, et qu’il serait attiré par le premier qui oserait dire « Nous nous sommes tous trompés, mais il est temps de l’admettre, et je vous propose de cesser de nous obstiner à continuer à foncer dans le mur » ?
Au point où ils en sont tous, n’espérant plus leur victoire non pas de leurs propositions innovantes sur l’essentiel mais de gadgets sur l’accessoire et le « sociétal », ce retour au politique, faisant de la présidentielle la rencontre non pas « d’une personnalité avec le peuple », mais d’un vrai projet politique avec les électeurs, mériterait d’être tenté.
Jeanclaude- Député
- Nombre de messages : 7476
Age : 77
Date d'inscription : 26/09/2008
Re: Présidentielle : pour un retour au politique!
t si l’électorat avait davantage de maturité qu’ils ne l’imaginent dans leur mépris condescendant à son égard, et qu’il serait attiré par le premier qui oserait dire « Nous nous sommes tous trompés, mais il est temps de l’admettre, et je vous propose de cesser de nous obstiner à continuer à foncer dans le mur » ?
mais nous sommes d'accord , nous attendons le premier(e) qui reconnaitra que l'immigration nous coûte la peau des fesses , le premier(e) qui reconnaitra que le laxisme en matière de justice est un encouragement à la délinquance , le premier(e) qui reconnaitra que le musticulturalisme a déjà amené la guerre civile dans nos cités .
Chiche , tu votes pour ce premier(e) ??,
Re: Présidentielle : pour un retour au politique!
A toi l'honneur !
Jeanclaude- Député
- Nombre de messages : 7476
Age : 77
Date d'inscription : 26/09/2008
Re: Présidentielle : pour un retour au politique!
Cet article est tellement vrai, et ça fait plusieurs années qu'on sent une dérive de ce genre.
On parle de faux sujets, on met des propositions démago ou des promesses intenables dans les programmes, et on parade dans les émissions et magazines people....
soupir
On parle de faux sujets, on met des propositions démago ou des promesses intenables dans les programmes, et on parade dans les émissions et magazines people....
soupir
plume- Admin
- Nombre de messages : 1296
Date d'inscription : 14/01/2008
Re: Présidentielle : pour un retour au politique!
plume a écrit:Cet article est tellement vrai, et ça fait plusieurs années qu'on sent une dérive de ce genre.
On parle de faux sujets, on met des propositions démago ou des promesses intenables dans les programmes, et on parade dans les émissions et magazines people....
soupir
C'est tellement vrai ! je suis d'accord !et tu as oublié certains côtés de la politique spectacle tels que les réceptions ou voyages ... !
Jeanclaude- Député
- Nombre de messages : 7476
Age : 77
Date d'inscription : 26/09/2008
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