Londres dit «no» à une défense européenne
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Londres dit «no» à une défense européenne
Londres dit «no» à une défense européenne
18/07/2011 à 16h13
La Grande-Bretagne préfère miser sur l'Otan. Un refus qui met à mal le rêve français d'une force de défense permanente pour l'UE.
Le Royaume-Uni a opposé lundi un refus définitif à l'idée chère à la France de créer un quartier général militaire permanent pour l'Union européenne, un nouveau revers pour une Europe de la défense qui traversait déjà une mauvaise passe.
" Il est très clair que le Royaume-Uni ne donnera pas accord à un QG permanent de l'UE ni maintenant, ni à l'avenir ", a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague à l'issue d'une réunion avec ses collègues de l'UE à Bruxelles. Qualifiant cette affaire de "ligne rouge" pour son pays, il entendait visiblement donner le coup de grâce à un projet qui hérisse Londres tant il lui paraît contraire à son "atlantisme" historique. Aux yeux de la Grande-Bretagne, un tel QG, a expliqué M. Hague, " ferait double emploi avec les structures de l'Otan " et "ce serait une solution très coûteuse".
Politiques 18/07/2011 à 16h13
Londres dit «no» à une défense européenne
La Grande-Bretagne préfère miser sur l'Otan. Un refus qui met à mal le rêve français d'une force de défense permanente pour l'UE.
4 réactions
Alain Juppé et Catherine Ashton le 23 mai 2011 à Bruxelles (© AFP Georges Gobet)
Le Royaume-Uni a opposé lundi un refus définitif à l'idée chère à la France de créer un quartier général militaire permanent pour l'Union européenne, un nouveau revers pour une Europe de la défense qui traversait déjà une mauvaise passe.
"Il est très clair que le Royaume-Uni ne donnera pas accord à un QG permanent de l'UE ni maintenant, ni à l'avenir", a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague à l'issue d'une réunion avec ses collègues de l'UE à Bruxelles. Qualifiant cette affaire de "ligne rouge" pour son pays, il entendait visiblement donner le coup de grâce à un projet qui hérisse Londres tant il lui paraît contraire à son "atlantisme" historique. Aux yeux de la Grande-Bretagne, un tel QG, a expliqué M. Hague, "ferait double emploi avec les structures de l'Otan" et "ce serait une solution très coûteuse".
«Pas une option de pointe»
L'inflexibilité britannique sur un projet auquel la France tient tant frappe d'autant plus que les deux pays mènent de concert les opérations de l'Otan en Libye et qu'ils ont passé des traités bilatéraux de coopération militaire sans précédent en novembre 2010.
La création d'un QG bruxellois permanent de l'UE était une "solution ambitieuse" proposée lundi aux ministres par la Haute représentante pour les affaires de sécurité et de défense, la Britannique Catherine Ashton, dans un rapport sur les moyens de donner une nouvelle impulsion à l'Europe dans ce domaine. Il lui avait été commandé en décembre. L'autre option consistait à dynamiser les "structures existantes", selon le texte du rapport.
M. Hague a fait savoir qu'il n'était pas " en mesure d'accepter ce rapport ", et qu'il veillerait à ce que les termes de " QG permanent " soient éliminés du texte de conclusion de la réunion ministérielle. Pour lui, il n'est pas question de " donner l'impression que la création d'un QG permanent est une option de pointe ".
«Une très large majorité était d'accord»
Le chef de la diplomatie française Alain Juppé a rétorqué que Paris préfèrait " ne pas avoir de conclusions si dans les conclusions on ne poursuivait pas la réflexion sur la base des propositions de ce rapport ". Le résultat des ultimes délibérations a été négatif, a confirmé un diplomate français : " il n'y a donc pas de conclusions " publiées à l'issue de la réunion de lundi sur le sujet de la politique de défense. Et cela bien que, selon lui, " une très large majorité était d'accord notamment sur l état-major permanent, poussés par les pays " du triangle dit "de Weimar", c'est-à-dire la Pologne, qui assure la présidence tournante de l'UE, l'Allemagne et la France.
Paris a plaidé depuis 2007 pour que le centre opérationnel encore croupion existant au coeur de Bruxelles devienne le QG permanent des futures opérations de l'UE, civiles et militaires.
Ashton complimentée
Dans son rapport, Mme Ashton a repris les traditionnels arguments français, en invoquant les " discontinuités " et toutes les "déficiences " organisationnelles qu'induit le système actuel de commandement des opérations UE, reposant sur cinq QG nationaux (situés en Allemagne, France, Grèce, Italie et Royaume-Uni).
Le veto britannique ne peut qu'affecter un projet européen en matière de défense déjà mal en point, du fait notamment des divergences profondes apparues entre Français et Allemands sur le conflit libyen.
Le chef d'état-major des armées françaises a parlé récemment d'"hibernation" au sujet de l'Europe de la défense, la comparant en quelque sorte à une "Belle au bois dormant" qui devra attendre d'être réveillée .
Une fois n'est pas coutume, Mme Ashton, souvent suspectée de tiédeur sur l'Europe de la défense, a été complimentée, notamment par les Français, pour son "excellent" rapport finalement recalé
(Source AFP)
http://www.liberation.fr/politiques/01012349628-londres-dit-no-a-une-defense-europeenne
18/07/2011 à 16h13
La Grande-Bretagne préfère miser sur l'Otan. Un refus qui met à mal le rêve français d'une force de défense permanente pour l'UE.
Le Royaume-Uni a opposé lundi un refus définitif à l'idée chère à la France de créer un quartier général militaire permanent pour l'Union européenne, un nouveau revers pour une Europe de la défense qui traversait déjà une mauvaise passe.
" Il est très clair que le Royaume-Uni ne donnera pas accord à un QG permanent de l'UE ni maintenant, ni à l'avenir ", a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague à l'issue d'une réunion avec ses collègues de l'UE à Bruxelles. Qualifiant cette affaire de "ligne rouge" pour son pays, il entendait visiblement donner le coup de grâce à un projet qui hérisse Londres tant il lui paraît contraire à son "atlantisme" historique. Aux yeux de la Grande-Bretagne, un tel QG, a expliqué M. Hague, " ferait double emploi avec les structures de l'Otan " et "ce serait une solution très coûteuse".
Politiques 18/07/2011 à 16h13
Londres dit «no» à une défense européenne
La Grande-Bretagne préfère miser sur l'Otan. Un refus qui met à mal le rêve français d'une force de défense permanente pour l'UE.
4 réactions
Alain Juppé et Catherine Ashton le 23 mai 2011 à Bruxelles (© AFP Georges Gobet)
Le Royaume-Uni a opposé lundi un refus définitif à l'idée chère à la France de créer un quartier général militaire permanent pour l'Union européenne, un nouveau revers pour une Europe de la défense qui traversait déjà une mauvaise passe.
"Il est très clair que le Royaume-Uni ne donnera pas accord à un QG permanent de l'UE ni maintenant, ni à l'avenir", a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague à l'issue d'une réunion avec ses collègues de l'UE à Bruxelles. Qualifiant cette affaire de "ligne rouge" pour son pays, il entendait visiblement donner le coup de grâce à un projet qui hérisse Londres tant il lui paraît contraire à son "atlantisme" historique. Aux yeux de la Grande-Bretagne, un tel QG, a expliqué M. Hague, "ferait double emploi avec les structures de l'Otan" et "ce serait une solution très coûteuse".
«Pas une option de pointe»
L'inflexibilité britannique sur un projet auquel la France tient tant frappe d'autant plus que les deux pays mènent de concert les opérations de l'Otan en Libye et qu'ils ont passé des traités bilatéraux de coopération militaire sans précédent en novembre 2010.
La création d'un QG bruxellois permanent de l'UE était une "solution ambitieuse" proposée lundi aux ministres par la Haute représentante pour les affaires de sécurité et de défense, la Britannique Catherine Ashton, dans un rapport sur les moyens de donner une nouvelle impulsion à l'Europe dans ce domaine. Il lui avait été commandé en décembre. L'autre option consistait à dynamiser les "structures existantes", selon le texte du rapport.
M. Hague a fait savoir qu'il n'était pas " en mesure d'accepter ce rapport ", et qu'il veillerait à ce que les termes de " QG permanent " soient éliminés du texte de conclusion de la réunion ministérielle. Pour lui, il n'est pas question de " donner l'impression que la création d'un QG permanent est une option de pointe ".
«Une très large majorité était d'accord»
Le chef de la diplomatie française Alain Juppé a rétorqué que Paris préfèrait " ne pas avoir de conclusions si dans les conclusions on ne poursuivait pas la réflexion sur la base des propositions de ce rapport ". Le résultat des ultimes délibérations a été négatif, a confirmé un diplomate français : " il n'y a donc pas de conclusions " publiées à l'issue de la réunion de lundi sur le sujet de la politique de défense. Et cela bien que, selon lui, " une très large majorité était d'accord notamment sur l état-major permanent, poussés par les pays " du triangle dit "de Weimar", c'est-à-dire la Pologne, qui assure la présidence tournante de l'UE, l'Allemagne et la France.
Paris a plaidé depuis 2007 pour que le centre opérationnel encore croupion existant au coeur de Bruxelles devienne le QG permanent des futures opérations de l'UE, civiles et militaires.
Ashton complimentée
Dans son rapport, Mme Ashton a repris les traditionnels arguments français, en invoquant les " discontinuités " et toutes les "déficiences " organisationnelles qu'induit le système actuel de commandement des opérations UE, reposant sur cinq QG nationaux (situés en Allemagne, France, Grèce, Italie et Royaume-Uni).
Le veto britannique ne peut qu'affecter un projet européen en matière de défense déjà mal en point, du fait notamment des divergences profondes apparues entre Français et Allemands sur le conflit libyen.
Le chef d'état-major des armées françaises a parlé récemment d'"hibernation" au sujet de l'Europe de la défense, la comparant en quelque sorte à une "Belle au bois dormant" qui devra attendre d'être réveillée .
Une fois n'est pas coutume, Mme Ashton, souvent suspectée de tiédeur sur l'Europe de la défense, a été complimentée, notamment par les Français, pour son "excellent" rapport finalement recalé
(Source AFP)
http://www.liberation.fr/politiques/01012349628-londres-dit-no-a-une-defense-europeenne
Jeanclaude- Député
- Nombre de messages : 7476
Age : 77
Date d'inscription : 26/09/2008
Re: Londres dit «no» à une défense européenne
Ce n'est pas la première fois dans l'histoire qu'un tel projet, initié par la France, capote...
Mais comme le dit ton article, je crois vraiment qu'outre le refus des britanniques, c'est bien les différends franco-allemands qui vont peser.
Mais comme le dit ton article, je crois vraiment qu'outre le refus des britanniques, c'est bien les différends franco-allemands qui vont peser.
Invité- Invité
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