jusqu'où peut aller une certaine presse à scandale
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jusqu'où peut aller une certaine presse à scandale
Le portable d'une adolescente tuée piraté pour un scoop
Par Constance Jamet
05/07/2011 | Mise à jour : 16:41
«C'est le désarroi qui s'ajoute à la tragédie d'apprendre que News of the World n'avait aucune humanité à un moment aussi terrible», a déclaré Mark Lewis, l'avocat de la famille de Milly Dowler, enlevée et tuée en 2002.
News of the world, le tabloïd britannique de Rupert Murdoch, aurait intercepté et effacé les messages téléphoniques d'une adolescente, retrouvée assassinée, détruisant de possibles preuves et donnant de faux espoirs à la famille.
La liberté de la presse certes , mais pas sans ethique .
Par Constance Jamet
05/07/2011 | Mise à jour : 16:41
«C'est le désarroi qui s'ajoute à la tragédie d'apprendre que News of the World n'avait aucune humanité à un moment aussi terrible», a déclaré Mark Lewis, l'avocat de la famille de Milly Dowler, enlevée et tuée en 2002.
News of the world, le tabloïd britannique de Rupert Murdoch, aurait intercepté et effacé les messages téléphoniques d'une adolescente, retrouvée assassinée, détruisant de possibles preuves et donnant de faux espoirs à la famille.
L'affaire des écoutes téléphoniques de News of the world, qui empoisonne les médias britanniques depuis 2005, prend une nouvelle dimension. L'hebdomadaire dominical, propriété de Rupert Murdoch, est accusé d'avoir piraté, en 2002, la messagerie téléphonique d'une adolescente retrouvée assassinée. Ce qui a interféré avec l'enquête menée par les policiers. Jusqu'ici, on pensait que le tabloïd, soupçonné d'avoir mis sur pied un vaste et illégal système d'écoutes, n'avait visé que des célébrités et des politiques.
En mars 2002, une écolière de 13 ans, Milly Dowler, disparaît dans le Surrey. Les recherches mobilisent tout le pays, le cadavre de la collégienne, tuée par un videur de boîte de nuit, est découvert six mois plus tard. Selon le Guardian, à l'origine des révélations, News of the world engage, quelques jours après la disparition de Milly, un détective privé local. Ce dernier obtient l'adresse et le téléphone de l'écolière et de sa famille. Le tabloïd dominical, qui tire à 2.8 millions d'exemplaires, est en pleine campagne contre les pédophiles et désire s'assurer un maximum d'exclusivités. Grâce aux renseignements glanés par ce premier enquêteur, le détective privé à plein temps de News of the world, Glenn Mulcaire, accède à la messagerie de l'adolescente. Le magazine écoute les appels de ses proches. Mais le répondeur est plein et n'accepte plus de nouveaux messages. News of the world efface alors les communications les plus anciennes, désorientant la police et détruisant des preuves qui auraient pu s'avérer cruciales.
Des faux espoirs cruels pour la famille
Cette manipulation fait aussi croire à l'entourage de Milly, qui peut à nouveau laisser des messages, que celle-ci est en vie. Pleins d'espoir, les parents de l'écolière accordent même une interview au tabloïd, appelant leur fille à revenir à la maison. Les scoops à répétition de News of the world alertent les enquêteurs, qui réalisent que leurs téléphones et ceux des Dowler sont peut-être surveillés. Par précaution, ils décident de communiquer en utilisant des lignes fixes mais ne poursuivent pas le magazine. Pour la police, la priorité est de retrouver Milly. Ces écoutes ne sont qu'un exemple de plus des pratiques douteuses de la presse à scandales.
Si l'affaire surgit aujourd'hui, c'est grâce à la réouverture, en janvier, de l'enquête sur les écoutes. Scotland Yard, qui les avait déjà parcourues à deux reprises, s'est replongé dans les 11.000 pages de notes, rédigées par le détective Glenn Mulcaire. Les parents de Milly Dowler entendent poursuivre News of the world. Rebekah Brooks, rédactrice en chef du tabloïd au moment des faits, nie toute implication. «Il est inconcevable que j'ai pu avoir eu connaissance, ou pire, avoir autorisé ces actes horribles», a déclaré celle qui est maintenant directrice générale de News International, le groupe de Rupert Murdoch. Selon la BBC, des dirigeants de News of the world devaient rencontrer mardi après-midi la police.
Même Downing Street a réagi. «Si ces accusations sont vraies, c'est vraiment épouvantable. Je suis consterné», a déclaré le premier ministre britannique. David Cameron a déjà été touché par l'affaire des écoutes. Son directeur de communication, Andy Coulson, a dû démissionner en janvier dernier. Successeur de Rebekah Brooks à la tête de News of the world, il est suspecté d'avoir fermé l'œil, voire encouragé, les écoutes. L'affaire Dowler survient à un moment délicat pour Rupert Murdoch. Le patron de News international est sur les rails pour reprendre le bouquet de chaînes britanniques BSkyB. Malgré les appels de l'opposition travailliste, David Cameron a exclu que le scandale remette en question ce rachat. Le seul souci du gouvernement dans ce dossier, a-t-il assuré, est le respect de la pluralité des médias.
Le point sur le scandale des écoutes
Suite à de nouveaux éléments, Scotland Yard a rouvert en début d'année l'enquête sur les écoutes à News of the world. Jusque là, la direction du magazine assurait que les écoutes étaient le fait d'un seul journaliste, son correspondant à Buckingham, et du détective privé Glenn Mulcaire. Les deux hommes ont été condamnés en 2007.
L'examen des notes de Mulcaire ont toutefois révélé que les écoutes étaient systématiques. Des courriels remis à la police par News of the world ont montré qu'un des rédacteurs en chef était parfaitement au courant des écoutes. Depuis janvier, cinq journalistes, dont trois écrivant encore à News of the world, ont été arrêtés. Selon Le Guardian, jusqu'à 3.000 personnes auraient été écoutées, dont l'actrice Sienna Miller, le maire de Londres Boris Johnson et le prince Harry. Cela pourrait être aussi le cas de Tony Blair, de Catherine Middleton et du prince William.
La liberté de la presse certes , mais pas sans ethique .
Re: jusqu'où peut aller une certaine presse à scandale
Ceux qui ont fait ça méritent la prison ferme, point barre.
Je ne comprends pas comment cette presse-là peut être tolérée.
Je ne comprends pas comment cette presse-là peut être tolérée.
Invité- Invité
Re: jusqu'où peut aller une certaine presse à scandale
La prison ferme pour ceux qui ont commis ces actes et la fermeture définitive du magazine, parce que c'est bien un magazine plus qu'un journal, à titre d'exemple...
Bertolt_Brecht- Président du Conseil Général
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Date d'inscription : 29/06/2009
Re: jusqu'où peut aller une certaine presse à scandale
Bertolt_Brecht a écrit:La prison ferme pour ceux qui ont commis ces actes et la fermeture définitive du magazine, parce que c'est bien un magazine plus qu'un journal, à titre d'exemple...
J'ajouterais prison ferme à perpétuité !
Jeanclaude- Député
- Nombre de messages : 7476
Age : 77
Date d'inscription : 26/09/2008
Re: jusqu'où peut aller une certaine presse à scandale
Perpète, c'est un peu exagéré pour destruction de preuves et entrave à la justice (entre autres)
Mais sinon oui, fermeture de ce torchon + prison ferme pour les responsables + énorme amende. Et ça fait longtemps que cette daube aurait dû mettre la clé sous la porte...
Mais sinon oui, fermeture de ce torchon + prison ferme pour les responsables + énorme amende. Et ça fait longtemps que cette daube aurait dû mettre la clé sous la porte...
Invité- Invité
Re: jusqu'où peut aller une certaine presse à scandale
Le pire c'est qu'ils ne doivent pas manquer de lecteurs !
Re: jusqu'où peut aller une certaine presse à scandale
Ouais. Et pour moi, du point de vue moral, ceux qui achètent cette merde sont complices de ce genre d'actes.
Invité- Invité
Re: jusqu'où peut aller une certaine presse à scandale
Aux dernières nouvelles, ces gros cons auraient en plus mis sur écoute des familles de victimes des attentats de 2005. Faut faire crever ce journal, à côté Bild passerait pour un journal d'investigation respectable...
Invité- Invité
Re: jusqu'où peut aller une certaine presse à scandale
Stupeur à Londres: Murdoch ferme son tabloïd News of the World, au coeur d'un scandale
Le magnat australo-américain Rupert Murdoch a provoqué la stupeur générale en annonçant jeudi la fermeture du News Of the World, le tabloïde dominical fleuron de son empire britannique au coeur d'un retentissant scandale d'écoutes téléphoniques.
L'annonce surprise a été faite dans un communiqué signé de James Murdoch, président de News International, la branche britannique de News Corp créé par son père Rupert.
"Le News of the World (NOTW) fermera après publication d'un dernier numéro ce week-end", a annoncé James Murdoch.
Le NOTW, créé il y a 168 ans et qui tire à près de 2,8 millions d'exemplaires, s'est fait au fil des ans le champion des scoops. Il a été récemment récompensé pour avoir démasqué une affaire de matches de crickets truqués impliquant des joueurs de l'équipe nationale pakistanaise.
Ces méthodes cependant ont souvent été dénoncées comme contestables sinon illégales, après des exclusivités acquises à grand renfort de caméras cachées et de journalistes déguisés en cheikh ou hommes d'affaires.
Le correspondant royal du NOTW et un détective privé, Glenn Mulcaire, travaillant pour le compte du journal à sensation, avaient été condamnés à des peines de prison ferme après un premier scandale d'écoutes, en 2007.
Le même détective sulfureux et d'autres journalistes sont depuis peu visés par un nouveau déluge de révélations qui ont suscité l'indignation. Au point que la police a évoqué de possibles interpellations à venir. Parmi les suspects figurent également des policiers qui auraient reçu de l'argent en échange d'informations.
"Le News of the World a pour métier de demander des comptes aux autres. Mais il ne s'est pas appliqué ce principe", a reconnu jeudi James Murdoch.
Alors que les premières écoutes concernaient des politiciens, personnalités, membres de la famille royale, stars de l'écran ou du monde sportif, il apparaît désormais que les enquêteurs du NOTW ont aussi écouté les portables de victimes de crimes crapuleux, des proches de personnes tuées dans un attentat d'al-Qaïda ayant fait 52 morts à Londres en 2005, ou encore les familles de militaires morts en Irak ou en Afghanistan.
"Si c'est vrai, c'est écoeurant", a déclaré jeudi sur la BBC Rose Gentle, mère d'un soldat tué en Irak, soulignant la "colère" des familles.
La police a précisé que la liste des personnes susceptibles d'avoir été écoutées pourrait compter jusqu'à 4.000 noms.
De leur côté, les annonceurs ont fait savoir les uns après les autres qu'ils retiraient leurs budgets publicitaires.
L'indignation a été largement partagée par les députés à l'occasion d'un débat d'urgence mercredi, et par les Lords jeudi.
Le Premier ministre a pour sa part souhaité une accélération de l'enquête policière en cours.
Il a fait savoir qu'il rencontrerait la semaine prochaine le chef de l'opposition travailliste Ed Miliband pour discuter d'une commission publique d'enquête destinée à faire toute la lumière sur les agissements du NOTW, et de la presse plus généralement.
M. Miliband a répété qu'il souhaitait que cette enquête soit conduite par un juge.
Nombre de journaux, dont The Times pourtant membre du groupe News Corp, se sont publiquement désolidarisés des pratiques du NOTW.
L'affaire des écoutes empoisonne la vie politique au Royaume-Uni depuis des mois. Elle s'est notamment traduite en janvier par la démission du directeur de la communication de David Cameron, Andy Coulson, ancien rédacteur en chef du NOTW éclaboussé par le scandale.
Elle est également embarrassante car le chef du gouvernement, considéré comme un proche de Rupert Murdoch, s'apprêtait à donner son feu vert définitif au rachat de la totalité du bouquet satellitaire BSkyB par le groupe du magnat américano-australien.
Déjà confronté à la colère des médias qui estiment le pluralisme de la presse menacé par l'empire Murdoch, le Premier ministre fait face désormais à une forte pression politique pour geler le dossier.
AFP
Hallelujah mes soeurs et frères !
Nous avons été exaucés
Comme quoi, tout arrive, même le meilleur
Bertolt_Brecht- Président du Conseil Général
- Nombre de messages : 2813
Age : 114
Date d'inscription : 29/06/2009
Re: jusqu'où peut aller une certaine presse à scandale
Maintenant, la taule pour ceux qui ont mis en oeuvre ces horreurs...
Invité- Invité
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