LMohammed VI annonce des réformes constitutionnelles

ans un effort important pour essayer de répondre à des appels pour plus de démocratie et de la responsabilisation,
le roi Mohammed VI, des Maroc a annoncé les changements constitutionnels proposés vendredi soir qui permettraient
de réduire ses propres pouvoirs quasi absolu et un Premier ministre issu du plus grand parti élu au Parlement en tant que chef de l'exécutif.

Les propositions seront soumises à un référendum national le mois prochain.

Le Premier ministre, qui serait officiellement appelé «président du gouvernement»,
serait en mesure de nommer des représentants du gouvernement et des
ministres et aurait le pouvoir de dissoudre le Parlement.
Le pouvoir judiciaire deviendrait une branche indépendante.

Cela signifierait «un gouvernement émergents grâce au suffrage universel direct»,
dit le roi dans un discours très attendu sur la télévision nationale.
Les changements, dit-il, vont «faire du Maroc un Etat qui se distinguera par son parcours démocratique»

Le roi resterait chef de la foi islamique au Maroc et sera toujours appelé «commandeur des croyants."
Mais une référence au roi dans la Constitution actuelle comme «sacré» serait remplacé
par l'expression: «L'intégrité de la personne du le roi ne doit pas être violé. "L'islam restera la religion d'État,
mais il y aurait une nouvelle garantie de la liberté religieuse".

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Le roi au pouvoir depuis 1999, a été confrontée à une pression croissante pour répondre
aux appels pour un changement démocratique et une monarchie constitutionnelle suite aux mouvements du 20 Février pour le changement,
qui ont commencé sur Facebook et ont entrainé une série de rassemblements dans les grandes villes.

Le roi, qui est considéré comme un réformateur et un avantgardiste a été critiqué suite aux réformes profondes après les attentats terroristes de Casablanca en 2003.

Dans les derniers mois, il a libéré quelque 200 prisonniers islamistes qui avaient été emprisonnés dans les rafles qui ont suivi les attentats de 2003.

Mais les propositions qui ont été dévoilées vendredi montre encore une fois un effort considérable pour essayer de devancer les appels au changement.


Le projet final de la Constitution réformée donne
explicitement les pouvoirs exécutifs du gouvernement.
Les ministres du gouvernement, les ambassadeurs et les gouverneurs provinciaux seraient nommés par le Premier ministre,
sous réserve de l'approbation du roi. Le Premier ministre peut dissoudre la Chambre du Parlement,
après consultation du Président de la Chambre roi, et chef de la Cour constitutionnelle.

Et dans une autre réponse aux demandes des manifestants, le berbère sera une langue officielle aux côtés de l'arabe.

Le roi a dit que la réforme constitutionnelle "confirme les caractéristiques et les mécanismes
de la nature parlementaire du système politique marocain" et jette les bases d'un " système constitutionnel rationnelle dont les bases sont l'équilibre, l'indépendance et
la séparation des pouvoirs, et dont objectif premier est la liberté et la dignité des citoyens. "

Les changements proposés ne répondent pas à tous les manifestants, qui disent qu'ils vont continuer à tenir
des rassemblements pressant pour plus de changements, y compris celle prévue pour le dimanche.

La constitution proposée pourrait avoir des implications majeures pour les autres monarchies arabes, notamment la Jordanie et les Etats riches
en pétrole de la péninsule arabique, sous la pression d'une vague de mouvements démocratiques .