Le plan secret pour nettoyer Paris du trafic de drogue
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Le plan secret pour nettoyer Paris du trafic de drogue
Le plan secret pour nettoyer Paris du trafic de drogue
Christophe Cornevin
17/01/2008 |
Christophe Cornevin
17/01/2008 |
Alors que la capitale est devenue un supermarché pour les trafiquants, la police passe à l'offensive.
Branle-bas de combat dans les rangs de la police parisienne. Le préfet Michel Gaudin a décidé de lancer une offensive sans merci contre les trafics de drogue dans la capitale. Dès juillet dernier, il a donné instruction à la police judiciaire, aux renseignements généraux et à la police urbaine de proximité de dresser en commun un état des lieux très précis. Un épais document, classé confidentiel et que Le Figaro s'est procuré, lui a été remis le 24 septembre dernier et les policiers viennent de boucler leur premier trimestre de «ratissage». «Paris est de facto une plaque tournante de tous les trafics , révèle le préambule. La capitale attire intra-muros des trafiquants et des usagers acheteurs de toute la région parisienne et, au-delà, des grandes villes de province.» Le plan secret évoque en outre «l'émergence de bandes de jeunes délinquants organisant leurs trafics dans les cités parisiennes sur le modèle de celles de Seine-Saint-Denis ou des Hauts-de-Seine».
La drogue s'est donc enracinée. «Une partie de l'opinion publique pense que le cannabis est sans danger. Or, les dernières études démontrent que cette substance provoque des effets désastreux chez les usagers. Le temps de la naïveté est révolu», assure le préfet de police. Un jeune Parisien sur six dit fumer plus de 10 «joints» par mois, pour un budget moyen de 80 euros. «Très disponible, très accessible», le cannabis est aussi acheté par «de jeunes provinciaux qui viennent dans la journée par le train pour s'approvisionner». Actuellement, cette marchandise se négocie entre 1 300 et 2 000 euros le kilo. La cocaïne, quant à elle, confirme sa «démocratisation». Le rapport évoque le «rajeunissement des usagers» : 11% des usagers de poudre interpellés ont désormais entre 16 et 20 ans. «Le trafic, qui inonde le marché parisien de manière très inquiétante, réside dans un nouveau modus operandi, qui consiste à envoyer des jeunes aux Antilles, tous frais payés, pour ramener plusieurs kilos de marchandise.»
Acheté localement 5 000 euros, le kilo se négocie jusqu'à 60 000 euros à Paris. Enfin, le crack arrose les secteurs de Barbès, de la Goutte d'Or, de Château-Rouge ou encore de Stalingrad où il est marchandé 30 euros la galette. «Le trafic a changé de mains, note le rapport.
Tenu il y a quelques années par des revendeurs sénégalais, les “Modous”, il est l'apanage depuis 2003 de jeunes issus de cités qui trouvent ce trafic plus rentable que celui du cannabis.»
Enfin, la police a entrepris d'éradiquer l'ecstasy, revendue 5 euros la pilule dans les milieux festifs. «Après infiltrations, nous avons une demi-douzaine de discothèques dans le collimateur», assure Christian Flaesch, directeur de la PJ parisienne. La majorité des fournisseurs interpellée par la brigade des stupéfiants est localisée sur les cités de Nanterre. Des descentes de «grande envergure» ne seraient pas à exclure.
Établir le blanchiment
Sur le plan géographique, une trentaine de secteurs ont été ciblés, notamment les Xe, XVIIIe, XIXe et XXe arrondissements, «en raison de leur mauvaise physionomie due à des trafics en cours d'identification». À chaque prise, les policiers identifient les trafiquants avant de «passer au crible leur patrimoine et celui de leur famille». «Huit objectifs prioritaires ont été atteints en trois mois. Nous nous attaquons maintenant à plusieurs grosses cités, accueillant une pluralité de dealers , dans les XIXe et XXe arrondissements», confie-t-on au 36, quai des Orfèvres. Sachant que la majorité des revendeurs sont multirécidivistes, la PJ pourchasse les trafiquants condamnés et en fuite. Entre janvier et août dernier, pas moins de 338 d'entre eux ont ainsi été retirés du pavé parisien. Les traques du service de l'exécution des décisions de justice s'accentuent.
[b]
Re: Le plan secret pour nettoyer Paris du trafic de drogue
Les bobos, les racailles et le libre-échangisme... L'ouverture des barrières, l'imbécilité des directives en matire de blanchiment, l'ouverture des frontières laissent quasiment tranquille les filières de la drogue, les racailles peuvent donc faire leur travail de revente dans les zones bobos friqués. On comprend ici l'unité de la néo-gauche à Paris... Ironie à part, il y a un marché, une offre, une demande, des fournisseurs et des livreurs.
bien à vous,
saco
bien à vous,
saco
Invité- Invité
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