Toute la Droite
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment :
Code promo Nike : -25% dès 50€ ...
Voir le deal
anipassion.com

Les cinq outils de Chatel pour lutter contre la violence à l'école

Aller en bas

Les cinq outils de Chatel pour lutter contre la violence à l'école Empty Les cinq outils de Chatel pour lutter contre la violence à l'école

Message  livaste Jeu 8 Avr - 22:41

Publié le 08/04/2010 à 18:04 Le Point.fr
ÉTATS GÉNÉRAUX
Les cinq outils de Chatel pour lutter contre la violence à l'école
Par Marie-Sandrine Sgherri

Luc Chatel, ministre de l'Éducation nationale, a présenté jeudi ses outils pour lutter contre la violence à l'école

Luc Chatel a clôturé jeudi midi à la Sorbonne les états généraux de la sécurité à l'école, une initiative qu'il avait lancée en février en réponse à une série de faits extrêmement graves, dont un élève poignardé à mort par un autre dans un lycée du Kremlin-Bicêtre (94). Il a annoncé un certain nombre de mesures qui, a-t-il précisé, ne sont pas "un énième plan contre la violence" à l'école. Reste que les "cinq orientations" présentées en fin de matinée dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne comportent tous les volets d'un 16e plan contre la violence.

Premier aspect, celui de la mesure du phénomène , jugée actuellement parcellaire et souvent subjective. En 2001, un premier logiciel de recensement des faits violents avait été mis en place par Jack Lang. Mais il était renseigné par les chefs d'établissement sur la base du volontariat. Ce logiciel n'a plus été renseigné le jour où la CADA (Commission d'accès aux documents administratifs), saisie par Le Point, en a autorisé la publication. Un autre logiciel a donc été mis en place : SIVIS. Il concerne un panel d'établissements et il est strictement anonyme. Grâce à SIVIS, on sait que la moitié des actes les plus graves se concentrent dans 10 % des établissements. Mais selon les intervenants, SIVIS néglige la micro-violence, celle qui pourrit jour après jour le climat des établissements, souvent propice à d'autres dérapages. De même, il n'autorise pas l'exploitation locale des données : un instrument plus complet, mais toujours anonyme, sera donc mis à disposition afin que les données soient utilisables au niveau national mais aussi académique et au niveau de l'établissement lui-même. Ces données rendues publiques chaque trimestre seront complétées par une enquête annuelle de "victimation" à même de mesurer le ressenti des victimes de violences au-delà des faits bruts recueillis par SIVIS.

Les élèves perturbateurs placés dans des structures adaptées

Deuxième aspect, celui de la formation , véritable leitmotiv de ces états généraux : tous les débats, tous les thèmes de réflexion se sont conclus par la nécessité de mieux préparer aux phénomènes de la violence l'ensemble des personnels, chefs d'établissement, enseignants, mais aussi membres de la vie scolaire - en clair les pions - en première ligne. Le ministre s'est engagé à ce que les étudiants en master d'enseignement et qui se destinent à passer les concours, aient obligatoirement des modules de formation sur la gestion de conflits, la tenue de classe, les situations de crise. Ceci souligne que cela n'existait pas systématiquement auparavant, ce qui est proprement aberrant. Cela se heurte aussi à une réforme en cours de la formation des enseignants qui réduit drastiquement la période de stage, durant laquelle le néo-titulaire fait la navette entre une vraie classe et son centre de formation pour mieux réfléchir à ce qu'il était en train de vivre. Dommage ! car si l'on résume, auparavant l'apprenti prof devait se former à prévenir et gérer la violence sur le tas ! Désormais, il sera formé de manière plus systématique, mais dans le vide ! Le ministre s'est en outre engagé à un plan de formation continue sur la même question. Une grande nouveauté dans ce ministère.

Troisième aspect, plus classique, celui de la sécurisation des établissements . Clôture, vidéosurveillance, voire portique de sécurité continueront d'être installés dans les établissements repérés comme particulièrement touchés par la violence. Le quatrième aspect concerne les sanctions . Dernièrement, un rapport sur les exclusions est venu rappeler qu'en la matière, le système manquait de graduation et finalement d'efficacité. Ce rapport recensait en effet 17.000 exclusions par an sans que les violences à l'école ne reculent pour autant. Mercredi, lors des débats, un chercheur américain a rappelé qu'en matière de violence scolaire, la tolérance zéro, très en vogue dans son pays, avait été un échec complet ! Les établissements concernés avaient vu, non seulement la violence, mais aussi l'échec scolaire augmenter. Reste que, selon le ministre, l'impunité est "la pire des choses", il faut donc apporter des réponses plus graduées et mieux expliquées aux actes de violence. Il a également annoncé que les conseils de discipline seraient externalisés, afin que l'établissement, et singulièrement son directeur, ne soit plus juge et partie. Tandis que les élèves les plus perturbateurs seraient eux aussi "externalisés" et placés dans des "structures adaptées". Reste à savoir lesquelles...

Le ciblage des établissements les plus exposés

À ce chapitre, comme in extremis, Luc Chatel a adjoint un volet "prévention", réduit à la portion congrue, en demandant que soit encouragée la pratique sportive et que soit organisée une conférence nationale sur les rythmes scolaires, cette fois. Des rythmes scolaires malmenés au primaire par Xavier Darcos qui a, de fait, instauré la semaine de quatre jours, le pire des systèmes selon les chronobiologistes. Au lycée, en revanche, ces rythmes scolaires restent inchangés, malgré la réforme qui entrera en vigueur en septembre prochain et signée... Luc Chatel !

Les annonces les plus fortes concernent le cinquième et dernier aspect de ces orientations, le ciblage des établissements les plus exposés . Cela ressemble à une redéfinition de la politique et de la carte de l'éducation prioritaire. Après les ZEP (zones d'éducation prioritaire, puis les RAR (réseaux ambition réussite), voici venus les Clair, pour "collèges et lycées pour l'ambition, l'innovation et la réussite". Seule vraie nouveauté : une autonomie plus grande laissée au chef d'établissement, qui pourra - mini-révolution - choisir son "équipe", c'est-à-dire son adjoint, voire son conseiller principal d'éducation. Recruter les enseignants selon leur envie et leur profil ? On n'en est pas là. Un recrutement sur-mesure existe pourtant, et depuis des lustres, pour les enseignants de classes préparatoires. Mais cela reste l'exception dans un système qui fonctionne essentiellement à l'ancienneté. Principaux et proviseurs disposeront pourtant d'une marge de manoeuvre de gestion des ressources humaines pour attirer les enseignants volontaires.

Quant à la carte scolaire, dont la suppression par le gouvernement a fait l'objet de vives discussions lors des états généraux, il n'est pas question pour l'instant de revenir dessus. Pourtant, un rapport de la Cour des comptes a dénoncé une aggravation des phénomènes de ghettoïsation des établissements. Mais l'entourage de Luc Chatel relativise ce constat. Il serait trop tôt pour juger des effets de la suppression de la sectorisation, et il faut aussi se souvenir que la carte était largement contournée. Rue de Grenelle, on estime qu'il vaut mieux aider les établissements à sortir de la spirale de l'échec et de la violence, plutôt que de décréter une mixité sociale et scolaire qui, sans réussite, resterait un voeu pieu.

un plan de plus ...
Pourquoi ne pas revenir sur l'idéologie qui veut maintenir de force , dans les établissements , des jeunes qui n'ont rien à secouer ni de l'école , ni du savoir , ni des profs , et qui n'y vont que pour foutre le bordel ?
livaste
livaste
Admin
Admin

Féminin Nombre de messages : 31219
Date d'inscription : 14/01/2008

https://toute-la-droite.forumdediscussions.com

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum