Toute la Droite
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -55%
Friteuse sans huile – PHILIPS – Airfryer ...
Voir le deal
49.99 €

Méditerranée, l'espoir renaît

Aller en bas

Méditerranée, l'espoir renaît Empty Méditerranée, l'espoir renaît

Message  livaste Dim 19 Juil - 7:34

Méditerranée, l'espoir renaît

Martine Betti-Cusso
17/07/2009 | Mise à jour : 17:18



Méditerranée, l'espoir renaît 20090718PHOWWW00014


Méditerranée, l'espoir renaît 20090523PHOWWW00183 La lutte s'organise pour sauver la Grande Bleue. Un combat qui commence à porter ses fruits. Nous avons suivi l'équipe de scientifiques de l'Institut océanographique Paul-Ricard pour un bilan de santé de la Méditerranée. Verdict : elle retrouve quelques couleurs. Un cap à maintenir, il reste beaucoup à faire.

Méditerranée, l'espoir renaît Coeur-
La Grande Bleue est-elle encore un rêve d'azur ?Mare Nostrum serait-elle asphyxiée, condamnée ? Tant elle paraît empoisonnée par les pollutions, les eaux usées et les déchets, ravagée par le bétonnage et l'urbanisation, épuisée par une pêche intensive... Les experts de l'ONU réunis en mars dernier, lors du Forum de Paris sur la Méditerranée ont dénoncé une «mer mar tyrisée, une immense décharge dans laquelle fermentent tous les conflits du futur...». Constat sans appel qui résonne comme un requiem.
Pour autant, la messe n'est pas dite. Beaucoup soutiennent que la situation est réversible et soulignent les progrès notables relevés dans sa partie occidentale, et notamment sur le littoral français. C'est le cas de Patricia Ricard, présidente de l'Institut océanographique Paul-Ricard, avec laquelle nous avons embarqué aux îles des Embiez (Var) à bord du Garlaban. Un trois-mâts, aussi robuste qu'élégant, aux allures de goélette. Avec, pour équipage, les chercheurs de l'Institut, nous avons navigué et rencontré scientifiques, associations, pêcheurs, écologues... «La Méditerranée peut avoir des faiblesses, mais elle est capable de résilience, affirme Patricia Ricard. Il suffit que l'on prenne soin d'elle.»
Profonde, semi-fermée, fragile, la Méditerranée est particulièrement sensible aux pollutions. Ses eaux ont besoin de plus d'un siècle pour se renouveler. C'est aussi une mer modèle, sentinelle qui permet de comprendre le fonctionnement des océans et d'évaluer les effets, sur eux, du changement climatique.
Réputée depuis l'Iliade et l'Odyssée pour ses colères homériques, chantée pour «ses îles d'or ensoleillées, ses rivages sans nuages», elle offre de la mer Egée au phare d'Alexandrie, des Cyclades au détroit de Gibraltar, de Pompéi aux calanques de Cassis... des paysages de rêve, vantés depuis l'Antiquité. Mais pour combien de temps encore ? Seuls quelques pays riverains, dont la France, la Grèce, l'Espagne, l'Algérie, le Liban disposent d'une loi protégeant le littoral.
Les villes qui la bordent ne cessent de s'étendre. La population des régions côtières des 21 pays adjacents comptait en l'an 2000 plus de 143 millions d'habitants. Et ils seront 147 millions en 2025 selon les prévisions du PNUE (Programme des Nations unies pour l'environnement). Qui plus est, la Méditer ranée accueille le tiers du tourisme mondial, soit 246 millions de personnes en 2005. Un flux qui ne cesse d'augmenter et dont il faudra maîtriser les nuisances qui en sont le corollaire : infrastructures, bétonnage, déchets... Débris qui flottent, çà et là, sacs en plastique, mégots, canettes...ouqui jonchent les fonds marins.
S'y ajoute une pollution plus insidieuse car moins visible : bactéries, pesticides, métaux lourds et autres solvants, déversés par les fleuves, charriés par les eaux usées.
La moitié des villes du pourtour méditerranéen de plus de 100 000 habitants, n'est pas dotée de stations d'épuration. 60 % des eaux usées urbaines sont rejetées à la mer sans traitement. Et pourtant, les techniques d'assainissement sont de plus en plus performantes et la qualité des eaux aux abords des cités côtières bien équipées s'est nettement améliorée.
Le Pr Nardo Vicente, responsable scienti fique à l'Institut océanographique Paul-Ricard, en témoigne. Il se souvient de ses plongées au cap Sicié, proche de Toulon, il y a vingt-huit ans, dans une eau sale et nauséabonde. Récemment, une expédition sur le même site a révélé des fonds marins plus limpides et plus accueillants. «Les stations d'épuration en France mais aussi en Espagne et, dans une moindre mesure, en Italie se sont dotées de traitements biologiques efficaces, explique-t-il. Elles peuvent encore se perfectionner en rejetant les eaux usées en profondeur, au-delà de la thermocline, où une vie bactérienne marine se charge de dégrader certains polluants chimiques. Actuellement, seule Monaco dispose d'un équipement parfaitement efficace.»
Le même constat est fait par Jean-François Cadiou, chercheur au Laboratoire Environnement Ressources Provence-Azur-Corse de l'Ifremer. La contamination chimique régresse, du moins au nord de la Méditerranée. Mais apparaissent de nouvelles substances, des additifs industriels comme les phtalates, utilisés notamment dans la fabrication des plastiques, dont on ignore les concentrations et le devenir dans le milieu naturel.
Préserver la biodiversité en protégeant les habitats
Aux métaux lourds, solvants, PCB, s'ajoutent les résidus de médicaments. Et certaines de ces substances ont des effets sur la reproduction, la croissance et le développement de la faune. Ils féminisent les mâles ou virilisent les femelles d'espèces aussi diverses que celles des mollusques, poissons, batraciens.
Au large des côtes, circulent cargos et pétroliers. En effet, 30 % du trafic maritime mondial de marchandises et 28 % des transports d'hydrocarbures transitent en Méditerranée. « Ces quinze dernières années, les pollutions par les hydrocarbures ont été divisées par 20 grâce au renforcement des réglementations », note Nardo Vincente. L'effort est à poursuivre. Pour nombre d'associations, le contrôle de cette flotte reste encore trop limité, et notamment lors des transports de matières dangereuses. De plus, elle laisse échapper dans l'eau entre 100 000 et 150 000 tonnes de pétrole par an, en toute illégalité.
Alors que le Garlaban glisse sur les flots, par vent arrière, un aileron fait surface, suscitant la fuite de poissons volants en gerbes scintillantes. Scène de vie magique du monde marin. Le spectacle suffit à capter l'intérêt de tous, chacun cessant son activité pour scruter les ondes. De nombreuses espèces sont menacées en Méditerranée dont la tortue caouanne, le dauphin commun, le phoque moine, la raie de Malte mais aussi plus de 40 % des espèces de requins... victimes de la surpêche, des pollutions et de prises accidentelles. Tous ne bénéficient pas d'une protection. Pourtant celle-ci est efficace. Pour preuve, le mérou brun, menacé, prospère de nouveau à la faveur de mesures de sauvegarde. Autre petit signe d'un léger mieux : sur la Côte d'Azur, des embarcations proposent des promenades en mer pour aller observer dauphins et baleines, réapparus au large de nos côtes après de longues années de désertion. Mais la pêche intensive et la pêche plaisancière pillent les ressources et déciment la faune sous-marine. Le thon rouge en est le symbole : 80 % de sa population a disparu au cours de ces vingt dernières années. Tandis que l'urbanisation et les envahissantes algues Caulerpa taxifolia et racemosa dévastent l'herbier de posidonie, plante endémique de la Méditerranée, qui sert de garde-manger et de nursery pour nombre de poissons, mollusques et crustacés.
«Les solutions pour préserver la biodiversité et les ressources halieutiques sont connues, commente Patricia Ricard. Il s'agit de protéger les habitats, de promouvoir la pêche au petit métier, de développer des aires marines protégées (où les espèces peuvent se reproduire en toute tranquillité) et des fermes aquacoles respectant les procédés de culture bio. La mer est nourricière, mais sa pérennité n'est envisageable qu'avec une approche écologique.»
Et globale. Toute action efficace ne pouvant être menée que par l'ensemble des pays qui la bordent. Plusieurs traités internationaux sont censés la protéger, dont la convention de Barcelone. Mais sans réels moyens et donc sans grands résultats. Aujourd'hui, l'espoir réside dans l'Union pour la Méditerranée qui doit relancer la coopération euro-méditerranéenne par une politique de développement durable. Mais elle peine à surpasser les conflits. En attendant, chaque initiative nationale, régionale ou individuelle reste salutaire. Tant il est temps de traiter « le berceau de la civilisation » de manière civilisée.
livaste
livaste
Admin
Admin

Féminin Nombre de messages : 31219
Date d'inscription : 14/01/2008

https://toute-la-droite.forumdediscussions.com

Revenir en haut Aller en bas

Méditerranée, l'espoir renaît Empty Re: Méditerranée, l'espoir renaît

Message  Invité Lun 20 Juil - 13:04

excellente nouvelle !!! I love you I love you I love you

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum