Faute de prédateur, les méduses pullulent en Méditerranée
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Faute de prédateur, les méduses pullulent en Méditerranée
LE MONDE | 17.07.08 | 14h24 •
Christiane Galus
il serait peut être temps de préserver la Méditerrannée !
Poussées par le vent, les méduses urticantes Pelagia noctiluca déferlent en masse, depuis quelques jours, sur les plages de la Côte d'Azur de Cannes à Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes), ce qui a obligé les secouristes à effectuer plus de 500 interventions, précise Nice-Matin. Le fait pourrait paraître relativement anodin, s'il ne s'agissait de la huitième année de présence consécutive de ces cnidaires en Méditerranée.
"C'est un phénomène nouveau et inexpliqué", s'inquiète Jacqueline Goy, attachée scientifique à l'Institut océanographique de Paris. "Les statistiques et les modèles mathématiques réalisés à partir des données obtenues depuis deux cents ans sur la mer Ligure par le laboratoire océanographique de Villefranche-sur-Mer (Alpes-Maritimes) montrent en effet que ces animaux gélatineux apparaissent tous les douze ans, et se maintiennent entre deux à sept ans", ajoute la chercheuse.
Trois hypothèses sont avancées pour expliquer cette situation hors normes.
Pelagia noctiluca est une méduse d'eau chaude. Or la température de la Méditerranée en hiver est passée de 13 °C à 14 °C en raison du réchauffement climatique, ce qui a pu favoriser le développement de ces animaux marins apparus il y a 600 millions d'années.
La surpêche du thon et la disparition des tortues de mer (qui ne trouvent plus d'endroits pour pondre), grands prédateurs des méduses, jouerait aussi un rôle important. Très voraces, les représentantes de Pelagia noctiluca bénéficient ainsi d'une nourriture supplémentaire et se reproduisent en plus grand nombre. Le phénomène est déjà constaté dans les eaux du Japon, de Californie et de Namibie
Enfin, troisième possibilité : le rejet de substances médicamenteuses - pilules contraceptives et hormones destinées à limiter les effets de la ménopause - dans l'eau de la Méditerranée. Les premières freinent la reproduction et les secondes "féminisent" les poissons. Ce qui se traduit par un déficit de reproduction.
La prolifération des méduses n'étonne pas Philippe Cury, responsable du Centre de recherche halieutique méditerranéenne et tropicale à Sète (Hérault). "Les écosystèmes méditerranéens sont modifiés par le réchauffement climatique et la diminution des apports d'eau douce, auxquels s'ajoute la surpêche. Or, l'océan est un monde d'interactions trophiques. Et quand le système est complètement perturbé, c'est pour longtemps", dit-il. A tel point que certaines mers (mer Noire, mer Rouge, Baltique) deviennent de vraies "soupes à méduses". Et que les eaux de Namibie, autrefois très poissonneuses, sont envahies après la disparition des sardines et des anchois en raison de la surpêche.
COLLECTE D'INFORMATIONS
Beaucoup reste à apprendre sur les méduses mais, jusqu'à présent, les grands organismes de recherche français ne se sont guère penchés sur "ces animaux considérés comme peu dignes d'intérêt", regrette Jacqueline Goy. Cette dernière est aujourd'hui la seule spécialiste des méduses en France. Bien qu'elle ait formé plusieurs "thésards" sur cette thématique, aucun poste de chercheur n'a été créé à ce jour.
Il faut donc faire avec les moyens du bord. Ce sont les spécialistes du plancton du laboratoire de Villefranche-sur-Mer qui travaillent avec Mme Goy sur les moeurs et les déplacements des méduses méditerranéennes. "Techniquement, ces dernières font partie du plancton, car elles ne peuvent pas se déplacer contre les courants", précise Louis Legendre, directeur du laboratoire. Un programme de collecte d'informations en temps réel par satellite, par bouées-sondes et par des équipes de plaisanciers a été lancé. Il devrait déboucher sur une meilleure modélisation et une meilleure prévision de l'arrivée de ces envahisseuses sur les plages.
Christiane Galus
il serait peut être temps de préserver la Méditerrannée !
Re: Faute de prédateur, les méduses pullulent en Méditerranée
Mouais c'est pas gagné (ceci dit même en Bretagne on en a de plus en plus). Pis les méduses urticantes, c'est pas le pied pour les vacance,s y'a mieux comme méthode d'acupuncture (et avant de se pisser dessus, on peut aller voir les maîtres nageurs mwarf)
Invité- Invité
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