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Grippe A : les conséquences sur la vie quotidienne

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Grippe A : les conséquences sur la vie quotidienne Empty Grippe A : les conséquences sur la vie quotidienne

Message  livaste Jeu 16 Juil - 22:57

Grippe A : les conséquences sur la vie quotidienne

|Sylvie De Macedo, Claire Chantry, Jannick Alimi, Jila Varoquier, L.P., J.V., J.M.D, M.L.,
| 16.07.2009, 09h07 | Mise à jour : 09h40



Pour faire face à un fort absentéisme au travail dû à la maladie, la convalescence, la présence au chevet d’un malade ou la fermeture des crèches et des écoles, chaque entreprise et administration doit, selon les recommandations du
plan national, prévoir à la fois des mesures d’organisation du travail pour permettre la poursuite de son activité, mais aussi des mesures de protection de son personnel.


Les entreprises sont en train de passer leurs commandes de masques, de solutions hydroalcooliques pour le lavage desmains, de sacs pour recueillir les déchets…
Elles doivent aussi décider quelles seront leurs missions à assurer en toutes circonstances, celles qui pourront être interrompues pendant une à deux semaines, celles qui pourront être suspendues pendant huit à douze semaines. Le télétravail pourrait être une des solutions retenues par les entreprises, car il permet de réduire les risques de contamination sur le lieu du travail et dans les transports en commun.

Au plus fort de l’épidémie, les réunions, les rendez-vous physiques et, demanière générale, tout rassemblement qui générera une grande concentration humaine seront déconseillés, différés voire supprimés, au profit d’Internet, du téléphone ou des visioconférences.

A LA MAISON

Déjà, les Français n'ont pas attendu pour séquiper masques chirurgicaux et solutions désinfectantes pour les mains. « Ça s’est vendu comme des petits pains, se félicite un pharmacien parisien. Beaucoup en ont mis dans leurs bagages
avant de partir en vacances, ils en ont acheté aussi pour leurs enfants qui partaient en colo. » Un bon réflexe, car les autorités sanitaires ne cessent de le rappeler depuis le début de l’épidémie : l’hygiène, qui passe avant tout par le lavage des mains, est la meilleure barrière contre le virus. A la maison, il est conseillé de nettoyer soigneusement
objets et surfaces fréquemment touchés par la famille (poignées de porte, toilettes, robinets, interrupteurs, télécommandes…) avec les produits d’entretien habituels.

Aérez en grand quelques minutes par jour, plusieurs fois dans la journée, notamment les chambres, pour renouveler l’air et assainir l’atmosphère. Une bonne habitude à prendre dès maintenant… Si vous êtes concerné, vous pouvez déjà avertir la mairie pour figurer sur la liste des personnes vulnérables (personnes âgées dépendantes ou handicapées). Au plus fort de l’épidémie, il sera recommandé de différer les grands rassemblements familiaux (anniversaires, mariages…).

DANS LES BANQUES

Depuis trois mois, la Société générale, comme la plupart des banques françaises, est sur le pied de guerre. Tous les salariés ont été invités dès la fin avril à consulter les sites Intranet du groupe pour se tenir informés de l’évolution de
la situation. Une cellule de veille centrale pour assurer le suivi de la maladie et la coordination des actions en interne a été très vite mise en place. « Un directeur de crise grippe A/H1N1 a été désigné par le comité exécutif », explique un
cadre du groupede LaDéfense. En cas de pandémie, la banque sera ainsi à même de déclencher un véritable dispositif de crise. « Ce qu’il faut, c’est avant tout garantir la sécurité et les conditions de travail de nos collaborateurs afin de maintenir l’activité, explique-t-on. Pas question qu’aux effets négatifs de la crise économique s’ajoutent ceux
de la grippe. »

Principale arme antivirus : les masques. Des stocks ont été constitués et seront distribués tant au personnel présent au travail qu’aux clients et aux visiteurs. La Société générale a d’ores et déjà procédé à un prépositionnement des masques sur les sites pour garantir une distribution enmoins de quarante-huit heures.
Les voyages sont aussi triés. En juin, 4 zones à risque étaient identifiées : Mexique, Etats-Unis, Canada, Japon. La validation des voyages dans ces pays est laissée à la discrétion du manageur. Enfin, en cas de besoin, le télétravail, ainsi que l’utilisation de sites de secours informatiques et de « sites de repli » seront privilégiés.

A L'ECOLE

Comme cela a déjà eu lieu fin juin, la fermetures des écoles sera décidée dès lors que des élèves seront touchés, car les enfants sont les principaux vecteurs de transmission de la grippe. Si de nombreux établissements viennent à fermer, les élèves pourront suivre des cours sur France 5 ou sur France Culture. L’Education nationale a fait réaliser
264 heures de programmes pédagogiques pour la télé et 288 heures pour la radio.

Ils pourront aussi suivre des cours à distance avec leCentre national de documentation pédagogique (CNDP) et le Centre national d’enseignement à distance (Cned). Les diffusions interviendraient une semaine après la fermeture des écoles et pendant toute la durée de la fermeture. Des enseignants assureront des permanences dans les écoles
pour assurer le suivi et l’aide aux devoirs et aux exercices.

DANS LES MAGASINS

Dans la grande distribution, les cellules de crise pullulent : une à la FCD - Fédération du commerce et de la distribution - une au siège de chaque magasin. « Pour l’instant, on en est auxmesures d’hygiène, de précaution et d’information
», noteMurielHoyaux, porte-parole de la FCD, signataire d’un document de « repères » pour les hypers, lequel balaie les mesures à prendre en fonction de l’état épidémique.
Au pire : interdiction aux clients de s’agglutiner, recours à des vigiles antipillage ou rationnement. « Notre cellule de crise est active depuis la fin avril. Actuellement, il travaille à favoriser une hygiène maximale. Pour les employés des magasins et des bureaux, un affichage rappelle qu’il faut se laver les mains souvent, détaille-t-on chez Carrefour. Notre groupe a déjà constitué un stock demasques destinés
à ses collaborateurs. »

Si la France passait au stade 5b (NDLR : aujourd’hui, on est à 5a), il est prévu de créer en magasins des signalisations au sol - comme dans les aéroports - face aux caisses afin d’encourager une distance minimale entre les clients, de protéger les denrées de la contamination avec des films plastique et d’encourager la vente par Internet. En cas d’absentéisme du personnel, les heures d’ouverture pourraient varier, les rayons à la coupe ou non alimentaires pourraient fermer.
Au stade 6, il est envisagé de placer des agents de sécurité pour éviter la psychose et les vols, de limiter les achats par client et de recourir au télétravail et à la livraison.

DANS LES TRANSPORTS EN COMMUN

Lieux de brassage de la population, les différents transports en commun ont déjà mis au point leurs plans d’action. -- La RATP a déjà prévu une réserve de masques permettant à ses 45 000 agents de se protéger pendant dix semaines. En ce qui concerne les voyageurs, les écrans d’informations des gares afficheront, si besoin, des messages d’information sur les mesures d’hygiène à adopter. Même en cas de forte épidémie, le trafic restera normal.
Seule est envisagée la fermeture de certaines stations si les agents venaient à manquer.

- La SNCF, elle, est plus draconienne. Des affiches et des annonces sonores en plusieurs langues rappellent déjà en ce moment aux voyageurs les précautions à prendre. En cas de niveau d’alerte 6 en France (le niveaumaximal), une
réduction du trafic des trains sera décidée. Ne seront maintenus que les liaisons domicile-travail en nombre restreint ainsi que les axes essentiels des trajets grandes lignes. Seuls les trains de marchandises vitaux (transport d’hydrocarbures, de denrées alimentaires…) seront autorisés à circuler. Enfin, outre le nettoyage des trains, le contact
avec le public sera limité et protégé grâce à un stock de huitmillions de masques.

- Dans les transports aériens, le personnel d’Air France distribue déjà pour les voyageurs au départ et en provenance des pays contaminés des fiches d’information. Ces mêmes passagers rempliront également des documents permettant de les retrouver et de prévenir les occupants des sièges voisins le cas échéant. Aucune protection particulière n’est encore envisagée pour les employés.

DANS LES STADES
Les instances sportives sont sur le pied de guerre. En relation permanente avec le ministère de la Santé, la Ligue de football professionnel (LFP) a envisagé tous les scénarios. En cas de pic de l’épidémie cet automne, les matchs pourraient se dérouler à huis clos. « On n’exclut pas de reporter certaines rencontres, voire une ou plusieurs journées de championnat, si trop de clubs sont contaminés ou si le risque est trop grand », précise-t-on à la LFP.

Des mesures similaires pourraient être appliquées dans les autres sports collectifs ou individuels. Une première donc ! Jusqu’à présent, seules les deux guerres mondiales avaient réussi à interrompre, sur la durée, des manifestations sportives. Cesmesures de santé publique ne sont pas sans conséquences sur la vie d’unclub.«Un huis clos aurades répercussions négatives en termes de billetterie et sera difficile à expliquer aux supporteurs », explique
Philippe Boindrieux, le directeur général du Paris Saint-Germain. « Par ailleurs, que se passera-t-il si plusieurs joueurs d’une même équipe sont contaminés ? Ou si le championnat s’arrête plusieurs semaines ? » se demande-t-il.


Pour limiter la désorganisation, la Ligue de football a d’ores et déjà prévu de mettre en place une cellule de crise. «Imaginons qu’une équipe dont plusieurs joueurs sont malades déclare forfait. Selon notre règlement, dès qu’il y a forfait, il y a défaite, explique-t-on à la LFP. Or, dans ce cas précis, ce serait injuste. La cellule de crise sera donc là pour déterminer le degré de contamination d’un club et si cela justifie ou non de ne pas se présenter au stade.»


ET AUSSI...


- Les salles de concert et les boîtes de nuit. Aucune mesure n’est en cours, ni envisagée. Seul le Moulin-Rouge, qui brasse une population internationale, a distribué à son personnel des informations sur les mesures d’hygiène à adopter. Tout comme le Zénith de Paris ou la discothèque la Locomotive, il reste dans l’attente des décisions gouvernementales.

- Les cinémas. Qu’il s’agisse de Gaumont-Pathé ou d’UGC, les directions n’envisagent rien pour l’instant tant qu’aucune consigne émanant des autorités ne sera donnée. La fermeture des salles pourrait toutefois être décidée
en cas de très forte épidémie en France.

- Les restaurants. Les entreprises de restauration rapide - comme McDonald’s - ou de service à table - comme le groupe Flo - sont en train de définir leur plan d’action. Au delà des décisions des pouvoirs publics, les enseignes rappellent que la fermeture des établissements ne se fera, là encore, que si le nombre de cas explose. La direction du groupe Flo réfléchit également au maintien partiel de l’activité (vente à emporter, livraison à domicile). En revanche, pas question pour l’heure, ni chez l’un ni chez l’autre, de faire porter desmasques aux employés.

- Les parcs d’attractions. Même Mickey surveille l’évolution de la grippe A. Déjà, les employés deDisneyland Paris ont été informés des mesures d’hygiène à suivre pour éviter toute contamination. Si la fermeture n’est à ce jour pas envisagée, sauf décision du gouvernement, le parc pourrait faire porter à ses employés des masques sur les attractions.


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est ce la fin du monde ???? affraid
Ce n'est qu'une grippe quand même !!
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