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Au PS, Manuel Valls ne veut pas "mourir à petit feu"

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Message  livaste Sam 27 Juin - 20:31

Au PS, Manuel Valls ne veut pas "mourir à petit feu"
LE MONDE | 27.06.09 | 16h14 •

Fidèle à sa réputation de franc-tireur, Manuel Valls multiplie les coups d'éclat depuis la déconvenue du PS aux élections européennes. Non content de proposer, une nouvelle fois, que le terme de "socialiste" ne figure plus au fronton de la Rue de Solférino, le député et maire d'Evry préconise aussi de passer par-dessus bord le mot "parti" qui, selon lui, "enferme dans quelque chose d'étroit".


A peine la commission présidée par Arnaud Montebourg avait-elle remis son rapport en faveur de l'organisation de primaires ouvertes aux sympathisants afin de désigner le candidat socialiste de 2012 qu'il se mettait sur les rangs. Lundi 29 juin, Manuel Valls franchira un cap supplémentaire. Il organisera, au Théâtre Michel, dans le 8e arrondissement de Paris, une soirée au cours de laquelle seront lancés "un club et un réseau" dévoués à sa cause.

Alors que les socialistes, encore sous le choc de la défaite du 7 juin, font le dos rond, l'activisme du député de l'Essonne lui vaut de multiples critiques au sein du PS. Sans le nommer, Martine Aubry le range au premier rang de "ces quelques personnalités qui voudraient empêcher que le parti s'installe dans un fonctionnement apaisé".

En organisant la manifestation du Théâtre Michel, Manuel Valls (qui assure continuer d'appartenir au courant, désormais dirigé par Vincent Peillon, constitué lors du congrès de Reims en novembre 2008 pour soutenir Ségolène Royal, mais qui a pris son autonomie à l'égard de l'ex-candidate), vise un double objectif politique. Remédier à son image d'homme isolé au sein de son propre parti, mais aussi atténuer un positionnement jugé trop "droitier" au sein du PS.

"Ce rassemblement sera l'occasion de rassembler beaucoup de monde - des élus et des premiers secrétaires fédéraux du PS, mais aussi des syndicalistes, des intellectuels et des artistes - car j'ai le sentiment de répondre à l'attente de ceux qui pensent qu'il faut bouger et recréer des clivages qui ne soient plus artificiels entre la droite et la gauche", assure-t-il. "Pour lutter contre les inégalités, ajoute le député de l'Essonne, reconstruisons dès maintenant des réponses de gauche sur les retraites, l'école, l'entreprise, la sécurité ou sur la culture, sujets sur lesquels les socialistes sont très actifs localement, sans avoir de discours au plan national."

A 47 ans, Manuel Valls compte s'imposer comme la figure de proue d'une génération - celle des "quadras" - qui voit dans l'organisation de primaires l'occasion de saisir enfin sa chance face à une génération qui est allée d'échec en échec. "Qui donc me reproche de me porter candidat ? François Hollande, qui n'a pas avancé une seule idée en dix ans, ou Laurent Fabius, qui, au nom de l'expérience - il était premier ministre il y a vingt-cinq ans - considère qu'il doit de toute façon concourir ?", lance Manuel Valls.

Parmi les "quadras" partisans des primaires, beaucoup lui reprochent toutefois d'avoir "gâché" cette idée en dévoilant sur-le-champ ses ambitions personnelles. Beaucoup de dirigeants considèrent aussi que "l'homme pressé" du PS l'est peut-être moins qu'il y paraît. "Manuel, et il n'est pas le seul dans ce cas, enjambe l'échéance de 2012 ; en réalité, c'est 2017 qu'il vise", assure l'un d'eux. Sa participation, le 24 juin, à un débat organisé par Jean-François Copé, "quadra" de l'UMP, n'a évidemment pas fait taire la rumeur. "Je crois à la victoire en 2012. D'ailleurs, si nous perdons encore, je ne donne pas cher de la suite", proteste l'intéressé, persuadé que "les temps sont à ceux qui cassent les codes et font bouger les lignes". "Plus on me dit d'être prudent, de ne pas aller trop vite, et plus j'ai tendance à accélérer ; je ne veux pas mourir à petit feu", ajoute-t-il.

Pour l'heure, la stratégie de Manuel Valls consiste davantage à gagner en notoriété qu'en popularité. Selon le dernier baromètre IFOP-Paris Match, le député et maire d'Evry (34 % de bonnes opinions, + 2 points) est l'un des rares socialistes à voir sa cote progresser. En revanche, près de la moitié des personnes interrogées (46 %) déclarent ne pas le connaître suffisamment pour avoir une opinion à son sujet. "Il me faut encore franchir des paliers", admet-il.
Jean-Michel Normand



Il se place effectivement pour 2017 , mais je ne vais pas de sitôt ouvrir la rubrique " 2017 c'est bientôt " ..
Enfin , pas ce soir !! Razz
livaste
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