Manuel Valls compare l'affaire DSK à «un torrent de merde»

Le député-maire d'Evry (Essonne) a livré mercredi matin au micro de Jean-Michel Apathie sur RTL son exaspération suscitée chez lui par l'affaire DSK. Manuel Valls, candidat à la primaire socialiste pour être le candidat à l'élection présidentielle, a comparé l'affaire à «un torrent de merde». Bertrand Guay

Le député-maire d'Evry (Essonne) a livré mercredi matin au micro de Jean-Michel Apathie sur RTL son exaspération suscitée chez lui par l'affaire DSK. Manuel Valls, candidat à la primaire socialiste pour en être le candidat à l'élection présidentielle, a comparé l'affaire à «un torrent de merde».

Après avoir répondu à une première question sur la situation de DSK à New York, où l'ex-directeur général du FMI est en passe de voir les accusations de viol et agression sexuelle s'effacer, le député PS répond à une deuxième question de Jean-Michel Apathie sur la nouvelle affaire DSK en France.


«Je n'ai plus envie de commenter ce torrent de boue et permettez-moi de le dire, ce torrent de merde», assène l'édile essonnien. «La faute à qui», interroge le journaliste. «A ceux qui en faisant cela pensent ou vendre des journaux ou en tirer des bénéfices personnels. Il faut parler du fond sinon c'est l'abstention, la montée du FN et une rupture profonde avec les responsables politiques, économiques et médiatiques de ce pays qui se préparent».

Un peu plus tôt, le trublion du PS avait estimé, par trois fois, que DSK allait «retrouver une parole forte» sans y donner une forme. «Le temps judiciaire n'est pas terminé. (...) Dominique Strauss-Kahn est sur la bonne voix pour prouver son innocence et retrouver son honneur», estime-t-il après avoir, dit-il, parlé avec DSK.




En fin de matinée, la candidature de Manuel Valls à la primaire socialiste sera officiellement déposée par son directeur de campagne Luc Carvounas. «Je vais tranquillement, fermement (aller jusqu'au bout), pour porter le devoir de vérité, notamment sur les finances publiques», affirme Valls. Habitué à provoquer sa famille politique avec ses discours sur les 35 heures, les retraites ou les fausses promesses de campagne, le député-maire d'Evry estime qu'entre lui et François Hollande, Martine Aubry ou Ségolène Royal, les «valeurs» sont les mêmes mais «il existe des différences entre nous». Et d'ajouter que «au vu des finances publiques, tout ne sera pas faisable». Ainsi en ira-t-il de la mesure phare du projet PS soutenu par Martine Aubry, ou du retour à la retraite à 60 ans, cheval de bataille de Ségolène Royal. «Le dire, c'est mentir aux Français», conclut-il, lancé dans la bataille.

[]...une rupture profonde avec les responsables politiques, économiques et médiatiques de ce pays qui se préparent».