"Une présomption générale anti-grande distribution inacceptable", selon le président de la FCD
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"Une présomption générale anti-grande distribution inacceptable", selon le président de la FCD
"Une présomption générale anti-grande distribution inacceptable", selon le président de la FCD
La grande distribution est sous les feux des critiques pour l'opacité supposée de ses marges. Jérôme Bédier, président de la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD), répond aux questions du point.fr.
on pointe peu du doigt les industriels ....
La grande distribution est sous les feux des critiques pour l'opacité supposée de ses marges. Jérôme Bédier, président de la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD), répond aux questions du point.fr.
http://www.lepoint.fr/actualites-economie/2009-06-18/conflit-sur-les-marges-interview-une-presomption-generale-anti-grande-distribution-inacceptable/916/0/353616
lepoint.fr : Les agriculteurs se plaignent de vos marges. La grande distribution s'enrichirait à leur détriment...
Jérôme Bédier : Notre métier génère une marge de 25 %. Elle correspond à des coûts et sert à rémunérer les emplois, la logistique... Ce n'est pas du profit. Au final, la marge nette n'est plus que de 1,5 % à 2 % en 2008, en baisse de 20 % pour quasiment l'ensemble des enseignes. Le revenu des producteurs n'est pas lié aux marges de la grande distribution, mais à l'équilibre du marché de la production. L'année dernière, il était bien orienté et personne ne se plaignait de nos marges. Cette année, il s'est retourné et les agriculteurs protestent.
lepoint.fr : Comment se fait-il que le prix payé aux producteurs ne cesse de baisser quand les prix dans les rayons sont stables ?
J. B. : On a rapproché une baisse des prix de 30 % payés aux producteurs de lait à celle observée dans les rayons, qui est de l'ordre de 3 % à 4 % depuis l'automne dernier. La différence, c'est que nous n'achetons pas directement aux producteurs, nous achetons aux industriels qui n'ont baissé leurs prix que de 3 % à 4 %. C'est pour cela que nous sommes favorables à ce que l'Observatoire des prix et des marges puisse détailler le mécanisme de formation des prix.
lepoint.fr : D'où vient le problème de revenus des producteurs alors ?
J. B. : La décision du ministère de l'Économie d'empêcher la détermination d'un prix indicatif national, prise en 2008, a conduit à cette situation. Nous n'étions pas partie prenante dans ces négociations, à l'inverse des producteurs et des industriels. Il faut mettre en place des outils de gestion de ce marché. La Commission européenne l'a dérégulé à une époque où les prix montaient. Aujourd'hui, cela pose problème avec des prix orientés à la baisse.
lepoint.fr : La loi de modernisation de l'économie, qui libère les possibilités de négociations entre distributeurs et fournisseurs, n'a-t-elle pas déséquilibré les relations commerciales au profit de la grande distribution ?
J. B. : Ce débat est le même depuis 12 ans. Les pouvoirs publics cherchent à encadrer l'économie pour y répondre. Mais dans tous les autres pays du monde, la liberté de négocier les prix existe. Le rapport de force dépend de l'orientation du marché. En ce qui concerne les produits de grandes marques, la relation est plutôt favorable aux industriels. Dans le secteur du porc et du lait, il faut savoir que le nombre d'industriels est très limité. Pour le porc frais, il existe seulement quatre grands producteurs.
lepoint.fr : Le rapporteur de la loi de modernisation de l'économie lui-même, Jean-Paul Charrié, reconnaît des abus...
J. B. : Si c'est le cas, il faut donner des éléments précis et arrêter de faire des accusations générales. Si quelqu'un estime qu'il y a des problèmes dans les méthodes de négociations, qu'il le dise. En réalité, il s'agit d'un moyen politique de désigner des boucs émissaires à cette crise. Au lieu d'attiser les braises, on ferait mieux de trouver des solutions ensemble pour soutenir la consommation. Il y a une présomption générale anti-grande distribution que l'on ne peut pas accepter ! Sur le terrain, il y a tous les jours des coopérations entre agriculteurs et les magasins. Ce n'est pas la première fois que nous faisons l'objet d'attaques, en particulier quand il existe des tensions entre les différents syndicats agricoles.
on pointe peu du doigt les industriels ....
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