La «tentation Bayrou» effraie Solferino
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La «tentation Bayrou» effraie Solferino
La «tentation Bayrou» effraie Solferino
Le PS attaque le président du Modem jusqu’à la mauvaise foi.
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Par CÉDRIC MATHIOT
et je l'ai souvent répété , bayrou c'est le béni oui oui de Bruxelle , le chantre du libéralisme pur et dur !
Le PS attaque le président du Modem jusqu’à la mauvaise foi.
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Par CÉDRIC MATHIOT
Nicolas Sarkozy peut être jaloux. Depuis trois semaines, Bayrou a fait une apparition remarquée au rang de cible préférée des socialistes en campagne. Le PS a un objectif : dégonfler l’«imposture Bayrou» (dixit Harlem Désir) et mitraille en boucle cet argumentaire : si le leader centriste s’affiche en opposant résolu en France, le Modem penche nettement plus à droite sur les bancs du Parlement européen, notamment sur la question des services publics.
Martin Schulz, président des socialistes européens invité à jouer les supplétifs lors de la campagne du PS, a trouvé une jolie formule pour ouvrir la chasse au Bayrou : «A la maison, il parle comme Karl Marx en exil, mais, à Bruxelles, il est avec des sauvages néolibéraux», clamait-il à Toulouse le 24 avril. Sur France Inter, quelques jours plus tard, Martine Aubry insistait :«Sa voix [de Bayrou, ndlr] a rarement manqué lorsqu’il a fallu casser et libérer les services publics. Aujourd’hui même, il a signé le manifeste de Stockholm qui est le programme des libéraux dont il fait partie pour les prochaines élections européennes. Leur première demande, c’est de rentrer la concurrence dans le service public, casser l’éducation nationale, casser l’hôpital public. Voilà ce que défend, avec ses amis, M. Bayrou, en Europe.»
Voisinage.Preuve d’une réelle inquiétude, le PS est prêt, pour dégonfler la «tentation Bayrou» de l’électorat de gauche, à certains raccourcis, voire contre-vérités. Contrairement à ce que répète Martine Aubry (la dernière fois en date lors du meeting de Clermont-Ferrand), le Modem n’appartient pas au parti libéral européen (ELDR). Au parlement européen, le Modem se situe dans le groupe parlementaire ADLE (Alliance des démocrates libéraux européens), créé voilà cinq ans.
Ce groupe rassemble le Parti démocrate européen (petit parti cofondé par le Modem et les démocrates italiens) et donc l’ELDR d’orientation libérale, voire ultralibérale. Un voisinage assumé par le Modem : «Nous sommes en accord avec les libéraux sur les questions institutionnelles, mais pas sur les questions économiques et sociales. C’est clair depuis le début», revendique Marielle de Sarnez, vice-présidente du Modem. De fait, si le manifeste de l’ELDR (que le Modem n’a pas du tout signé, n’appartenant pas au parti) milite pour un «renforcement et une extension du marché unique dans le domaine de l’énergie, des chemins de fer et des soins de santé, tout en facilitant davantage la libre circulation des services et des travailleurs», le programme du Parti démocrate européen affiche un discours beaucoup plus soft…
Mais au diable les nuances, le PS veut surtout cogner dur. Pour accréditer la thèse d’un Modem casseur des services publics, le secrétaire national aux services publics du PS, Razzy Hammadi, a dégainé lundi un communiqué recensant trois exemples de «vote scélérat». Des références parfois empruntes de mauvaise foi.
Caricature. Le PS reproche ainsi au Modem de s’être opposé au vote d’un amendement socialiste excluant du champ de la directive Bolkestein les services d’intérêt général et les SSIG (services sociaux d’intérêt général). Une charge qui omet de signaler que le Modem avait préféré voter son propre amendement… au contenu identique. Gilles Savary, eurodéputé socialiste sortant (mais pas reconduit sur les listes) et spécialiste des services publics, reconnaît que la critique relève de la caricature : «Le Modem n’a pas toujours défendu les positions du PS sur les services publics, mais il n’a pas pour autant voté avec les libéraux. Le Modem a beaucoup évolué sur ces questions en dix ans. Depuis la dernière mandature, ils ont régulièrement aligné leur position sur celle du PSE, qui sont souvent moins radicales que celles des socialistes français. Pour être conséquentes, les critiques portées par Aubry sur le Modem devraient aussi l’être contre une partie du PSE.» Lors du vote de la directive Bolkestein, le Modem avait ainsi voté nombre d’amendements contre l’ELDR, et aux côtés des socialistes. Et, pour le vote final, les eurodéputés du parti centriste avaient finalement voté pour l’adoption du texte. Contre le PS français. Mais avec le reste du PSE.
et je l'ai souvent répété , bayrou c'est le béni oui oui de Bruxelle , le chantre du libéralisme pur et dur !
Re: La «tentation Bayrou» effraie Solferino
Face à Bayrou, les socialistes cherchent la bonne parade
Nicolas Barotte
14/05/2009 | Mise à jour : 22:15 | Ajouter à ma sélection
Le MoDem est vu tantôt comme un concurrent, tantôt comme un allié potentiel par le PS.
au PS , ils feraient mieux de ne pas l'envisager comme un allié potentiel , à moins d'être masos !
bayyrou se prend pour le grand méchant loup qui pourra avaler les autres ..
.
" Bayrou , Bayrou , pourquoi tu as de si grandes dents ??
C'est pour mieux te manger Martine ou Ségolène !!! "
Nicolas Barotte
14/05/2009 | Mise à jour : 22:15 | Ajouter à ma sélection
Le MoDem est vu tantôt comme un concurrent, tantôt comme un allié potentiel par le PS.
Dans son intervention, mercredi soir lors du meeting de campagne du PS à Paris, Benoît Hamon a voulu faire d'une pierre deux coups : défendre le projet du PS et contrer François Bayrou. La veille, il avait débattu avec Marielle de Sarnez, candidate du MoDem en Ile-de-France et il a tenu à raconter ce qu'il avait entendu. «Tenez-vous bien, a-t-il lancé à la salle. Elle a dit qu'elle était pour une directive-cadre sur les services publics. Oups, pourquoi as-tu voté contre (quand le PS en a fait la proposition) ?», a-t-il fait semblant de l'interpeller. «Elle a dit qu'elle était pour une harmonisation sociale. Oups, pourquoi appartiens-tu à un groupe qui l'a refusée ?» Le porte- parole du PS, candidat en Ile-de-France, est décidé à mener la charge contre les centristes et leur chef, François Bayrou. Qui parle davantage «de son élection de 2012 face à Nicolas Sarkozy» que d'Europe, répète Hamon.
Si le PS n'est pas menacé par les centristes à l'occasion du vote du 7 juin, les socialistes savent bien que la concurrence sera sans merci en 2012 avec le MoDem. Pour contrer François Bayrou dans la bataille pour le leadership de l'opposition, chacun a sa stratégie. Il y a ceux, comme Hamon, qui veulent montrer l'incompatibilité des deux projets. Mais il y a aussi ceux qui proposent d'ouvrir une discussion, voire d'envisager avec lui un «contrat de gouvernement», comme l'a fait le maire de Dijon, François Rebsamen dans Le Figaro, le 4 mai dernier. François Bayrou est désormais clairement dans l'opposition à Nicolas Sarkozy, lui reconnaît-on au PS. Les socialistes veulent s'assurer de son soutien dans la bataille finale.
Il y a aussi ceux qui voudraient faire les deux. Pour Pierre Moscovici, «il n'est pas difficile de montrer les grosses ficelles de François Bayrou». Mais «il ne suffit pas de dénoncer, il faudra, le moment venu - et nous n'y sommes pas - débattre avec lui», explique-t-il sur son blog.
Le débat sur l'alliance éventuelle ou pas avec le MoDem a été relancé il y a quelques semaines par François Hollande. L'ancien premier secrétaire proposait d'explorer les «convergences» et les «divergences» avec François Bayrou afin de le faire sortir du bois et éviter qu'il n'agrège des soutiens derrière le seul slogan de l'antisarkozysme.
Ne plus en parler
«François Bayrou est un concurrent. Il ne faut pas le laisser prospérer», confie-t-il. Pour l'ancien numéro un du PS, «il ne faut pas attendre la veille des élections régionales, l'année prochaine, pour traiter le problème. Pour former des majorités, les présidents de Région de gauche pourraient être tentés de nouer des alliances locales, si aucune stratégie nationale n'a été élaborée», estime-t-il.
Le problème pour la direction du PS est d'évoquer le cas Bayrou sans alimenter sa campagne. La semaine dernière lors de la réunion du secrétariat national, Guillaume Bachelay, proche de Laurent Fabius, a donc proposé de ne plus en parler. «Je propose un moratoire sur les conneries, jusqu'au 7 juin et au-delà», a-t-il plaisanté avant d'ajouter : «Vaste programme.»
au PS , ils feraient mieux de ne pas l'envisager comme un allié potentiel , à moins d'être masos !
bayyrou se prend pour le grand méchant loup qui pourra avaler les autres ..
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" Bayrou , Bayrou , pourquoi tu as de si grandes dents ??
C'est pour mieux te manger Martine ou Ségolène !!! "
Re: La «tentation Bayrou» effraie Solferino
S'il pouvait phagocyter la mère Gogole, voire le PS dans son ensemble, ça serait bien, je dirais même que ce serait d'utilité publique...
Invité- Invité
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