nouvelles de la campagne américaine
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nouvelles de la campagne américaine
Etats-Unis - Les liaisons dangereuses de Barack Obama
Depuis vingt ans, Jeremiah Wright est le guide spirituel de Barack Obama. Un pasteur dont les prises de position portent aujourd’hui sérieusement préjudice au candidat.
De notre correspondante Hélène Vissière
Depuis vingt ans, Jeremiah Wright est le guide spirituel de Barack Obama. Un pasteur dont les prises de position portent aujourd’hui sérieusement préjudice au candidat.
De notre correspondante Hélène Vissière
Poignardé dans le dos par son directeur de conscience... C’est l’impression que doit avoir Barack Obama ces jours-ci. Le candidat démocrate le mieux placé pour obtenir l’investiture semblait jusque-là invulnérable aux attaques et aux chausse-trapes. Même le couple Clinton s’y était cassé les dents. Et puis, il y a quinze jours, des vidéos de vieux sermons d’un pasteur de Chicago, le révérend Jeremiah Wright, ont brusquement surgi. En un rien de temps, cet Afro-Américain aux tenues bigarrées est devenu une célébrité nationale et ses prêches, diffusés massivement à la télé et sur Internet, ont menacé de faire dérailler la campagne d’Obama. C’est que le révérend de la Trinity United Church of Christ n’est pas un simple quidam. Il joue depuis vingt ans le rôle de guide spirituel d’Obama. Il l’a marié, a baptisé ses deux filles et a même inspiré le titre de son second livre, « L’audace de l’espoir ». Il est aussi un adepte des sermons enflammés. Dans l’un d’eux, il proclame, avec des accents prophétiques, que l’Amérique n’a eu que ce qu’elle méritait et que le 11 septembre 2001 n’est que le retour de bâton de sa politique étrangère « terroriste ». Dans d’autres, il affirme que le gouvernement américain a fabriqué le virus du sida pour se débarrasser des Noirs, que les Etats-Unis « ont été fondés sur le racisme, et que c’est ce qui les gouverne encore aujourd’hui ». Et, en 2003, s’insurgeant contre le traitement des Noirs dans la société, il s’exclame : « Que Dieu maudisse l’Amérique ! » (« God damn America ! »).
Des diatribes jugées sacrilèges par une partie de l’électorat. Et qui plongent Barack Obama dans l’embarras. Depuis son entrée en campagne, ce fils d’un Kenyan et d’une Blanche du Kansas a tout fait pour esquiver la question raciale. Il se présente comme le candidat d’une société multicolore, multiculturelle, capable de transcender races et classes, et délivre un message d’unité et de réconciliation. Bref, l’antithèse du stéréotype de l’Afro-Américain à la Wright, amer, enragé, récriminant sans cesse contre l’esclavage, l’injustice... Peine perdue. Pour une partie de l’opinion, les déclarations incendiaires de Wright transforment du jour au lendemain Obama-le-sénateur-policé-diplômé-de Harvard en un Malcolm X inquiétant. Si l’attaque est grave, elle n’est pas vraiment surprenante. Barack Obama sait depuis longtemps que son pasteur sent le soufre. En février 2007, il a, au dernier moment, annulé la prière que Wright devait prononcer publiquement lors de l’annonce de sa candidature à Springfield, dans l’Illinois. Pourquoi alors n’a-t-il pas pris ses distances plus tôt ? Mystère.
Dès la diffusion des vidéos, il condamne les propos du révérend. Mais cela n’a pas suffi à apaiser la polémique ni à enrayer la chute dans les sondages. Face au scandale, le sénateur de l’Illinois décide alors de frapper fort en prononçant un discours brillamment articulé, qui aborde de front la question raciale. Un acte courageux, car la classe politique fuit en général ce sujet tabou. En trente-sept minutes, il réitère ses critiques à l’égard du révérend Wright, mais ajoute : « Je ne peux pas plus le renier que je ne peux renier ma grand-mère blanche... » « Certaines des paroles du pasteur, explique-t-il, reflètent l’humiliation, le doute et la peur » qu’a ressentis la génération de Wright dans les années 50. Mais la « colère » n’est pas l’apanage des Noirs et Obama sympthiqe avec les frustrations des Blancs face à la discrimination positive dans les facs, la délinquance... Avant de terminer par un appel à dépasser les divisions du passé. « C’est un discours très efficace, l’un des plus émouvants que j’ai jamais entendus. Obama est l’un des rares hommes politiques à pouvoir s’exprimer ainsi », observe Celinda Lake, une consultante politique démocrate. Pour Tara Setmayer, stratège républicaine, cela met surtout en évidence le point faible d’Obama. « Il dit qu’il représente tout le monde et pourtant son système de croyance depuis vingt ans est fondé sur une perspective spécifiquement noire. Difficile à expliquer aux électeurs blancs indécis. » En fait, le discours s’adresse sans doute moins aux électeurs qu’aux superdélégués, puisque ce groupe de 800 démocrates, mélange d’élus et de pontes du parti, va probablement décider de l’investiture.
L’ironie, c’est qu’Obama a rejoint Wright et son temple pour se « noircir ». Après la fac, il décroche un boulot d’animateur, chargé d’apprendre aux habitants d’un des ghettos de Chicago à se mobiliser. Mais ce type pas vraiment noir, diplômé de Columbia, est vu avec méfiance à South Side. On lui conseille alors pour s’intégrer, raconte-t-il dans ses Mémoires, de fréquenter un temple. Il choisit celui de Jeremiah Wright, qui l’aide au fil du temps à se trouver des racines et à faire la paix avec lui-même. Hier pas assez noir, le voilà trop noir pour une partie de l’Amérique !
Re: nouvelles de la campagne américaine
Pour moi, ce type est dangereux pour l'Amérique!
shimmy- Président du Conseil Général
- Nombre de messages : 4651
Age : 80
Date d'inscription : 14/01/2008
Re: nouvelles de la campagne américaine
il faut reconnaitre qu'ils ne sont pas gatés en ce qui concerne leurs candidats !!!
clinton , je lui confierais certainement pas mon chien , et les autres c'est pas mieux !
clinton , je lui confierais certainement pas mon chien , et les autres c'est pas mieux !
Re: nouvelles de la campagne américaine
Obama, c'est le politiquement correct.
Clinton, c'est du rechauffé.
Le moins pire reste encore McCain et c'est certainement lui qui sera élu à la Maison Blanche.
Clinton, c'est du rechauffé.
Le moins pire reste encore McCain et c'est certainement lui qui sera élu à la Maison Blanche.
Dimitri Potemoy-Labitte- sympathisant
- Nombre de messages : 25
Date d'inscription : 08/03/2008
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