la justice américaine
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la justice américaine
Le combat d'un condamné à mort pour un sursis in extremis
Par Thomas Vampouille
24/03/2010 | Mise à jour : 10:29
Je ne prends pas position pour ou contre la peine de mort mais il me semble inadmissible que la justice ne mette pas tout en oruvre pour établir la vérité , avant d'exécuter un être humain .
Par Thomas Vampouille
24/03/2010 | Mise à jour : 10:29
Hank Skinner, condamné à mort pour un triple meurtre en 1995, a toujours clamé son innocence. Crédits photo : AFP
Le compte à rebours a commencé pour Hank Skinner, à quelques heures de son exécution, mercredi soir au Texas. Il espère toujours un test ADN à même selon lui de le disculper du triple meurtre pour lequel il a été condamné.
La justice texane restera-t-elle encore sourde aux ultimes appels de Hank Skinner ? Cet Américain de 47 ans, condamné à mort pour un triple meurtre en 1995, doit être exécuté mercredi soir. Ayant toujours clamé son innocence, il demande en vain depuis dix ans des tests ADN qui le disculperaient selon ses défenseurs. La justice américaine les lui a toujours refusés. Lundi, le comité des grâces texan a unanimement refusé de donner à Hank Skinner un délai supplémentaire, laissant la Cour suprême des Etats-Unis, saisie en février, et le gouverneur républicain du Texas Rick Perry, seuls arbitres de son sort. Une mobilisation internationale s'organise mercredi : en France, un rassemblement est prévu à partir de 17 heures place de la Concorde à Paris, face au consulat des Etats-Unis.
Les meurtres remontent à la nuit du 31 décembre 1993. La compagne de Hank Skinner est battue à mort et les deux enfants de celle-ci sont poignardés. Immédiatement arrêté, Hank Skinner est jugé puis condamné à la peine capitale en 1995, sur la base d'un témoignage depuis rétracté. Selon le site de soutien au condamné, plusieurs témoignages et analyses montrent en outre que l'accusé, évanoui, bourré aux anxiolytiques, aux anti-douleurs et à l'alcool la nuit du drame, était dans l'incapacité physique de commettre le triple meurtre. Surtout, David Protess, un professeur de journalisme à la Northwestern University qui a refait l'enquête avec ses élèves, a révélé depuis que des tests ADN, pratiqués sur des cheveux retrouvés dans les mains de sa compagne assassinée, seraient à même de disculper Hank Skinner. De forts soupçons pèsent sur un oncle de la victime, au passé violent, qui avait harcelé sa nièce durant la fête de réveillon. Cet homme n'a jamais été interrogé.
Un test ADN refusé depuis dix ans
L'Etat du Texas, qui détient tous les records en matière d'exécutions aux Etats-Unis, n'a jamais donné suite aux multiples requêtes pour les test ADN déposées depuis presque dix ans. Cette affaire intervient alors que la Cour suprême a refusé l'année dernière d'obliger les Etats américains réticents à pratiquer des tests ADN après un verdict. Dans sa décision, elle assurait : «Là où il y a suffisamment d'autres preuves à charge (...), la science seule ne peut pas prouver qu'un prisonnier est innocent».
«Je ne peux penser à aucune raison valable de refuser des tests ADN dans une affaire où il existe d'autres preuves solides d'innocence», rétorque Rob Owen, avocat de Hank Skinner. «Si j'étais procureur, je ne mettrais pas quelqu'un à mort avant d'être absolument sûr, or les tests ADN nous permettraient d'être sûr». Vingt-quatre heures avant l'exécution programmée - minuit heure française mercredi - il a encore affirmé que son client était «optimiste et confiant». Hank Skinner reçoit depuis des années le soutien d'associations contre la peine de mort du monde entier. Depuis 2008, il est marié à une Française, Sandrine Ageorges, militante abolitionniste.
Ces dix dernières années, les tests ADN ont permis à dix-sept condamnés de sortir des couloirs de la mort américains. Todd Willingham, un jeune homme exécuté par le Texas en 2004 alors que de fortes présomptions étaient apparues quelques temps avant la date de l'injection mortelle, n'a pas eu cette chance. En septembre, des experts ont finalement révélé qu'il s'agissait probablement d'une erreur judiciaire. «Nous espérons que l'affaire Willingham encouragera les autorités texanes à être plus prudentes», veut croire l'avocat de Hank Skinner.
Je ne prends pas position pour ou contre la peine de mort mais il me semble inadmissible que la justice ne mette pas tout en oruvre pour établir la vérité , avant d'exécuter un être humain .
Re: la justice américaine
Oui , cette histoire de refuser d'analyser l'ADN retouvé sur la victime .... c'est scandaleux pour un pays qui se veut représentant mondial de la Liberté et qui ose nous foutre sur leur liste noire concernant les droits de l'homme !!!
Invité- Invité
Re: la justice américaine
Hank Skinner obtient un sursis une heure avant son exécution
Par Thomas Vampouille
25/03/2010 | Mise à jour : 07:20 Réactions (140)
Par Thomas Vampouille
25/03/2010 | Mise à jour : 07:20 Réactions (140)
Hank Skinner, condamné à mort pour un triple meurtre en 1995, a toujours clamé son innocence. Crédits photo : AFP
Coup de théâtre mercredi soir au Texas, où le condamné à mort a vu son exécution suspendue par la Cour suprême. Le temps d'examiner sur le fond sa demande de pratiquer des tests ADN pour prouver son innocence.
Les juges de Washington ont entendu les ultimes appels de Hank Skinner. Moins d'une heure avant son exécution mercredi soir, la Cour suprême a suspendu le terrible compte à rebours en accordant un sursis au condamné à mort. Le temps d'examiner sur le fond sa demande de pratiquer des tests ADN pour prouver son innocence.
«Il a dit qu'il allait s'évanouir, qu'il avait le sentiment d'avoir vraiment gagné», a déclaré Jason Clark, porte-parole de l'administration pénitentiaire texane qui était présent lorsque l'avocat de Hank Skinner a appris à son client qu'il ne serait pas exécuté mercredi. Après le rejet, lundi, de sa demande par le comité des grâces texan, le sort du condamné était entre les mains des neufs juges de Washington. «Ce sursis laisse entendre que la Cour suprême juge qu'il y a plusieurs problèmes dans le dossier de M. Skinner qui méritent un examen méticuleux», a réagi son avocat Rob Owen.
Toute la journée, une mobilisation internationale s'est organisée. En France, quelques dizaines de personnes se sont rassemblées à Paris, non loin de l'ambassade des Etats-Unis. L'Elysée est même intervenu auprès du Texas pour demander la grâce du condamné et l'ouverture d'un complément d'enquête. Le Quai d'Orsay a par ailleurs fait connaître le soutien du président de la République et du ministre des Affaires étrangères à son épouse française Sandrine Ageorges-Skinner.
Un test ADN refusé depuis dix ans
L'Américain de 47 ans a été condamné à mort en 1995 pour un triple meurtre. Les meurtres remontent à la nuit du 31 décembre 1993. La compagne de Hank Skinner est battue à mort et les deux enfants de celle-ci sont poignardés. Immédiatement arrêté, Hank Skinner est jugé puis condamné à la peine capitale en 1995, sur la base d'un témoignage depuis rétracté. Selon le site de soutien au condamné, plusieurs témoignages et analyses montrent en outre que l'accusé, évanoui, bourré aux anxiolytiques, aux anti-douleurs et à l'alcool la nuit du drame, était dans l'incapacité physique de commettre le triple meurtre. Surtout, David Protess, un professeur de journalisme à la Northwestern University qui a refait l'enquête avec ses élèves, a révélé depuis que des tests ADN, pratiqués sur des cheveux retrouvés dans les mains de sa compagne assassinée, seraient à même de disculper Hank Skinner. De forts soupçons pèsent sur un oncle de la victime, au passé violent, qui avait harcelé sa nièce durant la fête de réveillon. Cet homme n'a jamais été interrogé.
Ayant toujours clamé son innocence, Hank Skinner demande en vain depuis dix ans ces tests ADN. L'Etat du Texas, qui détient tous les records en matière d'exécutions aux Etats-Unis, a systématiquement rejeté les requêtes déposées depuis presque dix ans. Cette affaire intervient alors que la Cour suprême a refusé l'année dernière d'obliger les Etats américains réticents à pratiquer des tests ADN après un verdict. Dans sa décision, elle assurait : «Là où il y a suffisamment d'autres preuves à charge (...), la science seule ne peut pas prouver qu'un prisonnier est innocent». «Je ne peux penser à aucune raison valable de refuser des tests ADN dans une affaire où il existe d'autres preuves solides d'innocence», rétorque Rob Owen, avocat de Hank Skinner. «Si j'étais procureur, je ne mettrais pas quelqu'un à mort avant d'être absolument sûr, or les tests ADN nous permettraient d'être sûr».
Ces dix dernières années, les tests ADN ont permis à dix-sept condamnés de sortir des couloirs de la mort américains. Todd Willingham, un jeune homme exécuté par le Texas en 2004 alors que de fortes présomptions étaient apparues quelques temps avant la date de l'injection mortelle, n'a pas eu cette chance. En septembre, des experts ont finalement révélé qu'il s'agissait probablement d'une erreur judiciaire. «Nous espérons que l'affaire Willingham encouragera les autorités texanes à être plus prudentes», veut croire l'avocat de Hank Skinner. Le délai accordé mercredi relance l'espoir pour le condamné, même s'il ne signifie pas encore que la Cour suprême acceptera sa demande.
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