Insee Récession: "La France s'en sort plutôt mieux que ses voisins européens"
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Insee Récession: "La France s'en sort plutôt mieux que ses voisins européens"
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Récession: "La France s'en sort plutôt mieux que ses voisins européens"
"La récession se prolonge", voilà le titre de la note de conjoncture publiée ce vendredi par l'INSEE. L'institution table sur un recul de 1,5% du PIB au premier trimestre et de 0,6% au deuxième trimestre 2009, ainsi qu'une aggravation du niveau du chômage. Eric Dubois, chef du département de la conjoncture de l'INSEE, détaille ces différents chiffres.
http://www.lexpress.fr/actualite/economie/recession-la-france-s-en-sort-plutot-mieux-que-ses-voisins-europeens_748333.html
Récession: "La France s'en sort plutôt mieux que ses voisins européens"
"La récession se prolonge", voilà le titre de la note de conjoncture publiée ce vendredi par l'INSEE. L'institution table sur un recul de 1,5% du PIB au premier trimestre et de 0,6% au deuxième trimestre 2009, ainsi qu'une aggravation du niveau du chômage. Eric Dubois, chef du département de la conjoncture de l'INSEE, détaille ces différents chiffres.
L'INSEE annonce une baisse du PIB de 1,6% pour le premier trimestre 2009 et de 0,6% pour le second. Quels sont les principaux indicateurs en cause?
Il est difficile de dégager seulement un ou deux indicateurs en cause. Tous les indicateurs, mise à part la consommation des ménages, sont concernés par cette baisse. En temps de crise, les entreprises manquent de visibilité sur leur financement. Elles sont contraintes (et parfois s'auto-contraignent) d'ajuster leur dépense au plus serré.
Concrètement cela se traduit par une réduction des investissements et une régulation des stocks. Pour ajuster leur stocks, les entreprises n'hésitent pas à baisser leur production. Par ailleurs, le commerce mondial recule, ce qui implique une baisse des exportations. Enfin, si elle reste dans le vert, la demande des ménages est affectée. On assiste à une baisse de cet indicateur, notamment en matière immobilière.
La consommation des ménages apparait comme l'indicateur qui résiste le mieux à la récession. Pourquoi?
Malgré un net recul, la consommation des ménages reste positive de peu (+0,6). Il y a deux facteurs explicatifs à ce maintien: d'une part, parce qu'il y a déflation (le taux d'inflation en France devrait être négatif de 0,6 point en juin 2009). D'autre part, les différents plans de relance décidés par le gouvernement ont permis de maintenir la consommation des ménages dans le positif. Des mesures comme la "prime à la casse" ont un véritable effet sur le comportement des ménages. Néanmoins, au vu de son niveau actuel, cette consommation ne suffit pas pour relancer l'économie.
Quelle est la position de la France par rapport aux autres pays européens dans la crise ?
Les chiffres relevés ce vendredi donnent l'impression que la France s'en sort mieux que les autres pays européens. Si l'on prend l'Allemagne par exemple, c'est assez flagrant. La production industrielle recule beaucoup plus largement et rapidement qu'en France. L'une des explications est l'importance du secteur industriel en Allemagne. C'est l'un des domaines les plus durement touchés par la crise, et inévitablement son poids moindre en France nous protège.
Par ailleurs, la force de l'Allemagne reposait sur les exportations, mais dans les conditions actuelles de ralentissement du commerce mondial, cette force est devenue un vrai handicap. L'Allemagne devrait perdre 5,5 points de croissance cette année, après déjà 1,4 point l'an dernier. La France, moins directement frappée par la crise financière et moins sensible au repli du commerce mondial, devrait pâtir d'une contraction un peu moins marquée de son activité. Au niveau européen, seules l'Italie et l'Espagne devraient connaître une récession de moindre ampleur.
Dans le rapport, vous estimez que le climat des affaires est "plus dégradé qu'à l'occasion de la récession de 1993". Comment expliquez-vous cela?
La crise actuelle est plus forte, par son ampleur, que les récessions qu'a connues la France en 1993 et en 1975. Nous ne savons pas encore quelle sera sa durée et nous ne nous voulons pas faire des prévisions hasardeuses. La seule certitude est que la reprise sera conditionnée par une inversion du chiffre de stockage et un redémarrage du commerce mondial. Des phénomènes qui ne devraient pas intervenir d'ici à la fin du premier semestre 2009.
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