Des passerelles dans les airs pour aider les écureuils à traverser

Un homme dans un arbre occupé à installer des cordes… Rien de bien extraordinaire sauf quand l'arbre est celui qui borde l'avenue Maurice-Thorez, face au cimetière, et que la corde, qui va être tendue jusqu'à un arbre situé de l'autre côté de la route, devrait permettre aux écureuils de traverser la voie sans risquer de se faire écraser. Même si le passage piéton est tracé, les bébêtes, moins visibles que vous et moi, ont au moins une chance sur deux d'y rester.



Une expérience en Savoie

Partant de ce constat et du statut d'animal protégé de ce rongeur, le service environnement de la Ville a choisi une solution originale. "Nous nous sommes inspirés de l'expérience menée par un chercheur du Conservatoire du patrimoine naturel de Savoie dans un domaine forestier près du lac du Bourget", explique Christian Scognamiglio, adjoint du service dirigé par Marie-Pierre Pelt. Trois cordes de montagne, données par le Club alpin de Miramas ont donc été installées d'un arbre à l'autre, en deux points de l'avenue. "Beaucoup d'écureuils se faisaient écraser à cet endroit, poursuit l'agent territorial, car la route coupe en deux la pinède du square Marcel Paul." La mesure s'inscrit dans un contexte plus large de "corridors biologiques" évoqués lors du Grenelle de l'environnement.

Une trame verte, en quelque sorte, qui permettrait de relier les divers espaces naturels dont la flore et la faune. En clair, il s'agit d'aider diverses espèces à vivre dans leur territoire qui réduit rapidement sous l'effet de la pression démographique. C'est, en substance, ce qui a été détaillé aux enfants du centre social Lucia-Tichadou qui ont apporté leur pierre à l'édifice. Ils ont réalisé quatre panneaux signalant aux automobilistes et aux piétons la présence des deux passerelles.

"Les enfants ont également regardé un diaporama du service environnement, souligne la directrice de la structure, Yannick Combaluzier, visant à les sensibiliser sur le rôle de l'écureuil dans l'écosystème." Sur le bien-fondé de cette opération, la Ville avoue humblement ne pas avoir le recul nécessaire pour le quantifier. Essayer c'est déjà bien… si ça pouvait servir d'exemple.