Sarkozy plaide à nouveau pour un plan automobile européen

«J'espère que la Commission va réagir et qu'elle va comprendre (...) qu'il y a un truc qui s'appelle l'industrie automobile européenne et qu'il faut la sauver. Pour ça, il faut coordonner les choses.» A quatre jours du prochain conseil européen qui réunira les vingt-sept chefs d'Etat ou de gouvernement de l'UE, Nicolas Sarkozy n'y est pas allé par quatre chemins jeudi pour interpeller Bruxelles sur la question automobile.

En déplacement à Saint-Vulbas (Ain), le président français a de nouveau plaidé pour une coordination européenne des différents plans automobiles mis en place par plusieurs pays de l'Union. En octobre dernier, Nicolas Sarkozy, alors président de l'Union européenne, avait déjà émis le souhait de mettre en place un plan d'aide européen qui accorderait aux constructeurs automobiles européens des prêts à taux préférentiels

«Il y a autre chose à faire pour l'automobile que d'examiner simplement la compatibilité des aides d'Etat avec les règles de la concurrence des marchés», a insisté Nicolas Sarkozy, alors que la Commission a annoncé qu'elle allait étudier les accusations de protectionnisme formulées à l'encontre des mesures décidées par Paris.

«Les autres nous imitent», se félicite Sarkozy

Et le chef de l'Etat de se féliciter de son plan de relance de l'automobile de 7,8 milliards d'euros, présenté début février : «On a été les premiers au monde à la faire. On a été critiqué partout, on a dit que j'étais protectionniste, mais maintenant les autres nous imitent». Visitant une usine de sous-traitance automobile, Nicolas Sarkozy s'est également auto congratulé de sa «première bonne décision, qui était la décision mixte prime à la casse - bonus malus».

Sur la stratégie économique générale, a-t-il insisté, «nous n'avons pas fait d'erreurs. On a fait le plan banque, le plan auto, le plan relance, et ils (les autres pays européens) nous suivent». Mais au lendemain de la publication d'une hausse sans précédent du nombre de chômeurs au mois de janvier, le chef de l'Etat a également été interpellé sur ces chiffres peu rassurants. «Si on n'avait pas fait le plan auto, a-t-il aussitôt répondu, la France ne s'en sortirait pas mieux que les autres. J'ai confiance, on va s'en sortir, mais c'est une fameuse bataille qui est engagée».