Les ministres mis sous tutelle par le Président Sarkozy
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Les ministres mis sous tutelle par le Président Sarkozy
Mr Sarkozy met ses ministres sous tutelle
lundi 16 février par MARION MOURGUE- backchich
Après les conseillers et Haut-Commissaires, Sarkozy installe les médiateurs.
Façon pour lui d’encadrer les ministres et de garder la haute main sur les dossiers.
Et un ! et deux ! et trois ! Même quatre… Quand il aime, Nicolas Sarkozy ne compte pas. Et en ce moment, ce sont les médiateurs qui ont la cote auprès de l’exécutif. Premier à ouvrir le bal, Richard Descoings directeur de Sciences-Po Paris nommé auprès du ministre de l’Éducation nationale, Xavier Darcos, pour retravailler la réforme des lycées. Deuxième, Claire Bazy-Malaurie, présidente de chambre à la Cour des comptes et spécialiste des questions universitaires, installée auprès de Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur, pour réécrire le décret modifiant le statut de 1984 sur les enseignants-chercheurs. Trois et quatre, Jean Bessière et Serge Lopez, tous deux directeurs du travail appelés en renfort aux côtés d’Yves Jégo. Aux yeux de François Fillon, lors de son précédent séjour en Guadeloupe, le secrétaire d’État à l’Outre-Mer avait cédé un peu vite sur une augmentation d’un montant de 200 € pour les bas salaires…
Dans ces trois « affaires », les ministres devaient faire face à des manifestations grandissantes.
Avec la crainte du Château que les mécontentements finissent par s’agréger et produire un cocktail explosif… Résultat : l’exécutif a estimé qu’il y avait cafouillage et leur a retiré le dossier. Et publiquement, s’il vous plaît. En clair, au piquet ! Voire carrément recalés tant la marge de manœuvre des intéressés a réduit comme peau de chagrin. « Le travail est désormais entre ses mains », a reconnu elle-même Valérie Pécresse, en parlant de la médiatrice. Pas tous les jours facile d’être ministres en Sarkozie !
HAUT-COMMISSAIRE, CONSEILLER DE L’ELYSEE… LA CONCURRENCE EST RUDE
Surtout que le président a l’air de prendre un malin plaisir à leur faire avaler des couleuvres. Avant de devoir apprendre à travailler avec les médiateurs, les membres du gouvernement avaient eu le droit à une petite innovation : les Haut-Commissaires… Fallait y penser ! À l’image de Yazid Sabeg responsable de l’Égalité des chances ou de Martin Hirsch pour la Jeunesse, dont les domaines de compétences se chevauchent pas mal avec ceux de Fadela Amara et de Xavier Darcos. Maigre lot de consolation pour les ministres : les Haut-Commissaires ne sont pas autorisés à siéger à l’Assemblée nationale et au Sénat pour les questions d’actu, retransmises à la télé. Ouf, l’honneur est sauf !
En outre, ces pauvres ministres - qui ont quand même de beaux bureaux, un chauffeur et quelques avantages - doivent depuis vingt mois défendre leur pré-carré et batailler avec les conseillers de l’Élysée !
À l’image de Patrick Ouart en charge de la Justice et garde des Sceaux officieux qui n’a jamais fait grand cas de Rachida Dati. Le départ désormais acté de cette dernière, il a fallu réfléchir à son remplaçant. À l’heure actuelle, c’est la ministre de l’Économie, Christine Lagarde qui tient la corde. Patrick Ouart consulté pour ce choix a donné son accord… Influent, il est. Influent, il restera.
À l’image aussi de Jean-David Levitte, réel ministre des Affaires étrangères face à Bernard Kouchner. Ou du trio François Pérol à l’Élysée, Antoine Gosset-Grainville à Matignon et Stéphane Richard à Bercy qui sont en charge de l’Économie.
Même le premier des ministres, François Fillon, a son doublon-joker au Château : Claude Guéant, bras droit du Président. Le principe de libre-concurrence sur le marché n’avait jamais été autant d’actualité !
« DES MEDIATEURS POUR EVITER QUE LES MINISTRES SOIENT MIS DEHORS »
Difficile dans ce contexte de préserver sa marge de manœuvre. « Nous avons un gouvernement de médiateurs », explique un proche du Président, « pour éviter que les ministres ne soient mis dehors ».
Manière de remettre les intéressés à leur place et de prévenir le hors jeu. Manière aussi de montrer qu’ils ne pèsent pas bien lourd, a fortiori en ces temps de gestion de crise.
L’initiative de nommer un médiateur auprès de Darcos avait ramené le calme dans les lycées et fait retomber le soufflet.
Manifestement, François Fillon espère refaire le même coup pour l’université et les Antilles. Sauf que les ministres désavoués sont aussi jugés à l’aune de leurs relations avec les médiateurs… De plus en plus compliqué, tout ça.
Si les proches du Président estiment que Darcos a bien mis en avant Richard Descoings, malgré son peu d’envie de lui laisser de la place, Valérie Pécresse, elle, en aurait trop fait. En même temps, la médiatrice n’est nommée que depuis quelques jours.
Quant à Jégo, qui en a deux pour le prix d’un, on lui souhaite bien du courage. D’ailleurs, le secrétaire d’État les a laissés sur place et a dû entré en métropole ! Le soir même, vendredi 13 février, au 20H de France 2, c’est Jégo qui s’est retrouvé en plateau. Pour assurer le service après-vente des médiateurs.
UN GOUVERNEMENT EN PARALLELE
À trop vouloir diriger ses ministres, le président a fini par les assommer. Et dû dans le même temps multiplier les béquilles pour essayer de les soutenir. D’autant plus que les couleuvres à gober se multiplient. Et en public, s’il vous plaît.
Les médiateurs, comme les conseillers, ne se cachent pas. Ils sont même carrément mis en avant.
Le 30 janvier, lendemain de la journée de mobilisation qui a réuni entre 1,5 et 2 millions de Français dans la rue, c’est le conseiller social de Sarko, Raymond Soubie, qui est l’invité de RTL pour décrypter le mouvement.
Lui, plutôt que Brice Hortefeux, ministre du Travail, ou Laurent Wauquiez, secrétaire d’État à l’emploi. Pas bête la guêpe, à RTL : aller à la source des infos étant donné que c’est Soubie qui gère le dossier. Et finalement, pourquoi s’en cacher ?
Car depuis son arrivée au Château, Nicolas Sarkozy a poussé ses conseillers à intervenir dans les médias… histoire de bien souligner que les décisions se prennent avant tout à l’Élysée.
Sauf qu’à compter leurs interventions dans les médias, ces conseillers censés au départ éclairer la parole du Président, ont fini par donner leur avis sur tous les sujets - à la manière d’Henri Guaino - et à reléguer François Fillon au rang de « collaborateur »… Instaurant de facto, et en parallèle du premier, un gouvernement bis.
Aujourd’hui, avec les médiateurs se construit le troisième cercle … auquel il fait rajouter les multiples commissions installées depuis un an et demi sur à peu près tous les sujets… !!!!!
Ministre en Sarkozie… ça commence à devenir l’enfer !
lundi 16 février par MARION MOURGUE- backchich
Après les conseillers et Haut-Commissaires, Sarkozy installe les médiateurs.
Façon pour lui d’encadrer les ministres et de garder la haute main sur les dossiers.
Et un ! et deux ! et trois ! Même quatre… Quand il aime, Nicolas Sarkozy ne compte pas. Et en ce moment, ce sont les médiateurs qui ont la cote auprès de l’exécutif. Premier à ouvrir le bal, Richard Descoings directeur de Sciences-Po Paris nommé auprès du ministre de l’Éducation nationale, Xavier Darcos, pour retravailler la réforme des lycées. Deuxième, Claire Bazy-Malaurie, présidente de chambre à la Cour des comptes et spécialiste des questions universitaires, installée auprès de Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur, pour réécrire le décret modifiant le statut de 1984 sur les enseignants-chercheurs. Trois et quatre, Jean Bessière et Serge Lopez, tous deux directeurs du travail appelés en renfort aux côtés d’Yves Jégo. Aux yeux de François Fillon, lors de son précédent séjour en Guadeloupe, le secrétaire d’État à l’Outre-Mer avait cédé un peu vite sur une augmentation d’un montant de 200 € pour les bas salaires…
Dans ces trois « affaires », les ministres devaient faire face à des manifestations grandissantes.
Avec la crainte du Château que les mécontentements finissent par s’agréger et produire un cocktail explosif… Résultat : l’exécutif a estimé qu’il y avait cafouillage et leur a retiré le dossier. Et publiquement, s’il vous plaît. En clair, au piquet ! Voire carrément recalés tant la marge de manœuvre des intéressés a réduit comme peau de chagrin. « Le travail est désormais entre ses mains », a reconnu elle-même Valérie Pécresse, en parlant de la médiatrice. Pas tous les jours facile d’être ministres en Sarkozie !
HAUT-COMMISSAIRE, CONSEILLER DE L’ELYSEE… LA CONCURRENCE EST RUDE
Surtout que le président a l’air de prendre un malin plaisir à leur faire avaler des couleuvres. Avant de devoir apprendre à travailler avec les médiateurs, les membres du gouvernement avaient eu le droit à une petite innovation : les Haut-Commissaires… Fallait y penser ! À l’image de Yazid Sabeg responsable de l’Égalité des chances ou de Martin Hirsch pour la Jeunesse, dont les domaines de compétences se chevauchent pas mal avec ceux de Fadela Amara et de Xavier Darcos. Maigre lot de consolation pour les ministres : les Haut-Commissaires ne sont pas autorisés à siéger à l’Assemblée nationale et au Sénat pour les questions d’actu, retransmises à la télé. Ouf, l’honneur est sauf !
En outre, ces pauvres ministres - qui ont quand même de beaux bureaux, un chauffeur et quelques avantages - doivent depuis vingt mois défendre leur pré-carré et batailler avec les conseillers de l’Élysée !
À l’image de Patrick Ouart en charge de la Justice et garde des Sceaux officieux qui n’a jamais fait grand cas de Rachida Dati. Le départ désormais acté de cette dernière, il a fallu réfléchir à son remplaçant. À l’heure actuelle, c’est la ministre de l’Économie, Christine Lagarde qui tient la corde. Patrick Ouart consulté pour ce choix a donné son accord… Influent, il est. Influent, il restera.
À l’image aussi de Jean-David Levitte, réel ministre des Affaires étrangères face à Bernard Kouchner. Ou du trio François Pérol à l’Élysée, Antoine Gosset-Grainville à Matignon et Stéphane Richard à Bercy qui sont en charge de l’Économie.
Même le premier des ministres, François Fillon, a son doublon-joker au Château : Claude Guéant, bras droit du Président. Le principe de libre-concurrence sur le marché n’avait jamais été autant d’actualité !
« DES MEDIATEURS POUR EVITER QUE LES MINISTRES SOIENT MIS DEHORS »
Difficile dans ce contexte de préserver sa marge de manœuvre. « Nous avons un gouvernement de médiateurs », explique un proche du Président, « pour éviter que les ministres ne soient mis dehors ».
Manière de remettre les intéressés à leur place et de prévenir le hors jeu. Manière aussi de montrer qu’ils ne pèsent pas bien lourd, a fortiori en ces temps de gestion de crise.
L’initiative de nommer un médiateur auprès de Darcos avait ramené le calme dans les lycées et fait retomber le soufflet.
Manifestement, François Fillon espère refaire le même coup pour l’université et les Antilles. Sauf que les ministres désavoués sont aussi jugés à l’aune de leurs relations avec les médiateurs… De plus en plus compliqué, tout ça.
Si les proches du Président estiment que Darcos a bien mis en avant Richard Descoings, malgré son peu d’envie de lui laisser de la place, Valérie Pécresse, elle, en aurait trop fait. En même temps, la médiatrice n’est nommée que depuis quelques jours.
Quant à Jégo, qui en a deux pour le prix d’un, on lui souhaite bien du courage. D’ailleurs, le secrétaire d’État les a laissés sur place et a dû entré en métropole ! Le soir même, vendredi 13 février, au 20H de France 2, c’est Jégo qui s’est retrouvé en plateau. Pour assurer le service après-vente des médiateurs.
UN GOUVERNEMENT EN PARALLELE
À trop vouloir diriger ses ministres, le président a fini par les assommer. Et dû dans le même temps multiplier les béquilles pour essayer de les soutenir. D’autant plus que les couleuvres à gober se multiplient. Et en public, s’il vous plaît.
Les médiateurs, comme les conseillers, ne se cachent pas. Ils sont même carrément mis en avant.
Le 30 janvier, lendemain de la journée de mobilisation qui a réuni entre 1,5 et 2 millions de Français dans la rue, c’est le conseiller social de Sarko, Raymond Soubie, qui est l’invité de RTL pour décrypter le mouvement.
Lui, plutôt que Brice Hortefeux, ministre du Travail, ou Laurent Wauquiez, secrétaire d’État à l’emploi. Pas bête la guêpe, à RTL : aller à la source des infos étant donné que c’est Soubie qui gère le dossier. Et finalement, pourquoi s’en cacher ?
Car depuis son arrivée au Château, Nicolas Sarkozy a poussé ses conseillers à intervenir dans les médias… histoire de bien souligner que les décisions se prennent avant tout à l’Élysée.
Sauf qu’à compter leurs interventions dans les médias, ces conseillers censés au départ éclairer la parole du Président, ont fini par donner leur avis sur tous les sujets - à la manière d’Henri Guaino - et à reléguer François Fillon au rang de « collaborateur »… Instaurant de facto, et en parallèle du premier, un gouvernement bis.
Aujourd’hui, avec les médiateurs se construit le troisième cercle … auquel il fait rajouter les multiples commissions installées depuis un an et demi sur à peu près tous les sujets… !!!!!
Ministre en Sarkozie… ça commence à devenir l’enfer !
Jeanclaude- Député
- Nombre de messages : 7476
Age : 77
Date d'inscription : 26/09/2008
Re: Les ministres mis sous tutelle par le Président Sarkozy
Sous Mitterand et Chirac les ministres giclaient plus vite que leur ombre .... en Sarkozie ils restent en place et sont aidés !
Invité- Invité
Re: Les ministres mis sous tutelle par le Président Sarkozy
Je savais que tu allais réagir ... !franline a écrit:Sous Mitterand et Chirac les ministres giclaient plus vite que leur ombre .... en Sarkozie ils restent en place et sont aidés !
Premier point : j'habite en FRANCE et non en "SARKOZIE".[/u]
Deuxième point : Selon la Constitution, ce n'est pas le Président qui congédie un ministre. Il n'en a pas les pouvoirs. Il nomme un Premier Ministre qui LUI est chargé de nommer ses ministres qui composeront SON gouvernement.
Pour quelles raisons n'as tu pas cité De Gaulle, Pompidou, Giscard D'Estaing ... ? Sous leur présidence respective les ministres n'avaient nullement besoin de médiateurs ou de conseillers ... ceux en place actuellement seraient-ils des incapables ?
Jeanclaude- Député
- Nombre de messages : 7476
Age : 77
Date d'inscription : 26/09/2008
Re: Les ministres mis sous tutelle par le Président Sarkozy
je réponds a ta propre réflexion "en Sarkozie" ... tu devrais donc t'en prendre à toi-même !
et du temps de Chirac Fillon avait été jeté comme une vieille chaussette ! il se rattrappe aujourd'hui en montrant l'exemple : aider ses ministres au lieu de les changer tous les 18 mois ! j'aime bien Fillon !
sinon, sous ceux que tu as cité ...c'est trop éloigné !Ministre en Sarkozie… ça commence à devenir l’enfer !
et du temps de Chirac Fillon avait été jeté comme une vieille chaussette ! il se rattrappe aujourd'hui en montrant l'exemple : aider ses ministres au lieu de les changer tous les 18 mois ! j'aime bien Fillon !
Invité- Invité
Re: Les ministres mis sous tutelle par le Président Sarkozy
si c'est autant l'enfer , ils peuvent encore démissionner !
Mais c'est étrange , ils se bousculent plutôt pour les postes !!
Mais c'est étrange , ils se bousculent plutôt pour les postes !!
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