La norvège au secours des banques et des entreprises
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La norvège au secours des banques et des entreprises
Par LEXPRESS.fr, publié le 08/02/2009 16:52 - mis à jour le 08/02/2009 17:05
Le gouvernement norvégien a présenté ce dimanche un plan d'aide au crédit de 11,4 milliards d'euros. Cette aide de l'Etat est le troisième plan mis en oeuvre pour sortir l'économie norvégienne de la crise.
Le gouvernement norvégien a présenté ce dimanche un plan d'aide au crédit de 11,4 milliards d'euros. Cette aide de l'Etat est le troisième plan mis en oeuvre pour sortir l'économie norvégienne de la crise.
Le gouvernement norvégien a présenté dimanche un nouveau plan de 100 milliards de couronnes (11,4 milliards d'euros), censé doper le crédit aux entreprises et aux particuliers.
Le gouvernement de centre-gauche propose d'établir deux fonds dotés de 50 milliards de couronnes chacun, le premier pour accroître les liquidités des banques, le second pour fournir directement des lignes de crédit aux entreprises peinant à trouver des financements.
"Nous faisons cela pour contribuer à renforcer l'emploi, renforcer l'économie norvégienne, aider à la création d'entreprises", a déclaré le Premier ministre, Jens Stoltenberg, lors d'une conférence de presse.
Ce plan s'ajoute à un plan de relance de 20 milliards de couronnes dévoilé le mois dernier et à un autre plan de sauvetage du secteur bancaire de 350 milliards de couronnes présenté en octobre. Ce dernier plan a aidé les banques à sortir de l'ornière et celles-ci ne sont officiellement plus en danger mais elles ont adopté ces derniers mois une politique restrictive de crédit.
Une augmentation des fonds propres à hauteur de 50 milliards de couronnes correspond à une capacité de crédit supplémentaire de 400 ou 500 milliards de couronnes, selon le gouvernement.
Gel des salaires
L'aide de l'Etat sera conditionnée au gel, en 2009 et 2010, des salaires et des bonus des hauts dirigeants gagnant plus de 1,5 million de couronnes par an et "à une politique restrictive de dividende". "Nous mettons maintenant à la disposition (des banques) les ressources de la communauté et y joignons par conséquent des exigences limitant les salaires et bonus des principaux dirigeants", a déclaré la ministre des Finances, Kristin Halvorsen. "L'argent doit servir à accroître le crédit, pas les salaires", a-t-elle dit.
Sous la pression de l'opinion publique, les dirigeants des principaux établissements financiers avaient par avance accepté un gel de leurs salaires cette année.
Le deuxième fonds, un fonds d'obligations, permettra aux entreprises de se tourner vers l'Etat faute de trouver des financements auprès des banques.
Malgré son importante manne pétrolière, entamée par le recul du cours du baril, la Norvège est elle aussi menacée par la récession.
Conséquence de la morosité ambiante, le chômage a fait un bond de 0,6 point en janvier pour atteindre 2,6% de la population active, un niveau encore faible par rapport aux autres économies occidentales mais qui devrait continuer de progresser rapidement
Re: La norvège au secours des banques et des entreprises
Le gouvernement de centre-gauche propose d'établir deux fonds dotés de 50 milliards de couronnes chacun, le premier pour accroître les liquidités des banques, le second pour fournir directement des lignes de crédit aux entreprises peinant à trouver des financements.
ce qui m'irrite c'est de ne rien entendre de ces plans de relance de nos voisins européens aux nouvelles .... nos économistes en herbes critiquent a souhait le notre sans dire qu'ailleurs , tout le monde ou presque ( hormis le royaume-uni ) agit comme nous.
Invité- Invité
Re: La norvège au secours des banques et des entreprises
Relance: Pourquoi le plan français est-il moins complet que les autres?
Par Gilles Le Blanc | Economiste | 11/01/2009 | 11H39
Si on le compare aux plans de relance des grands pays occidentaux, récemment amplifiés, celui que le gouvernement français a mis en route se distingue sur deux points : son montant global, significativement inférieur aux autres; la nature des mesures proposées, qui visent l'investissement et les entreprises.
La semaine dernière, l’Allemagne a porté son effort à 50 milliards d'euros sur deux ans.
Au Royaume-Uni, Gordon Brown a augmenté de 50% l’enveloppe initiale, qui atteindra 30 milliards livres sterling. Encore plus significativement, compte-tenu de leur rôle de locomotive, les contours du plan de relance se précisent aux Etats-Unis: un montant d’environ 800 milliards de dollars, une adoption prévue au Congrès en février, et une mesure phare, à savoir une baisse d’impôts de 1000 dollars pour 95% des contribuables.
Un plan français marqué par les faibles mesures sur le pouvoir d’achat
Ces plans de relance combinent deux types de mesures : des dépenses d’investissement (logement, transport, infrastructures) et des stimulations de la consommation et du pouvoir d’achat (baisse de la TVA au Royaume-Uni, baisse d’impôts aux Etats-Unis et de cotisations sociales en Allemagne, hausse de certains minima sociaux en Allemagne...). Cette combinaison obéit à une logique économique simple.
• Les dépenses d’investissement sont des actions à moyen et long terme, visant à stimuler l’activité, améliorer la compétitivité et ouvrir de nouvelles opportunités de croissance, en particulier en privilégiant une orientation environnementale.
• Les mesures de pouvoir d’achat recherchent pour leur part un impact immédiat le plus large possible (tous les consommateurs pour la baisse de la TVA, tous les salariés pour la baisse des cotisations sociales) pour soutenir la consommation, mais aussi –et c’est peut-être le plus important– rétablir un climat de confiance et dissiper l’inquiétude paralysante qui frappe depuis l’automne tous les pays. Ainsi le crédit d’impôt de 1000 dollars proposé par Obama, d’effet immédiat grâce à la retenue à la source, va au-delà de ce simple montant. Bénéficiant à des dizaines de millions de personnes, en particulier aux classes moyennes particulièrement touchées par la crise immobilière et économique, c’est également un geste fort de volontarisme politique signifiant "on s’occupe de vous, on ne va pas attendre passivement et en silence que les choses passent et que la crise se termine".
En comparaison le plan français est marqué par la faiblesse des mesures portant sur le pouvoir d’achat et la consommation. A l’exception de la prime aux bénéficiaires du RSA, une décision bien entendu juste, nécessaire et utile, mais qui en se limitant à cette seule catégorie porte le risque d’accentuer la fracture et l’incompréhension au sein des ménages salariés modestes, particulièrement menacés par la crise et pourtant absents du plan. Et ce, alors que leur faible taux d’épargne garantit l’efficacité, sur le niveau de consommation, de mesures aidant leur pouvoir d'achat (baisse d'impôts ou relèvement de minima sociaux).
Contraintes héritées du paquet fiscal et hésitations politiques
Comment expliquer cette nouvelle "exception française"? Deux éléments peuvent être avancés.
Le premier, d’ordre pratique, est l’absence de marge de manœuvre financière en raison de la contrainte budgétaire (déficit courant, dette publique) mais aussi et surtout des choix politiques de l’été 2007 avec la loi TEPA (bouclier fiscal, exonération des successions, baisse des charges sur les heures supplémentaires). D’un coût supérieur à 10 milliards d'euros en année pleine, ce bouquet de mesures fiscales prive l’Etat des moyens de lancer des initiatives nouvelles par exemple en direction de la consommation.
Mais, au-delà, il y a un problème de fond de politique économique et une hésitation sur le meilleur levier pour favoriser la croissance: consommation, investissement, débouchés commerciaux extérieurs?
Entre une dépendance jugée trop forte de la consommation (artificiellement soutenue les années passées par l’endettement et la bulle immobilière), une ouverture croissante aux importations (dommage collatéral du modèle de l’économie "low-cost" et d’une attention uniquement portée sur les prix), une compétitivité extérieure en dégradation continue (au rythme du creusement inquiétant de notre déficit commercial) et un investissement des entreprises en baisse, le gouvernement n’a pas réussi à hiérarchiser les priorités, proposer sa vision de la dynamique de croissance à privilégier, et en déduire un ensemble d’actions cohérentes.
Au delà des débats byzantins sur les sommes réellement "neuves" débloquées par le plan de relance, c’est l’incertitude sur la politique économique choisie qui me semble le problème principal et l’explication des doutes qu’il suscite.
Par Gilles Le Blanc | Economiste | 11/01/2009 | 11H39
Si on le compare aux plans de relance des grands pays occidentaux, récemment amplifiés, celui que le gouvernement français a mis en route se distingue sur deux points : son montant global, significativement inférieur aux autres; la nature des mesures proposées, qui visent l'investissement et les entreprises.
La semaine dernière, l’Allemagne a porté son effort à 50 milliards d'euros sur deux ans.
Au Royaume-Uni, Gordon Brown a augmenté de 50% l’enveloppe initiale, qui atteindra 30 milliards livres sterling. Encore plus significativement, compte-tenu de leur rôle de locomotive, les contours du plan de relance se précisent aux Etats-Unis: un montant d’environ 800 milliards de dollars, une adoption prévue au Congrès en février, et une mesure phare, à savoir une baisse d’impôts de 1000 dollars pour 95% des contribuables.
Un plan français marqué par les faibles mesures sur le pouvoir d’achat
Ces plans de relance combinent deux types de mesures : des dépenses d’investissement (logement, transport, infrastructures) et des stimulations de la consommation et du pouvoir d’achat (baisse de la TVA au Royaume-Uni, baisse d’impôts aux Etats-Unis et de cotisations sociales en Allemagne, hausse de certains minima sociaux en Allemagne...). Cette combinaison obéit à une logique économique simple.
• Les dépenses d’investissement sont des actions à moyen et long terme, visant à stimuler l’activité, améliorer la compétitivité et ouvrir de nouvelles opportunités de croissance, en particulier en privilégiant une orientation environnementale.
• Les mesures de pouvoir d’achat recherchent pour leur part un impact immédiat le plus large possible (tous les consommateurs pour la baisse de la TVA, tous les salariés pour la baisse des cotisations sociales) pour soutenir la consommation, mais aussi –et c’est peut-être le plus important– rétablir un climat de confiance et dissiper l’inquiétude paralysante qui frappe depuis l’automne tous les pays. Ainsi le crédit d’impôt de 1000 dollars proposé par Obama, d’effet immédiat grâce à la retenue à la source, va au-delà de ce simple montant. Bénéficiant à des dizaines de millions de personnes, en particulier aux classes moyennes particulièrement touchées par la crise immobilière et économique, c’est également un geste fort de volontarisme politique signifiant "on s’occupe de vous, on ne va pas attendre passivement et en silence que les choses passent et que la crise se termine".
En comparaison le plan français est marqué par la faiblesse des mesures portant sur le pouvoir d’achat et la consommation. A l’exception de la prime aux bénéficiaires du RSA, une décision bien entendu juste, nécessaire et utile, mais qui en se limitant à cette seule catégorie porte le risque d’accentuer la fracture et l’incompréhension au sein des ménages salariés modestes, particulièrement menacés par la crise et pourtant absents du plan. Et ce, alors que leur faible taux d’épargne garantit l’efficacité, sur le niveau de consommation, de mesures aidant leur pouvoir d'achat (baisse d'impôts ou relèvement de minima sociaux).
Contraintes héritées du paquet fiscal et hésitations politiques
Comment expliquer cette nouvelle "exception française"? Deux éléments peuvent être avancés.
Le premier, d’ordre pratique, est l’absence de marge de manœuvre financière en raison de la contrainte budgétaire (déficit courant, dette publique) mais aussi et surtout des choix politiques de l’été 2007 avec la loi TEPA (bouclier fiscal, exonération des successions, baisse des charges sur les heures supplémentaires). D’un coût supérieur à 10 milliards d'euros en année pleine, ce bouquet de mesures fiscales prive l’Etat des moyens de lancer des initiatives nouvelles par exemple en direction de la consommation.
Mais, au-delà, il y a un problème de fond de politique économique et une hésitation sur le meilleur levier pour favoriser la croissance: consommation, investissement, débouchés commerciaux extérieurs?
Entre une dépendance jugée trop forte de la consommation (artificiellement soutenue les années passées par l’endettement et la bulle immobilière), une ouverture croissante aux importations (dommage collatéral du modèle de l’économie "low-cost" et d’une attention uniquement portée sur les prix), une compétitivité extérieure en dégradation continue (au rythme du creusement inquiétant de notre déficit commercial) et un investissement des entreprises en baisse, le gouvernement n’a pas réussi à hiérarchiser les priorités, proposer sa vision de la dynamique de croissance à privilégier, et en déduire un ensemble d’actions cohérentes.
Au delà des débats byzantins sur les sommes réellement "neuves" débloquées par le plan de relance, c’est l’incertitude sur la politique économique choisie qui me semble le problème principal et l’explication des doutes qu’il suscite.
Jeanclaude- Député
- Nombre de messages : 7476
Age : 77
Date d'inscription : 26/09/2008
Re: La norvège au secours des banques et des entreprises
Parce que , doute il n'y a pas sur le plan anglais n'est ce pas ?
Et pourtant , c'est les eul pasy a avoir opté pour la relance de la consommation le plus touché aussi !
Quant aux Allemands il est reproché à Merckel de n'avoir pas pris l'ampleur de la crise , elle a réagi bien plus tard !
Et pourtant , c'est les eul pasy a avoir opté pour la relance de la consommation le plus touché aussi !
Quant aux Allemands il est reproché à Merckel de n'avoir pas pris l'ampleur de la crise , elle a réagi bien plus tard !
Re: La norvège au secours des banques et des entreprises
Au total, environ 65 milliards d’euros sont injectés dans l’économie.
50 milliards d’euros de moyens nouveaux, apportés par l’Etat, sont injectés dans l’économie sous forme de baisse de prélèvements obligatoires et de dépenses supplémentaires. Outre les 26 milliards d’euros du plan de relance, ces 50 milliards d’euros comprennent près de 10 milliards d’euros de baisses d’impôts pour soutenir l’activité et le pouvoir d’achat des ménages, environ 10 milliards d’euros consacrés à la revalorisation des prestations sociales et à la création du RSA pour que la solidarité nationale joue à plein et 6 milliards d’euros de dotations au Fonds stratégique d’investissement pour soutenir et protéger nos entreprises.
15 milliards d’euros résultent de l’évolution spontanée des recettes et des dépenses, qui joue un « rôle d’amortisseur » en période de crise.
https://toute-la-droite.forumdediscussions.com/le-gouvernement-f9/detail-plan-de-relance-t3692.htm
Dernière édition par franline le Lun 9 Fév - 18:49, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: La norvège au secours des banques et des entreprises
Faut pas faire attention Franline , les émules du ravi du béarn n'ont pas tout compris !
Re: La norvège au secours des banques et des entreprises
je pense surtout qu'ils digèrent mal que Sarko ait si vite réagi pendant que Merkel se rongeait les sangs .... et que l'Angleterre pensait bien faire en relançant la consommation (foiré!!!) faute d'avoir su maintenir son industrie.
Invité- Invité
Re: La norvège au secours des banques et des entreprises
franline a écrit:je pense surtout qu'ils digèrent mal que Sarko ait si vite réagi pendant que Merkel se rongeait les sangs .... et que l'Angleterre pensait bien faire en relançant la consommation (foiré!!!) faute d'avoir su maintenir son industrie.
L'avenir proche nous dira qui se sortira le mieux de cette crise en laissant le moins de salariés et de famille les plus pauvres sur le bord de la route.
Georges- Président du Conseil Général
- Nombre de messages : 2950
Age : 76
Date d'inscription : 20/07/2008
Re: La norvège au secours des banques et des entreprises
oui, c'est exact! l'avenir nous le dira ! en espérant que tes copains de SUD et CGT ne foutent pas en l'air les négociations pour préserver les emplois !
Invité- Invité
Re: La norvège au secours des banques et des entreprises
franline a écrit:oui, c'est exact! l'avenir nous le dira ! en espérant que tes copains de SUD et CGT ne foutent pas en l'air les négociations pour préserver les emplois !
Donc après Mai 68, les années Mitterrand, les 35 heures, la crise, si Sarkozy se montre incapable a améliore la situation des plus démunis ce sera maintenant la faute des syndicats SUD et CGT. La droite a toujours besoin d'un bouc-émissaire. Il faudrait tout de même que vous admettiez un jour que vous êtes un peu responsable des résultats de la politique du gouvernement de Sarkosisi.
Georges- Président du Conseil Général
- Nombre de messages : 2950
Age : 76
Date d'inscription : 20/07/2008
Re: La norvège au secours des banques et des entreprises
OUI, ce sera la faute des Sud et CGT ! ils sont archaïques , bloquent a tous vents quand ça les chante , ne négocient jamais mais imposent leurs visions d'antan .Bref, des nuisibles à l'évolution !
Invité- Invité
Re: La norvège au secours des banques et des entreprises
Franline tu as raison les Alemands n'ont pas d'ennemis de l'intérieur !
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