"Face à la crise, il faut augmenter les revenus"

Ce mardi, à Paris, Patrick Artus, responsable de la recherche économique de la banque Natexis, a délivré son analyse de la crise. "Il ne s'agit pas d'un simple phénomène cyclique", estime-t-il, mais d'un changement radical de paysage. "La croissance était financée par le crédit et c'est fini . Si nous voulons renouer avec la croissance, il ne faut pas doper la consommation en ouvrant les vannes budgétaires, car on substituerait de l'endettement public à de l'endettement privé, mais augmenter les revenus".

Comment ? Pour l'économiste, la seule manière vertueuse de procéder c'est de faire des gains de productivité et donc, d'inventer les activités qui permettent de les dégager. Mais il ne dit pas lesquelles!

Dans l'immédiat, Artus considère que le plan de relance français n'est pas mauvais dans son inspiration (il favorise l'investissement et non la consommation), mais incertain dans ses effets. Natixis estime que la France devrait connaître une récession limitée à 1% en 2009 (c'est moins que les 1,8 % ou 1,9 % prédits par les organismes internationaux) et une activité positive, mais très molle en 2010 : de l'ordre de 1 %.

Mais les économistes de Natexis reconnaissent s'être trompés dans leurs prévisions 2008, en pêchant par optimisme. Une erreur de jugement qu'ils imputent à la faillite - totalement inattendue - de la banque Lehman Brothers, en septembre 2008.

La politique monétaire pourra-t-elle limiter les dégâts de la crise? Elle se cherche, affirme, en substance, Artus. A Francfort, les responsables de la Banque centrale européenne (BCE), dit-il, ont pris conscience que la "zirp" (zero interest rate policy, c'est à dire la politique des taux d'intérêts zéro) ne servait à rien : on ne fait pas boire un âne qui n'a pas soif. Ils ont aussi compris qu'il était tout aussi inefficace de prêter beaucoup de liquidités aux banques : elles les conservent plutôt que de les transformer en prêts aux entreprises. La BCE est donc convaincue qu'elle doit adopter une politique dite "non conventionnelle", mais se divise sur le contenu à lui donner : faut-il qu'elle prête directement aux entreprises ? Ou qu'elle rachète carrément les dettes des entreprises privées ? Des hypothèses qui, il y a quelques mois, auraient fait frémir les banquiers de Francfort...

franline a écrit:c'etait une solution apportée , peut-être qu'elle aurait ouverte ses guichets si les banques ne jouaient pas le jeu .

franline a écrit:j'ai une amie dans l'immobilier et , elle me dit le contraire. Les gens solvables peuvent emprunter .

franline a écrit:j'ai une amie dans l'immobilier et , elle me dit le contraire. Les gens solvables peuvent emprunter .

Jean-Claude a écrit:LE TITRE EST BIEN DU SUJET EST BIEN :

[b]"face à la crise il faut augmenter les revenus !"

Jean-Claude a écrit:Franline et livaste vous habitez quelles régions ? Car tout l'ouest en général, notamment la région nantaise est cruellement attaqué par la chute de l'immobilier.

Partout on remarque les pancartes signalant : maison à vendre ... mais du fait des difficultés à obtenir des crédits il n'y a pas d'acheteurs ... et par ailleurs les vendeurs sont beaucoup trop "gourmands" sur leur soi disant patrimoine !