Une député allemande prône le retour de la Stasi

Une députée allemande prône le retour de la Stasi
Une députée du parti La gauche au parlement local de Basse-Saxe provoquait vendredi un tollé après s'être déclarée favorable la veille au rétablissement de la Stasi, la redoutée police politique de l'ex-RDA, dans une émission de la chaîne publique ARD.

"De nouveau utile"
Christel Wegner, un des six nouveaux députés du parti de gauche en Basse-Saxe après les élections du 27 janvier, a déclaré que la Stasi serait "de nouveau utile" pour repousser les "forces réactionnaires". Elle a aussi tenté de justifier la construction du Mur de Berlin, jugeant qu'il avait fallu protéger l'économie est-allemande de l'entrée de citoyens cupides de la RFA.

Bêtise
Christoph Waitz, député libéral (FDP) au parlement de Basse-Saxe (nord), a qualifié cet appel de "bêtise (...) qui bafoue les victimes et montre quels sont les fantômes qui hantent encore l'esprit d'au moins un des députés du groupe La Gauche en Basse-Saxe". Au sein de La Gauche, le président du groupe parlementaire fédéral Gregor Gysi a qualifié les propos de la députée d'"inacceptable" et déclaré qu'il n'y avait "aucune volonté de retour à la RDA". "Nous avons retenu les leçons de l'histoire", a-t-il ajouté.

Des voix au sein du parti appelaient à une sélection plus sévère des nouveaux cadres sur ses listes en Allemagne de l'Ouest, qui sont parfois des dilettantes ou d'anciens communistes. Mme Wegner était militante du DKP, petit parti communiste ouest-allemand favorable au Kremlin du temps de l'URSS. La Gauche, réunion d'anciens cadres du Parti communiste est-allemand (SED) et de déçus du Parti social-démocrate (SPD), a des députés dans tous les parlements de l'ex-RDA, ainsi qu'à Brême (nord-ouest).

Depuis des élections régionales en janvier, son entrée dans les parlements de deux Länder-clés de l'ouest -la Basse-Saxe et la Hesse- a bouleversé la donne politique en Allemagne. La Gauche espère confirmer sa montée en puissance aux élections pour le parlement de la ville-Etat de Hambourg le 24 février.

De nombreux hommes politiques conservateurs mais aussi sociaux-démocrates mettent en garde contre le danger que représenteraient des alliances avec un parti, qui selon eux, n'a pas vraiment viré sa cuti communiste. (belga/7sur7)

il ne faut pas être dupe , elle a osé dire tout haut ce que beaucoup de communistes , dans nos pays européens espèrent et attendent de leurs voeux !