Pour ses dix ans, la zone euro accueille un nouveau membre, la Slovaquie
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Pour ses dix ans, la zone euro accueille un nouveau membre, la Slovaquie
La Tribune.fr - 01/01/2009 à 14:18 - 482 mots
latribune.frLa Slovaquie devient le seizième membre d'une zone euro qui, en dix ans, a bien protégé ses membres, notamment lors de la crise financière et économique de 2008.
La zone euro fête un double événement ce 1er janvier : d'abord ses dix ans, qui auront vu la monnaie unique européenne s'imposer comme une grande devise protégeant les pays qui l'ont adoptée. Et l'entrée de la Slovaquie en son sein, deuxième ancien pays communiste à la rejoindre après la Slovénie.
Même si l'euro n'a pas encore supplanté le dollar, comme certains audacieux le prédisaient il y a dix ans, la monnaie européenne a prouvé sa robustesse quitte à être accusée de pénaliser les exportations des pays qui l'utilisent, ce qui est loin d'être évident si l'on regarde les performances allemandes en la matière. Mais, en cette période de crise, les économistes sont quasi unanimes à juger que sans l'euro, les pays qui l'ont adopté auraient subi des tempêtes monétaires violentes.
Les pays d'Europe centrale et orientale, qui ont retardé les réformes nécessaires pour coller aux critères de Maastricht et voir s'ouvrir les portes de l'euro, s'en mordent aujourd'hui les doigts quand ils voient leurs monnaies attaquées.
La Slovaquie devance ainsi ses grands voisins d'Europe de l'Est en adoptant l'euro ce 1er janvier, avec l'espoir que la monnaie européenne la protègera de la crise économique mondiale. L'adoption de l'euro vient parachever dix années de transition économique qui ont vu passer ce pays de 5,4 millions d'habitants du statut de dernier de la classe dans la région à celui de champion en matière de croissance économique.
"La Slovaquie a bénéficié d'un excellent calendrier. C'est peut-être une coïncidence mais tout est arrivé au bon moment", souligne Miroslav Plojhar, économiste à JP Morgan à Londres, cité par Reuters. "La décision est intervenue au sommet d'un cycle", ajoute-t-il.
La Slovaquie, membre de l'UE depuis 2004, a enregistré l'année dernière une croissance record de 10,4% grâce notamment à l'essor de ses usines d'automobiles, ce qui lui a permis de réduire son déficit budgétaire. Bratislava a par ailleurs bénéficié des effets positifs de l'adoption en juillet d'un taux de change fixe entre la couronne et l'euro. Elle a ainsi été relativement épargnée par la crise financièrfe qui a affecté ses voisins, Pologne, Hongrie et Ukraine.
La Pologne, dont la monnaie a perdu un quart de sa valeur depuis l'été, s'est fixé pour objectif d'adopter l'euro en 2012 mais le gouvernement fait face à une forte opposition. La Hongrie de son côté a été contrainte d'avoir recours à une aide du Fonds monétaire international (FMI) mais son économie devrait se contracter en 2009 et la banque centrale milite pour des réformes structurelles afin d'éviter une nouvelle crise.
"Je peux dire que les pays voisins nous envient d'avoir adopté cet objectif en 2006, d'avoir rempli les critères et de pouvoir avoir l'appui de cette solide monnaie européenne", a déclaré à Reuters le Premier ministre slovaque Robert Fico, le 8 décembre. L'adhésion de Bratislava à l'euro est surtout une formidable revanche sur la République tchèque qui a longtemps regardé de haut ses "cousins" slovaques et qui, aujourd'hui, se trouve distancée.
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