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le 22 novembre 1963

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Message  livaste Sam 22 Nov - 0:46

Dallas se souvient de JFK et prie pour Obama

Par Adèle Smith, envoyée spéciale à Dallas
21/11/2008 | Mise à jour : 20:27 | .

Le 22 novembre 1963, à Dallas, Jackie Kennedy se tourne pour chercher de l'aide, alors que son mari vient d'être abattu par Lee Harvey Oswald. De nombreux Américains, qui ont retrouvé avec Barack Obama «l'espoir des années JFK» , craignent contre lui les menaces de groupes néonazis ou l'intervention d'un tueur solitaire. Crédits photo : ©Rue des Archives/BCA
L'anniversaire de l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy ravive les inquiétudes avec l'arrivée à la Maison-Blanche d'un jeune élu noir qui lui est souvent comparé.

Pour Kenneth Salyer, le souvenir de l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy le 22 novembre 1963 n'a jamais été si vivant que depuis la victoire de Barack Obama. Il partageait ses impressions cette semaine au 6th Floor Museum de Dallas, le musée érigé à la mémoire de JFK dans l'entrepôt de livres, d'où Harvey Lee Oswald tira depuis une fenêtre du 6e étage sur le président.

Ce n'est pas tant le souvenir de son impuissance face au président mourant qui fait surgir des larmes dans ses yeux, que le sentiment d'avoir vu disparaître à ce moment-là «l'espoir» que JFK symbolisait pour l'Amérique et qu'il retrouve aujourd'hui en Barack Obama. «Ce fut le jour le plus triste de ma vie, mais les deux hommes m'inspirent de la même façon, confie-t-il, tout comme Kennedy, Obama porte en lui cette promesse que l'esprit américain est bien vivant, qu'on peut construire un monde meilleur».

Kenneth Salyer était de garde au Parkland Hospital de Dallas, lorsque le président mortellement blessé arriva aux urgences peu après 12 h 30. Placé sur sa droite, du côté où une partie du crâne avait disparu, il avait pour mission d'enlever un corset que JFK portait en permanence, afin de pratiquer un massage cardiaque. Celui-ci s'avéra très vite inutile. Le plus jeune président des États-Unis fut déclaré mort à 13 heures. «Contrairement à ce qui se dit, Jackie Kennedy était bien restée dans la salle tout ce temps-là», tient à préciser le chirurgien. «Ce jour-là, dit-il avec émotion, je me suis promis que la ville de Dallas ne resterait pas seulement dans les mémoires pour avoir été celle où a été assassiné John Kennedy.»


Le pays où quatre présidents ont été assassinés

Kenneth Salyer deviendra des années plus tard un neurochirurgien mondialement connu pour avoir été le premier à séparer des frères siamois rattachés par la tête. Aujourd'hui, cet homme de 72 ans au regard plein de compassion croit en Barack Obama : «Avec lui, nous avons retrouvé l'espoir, la fébrilité des années JFK. Le style n'est pas tout à fait le même, mais l'éloquence est la même, le message d'enthousiasme et de changement est le même. Je prie très fort pour que rien ne lui arrive.» Beaucoup comme lui admirent la position d'Obama sur la guerre en Irak et sont persuadés que JFK ne se serait jamais engagé dans celle du Vietnam.

Sanyu Musoke, étudiante de 24 ans venue écouter le neurochirurgien, prie, elle, pour le premier président noir des États-Unis. «J'ai pleuré de joie le soir de la victoire, mais j'ai aussi ressenti un drôle de sentiment, comme un mélange d'excitation et de peur», déclare-t-elle.

Cette jeune Afro-Américaine est bien placée pour savoir que les divisions raciales ne se sont pas miraculeusement évanouies la nuit du 4 novembre. «Une amie m'a dit avoir vu des Blancs insulter des Noirs pour avoir élu un “nègre”. Moi-même, il m'est arrivé de ne pas être servie dans un bar à cause de la couleur de ma peau.»

Des dizaines d'attaques raciales ont été répertoriées par les médias dans tout le pays depuis l'élection. Début novembre, un tribunal du Tennessee a inculpé deux néonazis après l'annonce de leur projet d'assassiner Barack Obama ainsi que des dizaines de Noirs. En août déjà, quatre personnes avaient été arrêtées à Denver en possession de fusils à lunette, puis relâchées faute de preuve.

«Ce serait horrible pour notre pays si quelque chose arrivait à Obama, on replongerait dans le chaos des années 1960», soupire la jeune fille, qui ne connaît cette époque qu'à travers le récit de ses parents. La mort de JFK avait été suivie par celle de Martin Luther King puis par celle du frère du président assassiné, Bobby Kennedy, grand défenseur des droits civiques, en 1968.

À Dallas, tout le monde ne parle pas aussi spontanément que Sanyu de cette inquiétude pour Obama, même si elle flotte pourtant dans l'air. «On ne veut pas y penser, mais on ne peut pas s'en empêcher, les gens attendent trop de lui, et ça, c'est dangereux», explique Sang, immigré de Corée du Sud, qui a réalisé le «rêve américain». Propriétaire d'une petite boutique dans le centre-ville, il vend du Coca-Cola et des tee-shirts Obama. Sur sa vitrine est affichée l'une des plus mémorables déclarations de JFK : «Ne vous demandez pas ce que le pays peut faire pour vous, demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays.»

Dans ce pays où quatre présidents ont été assassinés (Lincoln, Garfield, McKinley et JFK), Bill Neuman craint que parler d'un sujet aussi tabou ne porte malheur. À 22 ans, il était, avec sa femme et ses deux enfants, le témoin le plus proche de la Lincoln qui transportait JFK, sur Dealey Plaza. À moins de dix mètres, il entendit même Jackie Kennedy crier «Oh non !» après la première balle.

Simple électricien, devenu instantanément célèbre malgré lui, il a longtemps craint pour sa vie et celle de sa famille, alors que des témoins importants sont morts dans des circonstances mystérieuses. Arrivé quelques minutes seulement avant l'assassinat, il a toujours gardé cette sensation indéfinissable de «porter la poisse» au président. Aujourd'hui, son plus vif regret est de ne toujours pas connaître la vérité sur la mort de JFK. D'ailleurs au 6th Floor Museum, c'est le seul sujet qui intéresse vraiment les curieux venus écouter le récit des témoins. Combien de coups de feu, de quel côté a-t-on tiré, qui voulait la mort de Kennedy ? Les questions fusent et les réponses ne convainquent pas. Car tout le monde a sa propre théorie ici, certains en font même un business.


«La passion des armes»

Des dizaines de personnes rôdent toute la journée autour de la Dealey Plaza, vendant à la sauvette des revues développant les thèses du complot et pleines de révélations «sensationnelles». Ernest Brandt, qui était sur le passage du cortège présidentiel le 22 novembre 1963 en a fait un petit gagne-pain. «J'ai tout lu sur le sujet, prenez ma carte, j'organise des circuits et j'ai ma propre version des faits !», lance le vieil homme à l'allure de détective. En vérité, Ernest croit dur comme fer à la thèse officielle du tueur unique, Lee Harvey Oswald, mais avec le temps, il s'est pris de passion pour les assassinats politiques.

S'il devait arriver malheur au président élu, affirme-t-il, ce serait à cause «de la quantité de dingos qui vivent dans ce pays». Reagan est le dernier président à avoir survécu aux balles d'un déséquilibré en 1981. «Regardez, des quatre assassinats réussis de présidents, pas un seul n'a été le résultat d'un complot politique», affirme-t-il.

À la question de savoir pourquoi les tentatives d'assassinat de président sont si nombreuses aux États-Unis, une partie de la réponse peut être trouvée dans la réclame publicitaire du magasin de souvenirs de cow-boys sur l'Elm Street à deux pas du musée : «The Wild Wild West will blow you away» peut-on lire sous un canon de revolver.

Mais Gene Boone vous corrige tout de suite. «La passion des armes n'a rien à voir avec ça, elle fait juste partie de notre héritage national», explique un brin condescendant le shérif qui a découvert le 22 novembre 1963 la carabine Mannlicher-Carcano, responsable de la mort de Kennedy. Et de rajouter sans expliquer, mais sur un ton rassurant : «Aujourd'hui, il serait impossible d'assassiner Obama, les services de sécurité contrôlent davantage le comportement des présidents. Imaginez-vous qu'à la faveur d'une éclaircie de dernière minute, JFK avait ordonné qu'on enlève la capote de sa Lincoln parce qu'il aimait tellement la foule !»

Les temps ont bien changé en effet. Celui qui attire des foules infiniment plus grandes que JFK à l'époque a été le premier des candidats à bénéficier d'une protection rapprochée pendant les primaires, après avoir reçu d'innombrables menaces (Hillary Clinton en bénéficiait à titre d'ancienne First Lady). Il a prononcé son discours de victoire derrière un grand écran de protection transparent à Chicago et serait entouré en permanence de centaines d'agents secrets. Si ces derniers font leur travail, les nostalgiques de JFK, qui ne resta qu'à peine plus de 1 000 jours au pouvoir, pourront voir en action un président élu sur de grands discours.

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Message  Invité Sam 22 Nov - 9:24

Lee Harvey Oswald, mais bien sûr... clown
Au delà des quatre présidents assasinés (et des tentatives Ronald Mc Reagan y a réchappé), il faut souligner la Passion des Kennedy. Bob a subi le même sort, et certains de ceux qui traînaient autour d'eux également. Ils ont été postérisés par l'Histoire et leur "martyr", mais il reste de grosses zones d'ombres autour de Bob et John Kennedy qui en sont certainement pas les blancs héros que l'on croit.

Quant à Obama, autant je ne crois pas que sa victoire va changer le monde, autant je pense que son assassinat aurait un impact incroyablement négatif. Pour ça, et pour l'être humain et père de famille de toutes façons, j'espère vraiment que ça n'arrivera pas. Mais quatre ans, ça va être long...

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Message  livaste Sam 22 Nov - 9:27

Il va être surper encadré , il n'aura certainement pas droit aux bains de foule ni à la décapotable , mis c'est vrai que cela va être long !
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Message  Invité Lun 24 Nov - 23:17

Je discutais un peu de la question avec deux amis ce soir, et on se rappelait qu'on avait quand même failli nous abattre notre Jacquot. Passer si près d'un destin héroïque, c'est ballot.

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