Dette publique : la bulle ultime?
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Dette publique : la bulle ultime?
Une bulle peut en cacher une autre, par Nicolas Baverez
LE MONDE | 04.11.08 |
(...) Après le mythe de l'autorégulation des marchés, une nouvelle grande illusion prospère, fondée sur l'affirmation, fausse, selon laquelle un Etat développé ou une banque centrale ne peuvent pas faire faillite. A l'utopie selon laquelle la division à l'infini des risques, en réduisant leur portée, autorisait la croissance perpétuelle de l'endettement des ménages succède la croyance tout aussi erronée qu'il n'est pas de limite à la dette publique. L'espoir est entretenu d'une sortie de crise relativement rapide et indolore. La démultiplication des dettes publiques et la transformation des banques centrales en banques de marché, voire en structures de défaisance, ne sont nullement la solution à la crise actuelle, mais l'assurance de créer une nouvelle et ultime bulle spéculative face à laquelle il n'existera plus de recours. Déjà les premiers signaux d'alerte s'allument.
Il est vital de ne pas rééditer les erreurs commises après 2001 en laissant gonfler autour des dettes publiques et des banques centrales la mère de toutes les bulles. Cela implique, au-delà des mesures d'urgence pour relancer le marché interbancaire et contenir la récession, une conscience des priorités de moyen terme qui devront présider à la sortie de crise. Désendettement accéléré des Etats pour leur permettre de retrouver des marges de manoeuvre face aux chocs, ce qui implique des hausses d'impôts, notamment aux Etats-Unis. Rupture avec le monopole de la politique monétaire dans le pilotage macroéconomique. Restauration de la fonction de prêteur de dernier ressort et du bilan des banques centrales avec la reprise des risques commerciaux par les marchés. Augmentation des taux d'intérêt pour éviter les excès du crédit facile. Encouragement de l'épargne et de l'investissement pour favoriser les gains de productivité. Le prix à acquitter pour la démesure et la folle exubérance des marchés est exorbitant ; il est hors de question de le redoubler par l'inconséquence des autorités publiques. A moyen terme, l'impératif du retour au réel, donc du désendettement, vaut pour les Etats autant que pour les ménages et les entreprises des pays développés. (...)
http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/11/04/une-bulle-peut-en-cacher-une-autre-par-nicolas-baverez_1114557_3232.html
LE MONDE | 04.11.08 |
(...) Après le mythe de l'autorégulation des marchés, une nouvelle grande illusion prospère, fondée sur l'affirmation, fausse, selon laquelle un Etat développé ou une banque centrale ne peuvent pas faire faillite. A l'utopie selon laquelle la division à l'infini des risques, en réduisant leur portée, autorisait la croissance perpétuelle de l'endettement des ménages succède la croyance tout aussi erronée qu'il n'est pas de limite à la dette publique. L'espoir est entretenu d'une sortie de crise relativement rapide et indolore. La démultiplication des dettes publiques et la transformation des banques centrales en banques de marché, voire en structures de défaisance, ne sont nullement la solution à la crise actuelle, mais l'assurance de créer une nouvelle et ultime bulle spéculative face à laquelle il n'existera plus de recours. Déjà les premiers signaux d'alerte s'allument.
Il est vital de ne pas rééditer les erreurs commises après 2001 en laissant gonfler autour des dettes publiques et des banques centrales la mère de toutes les bulles. Cela implique, au-delà des mesures d'urgence pour relancer le marché interbancaire et contenir la récession, une conscience des priorités de moyen terme qui devront présider à la sortie de crise. Désendettement accéléré des Etats pour leur permettre de retrouver des marges de manoeuvre face aux chocs, ce qui implique des hausses d'impôts, notamment aux Etats-Unis. Rupture avec le monopole de la politique monétaire dans le pilotage macroéconomique. Restauration de la fonction de prêteur de dernier ressort et du bilan des banques centrales avec la reprise des risques commerciaux par les marchés. Augmentation des taux d'intérêt pour éviter les excès du crédit facile. Encouragement de l'épargne et de l'investissement pour favoriser les gains de productivité. Le prix à acquitter pour la démesure et la folle exubérance des marchés est exorbitant ; il est hors de question de le redoubler par l'inconséquence des autorités publiques. A moyen terme, l'impératif du retour au réel, donc du désendettement, vaut pour les Etats autant que pour les ménages et les entreprises des pays développés. (...)
http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/11/04/une-bulle-peut-en-cacher-une-autre-par-nicolas-baverez_1114557_3232.html
sarkonaute- Maire
- Nombre de messages : 904
Date d'inscription : 23/06/2008
Re: Dette publique : la bulle ultime?
Je ne veux pas de hausse d'impôts !!
On va bientôt devori , en France , emprunter pour solder nos impôts !!!!!
On va bientôt devori , en France , emprunter pour solder nos impôts !!!!!
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