Jean-Louis Debré, le subtil romancier du Palais-Royal
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Jean-Louis Debré, le subtil romancier du Palais-Royal
Jean-Louis Debré, le subtil romancier du Palais-Royal
Anne Fulda
15/01/2008 |
Première constation la journaliste est une inconditionnelle de debré , pour un peu , elle nous ferait couler des larmes !!!
mais il me vient une question , peut on être le " chef des sages " , donc être sensé objectif , non partisan , et ainsi sortir un livre polémique contre le président ???
Anne Fulda
15/01/2008 |
Longtemps considéré comme un second couteau de Jacques Chirac, Jean-Louis Debré a peu à peu changé d'image. Il écrit aujourd'hui des romans policiers. Crédits photo : AFP
Le président du Conseil constitutionnel est aussi écrivain à ses heures. Aujourd'hui, sort en librairie son deuxième livre, Quand les brochets font courir les carpes, une intrigue policière jamais loin des coulisses politiques. On y reconnaît, en creux, nombre de figures de la majorité et de l'actuelle opposition.
Il y a un temps pour tout. Il y a quelques années encore, Jean-Louis Debré, déjà chatouillé par le démon de l'écriture,ne faisait pas dans la dentelle. Dans son premier roman policier, Le Curieux, paru en 1986, il avait donné à l'un de ses personnages, une prostituée, le nom de Josiane Baladur (avec un seul “l”). L'affaire avait provoqué une froide colère de l'ancien premier ministre, ce que l'on peut comprendre. Désormais président du Conseil constitutionnel, huitième personnage de l'État dans l'ordre protocolaire, le gardien des tables de la loi ne peut plus se permettre ce genre de petites facéties.
Son dernier roman, Quand les brochets font courir les carpes (éditions Fayard Noir), dédicacé à sa femme Anne-Marie disparue il y a quelques mois, ne recèle pas, en apparence, de bombes à retardement. Mais un lecteur attentif humera, dans ce roman policier qui furète dans les coulisses du pouvoir politique, le doux fumet de la nostalgie d'un monde qui n'est plus. Et aussi une critique douce-amère des mœurs politiques d'aujourd'hui.
L'ancien président de l'Assemblée nationalene le cache pas. Il ne se sent pas à l'aise avec notre époque. «On a changé de monde, constate-t-il, les idéologies sont mortes. Aujourd'hui, tout va vite, très vite. Il s'agit de conquérir le pouvoir et d'y rester.» Est-ce vraiment bien nouveau ? Debré hausse les épaules. Il regrette que «la politique soit devenue un métier du spectacle» . «C'est comme ça, c'estle système actuel, mais ce n'est pas le mien», déplore-t-il. Ne vise-t-il pas, plutôt qu'un système, Nicolas Sarkozy ? Il assure que non, la main sur le cœur. Mais à lire certains passages de son livre on peut se poser la question. Page 33, il évoque «un nouveau chef de l'État connaissant à merveille les patrons de presse». Page 71, l'un de ses personnages évoque une ministre qui est un «gadget gauchiste du président qui préfère ses adversaires à ses amis». Avant de s'écrier : «Ce sont l'ouverture et la rupture les deux mamelles de la majorité présidentielle !» Page 214, encore, son héroïne, Claire Brégançon (sic), est décrite comme «grisée par la notoriété que lui confèrent ses passages à la télévision ou à la radio, par la meute des courtisans qui peuple les couloirsde la politique, elle s'est laissée enfermer dans un univers aussi réel et éphémère qu'enivrant».
Jean-Louis Debré n'a jamais, lui, connu l'ivresse du pouvoir. Tout simplement parce qu'il est né dans cet univers. Il n'a jamais, non plus, vraiment cherché à se pousser du col. Au contraire même. Quitte à être des années durant l'une des cibles préférées des moqueurs. Quitte à passer pour un butor borné, un simple porte-flingues de Jacques Chirac et à endosserle rôle du «moins intelligent de la famille», par rapport à son frère jumeau, Bernard, chirurgien devenu ministre d'Édouard Balladur en 1994, et «si brillant», lui.
Jean-Louis n'a pas cette réputation. C'est vrai. C'est un piètre orateur, au verbe court. Son ton est souvent exagérément solennel. Mais l'homme a cependant à son actif une haute opinion de la fonction politique. Et un véritable sens du service de l'État. Question de gènes, bien sûr. Être le fils de Michel Debré, ce n'est pas rien. Cela laisse des souvenirs d'enfance maintes et maintes fois racontés. De simples souvenirs pour lui, mais des fragments d'histoire du XXe siècle pour d'autres. Rares sont les enfants qui ont usé leurs culottes sur la rampe de l'escalier de Matignon et croisé Khrouchtchev, Adenauer ou Kennedy. Rares sont ceux qui ont vraiment appelé la femme du général de Gaulle «Tante Yvonne», partagé des dîners dominicaux avec les Pompidou ou qui se sont fait aider par André Malraux pour rédiger une dissertation. Cela laisse des traces évidemment. Cela donne une certaine armature morale. Qui s'est surtout révélée lorsque l'ancien député qui a refusé d'être décoré par Jacques Chirac fut élu à la présidence de l'Assemblée nationale. Contrela volonté de Jacques Chirac qui craignait que son protégé ne fut battu par Édouard Balladur. Et, là, du haut de son perchoir, Debré a réussi une mue étonnante. Il est parvenu à faire oublier le chiracôlatre inconditionnel et borné, l'apparatchik aux idées courtes, prêt à tout pour protéger «son» Chirac. Acquérant une imagede grand commis de l'État, il est parvenu à faire oublier le ministre de l'Intérieur de Jacques Chirac qui s'était «tout tapé», entre 1995 et 1997 : les attentats, bien sûr, l'expulsion de l'église Saint-Bernard, mais aussi les charters de sans-papiers («Moi, je m'en suis coltiné 47 et Pasqua, qui a lancé l'idée, un seul !»). Bref, il a gommé une image épouvantable.
Cette fonction a-t-il dit, en présidant sa dernière séance, face à un Hémicycle qui s'est levé comme un seul homme de droite à gauche fut «l'honneur de sa vie». L'occasion pour lui de prendre sa mesure. Et d'être, enfin, respecté et reconnu pour avoir restauré le prestige de cette vieille institution tout en préservant les droits de l'opposition. Aujourd'hui président du Conseil constitutionnel, et bien décidé à faire bouger cette honorable maison, Jean-Louis Debré goûte encore son plaisir d'avoir su changer de réputation. Il n'est pas peu fier d'avoir reçu une cinquantaine de cartes de vœux de députés de gauche, avec ce texte : «Nous n'avons rien à te souhaiter si ce n'est ce qui est inscrit sur cette feuille du Journal officiel (compte rendu d'une séance à l'Assemblée) : “Rendez-nous Debré !”.»
Il sourit avec cet air triste, presque désolé, qui est sa marque de fabrique. Il le sait, ces années-là lui ont permis, enfin, de s'émanciper. De montrer qu'il n'était pas que l'obligé de Chirac.
Les relations entre les deux hommes sont d'ailleurs plus complexes qu'elles en ont l'air. Elles sont faites de petites fâcheries et de grands services. D'affection réelle et d'échanges téléphoniques banals «Qu'est-ce que tu fais ?», «Où es-tu ?» , forgés à l'époque épique de la campagne présidentielle de 1995.
Le président du Conseil constitutionnel est devenu au fil des ans à la fois le confident, le psychothérapeute et la nounou de l'ancien président. Mais l'ancien maire d'Évreux, à qui Chirac a confié, un jour de 1994, au creuxde la vague, «je te considère comme mon fils», n'est pas dupe.
Il connaît «son» Chirac sur le bout des doigts.Il sait qu'il a toujours mêlé affectivité et relations professionnelles. Il sait qu'il a désigné d'autres fils adoptifs dans sa longue carrière. Fils d'un jour, fils répudiés ou adulés, il y a eu de la concurrence. Et, même si Debré est l'un des seuls à avoir tenu sur la distance, il a dû avaler pas mal de couleuvres. Il n'a jamais eu ce ministère de la Défense dont il rêvait tant. Il adû défendre le quinquennat, lui le fils de Michel Debré. Il a dû accepter la disparition du RPR.
Qu'importe alors que Chirac se retrouve à nouveau seul, il est toujours là, à ses côtés.Et a toujours à l'esprit cette anecdote qu'il aime souvent relater. C'est ce souvenir d'enfant qui se réjouissait de voir arriver, lorsque son père était premier ministre, des boîtes de chocolats par dizaines. Puis qui constata, son père parti de Matignon, qu'il n'y avait plus de cadeaux. Plusde chocolats, ni de bonbons, si ce n'est ce paquet de calissons d'Aix envoyé, chaque année, et jusqu'à la fin de sa vie, par un fidèle admirateur du père de la Ve République. Debré se targue un peu d'être le paquet de calissons d'Aix de Chirac.
Première constation la journaliste est une inconditionnelle de debré , pour un peu , elle nous ferait couler des larmes !!!
mais il me vient une question , peut on être le " chef des sages " , donc être sensé objectif , non partisan , et ainsi sortir un livre polémique contre le président ???
Re: Jean-Louis Debré, le subtil romancier du Palais-Royal
non , pour moi ça ne se fait pas.
d'ailleurs , lorsqu'il a fallu trancher pour les test ADN et les statistiques ethniques...... la réponse a été assez claire !!!.... ce fut une vengeance aigre-douce!
les tests ADN a été accepté mais sans réel intérêt et.... interdiction de recencer les ethnies car , ça aurait été leur mettre en pleine figure ce qu'ils ont fait de la France !!!....spécialement VGE qui est le premier concerné...regroupement familial...et Chirac...le suiveur!
donc écrire un livre ne sert a rien....on a bien compris que Deb'é n'aime et n'aimera jamais Sarkozy.
d'ailleurs , lorsqu'il a fallu trancher pour les test ADN et les statistiques ethniques...... la réponse a été assez claire !!!.... ce fut une vengeance aigre-douce!
les tests ADN a été accepté mais sans réel intérêt et.... interdiction de recencer les ethnies car , ça aurait été leur mettre en pleine figure ce qu'ils ont fait de la France !!!....spécialement VGE qui est le premier concerné...regroupement familial...et Chirac...le suiveur!
donc écrire un livre ne sert a rien....on a bien compris que Deb'é n'aime et n'aimera jamais Sarkozy.
Invité- Invité
Re: Jean-Louis Debré, le subtil romancier du Palais-Royal
il me semblait que sa position de président du CC lui commandait la plus grande réserve et la plus grande impartialité !
Il vient de déroger sérieusement , s'il n'en accepte pas les devoirs , il peut toujours demissionner , ne pas toucher une rente à vie et redevenir un quidam quelconque , libre d'écrire !
Il vient de déroger sérieusement , s'il n'en accepte pas les devoirs , il peut toujours demissionner , ne pas toucher une rente à vie et redevenir un quidam quelconque , libre d'écrire !
Re: Jean-Louis Debré, le subtil romancier du Palais-Royal
livaste a écrit:il me semblait que sa position de président du CC lui commandait la plus grande réserve et la plus grande impartialité !
Il vient de déroger sérieusement , s'il n'en accepte pas les devoirs , il peut toujours demissionner , ne pas toucher une rente à vie et redevenir un quidam quelconque , libre d'écrire !
Je ne suis pas fan de Sarkozy mais je ne peux que te donner raison car la défense des institutions passent avant les questions de personnes. Le conseil constitutionnel est gardien de la constitution et du bloc constitutionnel, il lui appartient donc de juger la constitutionnalité des lois, la conformité des lois de finances (principe de la loi organique de 1959). Ses membres doivent être exytèmement réservé... Je déplore donc que J-L Debré (comme notre président d'ailleurs) cède à la peopolisation de la vie politique... Si M. debré veut écrire des romans, libre à lui mais alors qu'il le fasse à l'abri d'un pseudo et qu'ils choisissent le nom de ses personages en fonction.
bien à vous,
saco
Invité- Invité
Re: Jean-Louis Debré, le subtil romancier du Palais-Royal
nous sommes d'accord !
XCe n'est pas pour défendre sarko à tous prix que je me suis exprimée , d'ailleurs tu sais parfaitement que je suis capable de le critiquer mais je rage de constater que debré profite presque de sa fonction pour se faire un semblant de nom en litterature , facilement , en oubliant sa fonction !
Est ce le signe d'une republique défaillante ?
XCe n'est pas pour défendre sarko à tous prix que je me suis exprimée , d'ailleurs tu sais parfaitement que je suis capable de le critiquer mais je rage de constater que debré profite presque de sa fonction pour se faire un semblant de nom en litterature , facilement , en oubliant sa fonction !
Est ce le signe d'une republique défaillante ?
Re: Jean-Louis Debré, le subtil romancier du Palais-Royal
livaste a écrit:nous sommes d'accord !
XCe n'est pas pour défendre sarko à tous prix que je me suis exprimée , d'ailleurs tu sais parfaitement que je suis capable de le critiquer mais je rage de constater que debré profite presque de sa fonction pour se faire un semblant de nom en litterature , facilement , en oubliant sa fonction !
Est ce le signe d'une republique défaillante ?
Pour moi, oui. Il n'est quand même pas sérieux de voir certaines choses aujourd'hui de la par de notre président mais il est tout aussi pas sérieux qu'un président du Conseil Constitutionnel politise, de manière vulgaire de surcroit, sa fonction. Notre république est défaillante car elle ne respecte pas ni les fonctions, ni les institutions et ce sont les propres hotes de ses fonctions qui la salissent le plus.
Je ne sais pas si notre constitution est dépassée, tout ce que je sais c'est que la politisation du conseil constitutionnel est contraire à l'esprit de nos institutions. La France étant de retour divisé en parti qui alimente le spectacle, il serait peut-être temps de revoir la constitution pour la rapprocher de la volonté exprimer dans le discours de Bayeux, un pouvoir impartial, un peuple souverain et des gardiens de la constitution.
bien à vous,
saco
Invité- Invité
Re: Jean-Louis Debré, le subtil romancier du Palais-Royal
Pour moi ce Debré est un bouffon, avec un QI de bulot!
Digne fils de son père, d'ailleurs !
Mon Dieu qu'il a pu me faire rire quand on s'attendait à un saut des paras sur Paris en 62 en nous disant : allez à pied, à cheval, en voiture, dire aux paras que vous rencontrerez qu'ils se trompent!
Digne fils de son père, d'ailleurs !
Mon Dieu qu'il a pu me faire rire quand on s'attendait à un saut des paras sur Paris en 62 en nous disant : allez à pied, à cheval, en voiture, dire aux paras que vous rencontrerez qu'ils se trompent!
shimmy- Président du Conseil Général
- Nombre de messages : 4651
Age : 80
Date d'inscription : 14/01/2008
Re: Jean-Louis Debré, le subtil romancier du Palais-Royal
Michel Debré a surement été meilleur comme constitutionaliste que comme politique. Pour le reste, il est évident que dans le camp souverainiste la plaie de l'Algérie n'est pas refermé... Pourtant, nous devons travailler ensemble pour rétablir une nation digne de ce nom.
bien à vous,
saco
bien à vous,
saco
Invité- Invité
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