prime au transport

LE VOILE a enfin été levé hier. Attendue depuis juin dernier, la future aide au transport déçoit déjà. Le compte n’y est pas ! jugent les syndicats. C’est trop ! rétorque le patronat. Concrètement, selon son projet de texte, les salariés prenant les transports collectifs pourront prétendre à une prise en charge, obligatoire pour l’employeur, de 50 % du coût de leur abonnement.


Les 4,2 millions de salariés franciliens y ont déjà droit depuis… vingt-cinq ans. C’est ce dispositif, dont s’est d’ailleurs inspiré le gouvernement, qui sera étendu à tout le territoire.


Mécontentement général

La grande majorité des salariés, ceux qui n’ont pas d’autre choix que de prendre leur voiture pour aller travailler, devront se contenter d’une prime annuelle de 200 €. L’équivalent de trois ou quatre pleins d’essence. Exonérée de charges sociales, cette prime sera elle aussi versée par l’employeur. Mais… uniquement sur la base du volontariat. Rien n’obligera les employeurs à le faire. Il appartiendra aux entreprises d’en discuter avec les partenaires sociaux s’ils en ont d’une éventuelle prise en charge des frais d’essence.

C’est bien ce qui fait réagir vivement les syndicats, qui doivent être reçus demain par le Premier ministre pour les derniers ajustements. Ils dénoncent surtout l’instauration d’un système à deux vitesses. Selon François Chérèque, les grandes entreprises profiteront « des aides de l’Etat pour mettre en place cette aide », tandis que les PME (la grande majorité des sociétés françaises) « ne le feront pas », faute de moyens. Et tous se rappellent l’échec du chèque transport, qui n’a en réalité jamais vu le jour parce qu’il était… facultatif.

Le patronat, lui, fustige le caractère obligatoire du cofinancement des abonnements de transport. Depuis plusieurs jours, Laurence Parisot répète que les entreprises mettent déjà sur la table plus de 4 milliards d’euros par an pour les transports collectifs. La présidente du Medef continue de plaider pour un dispositif « facultatif ». Au final, personne n’est content.



Le Parisien

Pastaga a écrit:Il y a déjà les 50 % remboursé pour les abonnements, mais pour y avoir droit c'est soviétique...
Mais je ne cracherais pas sur 200 euros d'impôt en moins.