La gendarmerie rattachée au ministère de l'Intérieur

Afin de rendre les brigades et les compagnies plus réactives, les commandants d'unité sont placés de façon désormais formelle sous les ordres du préfet dans chaque département.
Le projet de loi présenté jeudi matin en Conseil des ministres remplacera la loi régissant la maréchaussée depuis 1798.

Rattacher organiquement quelque 100 000 gendarmes au ministère de l'Intérieur, tout en leur conservant le sacro-saint statut militaire. Ce qui sonnait comme une gageure - voire une ineptie - il y a encore quelques années, va être gravé dans le marbre d'un projet de loi évoqué jeudi matin en Conseil des ministres. Porté par Michèle Alliot-Marie et appelé à être débattu cet automne à l'Assemblée nationale, ce texte a d'ores et déjà une portée historique.

En effet, la maréchaussée était jusqu'alors régie par une loi remontant au 28 Germinal An VI, soit plus d'un siècle et demi.
Articulé en dix articles portés à la connaissance du Figaro, le nouveau projet de loi s'inscrit dans le droit fil du discours de Nicolas Sarkozy, le 29 novembre 2007 à la Grande Arche de la Défense. Devant un parterre de 2 000 hommes en uniforme, le chef de l'État avait exprimé la volonté de fixer les conditions d'emploi et l'organisation des gendarmes après leur rapprochement avec les policiers en 2002. Après des années d'immobilisme, les forces de l'ordre avaient décidé de resserrer les rangs face à l'évolution d'une délinquance ayant fini d'ignorer les frontières entre la ville et la campagne.

Avant toute chose, le texte qui entrera en vigueur le 1er janvier prochain garantit aux hommes de la maréchaussée de rester des militaires. «Le maintien de ce statut est essentiel, a réaffirmé Michèle Alliot-Marie. Il me paraît conforme aux besoins de la République et de la démocratie de disposer de deux forces de sécurité distinctes, l'une civile et l'autre militaire.» Et la locataire de la Place Beauvau de poursuivre : «Cela correspond aussi à une logique d'emploi, car la police dispose de compétences dans les zones urbaines, tandis que la gendarmerie s'appuie sur son fort maillage couvrant 95 % du territoire.» Enfin, comme le précise l'article 1er, les képis pourront aussi être mobilisés «dans les crises de haute intensité, voire dans les conflits armés», comme ce fut récemment le cas en Côte d'Ivoire.


Passerelles et formations

Soucieux de pérenniser le dualisme policier «à la française», les auteurs du projet de loi réinsistent sur les missions judiciaires et de renseignement que doit poursuivre la gendarmerie.

Sur le plan opérationnel, l'élucidation éclair de l'assassinat du petit Valentin, lardé de 44 coups de couteau dans l'Ain au début du mois, a été saluée jusqu'au plus haut sommet de l'État. Insistant sur le «réel pouvoir de renseignement précoce sur l'ensemble du territoire», Michèle Alliot-Marie a considéré que ce réseau «s'est révélé très utile lors de la présence de membres d'ETA sur notre territoire, puisque les dernières interpellations ont été faites grâce à des renseignements communiqués par des particuliers aux gendarmes qu'ils connaissaient dans leur commune…»

Afin de rendre les brigades et les compagnies plus réactives, les commandants d'unité sont placés de façon désormais formelle sous les ordres du préfet dans chaque département. Dans le même souci d'efficacité, l'engagement des unités de gendarmerie mobile au maintien de l'ordre sera simplifié avec l'abandon de la fastidieuse procédure de réquisition. «C'est une conséquence directe du nouveau rattachement, explique-t-on Place Beauvau. Le ministre de l'Intérieur n'aura plus à requérir les moyens dont il dispose .» Enfin, la sujétion particulière au logement en caserne des officiers et sous-officiers, indispensable à l'exécution des missions 24 heures sur 24 mais dérogeant au principe de se loger librement, sera compensée par un «classement indiciaire spécifique».

Une «enveloppe» que les galonnés attendent avec un vif intérêt dans le cadre de la politique de parité promise avec leurs homologues policiers. Des passerelles sont d'ailleurs étudiées pour que des officiers de police deviennent gendarmes, ou l'inverse, au terme de quelques mois de formation. Une manière de tordre le cou à ceux qui avaient tendance à dénoncer les «avantages» du voisin.

Pastaga a écrit:Sûrement pas pour le salaire et le droit de la fermer.

livaste a écrit:les gendarmes ne partent pas au bout de 15 ans , ils font carrière et progressent dans la hierarchie mais ils tiennenet à rester militaires , ce qui , à leurs yeux , les distinguent des autres simples citoyens !

livaste a écrit:au bout de 15 ans , selon le calcul des pensions , il toucherait 30% du salaire ce bese ( sans les primes ) , ce qui n'est vraiment pas le pérou , seuls les plus minables recourent à ce procédé , les autres montent et font carrière , ce qui leur permet d'atteindre des salaires corrects compte tenu des diverses primes et indemnités !

Les perspectives de carrière
À sa sortie d�école, le sous-officier de gendarmerie reçoit en fonction de son classement une première affectation en gendarmerie départementale, gendarmerie mobile ou au sein de la garde républicaine.

En gendarmerie départementale, il effectuera des missions de police judiciaire, de sécurité routière et de sécurité générale (police administrative) des personnes et des biens au sein d�une brigade de gendarmerie comptant de 6 à 20 gendarmes en moyenne, dans des villes de moyenne importance ou à la campagne.
En gendarmerie mobile, les missions sont essentiellement de la sécurisation, de l�ordre public (maintien de l�ordre) et des renforts au profit de la gendarmerie départementale. Les escadrons de gendarmerie mobile (120 hommes en moyenne) partent très souvent en déplacements pouvant aller de quelques jours à quelques mois à Paris, en Corse, Outre-Mer (Nouvelle-Calédonie, Guadeloupe�) et dans toute la France en fonction de l�actualité et des besoins des autorités civiles.
Les gendarmes affectés à la garde républicaine effectuent des services de sécurité et d�honneur au profit des plus hautes autorités de la République à Paris, dans un des deux régiments d�infanterie ou au sein du prestigieux régiment de cavalerie.

Au cours des deux années suivant sa sortie d�école, le gendarme continue sa formation au sein de son unité et prépare un examen professionnel (le certificat d�aptitude technique) qui lui permet de devenir sous-officier de carrière et ainsi de servir en gendarmerie jusqu�à 55 ans au minimum (limite d�âge de gendarme). Le gendarme de carrière peut alors choisir de se spécialiser dans un domaine particulier, de passer des examens professionnels pour monter en grade, ou de passer un concours pour devenir officier de gendarmerie. Ces opportunités font de la promotion interne en gendarmerie une réalité tangible, puisque tous les sous-officiers gradés ont commencé comme gendarmes, et la moitié des 5 000 officiers sont d�anciens gendarmes.

livaste a écrit:bien , on arrête de faire de la désinformation , et de l'anti gendarme primaire !
je donne donc les chiffres exacts

Les perspectives de carrière
À sa sortie d�école, le sous-officier de gendarmerie reçoit en fonction de son classement une première affectation en gendarmerie départementale, gendarmerie mobile ou au sein de la garde républicaine.

En gendarmerie départementale, il effectuera des missions de police judiciaire, de sécurité routière et de sécurité générale (police administrative) des personnes et des biens au sein d�une brigade de gendarmerie comptant de 6 à 20 gendarmes en moyenne, dans des villes de moyenne importance ou à la campagne.
En gendarmerie mobile, les missions sont essentiellement de la sécurisation, de l�ordre public (maintien de l�ordre) et des renforts au profit de la gendarmerie départementale. Les escadrons de gendarmerie mobile (120 hommes en moyenne) partent très souvent en déplacements pouvant aller de quelques jours à quelques mois à Paris, en Corse, Outre-Mer (Nouvelle-Calédonie, Guadeloupe�) et dans toute la France en fonction de l�actualité et des besoins des autorités civiles.
Les gendarmes affectés à la garde républicaine effectuent des services de sécurité et d�honneur au profit des plus hautes autorités de la République à Paris, dans un des deux régiments d�infanterie ou au sein du prestigieux régiment de cavalerie.

Au cours des deux années suivant sa sortie d�école, le gendarme continue sa formation au sein de son unité et prépare un examen professionnel (le certificat d�aptitude technique) qui lui permet de devenir sous-officier de carrière et ainsi de servir en gendarmerie jusqu�à 55 ans au minimum (limite d�âge de gendarme). Le gendarme de carrière peut alors choisir de se spécialiser dans un domaine particulier, de passer des examens professionnels pour monter en grade, ou de passer un concours pour devenir officier de gendarmerie. Ces opportunités font de la promotion interne en gendarmerie une réalité tangible, puisque tous les sous-officiers gradés ont commencé comme gendarmes, et la moitié des 5 000 officiers sont d�anciens gendarmes.

livaste a écrit:j'ai simplement retrouvé le statut des gendarmes , dont j'ai posté un passage !
Je crois que tu confonds avec le statut général des militaires , les gendarmes ont un statut particulier . J'ai recherché parce que je savais que un de mes copains devait attendre 55 ans pour avoir la retraite , je cherchais donc , dans les sites officiels , qui de lui ou de toi désinformait , sans plus .
Par contre , pour les gendarmettes qui ont eu 3 enfants ( comme pour tous les autres fonctionnaires ), elles peuvent prendre la retraite au bout de 15 ans

s'ils ont servi en campagne ( c'est à dire par exemple en Guyane , à djibouti , etc ou en Corse )

livaste a écrit:je reconnais , je ne suis pas certaine de l'expression mais ils disent qu'ils ont des bonifications pour les années de campagne , ce qui ne veut pas dire chez eux années de ruralité !!!!