Géorgie - Que peut l'Otan face à Moscou ?
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Géorgie - Que peut l'Otan face à Moscou ?
Les pays membres de l'Alliance atlantique se réunissent ce mardi pour affirmer leur soutien à la Géorgie. Mais Moscou menace.
Selon le représentant russe auprès de l'Otan, tout pas supplémentaire vers une entrée de la Géorgie au sein de l'Alliance aurait des effets néfastes.-
le 19/08/2008 - 09h50
Les ministres des Affaires étrangères des 26 pays membres de l'Alliance atlantique se retrouvent ce mardi à Bruxelles pour réaffirmer leur soutien à la Géorgie face à la Russie, alors que le retrait des troupes russes de Géorgie, promis par Moscou, tarde à se concrétiser sur le terrain. Car même si la Russie clame que ce retrait a commencé (ce qu'a répété mardi matin sur France Inter le représentant permanent de Moscou auprès de l'Otan, Dmitri Rogozine, selon qui l'opération prendra "quelques jours"), les observateurs étrangers affirment le contraire et un journaliste sur place assure même avoir vu des troupes russes se diriger vers l'Abkhazie, autre région séparatiste de la Géorgie. Russes et Géorgiens auraient toutefois commencé des échanges de prisonniers, préalable réclamé par Moscou.
Plusieurs hauts responsables américains ont d'ores et déjà suggéré que la participation russe à plusieurs organisations internationales pourrait être menacée. Condoleezza Rice veut aussi que les pays de l'Otan réaffirment les perspectives d'adhésion à l'Alliance de la Géorgie et de l'Ukraine, afin d'empêcher Moscou d'atteindre son "objectif stratégique" : stopper l'élargissement de l'Otan dans ce qu'elle considère comme sa zone d'influence. Dans les colonnes du Times, le ministre britannique des Affaires étrangères, David Miliband, a abondé dans son sens. La secrétaire d'Etat américaine a cependant indiqué qu'elle ne chercherait pas à accélérer l'adhésion de la Géorgie à l'Otan, qui sera réexaminée comme prévu en décembre.
Appel aux dons pour les réfugiés
Fait symbolique, la ministre géorgienne des Affaires étrangères Eka Tkeshelashvili sera aussi à Bruxelles. Elle ne devrait toutefois pas s'adresser au Conseil de l'Atlantique nord, mais avoir des entretiens avec quelques ministres, dont Condoleezza Rice. Mais au-delà des déclarations de fermeté vis-à-vis de Moscou, les Occidentaux restent divisés sur la ligne à suivre. Les partisans d'une position dure envers Moscou (Etats-Unis, Royaume-Uni, Pologne, pays baltes), pour qui le conflit russo-géorgien démontre qu'il faut renforcer le flanc Est de l'Alliance, se heurtent à des pays comme la France et l'Allemagne, soucieux de ménager la Russie.
Dmitri Rogozine a affirmé lundi que la coopération entre les Occidentaux et la Russie avait déjà souffert du soutien de l'Alliance atlantique à la Géorgie et que tout pas supplémentaire vers l'admission de ce pays au sein de l'Otan lui porterait un coup dangereux. En avril pourtant, les pays de l'Otan n'ont pas offert à la Géorgie de "plan d'action pour l'adhésion", première étape vers une intégration, qu'elle souhaitait. Même si, sous la pression des Etats-Unis, ils ont affirmé qu'elle avait vocation, comme la Macédoine et l'Ukraine, à adhérer un jour. Ce début d'ouverture avait pourtant suffi à provoquer l'ire de Moscou ; de nombreux analystes y voient même la véritable cause de l'intervention russe en Géorgie.
La réunion de ce mardi devrait également permettre aux membres de l'Otan de se mettre d'accord sur un projet de texte de résolution appelant au "respect total de l'indépendance, la souveraineté et l'intégrité territoriale" de la Géorgie, et d'approuver une évaluation commune des dégâts sur les infrastructures géorgiennes, selon la porte-parole de l'Alliance atlantique Carmen Romero. Alors que le Haut commissaire aux réfugiés de l'Onu, Antonio Guterres, est attendu en Géorgie et en Russie pour évaluer plus précisément les besoins, les organisations d'aide internationale ont lancé un appel conjoint lundi dans l'espoir de réunir les 58,1 millions de dollars qu'elles estiment nécessaires pour venir en aide aux quelque 128.000 personnes déplacées par les hostilités.
D'après agence
on peut constater que les Russes peuvent continuer , et même envahir d'autres pays limitrophes -ou pas d'ailleurs - personne ne bougera !
Re: Géorgie - Que peut l'Otan face à Moscou ?
CRISE EN GÉORGIE
Géorgie : l'Otan durcit le ton face à la Russie
NOUVELOBS.COM | 19.08.2008 | 19:06
en résumé , l'OTAN fait les gros yeux , mais ne tapera pas sur les mains des Russes qui pourront continuer !
Géorgie : l'Otan durcit le ton face à la Russie
NOUVELOBS.COM | 19.08.2008 | 19:06
> Les pays de l'Alliance, réunis en session extraordinaire à Bruxelles, estiment qu'ils ne peuvent plus faire "comme si de rien n'était" avec Moscou. Bernard Kouchner s'est dit "très déçu" par l'attitude de la Russie.
> Une nouvelle réunion du Conseil de sécurité de l'Onu aura lieu la semaine prochaine.
> Un député russe affirme que son pays est "proche" d'une décision sur le processus d'annexion de l'Ossétie du Sud.
Le secrétaire général de l'Alliance, Jaap de Hoop Scheffer, a indiqué, mardi 19 août, que l'Otan estime qu'elle ne peut poursuivre ses relations avec la Russie "comme si de rien n'était" car Moscou ne "respecte pas pour le moment" le plan de paix approuvé par le président Dmitri Medvedev.
Réunis en session extraordinaire à Bruxelles pour débattre de la situation en Géorgie, les ministres des Affaires étrangères des 26 pays de l'Otan ont convenu qu'ils ne pouvaient pas "continuer comme si de rien n'était ('business as usual')".
Ils ont appelé Moscou "à démontrer, tant par la parole que par les actes, son engagement en faveur des principes sur lesquels nous avons fondé notre relation".
Reprenant cette déclaration, Jaap de Hoop Scheffer a souligné que l'Otan n'avait "aucun signe de retrait russe de Géorgie" pour le moment, contrairement aux engagements pris par Medvedev pour respecter le plan de paix proposé par la présidence française de l'Union européenne.
"Revenir aux positions du 6 août"
La Russie ne respecte pas "pour le moment" le plan de paix approuvé par le président Dmitri Medvedev, a ajouté le secrétaire général de l'Otan.
"Que vaut une promesse, faite sur le papier après des contacts avec des dirigeants de l'Alliance lorsque cette promesse n'est pas tenue", s'est interrogé le secrétaire général.
"C'est maintenant à la Russie d'agir, et pas à l'Otan, la Russie doit revenir aux positions occupées le 6 août", avant l'offensive géorgienne visant à reprendre le contrôle de son territoire séparatiste d'Ossétie du Sud, a-t-il ajouté.
Pour autant, l'Otan a pris peu de mesures pratiques immédiates pour signifier son mécontentement à Moscou.
La principale mesure semble être la suspension des réunions du Conseil Otan-Russie, selon Jaap de Hoop Scheffer.
"Nous n'allons pas couper tous les contacts"
"Dans les circonstances actuelles, nous ne pouvons pas organiser une réunion Otan-Russie", a encore indiqué le secrétaire général de l'Alliance.
Mais le Conseil Otan-Russie n'est pas supprimé.
"Nous n'allons pas couper tous les contacts", a souligné Jaap de Hoop Scheffer. "Ils doivent revenir aux positions du 6 août, et ensuite nous serons ouverts à tout, nous ne claquons pas la porte aux discussions avec la Russie".
Lundi, Washington a exigé un retrait russe "sans délai" de Géorgie et prévenu que les accusations de "nettoyage ethnique" formulées par Tbilissi à l'encontre de Moscou seraient étudiées, alors que, sur le terrain, la Russie ne semblait pas amorcer de retrait de ses troupes de Géorgie, contrairement à ce qu'elle avait annoncé.
Certaines sources ont par ailleurs constaté des échanges de prisonniers entre les deux pays près de Tbilissi.
La France "très déçue"
La France est "très déçue" de l'attitude de la Russie qui ne respecte pas son engagement de retirer ses troupes de Géorgie, a déclaré pour sa part le chef de la diplomatie Bernard Kouchner, à l'issue de la réunion à Bruxelles.
"Nous sommes très déçus puisque, malgré les promesses qui nous ont été faites, il n'y a pas de retrait de troupes", a souligné le ministre.
"Nous espérons tous que le président (Dmitri) Medvedev va faire respecter sa parole", a déclaré Bernard Kouchner. "Je commence à douter moi-même", a-t-il ajouté, en précisant que "le président Sarkozy parlera de nouveau ce soir au président Medvedev".
Interrogé pour savoir combien de jours il faudrait encore attendre pour que la présidence française convoque un Conseil européen extraordinaire, Bernard Kouchner est resté évasif. "Voilà où nous en sommes", a-t-il dit, "avec la perspective de convoquer un Conseil européen dans les jours qui viennent".
"Respecter sa signature"
Le but d'un tel sommet serait de faire en sorte "qu'une attitude européenne plus forte et plus déterminée soit éventuellement adoptée", a-t-il dit.
Il a surtout insisté sur la nécessité pour la Russie d'honorer sa promesse de retirer ses troupes.
"Dans tous les pays, lorsqu'on signe un document il faut respecter ce document et il faut respecter sa signature", a fait valoir le ministre.
Bernard Kouchner dit "espéré que les prémices de ces mouvements, qui avaient été signalés hier aussi, se traduiront par un départ réel". "Mais je n'en suis pas sûr", a-t-il aussitôt ajouté.
"Tout cela risque de ne pas être sans conséquences sur les rapports entre l'Otan et la Russie et sur les rapports entre l'Union européenne et la Russie", a déploré le ministre français.
Réunion du conseil de sécurité mardi prochain
Un diplomate occidental a annoncé mardi soir que le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira sur la Géorgie mardi prochain pour discuter d'un nouveau projet de résolution appelant au respect de l'intégrité territoriale du pays et au retrait des troupes russes.
Le Conseil aura des consultations à huis clos à 15h30 (21h30 heure française), suivies d'une réunion formelle, a indiqué ce diplomate qui a requis l'anonymat.
Un nouveau projet de résolution, plus court que le précédent et appelant au respect de l'intégrité territoriale de la Géorgie et au retrait des troupes russes, sera mis en circulation, a précisé ce diplomate.
Participation à des manoeuvres avec l'Otan annulée
En marge de la réunion à Bruxelles, le porte-parole de la Marine russe, Igor Dygalo, a annoncé mardi que son pays annule sa participation à des manoeuvres prévues en Baltique dans le cadre du partenariat avec l'Otan et a signifié qu'il ne pourrait accueillir, comme c'était prévu, une frégate américaine en septembre en Extrême-Orient.
La marine russe "ne participera pas aux exercices Open Spirit 2008 en mer Baltique" et a "envoyé par la voie diplomatique un message à ce propos à la partie lituanienne", hôte de ces manoeuvres dans le cadre du Partenariat pour la Paix de l'Otan, a déclaré le porte-parole.
Il a également indiqué que la Russie avait signifié aux Etats-Unis qu'il "ne paraissait actuellement pas possible" d'accueillir comme prévu la frégate USS Ford à Petropavlovsk-Kamtchatski (Extrême-Orient) du 5 au 9 septembre prochains.
Engagement russe en Afghanistan remis en cause ?
Avant le début de la réunion extraordinaire de l'Otan, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Alexandre Grouchko a averti mardi qu'il y aura des "problèmes" dans la coopération entre la Russie et l'Otan si celle-ci tente de "protéger" la Géorgie.
"Nous continuons de l'aider (l'Otan) en Afghanistan, offrons des possibilités de transit [aérien, ndlr], coopérons dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, de la non-prolifération des armes de destruction massive", poursuit Alexandre Grouchko, dans un entretien publié mardi dans le quotidien Vremia Novostieï.
Mais "nous continuons d'être opposés à la poursuite de l'élargissement de l'Otan", une politique qui "mène à une impasse", ajoute-t-il.
Quant au lancement éventuel, qui doit être examiné en décembre, d'un processus d'adhésion de la Géorgie à l'Alliance, "je ne me représente pas que cela puisse se produire", dit-il.
"Politique de guerre"
"La tragédie du Caucase (le conflit autour de l'Ossétie du Sud) montre que la politique de rapprochement avec l'Otan dans son interprétation par (le président géorgien Mikheïl) Saakachvili avait une face cachée : c'est la politique des 'solutions simples', la politique de la guerre", ajoute Alexandre Grouchko.
"Nous n'avons malheureusement pas entendu un seul mot de condamnation de l'agression, des nettoyages ethniques, des crimes de guerre commis par M. Saakachvili en Ossétie du Sud", dit-il.
"Il aurait été naturel, avant de prendre position publiquement, de dialoguer avec la partie russe. Cela n'a pas eu lieu. Cela ne peut guère permettre de renforcer la confiance entre la Russie et l'Otan", dit encore le responsable russe.
"La balle est dans le camp des pays de l'Otan", conclut-il.
L'OSCE va envoyer 20 nouveaux observateurs
En parallèle de la réunion de l'Otan, l'organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a annoncé l'envoi immédiat, après accord de Moscou et de Tbilissi, de 20 observateurs militaires internationaux supplémentaires vers l'Ossétie du Sud. L'OSCE à décidé de porter à terme à 100 le nombre de ses observateurs dans la province séparatiste de Géorgie. L'OSCE dispose actuellement de neuf observateurs militaires en Ossétie du Sud, dans le cadre de sa mission comprenant 200 personnes en Géorgie. L'OSCE a indiqué qu'elle prévoyait également de porter à 100 le nombre total de ses observateurs militaires en Ossétie du Sud pour une période de six mois minimum. La date de ce déploiement devra faire l'objet d'une autre décision du Conseil permanent de l'OSCE. L'OSCE avait précédemment indiqué que la Russie avait donné son accord à l'envoi de nouveaux observateurs, qui doit également être approuvé par la Géorgie.
en résumé , l'OTAN fait les gros yeux , mais ne tapera pas sur les mains des Russes qui pourront continuer !
Octave- Maire
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Date d'inscription : 12/06/2008
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