La récession plane, les Bourses chutent

Dans la foulée des places asiatiques, les Bourses européennes ouvrent la semaine en forte baisse, dans la crainte que la probable récession américaine ne s'étende.
Peu après 10 heures, le CAC 40, qui avait perdu 5% la semaine dernière, chutait encore de plus de 3%.
- le 21/01/2008 - 11h00

Les places boursières européennes chutaient lundi dans les premiers échanges, dans la crainte d'une aggravation de la crise financière et d'une récession économique aux Etats-Unis. Les principaux indices perdaient entre 2 et 3% alors que les Bourses asiatiques avaient donné le ton en clôturant sur des baisses encore plus marquées.

Peu après 10 heures, Francfort et Paris affichaient les plus fortes baisses: à la Bourse de Paris, le CAC 40, qui avait perdu 5% la semaine dernière, chutait encore de plus de 3%. Les inquiétudes se concentraient sur le secteur bancaire avec des rumeurs de nouvelles dépréciations d'actifs. A Francfort, le DAX qui avait également perdu plus de 5% la semaine dernière abandonnait aussi plus de 3%. Les autres places perdaient toutes entre 2 et 2,5%. A Londres, l'indice Footsie cédait 2,3%. Madrid, Amsterdam, Stockholm et Zurich affichaient également de fortes baisses.

Auparavant, les places asiatiques avaient terminé sur des baisses encore plus fortes, de près de 4% à Tokyo et de plus de 5% à Hong Kong. Cette baisse généralisée traduit, selon les professionnels, la déception des investisseurs vis-à-vis du plan annoncé vendredi par le président américain George W. Bush pour soutenir l'économie face à la crise financière et immobilière et à la chute de confiance des consommateurs.

Contagion et fièvre

L'hypothèse d'une contagion à l'Europe de la probable récession américaine gagne du terrain. Les investisseurs tablent de moins en moins sur un relèvement des taux par la Banque centrale européenne et certains anticipent au contraire une baisse. En conséquence, sur le marché des changes, l'euro reculait encore face au dollar lundi matin et repassait sous 1,50 dollar.

Le secteur financier continue d'être sous surveillance étroite avec la crainte d'une aggravation de la crise des crédits hypothécaires américains qui a déjà fait perdre plusieurs dizaines de milliards de dollars à de grandes banques américaines et européennes.

Signe de la nervosité des investisseurs, les volumes d'échanges étaient inhabituellement importants sur les marchés boursiers alors que les marchés financiers américains sont fermés ce lundi, jour férié aux Etats-Unis, ce qui entraîne d'ordinaire une accalmie sur les autres places.