Jean Weissenbach, généticien médaille d'or du CNRS
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Jean Weissenbach, généticien médaille d'or du CNRS
Catherine Petitnicolas
10/07/2008 | .
je tenais à rendre hommage , à travers cet article , non seulement à un grand chercheur français mais à toute la recherche fondamentale française !
et peut on espérer que nos dirigeants ne torpilleront pas cette recherche !
10/07/2008 | .
Jean Weissenbach pense déjà à mettre les compétences de son équipe au service de l'environnement.
Reconnu comme l'un des pionniers de l'étude des génomes, ce chercheur hors pair a dressé, en 1992, la première carte ultraprécise de celui de l'espèce humaine.
Jean Weissenbach, expert de l'analyse des génomes, vient d'obtenir la plus prestigieuse des distinctions de la recherche française, la médaille d'or 2008 du CNRS, pour ses travaux qui ont permis de dresser la première carte haute résolution du génome humain. Un outil exceptionnel forgé par un «scientifique d'exception qui a répondu à des priorités nationales sur la santé en sachant prendre des chemins risqués», a déclaré Arnold Migus, le directeur général du CNRS.
Dès la publication de la première version de cette précieuse carte, en 1992, réalisée grâce au soutien financier de l'Association française de lutte contre les myopathies (AFM) grâce aux dons du Téléthon, des chercheurs du monde entier la plébiscitent. Car cette carte ultraprécise, faite de marqueurs microsatellites, va leur permettre de se retrouver dans l'inextricable jungle de l'ADN et de localiser par la suite des centaines de gènes (700 en quelques mois) associés à de graves maladies héréditaires, étape préalable à la mise au point de tests de dépistage puis à l'identification des gènes responsables. Cette carte qui fait référence lui vaudra d'être l'un des chercheurs les plus cités au monde.
Qualifié par le grand savant Jean Bernard de «Vasco de Gama de la science», Jean Weissenbach, 62 ans, à la tête du Genoscope d'Evry (Essonne) qu'il met sur pied dès 1997, est «un homme d'une exceptionnelle intégrité doublée d'un sens aigu du bien public et du devoir envers la communauté scientifique», dit de lui Bernard Dujon, professeur à l'université Pierre-et-Marie-Curie (Paris-VI) et à l'Institut Pasteur.
Des qualités dont il fera preuve en participant à l'aventure du séquençage des trois milliards de paires de bases du génome humain (les fameuses «lettres» A, T, C, G) menée par le consortium public international HGP, face aux appétits gargantuesques du projet concurrent dirigé par l'Américain Craig Venter. «Celui-ci disait, dès 1998, vouloir vendre l'accès aux données des séquences du génome humain aux grands laboratoires privés : une privatisation du patrimoine commun de l'humanité qui nous semblait à nous, chercheurs du public, extrêmement dangereuse», témoigne-t-il aujourd'hui. «Nous avons alors décidé d'accélérer le mouvement.» Il s'ensuit une période très difficile où la guerre des communiqués fait rage entre les deux géants. Mais au final en 2003, HGP l'emporte : le consortium public est le seul à avoir séquencé l'ensemble du génome. Et au sein de cet «orchestre parfaitement coordonné» l'équipe de Weissenbach publie le séquençage du chromosome 14.
Travailleur infatigable
En parallèle, ce travailleur infatigable et son équipe étudient le génome d'un petit poisson d'aquarium, le tetraodon, dont il compare la séquence à celle de l'être humain. Le tout afin d'identifier les régions du génome «conservées» au cours de l'évolution qui le plus souvent contiennent des gènes. Tant et si bien que, dès l'année 2000, il estime à seulement 30 000 le nombre de gènes humains, information qui se vérifie par la suite (aujourd'hui, 25 000), au lieu des 200 000 à 300 000 supposés jusque-là. Un résultat qui fit grand bruit à l'époque en mettant à mal certaines ambitions boursières qui tablaient sur un fabuleux eldorado génétique. «Cela a mis à bas beaucoup de présupposés mais Jean Weissenbach n'a pas hésité à être iconoclaste», lance Arnold Migus, en forme d'hommage.
Se succéderont d'autres découvertes avec son équipe pour développer des techniques exploratoires du génome d'organismes modèles, comme la moutarde arabidopsis, l'anophèle (moustique vecteur du paludisme), la paramécie (organisme unicellulaire) mais aussi la vigne.
A l'heure actuelle, il se lance d'autres défis en mettant les compétences de son équipe au service de l'environnement. Avec un nouveau terrain d'études, celui des boues des stations d'épuration. Objectif : dresser l'inventaire des activités enzymatiques de ces micro-organismes afin d'identifier ceux qui pourraient être utilisées dans le cadre d'une chimie respectueuse des écosystèmes.
je tenais à rendre hommage , à travers cet article , non seulement à un grand chercheur français mais à toute la recherche fondamentale française !
et peut on espérer que nos dirigeants ne torpilleront pas cette recherche !
Re: Jean Weissenbach, généticien médaille d'or du CNRS
C'est un français qui l'a eu, bravo !
Invité- Invité
Re: Jean Weissenbach, généticien médaille d'or du CNRS
Pastaga a écrit:C'est un français qui l'a eu, bravo !
Spice de taquin
Bon, j'ai eu l'honneur de croiser ce grand chercheur à plusieurs reprises, et je sais qu'il était très content de cette récompense
Ca représente beaucoup pour lui
Et en plus, c'est largement mérité
plume- Admin
- Nombre de messages : 1296
Date d'inscription : 14/01/2008
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