Calais : des altermondialistes soutiennent les immigrés

Entre mille et deux mille manifestants ont défilé samedi à Calais, pour soutenir les immigrés de la région. Depuis la fermeture en novembre 2002 du centre de la Croix-Rouge à Sangatte (Pas-de-Calais), des centaines d'afghans, d'érythréens, d'irakiens ou de somaliens, errent dans les rues de l'agglomération, dans l'espoir de traverser un jour la Manche.


Le cortège, composé de militants altermondialistes (mouvance «No Border») venus de plusieurs pays européens, ainsi que de militants syndicaux (notamment SUD) et de politiques (NPA et CNT), a réclamé la liberté de circulation et d'installation de ces individus. Sur les banderoles, on pouvait lire : «Nous danserons sur vos cendres de rétention», «travailleurs ou immigrés, même patron, même combat», «l'immigration est une richesse pour la France, tout homme mérite le respect».

La manifestation était encadrée par un important dispositif policier. Camion muni de lance à eau stationné à proximité du parcours, hélicoptère survolant la ville... Les autorités ont mobilisé environ 2.000 policiers, gendarmes et CRS, par crainte de débordements, comme ceux qui avaient émaillé le sommet de l'Otan début avril à Strasbourg. Soixante-dix personnes ont fait l'objet d'interpellations entre mercredi et jeudi pour possession d'armes ou objets dangereux, blocage d'un centre de rétention administrative ou manifestation non déclarée.

Aucun incident notable n'a été signalé jusqu'à la dislocation du cortège en milieu d'après-midi. Les quelque 500 militants de «No Border», installés sur un campement proche de la ville, devront être partis avant lundi.

Depuis la fermeture en novembre 2002 du centre de la Croix-Rouge à Sangatte (Pas-de-Calais), des centaines de migrants, notamment afghans, érythréens, irakiens ou somaliens, errent dans le Calaisis dans l'espoir de traverser la Manche.