enlèvement d'un chef d'entreprise en France

Un chef d'entreprise a été libéré, sain et sauf, ce samedi matin, vers 11 heures par les policiers de la PJ Versailles (Yvelines), une semaine après son enlèvement dans le Val d'Oise.

Les enquêteurs de la brigade de recherche et d'intervention (BRI) de Versailles sont parvenus à interpeller trois malfrats au cours d'une remise de rançon organisée sur l'autoroute A 104 à proximité de la sortie Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).

Agée d'une cinquantaine d'années, la victime a été récupérée alors qu'elle avait encore les yeux bandés tandis que ses trois ravisseurs étaient encerclés par une centaine de policiers mobilisés pour l'opération.


Enlevé le 4 juillet à Garges-lès-Gonesse, devant l'entrée de son entreprise, spécialisée dans le bâtiment, le quinquagénaire a été rapidement évacué vers l'hôpital le plus proche. Depuis une semaine, ses ravisseurs réclamaient une rançon de 350.000 € en échange de sa libération.

Tenus secrets depuis huit jours, l'enlèvement et la séquestration d'un chef d'entreprise du Val-d'Oise viennent de connaitre un heureux dénouement. Samedi vers 11h10, la PJ de Versailles et la Brigade de recherche et d'intervention nationale sont intervenus à Villepinte (Seine-Saint-Denis) pour libérer l'otage et interpeller trois hommes âgés d'une trentaine d'année, visiblement sans incident.

L'un des trois ravisseurs présumés interpellés est un récidiviste déjà condamné à huit reprises, dont plusieurs fois pour vols avec arme. Ce malfaiteur et ses deux complices sont en garde à vue depuis le début de l'après-midi dans les locaux de la PJ de Versailles.

Ces derniers jours, la police et le parquet de Pontoise (Val-d'Oise) étaient sur les dents, tentant de maintenir le fil du dialogue avec les ravisseurs qui exigeaient une rançon de 350 000 euros. Le 4 juillet dernier à l'aube, ces hommes avaient enlevé le patron d'une entreprise de terrassement implantée à Garges-lès-Gonesse (Val-d'Oise). Peu de temps après, sa voiture et son téléphone portable avaient été découverts à environ un kilomètre de son domicile, tandis que le frère de la victime avait été contacté par les ravisseurs.


La piste du contentieux

Dans un premier temps, les enquêteurs ont redouté que ceux-ci ne soient animés par une motivation antisémite, la victime étant de confession juive. Vite, cependant, ils ont réorienté leurs soupçons vers un contentieux personnel, travaillant notamment sur le conflit qui opposait depuis de longs mois le chef d'entreprise à un ancien salarié qui n'avait pas accepté son licenciement.

Tout au long de la semaine, des négociateurs de la PJ ont accompagné le frère de la victime pour tenter de pousser les ravisseurs à négocier. Ces derniers jours, plusieurs rendez-vous avaient d'ailleurs été organisés pour une remise de rançon, avant d'être annulés au dernier moment. Samedi, la rencontre fixée à Villepinte a manifestement été la bonne.