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Au fil des jours .

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Message  livaste Dim 1 Jan - 23:46

Je propose une nouvelle manière de revivre au jour le jour le passé .

Chaque jour , je choisirai parmi les événements passés , un ou deux fait seulement .
Mais chacune ou chacun d'entre vous est en droit , bien sûr de rapporter un autre événement qui lui tiendrait à coeur .
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Message  livaste Dim 1 Jan - 23:53

1 Janvier




1er janvier 2002

L'euro pour 304 millions d'Européens

Le 1er janvier 2002, c'est avec un plaisir manifeste que les habitants de douze pays de l'Union européenne accueillent les pièces et les billets de leur nouvelle monnaie, l'euro.

Cette monnaie a dans les faits remplacé les anciennes monnaies nationales trois ans auparavant, avec la fixation autoritaire du taux de change entre celles-ci et l'euro. Mais l'opinion publique n'a pris la mesure du changement qu'avec l'apparition de la monnaie fiduciaire (pièces et billets), que l'on peut voir et toucher.

Joseph Savès.


Une longue gestation

L'idée d'une monnaie unique était en germe dans le traité de Rome du 25 mars 1957 qui avait fondé une Communauté européenne à six pays.

Le président français Valéry Giscard d'Estaing et son ami, le chancelier allemand Helmut Schmidt, accomplissent le premier pas dans sa direction en instituant le Système Monétaire Européen (SME) le 13 mars 1979. Il s'agit d'une convention par laquelle les pays de la Communauté s'engagent à maintenir le taux de change de leur monnaie dans une fourchette étroite (2,25% autour de leur cours pivot).

Mais les secousses politiques et sociales des années 1980 manquent d'être fatales au SME. C'est en définitive l'effondrement du mur de Berlin, le 9 novembre 1989, et la prévisible réunification de l'Allemagne qui relancent le processus.

Une relance très politique

Inquiet d'une Allemagne de 80 millions d'habitants qui pèse désormais le 1/3 de la richesse économique de la Communauté, le président français François Mitterrand veut lui lier les mains par la monnaie. En décembre 1989, il déclare au conseil européen de Strasbourg : «Le nouvel équilibre auquel les Allemands aspirent doit être partie intégrante d'un équilibre européen. C'est pourquoi un renforcement de la Communauté s'impose».

Le 10 décembre 1991, à Maastricht, les douze pays qui composent désormais la Communauté signent un traité portant création d'une Union européenne (en remplacement de la Communauté européenne), avec l'engagement de créer une monnaie unique.

Le traité met toutefois des conditions drastiques à l'entrée d'un pays dans l'union monétaire : limitation du déficit public à 3% ; dette publique limitée à 60% du PNB... Une Banque Centrale Européenne (BCE), dont le siège sera plus tard fixé à Francfort, est chargée de la discipline : elle doit veiller à ce que les gouvernements de l'union monétaires respectent les critères relatifs au déficit public et à la dette publique. Les instituts d'émission nationaux comme la Banque de France seront les simples succursales de la BCE.

La future monnaie est d'abord appelée écu, puis euro en raison d'une traduction malheureuse de l'écu en allemand, qui rappelle le mot Kuhe (vache).

Les promoteurs de la monnaie unique affichent leur conviction que celle-ci entraînera ipso facto un rapprochement des économies des États-membres. Ces derniers seront, selon eux, obligés de coordonner leurs politiques économiques, ne serait-ce que pour respecter les «critères de Maastricht», et très vite aura lieu une homogénéisation des économies, les pays les plus pauvres rattrapant les plus riches.

La nécessaire coordination des politiques économiques entraînera, toujours selon les promoteurs de la monnaie unique, une plus grande intégration politique et un renforcement des institutions communautaires. Au bout du compte, l'union monétaire permettra de réaliser enfin le rêve des Pères fondateurs : l'avènement des États-Unis d'Europe !

Un projet prématuré ?

D'aucuns mettent en question ce processus vertueux. Ils doutent que la monnaie puisse, par sa seule existence, sous la pression de la nécessité et des crises, conduire au renforcement des institutions européennes dans un sens fédéral.

Si celles-ci ne sont pas déjà bien installées, les crises monétaires risquent au contraire d'exacerber les divergences entre les États membres, aux économies et aux traditions politiques opposées, avec au bout du compte, le risque d'une implosion prématurée du projet européen.

Ils doutent aussi que la monnaie unique suffise à rapprocher les niveaux de vie dans la zone euro. À preuve l'union de l'Italie, à la fin du XIXe siècle, qui s'est soldée par une aggravation considérable des écarts de développement et de niveau de vie entre le Sud et le Nord de la péninsule...

En conséquence, pour ces opposants, le renforcement des institutions communes dans un sens fédéral doit absolument précéder la monnaie unique pour donner à celle-ci le soutien gouvernement sans lequel elle est vouée à l'échec...

Certains regrettent qu'ait été écartée une solution médiane qui avait l'avantage de ménager une intégration progressive : la monnaie «commune» (et non unique). Il s'agit d'une devise qui vient en complément des devises nationales et sert de référence aux échanges avec le reste du monde. Toutes les devises européennes ont le loisir de s'aligner sur cette devise, selon le principe du SME (Système Monétaire Européen) créé en 1979, ce qui garantit la stabilité des échanges intra-européens... mais la voie reste ouverte à un changement de parité en cas de crise dans l'un des États membres.

Entre scepticisme et jubilation

Le projet d'union monétaire n'a pas non plus la cote auprès des spéculateurs. Ceux-ci doutent de sa viabilité après que les Danois ont provisoirement rejeté le traité de Maastricht par référendum en juin 1992.

En France, c'est d'extrême justesse que le traité de Maastricht est entériné par référendum en septembre 1992, au terme d'un débat public intense et d'une très haute qualité intellectuelle : avant l'été 1992 et le référendum danois, les sondages laissaient croire à une approbation massive du traité mais beaucoup de Français changent d'opinion en déplorant : 1) que l'on s'occupe de la future monnaie tandis qu'à Vukovar et Sarajevo renaissait l'hydre de la guerre ; 2) que l'on privilégie l'Europe des marchands et des financiers au détriment de l'Europe politique, culturelle et sociale.

Les promoteurs du traité mettent en avant le volet politique du texte et notamment son article 3 sur la «subsidiarité». Par ce mot emprunté au vocabulaire d'Église, ils assurent que les instances européennes n'interviendront désormais que dans les domaines où les instances de rang inférieur (États, collectivités territoriales) se jugeront incompétentes.

Dans les faits, c'est en sens inverse que va jouer la «subsidiarité», la Commission de Bruxelles et le Parlement de Strasbourg prennent l'habitude de traiter des domaines les plus incongrus (oiseaux migrateurs, teneur du plomb dans l'eau potable, définition du chocolat, diamètre de la banane...) pour camoufler leur impuissance à aborder les aspects véritablement régaliens : diplomatie, défense, droit social, sécurité, citoyenneté...

Le 1er janvier 1993 débute la mise en oeuvre du Grand Marché unique. Le processus est lancé ! Le 26 octobre 1995, dans un discours télévisé célèbre, le nouveau président français, Jacques Chirac, se convertit résolument aux exigences de rigueur imposées par l'unification monétaire.

Au bout du compte, le 1er janvier 1999, un groupe de onze pays («L'Euroland» : Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, Finlande, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal) voient leurs monnaies fixées à l'euro par une parité fixe. La Grèce, au prix d'un gros effort de rigueur, rejoint ce groupe deux ans après. La Grande-Bretagne, toujours «eurosceptique», se tient à l'écart de l'union monétaire.

L'euro va connaître l'épreuve du feu dix ans après sa naissance, suite à la mauvaise gestion de la crise grecque...

Commentaire : une occasion manquée

Les billets et pièces libellés en euros introduisent l'idée européenne dans la vie quotidienne. Il est regrettable que la portée de cette mesure ait été gâchée par l'impossibilité des chefs d'État de s'accorder sur des symboles vivants de l'Europe pour illustrer les billets.
Les dirigeants européens ont réussi le tour de force d'illustrer leur impuissance avec ces billets ne montrant que ponts et portails virtuels qui ne mènent et n'ouvrent sur rien.
Souhaitons que la prochaine génération de billets mette en avant l'exceptionnelle fécondité de l'Europe et ses valeurs universelles. On peut rêver d'un billet qui porterait sur l'une de ses faces Victor Hugo et sur l'autre Jean-Sébastien Bach réunissant de la sorte la France et l'Allemagne dans ce qu'elles ont de plus beau.
On peut rêver d'associer aussi Michel Cervantès et Hans-Christian Andersen, Shakespeare et Homère, Michel-Ange et Rembrandt, Léonard de Vinci et Nicolas Copernic, Marie Curie et Albert Einstein, Mozart et Rubens...
http://www.herodote.net/histoire/evenement.php?jour=20020101


10 ans déjà ...
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Message  livaste Mer 4 Jan - 19:33

4 janvier 1935


Laval rencontre Mussolini à Rome

Le 4 janvier 1935, le ministre français des Affaires étrangères Pierre Laval se rend à Rome, capitale de l'Italie fasciste, auprès de Mussolini. C'est le début d'une offensive diplomatique de grande ampleur destinée à enserrer l'Allemagne hitlérienne dans un réseau d'alliances.


Laval, un pacifiste de gauche
Pierre Laval a succédé à Louis Barthou aux Affaires étrangères après l' assassinat de ce dernier à Marseille aux côtés du roi de Yougoslavie le 9 octobre 1934. Il emprunte aussitôt à son prédécesseur l'idée d'un système de sécurité collective destiné à contenir la menace hitlérienne en Europe.

Il propose d'abord au Duce, Benito Mussolini, de signer avec lui un traité qui réglerait le contentieux colonial franco-italien. Ce contentieux concerne notamment la Tunisie que revendique l'Italie fasciste. Dans son désir de consolider l'alliance entre la France et l'Italie, Pierre Laval va jusqu'à rassurer Mussolini sur l'attitude de la France dans le cas où l'Italie déciderait de conquérir le dernier pays africain indépendant, l'Éthiopie.

La menace allemande se précise lorsque, le 16 mars 1935, Hitler rétablit le service militaire obligatoire et annonce son intention de porter les effectifs de la Wehrmacht de 100.000 à 500.000 hommes.

Le front de Stresa
Le 11 avril 1935, à Stresa, sur le lac Majeur, le président du Conseil Pierre Laval rencontre ses homologues, le Duce italien Benito Mussolini et le Premier ministre britannique Ramsay Mac-Donald, pour s'entretenir du rétablissement du service militaire par Hitler, le 16 mars précédent, en violation du traité de Versailles. Ils prennent l'engagement de ne plus tolérer aucune nouvelle violation du traité. Pour donner du crédit à son rêve pacifiste de créer une ceinture sanitaire autour de l'Allemagne nazie, Pierre Laval signe à Moscou, le 2 mai 1935, avec le gouvernement de Staline un traité d'assistance mutuelle.

Mais quand l'Italie attaque l'Éthiopie en octobre 1935 et qu'elle est sanctionnée par la Société des Nations, le «front de Stresa» se rompt. Contre son gré, Mussolini est poussé dans une alliance avec Hitler. Ce dernier prend prétexte du traité franco-soviétique pour dénoncer le pacte de Locarno et remilitariser la Rhénanie le 7 mars 1936. Quelques mois plus tard, Hitler et Mussolini mettent leurs forces militaires au service des nationalistes espagnols, en guerre contre leur gouvernement.
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Message  livaste Jeu 5 Jan - 18:34

5 janvier ;



5 janvier 1463

: François Villon est banni de Paris après la plainte du notaire Ferrebouc. Qu'il aille se faire pendre...

Voleur, assassin et amateur de putes, le poète ne pouvait que mal finir. S'il évite miraculeusement la corde ce jour-là, ce n'est probablement que partie remise.

Au fil des jours . Villon10
© Public Domain



Déjà, à l'époque de la guerre de Cent Ans, les étudiants mettent le foutoir au Quartier latin. Pauvres comme Job, ils n'hésitent pas à commettre des larcins, et même des meurtres pour survivre. François Villon fait partie de ces traîne-misère mi-étudiants, mi-détrousseurs.

En 1463, à 32 ans, le clerc-poète est déjà un multirécidiviste. C'est qu'il aime la bouteille, les putes, le bougre. En 1455, il tue un prêtre dans une rixe, mais celui-ci l'a bien cherché. Aussi Villon bénéficie-t-il d'une rémission (terme consacré pour signifier une remise de peine). L'année suivante, il est accusé d'avoir participé à un vol au collège de Navarre, le voilà donc en fuite. De retour à Paris six ans plus tard, il est arrêté, fin 1462, pour un petit larcin. Son passé le rattrape, mais le juge préfère le remettre en liberté, pour qu'il puisse rembourser son vol du collège de Navarre.

L'homme n'est pas du genre à renoncer aux petits plaisirs de la nuit. Un soir, vers la fin du mois de novembre 1462, il remonte la rue Saint-Jacques avec quatre compagnons bien éméchés. Ils gueulent dans la nuit, roulent des mécaniques devant les passants apeurés. Arrivant à la hauteur de l'auvent de l'écritoire d'un notaire nommé Ferrebouc, un des compagnons de Villon - clerc au caractère querelleur - s'arrête pour se gausser des scribes toujours au travail malgré l'heure tardive. Il s'ensuit un échange d'insultes et de crachats. Les scribes insultés sortent avec le notaire Ferrebouc. Les coups pleuvent. Mêlée générale. Au cours de la rixe, le notaire est blessé légèrement par un coup de dague. Villon et ses compagnons s'enfuient dans la nuit. Mais on les a reconnus.

Le lendemain, le poète est arrêté et incarcéré au Châtelet, même s'il semble ne pas avoir participé directement à l'altercation. Sa réputation est alors tellement mauvaise que la prévôté saisit cette occasion pour le condamner définitivement. Le bourreau le soumet sur-le-champ à la question en lui faisant ingurgiter quelques litres d'eau. Le malheureux, qui n'a jamais bu autant d'eau de toute sa vie, fait tous les aveux qui lui sont demandés. Et aussitôt, le voilà condamné à être "étranglé et pendu au gibet de Paris".

Révolté par une telle "tricherie", il fait appel devant le parlement de Paris. C'est probablement durant l'attente de la sentence qu'il compose, dans un cul-de-basse-fosse du Châtelet, la Ballade des pendus. Enfin, le 5 janvier, à la surprise générale, le parlement casse le jugement de condamnation à la pendaison, cependant il est banni de Paris pour dix ans, "eu égard à la mauvaise vie dudit Villon". Soulagement du poète criminel qui adresse aux magistrats le dernier texte qu'on lui connaisse : Louenge et requestre à la court, avant de disparaître pour toujours.


Le Point.fr


C'est également arrivé un 5 janvier

1980 Le groupe Sugarhill Gang hisse pour la première fois un titre hip-hop à la première place du Top 40 américain.

1953 Samuel Beckett assiste à la première de sa pièce « En attendant Godot ».

1945 Des pilotes japonais reçoivent pour la première fois l’ordre de devenir kamikazes.

1930 Le camarade Mao Tsé-toung écrit sa célèbre lettre « Une étincelle peut mettre le feu à toute la plaine ».

1895 Le capitaine Dreyfus est dégradé lors d’une cérémonie se déroulant à l’Ecole militaire.

1875 Charles Garnier assiste à l’inauguration du nouvel Opéra de Paris

1836 Davy Crockett arrive au Texas juste à temps pour venir au secours de Fort Alamo.

1825 Alexandre Dumas livre son premier duel sans être même blessé.

1757 Damiens manque d’assassiner Louis XV.
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Message  livaste Ven 6 Jan - 12:28

6 Janvier




Jeanne d'Arc (1412 - 1431)


Une héroïne universelle


1429 ! La France est endeuillée par la guerre que l'on appellera plus tard «guerre de Cent Ans» et sa monarchie est au bord du précipice.

Alors se produit l'incroyable : dans une trajectoire aussi brève que fulgurante, une jeune fille illettrée de 17 ans rend confiance au roi, à ses sujets et à ses chefs de guerre. Elle infléchit le cours de l'Histoire.

Aujourd'hui encore, la ferveur qui entoure Jeanne d'Arc, bien au-delà des frontières de la France, s'explique par cette capacité de la foi à déplacer des montagnes...

Au fil des jours . Jeanne10




Un peuple en attente d'un miracle

Profitant de la folie du roi Charles VI et des querelles entre les membres de son Conseil, le roi d'Angleterre Henri V a débarqué sur le Continent avec son armée et obtenu par le traité de Troyes de 1420 que l'héritier du roi de France soit déshérité au profit de sa propre descendance.

Après la mort d'Henri V et de Charles VI, tout l'ouest et le nord de la France, y compris Paris, se rallient de plus ou moins bonne grâce à l'enfant-roi Henri VI imposé par les Anglais. La plus riche partie de l'ancien royaume vit sous l'autorité d'un régent anglais, le duc de Bedford.

Doutant de sa propre légitimité et tenaillé par le remords d'avoir fait assassiner dix ans plus tôt son cousin le duc de Bourgogne Jean sans Peur, le dauphin Charles, de nature dépressive, est sur le point de renoncer à ses droits...

Les troupes anglaises et leur alliés bourguignons d'un côté, les mercenaires écossais et gascons de l'autre mettent le pays en coupe réglée. Dans son désespoir, le peuple des campagnes appelle de ses voeux un miracle. C'est alors que sort de l'anonymat une jeune fille qui se dit appelée par des voix célestes à chasser les Anglais du royaume.

Un miracle faute de mieux

Au fil des jours . Jeanne11
Quand Jeanne Darc se présente à Chinon devant le dauphin Charles, que l'on appelle par dérision le «petit roi de Bourges», personne ne semble prêt à parier sur cette paysanne, née dix sept ans plus tôt à Domrémy, sur les bords de la Meuse (dans le département actuel des Vosges), dans le ménage d'un laboureur aisé.

Personne sauf sans doute la belle-mère du dauphin, Yolande d'Aragon, femme d'un remarquable sens politique.

Elle a compris le bénéfice politique qu'il y avait à tirer de cette jeune fille intelligente, pleine d'esprit et convaincue qu'elle était mandée par Dieu pour restaurer les droits dynastiques du dauphin.

Les rudes capitaines qui entourent ce dernier se prennent eux aussi d'intérêt pour la nouvelle venue.

La Trémouille, La Hire, Poton de Xaintrailles ou encore Dunois le Bâtard d'Orléans (fils illégitime de Louis d'Orléans) ne manquent pas de valeur guerrière.

Mais ils se disent que Jeanne pourrait apporter à eux-mêmes et à leurs troupes ce qui leur manque le plus après une série d'humiliantes défaites : la confiance en soi.

Au fil des jours . Jeanne12

La jeune paysanne rend dans un premier temps confiance au dauphin. Elle le convainc de la laisser rejoindre l'armée qui s'apprête à délivrer Orléans, assiégée par les Anglais.

Armée de son étendard, elle entraîne les troupes à l'assaut des bastilles qui cernent la ville. Après ce succès percutant, elle s'octroie une nouvelle victoire en rase campagne, dans la plaine de la Beauce, à Patay, le 18 juin 1429.

Là-dessus, avec un rare sens politique, elle s'oppose aux conseillers de Charles qui voudraient poursuivre leur avantage et convainc le souverain de se faire sacrer sans attendre à Reims pour consolider sa légitimité. Mission accomplie : le «petit roi de Bourges» devient par la vertu de l'huile sainte Charles VII, héritier légitime de la dynastie capétienne.

Jeanne pressent alors que son rôle est terminé mais elle ne se résigne pas à abandonner la partie. Après l'échec piteux d'une tentative de reconquête de Paris, le 8 septembre 1429, le roi commence à se détourner d'elle.

Au fil des jours . Jeanne13



En témoignage de reconnaissance, il l'anoblit ainsi que sa famille le 24 décembre 1429 (son nom, Darc,devient dès lors d'Arc). Il confie la prévôté de Vaucouleurs à son frère Pierre, qui a combattu à ses côtés, et dispense cette châtellenie de l'impôt.

S'étant acquitté de sa dette, Charles VII cesse d'écouter Jeanne et décide de reprendre sa liberté d'action. Il est vrai que la Pucelle n'entend plus de voix et, si cela était, sans doute ces voix recommanderaient-elles une réconciliation entre le souverain et son turbulent vassal le duc de Bourgogne Philippe le Bon. C'est à cette réconciliation que s'attelle non sans difficulté Charles VII. Elle prendra forme avec le traité d'Arras en 1435.

En attendant, rassemblant une troupe de bric et de broc, Jeanne se lance dans des initiatives solitaires et désordonnées. En tentant de secourir les habitants de Compiègne, qui refusent de retomber aux mains des Bourguignons, elle est capturée par ceux-ci le 23 mai 1430.

Les Anglais exercent une très forte pression sur son ravisseur Jean de Luxembourg pour lui racheter sa captive. Ils tiennent absolument à ce qu'elle soit condamnée comme sorcière par un tribunal d'Église afin que soit décrédibilisé le sacre de Reims...

Le procès, chef d'oeuvre d'iniquité et d'injustice, aboutit à ce que l'héroïne est brûlée vive à Rouen, le 30 mai 1431, mais sans que cela altère sa popularité auprès du peuple ni n'arrête la marche victorieuse de Charles VII.

De la réhabilitation à la sainteté
Un quart de siècle après sa mort, en 1456, Jeanne d'Arc est réhabilitée au terme d'un procès en nullité ordonné par le pape Calixte III. Mais elle retombe presqu'aussitôt dans l'oubli et n'en sortira qu'au XIXe siècle.

Le livre de Jules Michelet et, plus encore, la publication des compte-rendus de son procès mettent en lumière son exceptionnelle grandeur d'âme. Elle est béatifiée par l'Église le 18 avril 1909 et dix ans plus tard, le 16 mai 1920, est canonisée. La sainte est fêtée depuis lors le 30 mai, anniversaire de son supplice.

Jeanne Lafont

http://www.herodote.net/histoire/synthese.php?ID=141
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Message  livaste Ven 6 Jan - 12:35

6 Janvier


ça s'est passé un... 6 janvier


Événements

6 janvier 1558 : Les Français reprennent Calais

Le 6 janvier 1558, les Français reprennent Calais, dernière possession anglaise sur le Continent. C'est la fin d'un très long contentieux entre les deux pays, qui remontait à l'avènement d'Henri II Plantagenêt.

La reprise de Calais met fin à deux siècles d'occupation anglaise, coupe court à la menace d'invasion du royaume et va permettre au roi Henri II de conclure le traité de Cateau-Cambrésis. C'est un exploit du duc François de Guise, dit le Balafré, nommé en catastrophe lieutenant général du royaume quelques mois plus tôt, après la défaite du connétable Anne de Montmorency à Saint-Quentin face aux Espagnols. Le duc, qui est par ailleurs, l'oncle de la future reine Marie Stuart, va s'acquérir une immense popularité mais sera assassiné par Poltrot de Méré au début des guerres de religion (18 février 1563). Le comportement séditieux de son fils Henri (dit aussi le Balafré) fait que les rois et l'histoire officielle préfèreront ne plus citer le nom du capitaine victorieux.

Notons que la population calaisienne ne manifesta aucune joie devant sa libération : elle était devenue entièrement anglaise après 2 siècles d'occupation...

La furie norvégienne vous e dira , faut gommer cet évènement ....


6 janvier 1579

: L'Union d'Arras et la Belgique en germe

Le 6 janvier 1579, par l'Union d'Arras, les représentants des provinces à majorité catholique de la Wallonie, de l'Artois et du Hainaut constituent l'embryon de ce qui deviendra la Belgique...




C'est sa fête :

Épiphanie

D'un mot grec qui désigne une apparition, l'Épiphanie désigne plusieurs manifestations du Christ au monde : la Chandeleur (présentation de l'Enfant Jésus au Temple), le baptême du Christ dans le Jourdain et la transformation de l'eau en vin aux noces de Cana (premier récit d'un miracle de Jésus).
La tradition populaire a restreint l'usage du mot Épiphanie à la visite que rendirent des mages venus d'Orient à l'Enfant Jésus. Ces mages (sans doute des prêtres zoroastriens) symbolisent l'hommage de la science et du savoir à la pauvreté évangélique.
Selon le récit qu'en fait saint Matthieu (2,1-12), les mages furent guidés jusqu'à la crèche de Bethléem par une étoile mystérieuse. Une fois arrivés, ils déposèrent devant la crèche l'or, qui évoque la richesse terrestre, la myrrhe, qui accompagne les hommages rendus à un roi à sa mort, et l'encens qui honore la divinité.
Ce récit, qui n'a pas de fondement historique, a été enjolivé au cours du Moyen Âge. Les mages sont devenus trois Rois prénommés Gaspard, Melchior et Balthazar. L'un d'eux était noir en témoignage de l'universalité du message évangélique.
L'Épiphanie est traditionnellement fixée au 6 janvier mais pour plus de commodité, l'Église catholique la célèbre le dimanche qui suit le 1er janvier. C'est aussi ce jour-là qu'est tirée la traditionnelle galette des Rois. La fève cachée dans la galette rappelait à l'origine l'Enfant Jésus que les mages avaient longtemps cherché en suivant l'étoile.
À noter qu'en Espagne, ce sont les Rois mages qui distribuent à Noël des cadeaux aux enfants sages.


Naissance

Jeanne d'Arc, Jeanne Darc

6 janvier 1412 à Domrémy (Lorraine, France) - 30 mai 1431 à Rouen

1429 ! La France est endeuillée par la guerre contre les Anglais que l'on appellera plus tard «guerre de Cent Ans». Quand Jeanne d'Arc se présente à Chinon devant Charles VII, que l'on appelle par dérision le «petit roi de Bourges», personne n'est prêt à parier sur cette paysanne illettrée de 19 ans qui prétend restaurer la monarchie capétienne. Cette dernière n’a plus d’autorité que sur le centre et le sud du royaume. L'ouest et le nord, y compris Paris, sont ralliés au roi anglais.

La jeune paysanne de Domrémy rend confiance au roi, se met à la tête de quelques troupes, délivre Orléans assiégé par les Anglais et, fort intelligemment, convainc Charles VII de se faire sacrer sans délai à Reims pour consolider sa légitimité. Abandonnée quelques mois plus tard par le roi qui n'a plus besoin d'elle, elle est capturée à Compiègne et brûlée vive comme sorcière à Rouen.



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Message  livaste Sam 7 Jan - 20:45

7 Janvier


7 janvier 1974

Les Britanniques instaurent la semaine de trois jours[/b]

Yves Chenal

Le 7 janvier 1974, le gouvernement conservateur d'Edward Heath impose la semaine de trois jours dans l'industrie britannique. Loin d'annoncer la fin du travail et la prospérité généralisée, la mesure reflète au contraire la situation désespérée de l'économie nationale, confrontée à une très dure grève des mineurs.


De l'État-Providence à la sclérose

Après la Seconde Guerre mondiale, la Grande-Bretagne fait, comme d'autres pays, le choix de développer les mesures sociales et de devenir un État-Providence selon les principes développés pendant la guerre par l'économiste William Beveridge.

Cependant, à partir des années 1960, le système se grippe : les coûts de production sont trop élevés, les industries vieillissantes, et l'inflation hors de contrôle. Le poids et les actions des syndicats entraînent d'importantes hausses de salaires et suscitent l'impression que leurs dirigeants contrôlent le pays. Ni les conservateurs, au pouvoir avec Edward Heath à partir de juin 1970, ni les travaillistes, dont l'homme fort est Harold Wilson, ne parviennent à maîtriser la situation, d'autant que, sur un autre plan, le conflit nord-irlandais bat alors son plein.

Arrimage européen, décrochage économique

Edward Heath, fervent Européen, profite de la retraite du général de Gaulle pour relancer la candidature de son pays à la Communauté Économique Européenne (CEE), ancêtre de l'Union européenne. Il en fait approuver le principe par les Communes le 28 octobre 1971 et la Grande-Bretagne devient officiellement membre de la CEE le 1er janvier 1973.

Mais la situation intérieure se dégrade en octobre de cette même année, lorsque survient le premier choc pétrolier. Profitant de la situation, les mineurs entament avec le gouvernement un conflit qui diminue de manière dramatique les réserves d'énergie disponibles. L'énergie voit son prix flamber !

Plusieurs mesures sont alors prises pour restreindre sa consommation : limitation de vitesse, diminution de l'éclairage urbain, interdiction d'éclairage des stades (ce qui conduit à l'apparition de matches de football le dimanche après-midi), arrêt des programmes télévisés à 22h30. Cela ne suffisant pas, on en vient à réduire la semaine de travail à 3 jours dans l'industrie pour tenter de l'économiser.

Le gouvernement, en décrétant l'état d'urgence, fait appel à l'esprit civique des citoyens en rappelant la situation de la Seconde Guerre mondiale. Peine perdue : le 28 février 1974, les élections générales ramènent les travaillistes au pouvoir, et un accord avec les mineurs est signé début mars. La semaine de cinq jours reprend officiellement le 7 mars. Cependant, il apparaît bientôt qu'aucun problème n'est réglé : les syndicats obtiennent de nouveaux accords salariaux qui relancent l'inflation, et en 1976 le pays doit solliciter auprès du FMI (Fonds Monétaire International) un prêt de 3,9 milliards de dollars.

Le prestige national est durement écorné. La Grande-Bretagne est «l'homme malade de l'Europe» et le dictateur ougandais Idi Amin Dada lance même un fonds de soutien et effectue des collectes en faveur de l'ancienne métropole !

Ce n'est que dans les années 1980, après une nouvelle crise sociale en 1978-1979 et l'arrivée au pouvoir de Margaret Thatcher, que l'économie britannique va enfin se redresser.




autres évènements :


7 janvier 1598 :

Boris Godounov tsar de Russie

Le jeune tsar Fédor 1er, fils d'Ivan IV le Terrible, meurt le 7 janvier 1598. Le régent Boris Godounov, son beau-frère, lui succède sur le trône.


7 janvier 1957 :

Début de la bataille d'Alger

Le 7 janvier 1957, le gouvernement français de Guy Mollet, révolté par les attentats du Milk Bar et de la Cafétéria, confie au général Jacques Massu les pleins pouvoirs de police sur le Grand Alger (800.000 habitants dont une moitié de musulmans).

Assisté des colonels Marcel Bigeard, Roger Trinquier et Yves Godard, le général commande les 6.000 hommes de la dixième division parachutiste. Il a mission de mettre fin au terrorisme dans l'agglomération



Naissance

Charles Péguy

7 janvier 1873 à Orléans - 5 septembre 1914 à Villeroy

Fils d'un menuisier et d'une rempailleuse de chaises, Charles Péguy entre à l'École Normale Supérieure. Militant socialiste, il prend fait et cause pour Dreyfus et ouvre une librairie socialiste dans le Quartier Latin à Paris.

Après le «coup de Tanger»(1905), il prend des positions politiques de plus en plus nationalistes et tente de concilier socialisme, nationalisme et christianisme mystique. Devenu un poète et écrivain renommé, il ne craint pas, à la veille de la Grande Guerre, de fustiger le pacifisme de son ancien ami Jean Jaurès.

Charles Péguy meurt au combat, pendant la première bataille de la Marne. Il avait dédié son drame Jeanne d'Arc : «À toutes celles et à tous ceux qui seront morts pour tâcher de porter remède au mal universel».


Décès

François Fénelon

6 août 1651 à Fénelon (Quercy, France) - 7 janvier 1715 à Cambrai

Archevêque de Cambrai, Fénelon fut surnommé à ce titre le «Cygne de Cambrai» par opposition à Bossuet, son ennemi juré, l'«Aigle de Meaux». Précepteur du duc de Bourgogne, petit-fils et héritier du roi Louis XIV, il écrivit pour luiTélémaque (1699). Cet essai sur l'art de gouverner annonce l'esprit des Lumières du siècle suivant.


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Message  livaste Dim 8 Jan - 20:50

8 Janvier


8 Janvier 1996

Mort de François Mitterrand

26 octobre 1916 à Jarnac (Charente, France) - 8 janvier 1996 à Paris

Séduisant et cultivé, excellent orateur, François Mitterrand, issu de la bourgeoisie catholique provinciale, se découvre très vite des dispositions pour diriger les hommes. Il atteint le pouvoir suprême, la présidence de la République française, au terme d'un long parcours erratique, parsemé de chausse-trapes.

Son éclectisme politique et sa fidélité en amitié lui valent des soutiens indéfectibles sur toute l'étendue de l'échiquier politique et social. Si l'on fait fi de son action politique, François Mitterrand demeure un personnage romanesque des plus passionnants. Les journalistes Catherine Nay, Jean Montaldo et Pierre Péan ont révélé par touches successives les différentes facettes de son itinéraire..

François Mitterrand (1916 - 1996)

Le roman d'un président

André Larané.

Président de la République française de 1981 à 1995, François Mitterrand naît le 26 octobre 1916 à Jarnac (Charente), dans la famille d'un industriel catholique.

Séduisant et cultivé, excellent orateur, il se découvre très vite des dispositions pour diriger les hommes. Mais il n'atteint le pouvoir suprême, la présidence de la République, qu'au terme d'un long parcours erratique, parsemé de chausse-trapes.

Tout au long de ce parcours, son éclectisme politique et sa fidélité en amitié lui valent des soutiens indéfectibles sur toute l'étendue de l'échiquier politique et social.

Ses amis lui donnent le surnom de «Florentin» en référence à l'art de l'esquive pratiqué par des gens de la Renaissance comme Laurent le Magnifique ou Machiavel.

Si l'on fait fi de son action politique, François Mitterrand demeure un personnage romanesque des plus passionnants. Les journalistes Catherine Nay, Jean Montaldo et Pierre Péan ont révélé par touches successives les différentes facettes de son itinéraire.


Une jeunesse heureuse

Le jeune François connaît en Charente une jeunesse heureuse dans une famille épanouie. C'est le quatrième d'une fratrie de quatre garçons et quatre filles ; lui-même est le deuxième des garçons mais aussi le plus brillant de tous. Sa grand-mère, en particulier, lui voue une véritable vénération.

Son parcours scolaire devrait normalement le conduire vers la khâgne et l'École Normale Supérieure, mais celle-ci a mauvaise presse dans le milieu catholique du futur président. Il est vrai que la plupart de ses élèves en sortent parfaitement athées.

C'est donc vers le droit que s'orientera le jeune François, en s'hébergeant à Paris au foyer des pères maristes. Il en voudra secrètement à son père de cette orientation quand il rencontrera en 1938 la jeune Marie-Louise Terrasse, 16 ans (elle deviendra Catherine Langeais à la télévision), et fréquentera ses parents, de brillants normaliens.

De Vichy au socialisme

Enrôlé comme sergent au début de la Seconde Guerre mondiale, il est capturé et envoyé dans un camp de prisonniers en Allemagne comme la plupart des autres soldats français.

En 1942, à sa troisième tentative d'évasion, François Mitterrand réussit à s'enfuir.

Renonçant à la sécurité au sein de sa famille installée sur la côte méditerranéenne, il prend le train pour... Vichy.

Comme beaucoup de jeunes ambitieux de sa génération, il entre au service du maréchal Pétain. Il assure un emploi modeste dans un service qui s'occupe de la réinsertion des prisonniers.

Le 16 août 1943, François Mitterrand reçoit la Francisque des mains du Maréchal. Il obtient le n°2202 de cette prestigieuse décoration qui a été remise à 3.000 personnes au total.

Mais depuis début 1943, prévoyant la faillite du nazisme après la défaite de Stalingrad, le jeune homme a déjà mis un pied dans la Résistance.

Il mène diverses opérations clandestines sous le surnom de Morland et bénéficie entre autres de la complicité d'un haut fonctionnaire de la Police, un certain Jean-Paul Martin.

Après la guerre, celui-ci le met en relation avec René Bousquet, secrétaire général de la Police sous l'Occupation et principal organisateur de la rafle du Vél d'Hiv, à la suite de laquelle de nombreux juifs ont été envoyés dans les chambres à gaz.

Pour des raisons obscures, Bousquet est blanchi à la Libération par un tribunal d'exception. Reconverti dans les milieux d'affaires, il va dès lors rendre des services importants à son nouvel ami, François Mitterrand, en finançant une partie de ses campagnes électorales (ainsi Pierre Bergé, ami personnel de l'ancien président et auteur d'une biographie, explique-t-il le lien entre les deux hommes).

Trois ans après la Libération et après avoir été élu député de la Nièvre, François Mitterrand, à peine âgé de 30 ans, devient en 1947 ministre des Anciens combattants, puis ministre de la France d'outre-mer et ministre de l'Intérieur dans le cabinet de Mendès France en 1954, quand débute la guerre d'Algérie.

Il est ministre de la Justice sous le gouvernement de Guy Mollet en 1956, lorsque les militaires reçoivent les pleins pouvoirs à Alger pour mettre fin au terrorisme par tous les moyens. Le brillant ministre ne cache pas son espoir d'accéder à la Présidence du Conseil, le poste le plus important sous la IVe République, à 40 ans ou un peu plus.

Mais le retour du général de Gaulle aux affaires, en 1958, l'oblige à rentrer dans l'anonymat. En 1959, il laisse faire un faux attentat contre sa voiture, avenue de l'Observatoire, à Paris, dans l'espoir de regagner les faveurs de l'opinion publique. L'affaire est heureusement étouffée, peut-être parce que François Mitterrand aurait détenu en tant qu’ancien garde des Sceaux des renseignements gênants sur «l’affaire du bazooka» qui met en cause le Premier ministre.

Candidat contre le général de Gaulle aux élections présidentielles de décembre 1965, François Mitterrand se présente comme le champion de l'alternance au gaullisme. C'est ainsi qu'il réunit les partis de gauche autour de son nom, sous l'étiquette de la FGDS (Fédération de la gauche démocrate et socialiste).

Il réussit à mettre le Général en ballotage et échoue au second tour avec un résultat honorable d'environ 45% des bulletins. Ce relatif succès le conduit à fonder le 12 juin 1971, au congrès d'Épinay-sur-Seine, un nouveau parti socialiste sur les ruines de l'ancienne SFIO (Section française de l'Internationale ouvrière) de Jean Jaurès et Jules Guesde, discréditée par l'engagement de Guy Mollet dans les guerres coloniales.

Le rénovateur du parti socialiste incarne désormais tous les espoirs de la gauche non communiste. Après un échec de justesse en 1974 face à Valéry Giscard d'Estaing, il gagne pour de bon les élections présidentielles le 10 mai 1981, tirant parti de l'impopularité du président sortant, lui-même lâché par Jacques Chirac, le chef du parti néogaulliste.

Des réformes à la volée

François Mitterrand entame un «règne» de 14 ans, comparable par sa durée à ceux de Henri IV, de Louis-Philippe et de... Napoléon 1er.

Les réformes s'enchaînent à la volée dès les premières semaines. Pourtant, de cette très longue présidence, l'opinion publique ne retient que l'abolition de la peine de mort, votée le 18 septembre 1981.

L'Histoire, quant à elle, se souvient de la conversion de la gauche à l'économie de marché, qui s'est faite en deux temps : la désindexation des salaires sur les prix lors du premier plan de rigueur à l'automne 1982, puis surtout le choix de rester dans le SME (Système Monétaire Européen) à l'issue de la semaine d'hésitation suivant les municipales de mars 1983, d'où découla ultérieurement le traité de Maastricht.

Elle se souvient aussi du soutien du président, au déploiement des fusées Pershing en Allemagne, en riposte à la menace soviétique. C'était le le 20 janvier 1983, devant le Bundestag allemand...

Bilan d'un double mandat

Le double septennat de François Mitterrand se termine dans un climat maussade tissé de désillusions, entre une gauche qui a perdu ses repères idéologiques et moraux et une droite minée par le combat des chefs.

À gauche comme à droite, son départ est accueilli avec soulagement... Une décennie plus tard, l'opinion publique, confrontée au bilan piteux de son successeur Jacques Chirac et oublieuse du passé, n'en hissera pas moins l'ancien président socialiste sur le podium de ses personnalités préférées.




autres événements ...


8 janvier 1198

: Élection du pape Innocent III

Le 8 janvier 1198, Lotario di Seni est élu pape et prend le nom d'Innocent III.
Fait rare, ce cardinal-diacre n'a jamais reçu le sacerdoce et n'est donc pas prêtre ! Cela n'est pas un obstacle à son élection car tout chrétien baptisé de sexe mâle est en théorie susceptible de monter sur le trône de Saint Pierre.

Le nouveau pape, sans doute le plus grand pontife du Moyen Âge, doit son élection à sa réputation de théologien et à son tempérament énergique. Ancien étudiant de l'Université de Paris, seulement âgé de 37 ans, il se présente en effet comme un propagandiste acharné de la « République chrétienne et universelle »...


8 janvier 1918

: Les Quatorze Points de Wilson

Le 8 janvier 1918, Woodrow Wilson, 28e Président des États-Unis, énonce un programme en Quatorze Points pour mettre fin à la Grande Guerre.

Il préconise la création d'une Pologne indépendante avec accès à la mer (ce qui revient à couper en deux l'Allemagne) et une instance internationale, la Société des Nations. Ses préconisations inspireront le traité de paix de Versailles...



Décès

Marco Polo

1254 à Venise (Italie) - 8 janvier 1324 à Venise (Italie)

Le marchand vénitien Marco Polo entre au service de l’empereur chinois Koubilaï Khan, petit-fils de Gengis Khan (on écrit aussi Koubilaï ou Qoubilaï). Son récit de voyage, Le livre des Merveilles du Monde, lui vaut le surnom de «Messer Millione»mais fait aussi connaître le monde chinois aux élites européennes.

Quelques précurseurs l'ont précédé en Chine, comme Jean du Plan de Carpin qui a parcouru l'Asie Centrale du 16 avril 1245 au 9 juin 1247 et Guillaume de Rubruk qui en a fait autant du 7 mai 1253 au 6 juin 1255, mais aucun n'a atteint sa notoriété.


Galilée

15 février 1564 à Pise (Toscane, Italie) - 8 janvier 1642 à Arcetri (Toscane, Italie)

Galileo Galilei, dit Galilée, se consacre aux mathématiques et à la physique après des études de médecine. Il étudie la chute des corps et met en évidence la nature corpusculaire de la matière. Puis il se tourne vers l'astronomie et prolonge brillamment les travaux de Nicolas Copernic comme de ses contemporainsTycho Brahé, Giordano Bruno et Johannes Kepler...


Paul Verlaine

30 mars 1844 à Metz - 8 janvier 1896 à Paris

Précurseur du symbolisme, le poète Paul Verlaine a inventé au fond de sa déchéance les quatrains les plus musicaux de notre langue. Avec Rimbaud, compagnon de misère, il représente une figure caractéristique de son époque, le poète maudit.
«De la musique avant toute chose,
Et pour cela préfère l'Impair
Plus vague et plus soluble dans l'air,
Sans rien en lui qui pèse ou qui pose...»


Robert Baden-Powell

22 février 1857 à Londres - 8 janvier 1941 à Nyeri (Kenya)

Le général Baden-Powell, héros de la guerre des Boers, est le fondateur du scoutisme.





C'est sa fête:

Lucien

Envoyé en mission en Gaule, Lucien devient le premier évêque de Beauvais. Il est décapité à l'occasion des grandes persécutions du temps de l'empereur Dioclétien (vers 303). Une basilique a été élevée sur le lieu de son supplice.


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Message  livaste Lun 9 Jan - 21:44

9 janvier



Événements

9 janvier 1317

: Sacre de Philippe V le Long et loi salique

Le 9 janvier 1317, Philippe, comte de Poitou, deuxième fils de Philippe le Bel et Jeanne de Navarre, se fait hâtivement sacrer à Reims sous le nom de Philippe V le Long, empêchant que sa nièce Jeanne, héritière légitime de la couronne, ne monte sur le trône.

Il légitime de la sorte une prétendue « loi salique » selon laquelle la couronne capétienne doit revenir à l'aîné des garçons du roi défunt.


9 janvier 1719 :

La France et l'Espagne en guerre

Le 9 janvier 1719, la France et l'Espagne entrent en guerre. Le conflit est la conséquence de la rivalité personnelle entre le roi Philippe V d'Espagne, petit-fils de Louis XIV, et le Régent de France Philippe d'Orléans. Le prétexte en est fourni par un faux-attentat contre la personne du Régent.


9 janvier 1934 :

L'affaire Stavisky

Le 9 janvier 1934,l'escroc Alexandre Stavisky est retrouvé dans un chalet de Chamonix, tué d'une balle. Suicide ou meurtre ?

Sa mort, d'après le rapport de police, est consécutive à un suicide mais l'opinion publique soupçonne aussitôt des hommes politiques de l'avoir fait assassiner pour l'empêcher de dénoncer ses complices...


Naissances

Pierre 1er le Grand

9 janvier 1672 à Moscou (Russie) - 8 février 1725 à Saint-Pétersbourg (Russie)
D'une taille hors du commun (2,04 mètres) et d'une énergie à toute épreuve, Pierre le Grand est le quatrième souverain de la dynastie des Romanov et sans doute le plus grand. Sans ménagement et à coup d'oukazes (décrets), il fait entrer son pays dans la modernité et le raccroche à l'Occident européen...


Simone de Beauvoir

9 janvier 1908 à paris - 14 avril 1986 à Paris
L'écrivain(e) Simone de Beauvoir est devenue après la Libération l'emblème des femmes en quête d'émancipation avec son chef d'oeuvre : Le deuxième sexe. Elle repose aujourd'hui au cimetière du Montparnasse, auprès de son compagnon et complice, le philosophe Jean-Paul Sartre.

Décès

Bernard de Fontenelle

11 février 1657 à Rouen - 9 janvier 1757 à Paris
Neveu de Pierre Corneille, le physicien Bernard Le Bovier de Fontenelle (11 février 1657, 9 janvier 1757) touche à tous les genres littéraires. Il prend parti pour les Modernes dans la querelle des Anciens et des Modernes, avec une Digression parue en 1688. Élu à l'Académie française en 1691, il y siègera pendant 66 ans ! Un record.

Célibataire aguerri, il conserve sa séduction jusque dans le grand âge. Au salon de la marquise de Tencin, alors qu'il a près de 90 ans, il ramasse l'éventail d'une jeune et jolie femme et lui souffle : «Ah, si j'avais encore mes 80 ans !» Un jour, à Mme Grimaud, âgée de 103 ans, qui murmure avec lassitude : «La mort nous a oubliés», il répond, un doigt sur la bouche : «Chut, elle pourrait nous entendre !» Il n'en a pas moins conscience de la déchéance. Au cardinal de Bernis, il dit : «Je vous aime bien et c'est à cause de cela que je ne désire pas que vous deveniez aussi vieux que je suis»
.


Louis-Napoléon Bonaparte, Napoléon III

20 avril 1808 à Paris - 9 janvier 1873 à Chislehust (Kent, Angleterre)
Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon 1er, devient à la faveur de la première élection au suffrage universel, en décembre 1848, le premier président de la République française. Il commet un coup d'État et se fait proclamer empereur le 2 décembre 1852, prenant pour nom de règne Napoléon III (celui de Napoléon II étant réservé au fils de Napoléon 1er, qui n'a jamais régné !).

La société française se transforme sous le Second Empire plus vite qu'en aucune autre période de son Histoire. C'est à ce moment qu'elle accomplit sa révolution industrielle. L'empereur signe un traité de libre-échange avec le Royaume-Uni. Il institue aussi une union monétaire qui englobe jusqu'à la Première Guerre mondiale de nombreux pays. Il accorde le droit de grève aux ouvriers et relance l'instruction publique. Outre-mer, au Sénégal, au Cambodge, en Cochinchine, en Nouvelle-Calédonie, les troupes marines jettent les bases d'un nouvel empire colonial que la IIIe République aura à cœur d'étendre.

Mais l'empereur, imbu de principes humanitaires et désireux de faire prévaloir en Europe le «principe des nationalités» (une nation, un pays), mène par ailleurs une diplomatie brouillonne. Il s'engage avec les Anglais dans la guerre de Crimée, secourt les chrétiens d'Orient puis subit de graves déconvenues au Mexique comme en Italie. Affaibli par la maladie et poussé de l'avant par l'opinion publique, il engage une guerre désastreuse contre la Prusse et les autres États allemands qui va lui coûter son trône et ternir le bilan de son règne.

Napoléon III (1808 - 1873) Un empereur à la fibre sociale


Quel destin fut plus improblable que celui de Charles Louis-Napoléon Bonaparte, premier président de la République française et Empereur des Français sous le nom de Napoléon III ?

Drôle de famille

Né le 20 avril 1808 au palais des Tuileries, à Paris, il est le troisième fils de Louis Bonaparte, jeune frère de Napoléon 1er, par ailleurs roi de Hollande, et de la belle Hortense de Beauharnais, belle-fille de l'Empereur.

Le couple ne se supporte pas et la rumeur laisse entendre que leurs enfants seraient de naissance adultérine !

Hortense, d'ailleurs, est connue pour avoir des relations avec des officiers néerlandais et, après l'abdication de son mari en 1810 et leur séparation, elle mettra au monde un quatrième enfant, des oeuvres du général de Flahaut, lui-même fils adultérin de... Talleyrand ! Connu comme le duc Charles de Morny, il s'illustrera en organisant le coup d'État qui livrera le pouvoir à son demi-frère, Louis-Napoléon.

Formation d'un conspirateur

En attendant, avec la chute du Premier Empire, en 1815, le petit Louis-Napoléon doit suivre sa mère en exil, en Suisse, à Arenenberg, sur les bords du lac de Constance. De ce long séjour en terre alémanique, il va garder un accent germanique dont il ne pourra jamais se défaire. Éduqué par Philippe Le Bas, fils d'un ancien député de la Convention, il va aussi se passionner pour la Révolution française.

À peine a-t-il 22 ans qu'en 1830, en Italie, il se met au service d'une organisation secrète, les carbonari, qui combat les pouvoirs établis. Mais déjà le destin oeuvre en sa faveur... Le 22 juillet 1832, la mort du fils légitime de Napoléon 1er, le duc de Reichstadt, venant après celle de ses propres frères, fait de lui le chef légitime du parti bonapartiste, lequel, il est vrai, est encore insignifiant. La bourgeoisie rentière tient le haut du pavé avec le roi Louis-Philippe 1er et la bourgeoisie libérale ne sait encore trop à quelle cause se vouer.

Louis-Napoléon est rejoint en 1835 par un jeune homme de son âge, Gilbert Fialin de Persigny, fils d'un receveur des finances, qui va se mettre passionnément au service de sa cause. C'est ainsi que les deux amis tentent de soulever le 30 octobre 1836 la garnison de Strasbourg. Ils échouent piteusement. En guise de sanction, Louis-Napoléon doit s'exiler en Amérique.

Le destin de Louis-Napoléon pourrait s'arrêter là, comme celui de ses oncles, d'autant qu'il a la douleur de perdre sa mère bien-aimée, Hortense. C'est sans compter avec le président du Conseil, Adolphe Thiers, qui, se croyant habile, négocie avec Londres le retour des cendres de Napoléon 1er à Paris. Il veut, par cette initiative, redresser le prestige de Louis-Philippe 1er.

Les généraux Bertrand et Gourgaud, anciens compagnons de l'Empereur, ainsi que le prince de Joinville, fils du roi, quittent Toulon pour Sainte-Hélène sur la Belle Poule, le 7 juillet 1840 en vue de quérir les cendres de l'Empereur. Le transfert à Saint-Louis des Invalides, le 15 décembre 1840, donne lieu à une cérémonie populaire et grandiose à laquelle assistent un million de Français enthousiastes qui n'hésitent pas à crier «Vive l'Empereur !».

Le parti bonapartiste renaît de ses cendres et Louis-Napoléon décide d'en profiter sans attendre. Avec Persigny et une soixantaine de conspirateurs rassemblés à Londres, il traverse la Manche le 5 août 1840 et débarque sur une plage non loin de Boulogne. La troupe se dirige vers la caserne. Louis-Napoléon prononce un discours devant les soldats et les badauds médusés. Arrive un capitaine. La détermination des conspirateurs flanche. Le prince tire un coup de pistolet et blesse un grenadier à la mâchoire avant d'être arrêté.

Condamné cette fois à la perpétuité, Louis-Napoléon est enfermé au fort de Ham, dans la Somme. Apparemment résigné, il profite de sa douillette captivité pour compléter sa formation et beaucoup écrire. Il en parlera plus tard comme de l'«Université de Ham» ! Témoignant d'une remarquable ouverture d'esprit et d'une bonne compréhension de son époque, il s'y livre à des expériences de chimie et d'électricité, rédige une étude sur l'ouverture d'un canal entre les océans Pacifique et Atlantique (!) et surtout publie un ouvrage d'économie politique, L'extinction du paupérisme, dans lequel il affiche ses préoccupations sociales, préoccupations sincères dont il ne se démentira jamais. Cela lui vaut une lettre enthousiaste de George Sand : «Parlez-nous souvent de délivrance et d'affranchissement, noble captif !»

Les meilleures choses ayant une fin, le 25 mai 1846, Louis-Napoléon Bonaparte fait le choix de s'évader ! Il coupe sa moustache, rase sa barbe, coiffe une perruque, revêt une tenue d'ouvrier et charge une planche de sa bibliothèque sur son épaule pour éviter que les gardes ne le dévisagent. Ainsi franchit-il la porte du fort. Il rejoint des amis qui l'amènent illico à Londres.

À cette date, la «monarchie de Juillet» bascule dans l'impopularité et la bourgeoisie libérale aspire à un changement de régime... À Londres, Louis-Napoléon s'y prépare patiemment et noue d'utiles relations. Bien que d'un physique plutôt ingrat, il use aussi de bonnes manières auprès des femmes et multiplie les conquêtes... Ainsi tombe-t-il amoureux d'une riche et belle demi-mondaine, Miss Howard (23 ans). L'amour est partagé et la jeune femme va mettre sa fortune au service de son amant, tout en demeurant dans l'ombre pour ne pas nuire à ses plans.

Habile ascension

Sitôt qu'éclatent les «Journées de Février» qui vont emporter la monarchie et amener la IIe République, Louis-Napoléon revient dans la capitale française. Aux élections législatives du 23 avril 1848, une poignée de bonapartistes sont élus mais Louis-Napoléon lui-même se garde d'entrer en scène. Il attend les élections complémentaires du 4 juin 1848, destinées à pourvoir les sièges libérés par les candidatures multiples (une même personne pouvait postuler à différents sièges). Le voilà élu par trois départements. Ses électeurs appartiennent aux nostalgiques de l'Empire (peu nombreux), aux défenseurs de l'ordre et de la propriété mais aussi aux laissés-pour-compte de la révolution industrielle, sensibles aux idées sociales du neveu de Napoléon le Grand. On commence à entendre des cris de «Vive l'Empereur» !

Tandis que les députés s'interrogent sur l'opportunité de valider l'élection d'un prince, voilà que l'armée aux ordres du général Cavaignac réprime avec la plus extrême violence les émeutes ouvrières du 23 juin 1848.

Il s'ensuit une scission entre la classe ouvrière et les républicains modérés, scission dont va tirer parti Louis-Napoléon. Il se présente aux premiers comme un réformateur social et humain (ce qu'il est), aux autres comme un représentant naturel de l'ordre (ce qu'il est également). Aux élections complémentaires des 17 et 18 septembre 1848, le prince gagne cinq sièges supplémentaires. Habile manoeuvrier malgré sa gaucherie à la tribune, servi par la fortune de Miss Howard, il rallie des soutiens dans tous les camps.

Là-dessus, sur une proposition du poète Lamartine, l'assemblée constituante décide, le 6 octobre, de confier le pouvoir exécutif à un Président de la République élu au suffrage universel (comme les députés) pour quatre ans et non rééligible !

Le 12 octobre 1848, Louis-Napoléon annonce sa candidature aux élections du 10 décembre. Sa prétention soulève le dédain. Beaucoup pensent comme Adolphe Thiers, l'un des chefs modérés : «C'est un crétin que l'on mènera» ! Plus perspicace est Alexis de Tocqueville, qui voit le prince «très supérieur à ce que sa vie antérieure et ses folles entreprises avaient pu faire penser à bon droit de lui».

Le candidat mène une habile campagne avec le soutien des chansonniers :
«Voulez-vous du micmac ?
Choisissez Cavaignac.
Voulez-vous d'la canaille ?
Choisissez M'sieu Raspaille.
Voulez-vous un coquin ?
Choisissez L'Dru-Rollin.
Mais voulez-vous du bon ?
Choisissez Poléon.»

À la surprise générale, le jour venu, Louis-Napoléon Bonaparte bénéficie d'un raz-de-marée : 5.434.000 voix contre 1.448.000 pour Cavaignac, 370.000 pour Ledru-Rollin, 36.000 pour Raspail et 17.000 pour Lamartine. Il a bénéficié d'un vote de ras-le-bol à l'égard de la République conservatrice, bien plus que d'un vote d'adhésion à sa personne.

Il entre alors au palais de l'Élysée. L'ancien hôtel de la marquise de Pompadour devient ainsi la résidence officielle de la présidence de la République. Se présentant en arbitre entre le peuple et la majorité conservatrice de l'Assemblée, le président cultive sa popularité. Lorsqu'approche l'échéance de son mandat, il n'a guère de mal à organiser le coup d'État qui renversera la IIe République puis à instaurer un pouvoir autocratique, le Second Empire.


Impériales réformes

Homme ordinaire et sans génie, Napoléon III cultive le goût du secret, décide en solitaire et souvent dans l'improvisation. Malgré cela, la société française se transforme sous le Second Empire plus vite qu'en aucune autre période de son Histoire. C'est à ce moment qu'elle accomplit sa révolution industrielle.

L'empereur signe un traité de libre-échange avec le Royaume-Uni. Il institue aussi une union monétaire qui englobe, jusqu'à la Première Guerre mondiale, de nombreux pays. Il accorde le droit de grève aux ouvriers et relance l'instruction publique. Outre-mer, au Sénégal, au Cambodge, en Cochinchine, en Nouvelle-Calédonie, les troupes marines jettent les bases d'un nouvel empire colonial que la IIIe République aura à cœur d'étendre.

La cour, aux Tuileries, à Compiègne et à Fontainebleau, se signale par une activité bourdonnante, au moins pendant les belles années du régime. Elle est ouverte à toute la bourgeoisie sans esprit de classe et se montre accueillante pour les gens de lettres.

Un mariage d'inclination

Napoléon III s'est acquis dans les cours européennes la réputation d'un ancien conspirateur, d'un parvenu et d'un coureur de jupons. Ce célibataire endurci n'est-il pas arrivé au pouvoir en usant de la fortune d'une demi-mondaine, miss Howard ? Il n'en finit pas moins par épouser, le 30 janvier 1853, une jeune et belle aristocrate espagnole, Eugénie de Montijo, comtesse de Teba, née à Grenade 26 ans plus tôt.
La nouvelle impératrice se montre très pieuse et par ailleurs distante à l'égard des choses de l'amour (elle interrompt ses relations sexuelles avec l'empereur après la naissance de leur fils, le Prince impérial, «Loulou» pour les intimes). Mais elle prend à coeur son rôle d'impératrice et exerce correctement la régence pendant la campagne de Napoléon III en Italie.
Elle se prépare aussi à l'assumer durablement lorsque s'aggrave l'état de santé de son mari, qui est atteint de la maladie de la pierre et souffre de calculs jusqu'à ne plus pouvoir monter à cheval. Elle meurt en exil à Madrid le 11 juillet 1920, à 94 ans, soit 47 ans après son époux, mort des suites d'une opération le 9 janvier 1873, en Angleterre.
Mais, imbu de principes humanitaires et désireux de faire prévaloir en Europe le «principe des nationalités» (une nation, un pays), l'empereur mène une diplomatie brouillonne. Il s'engage avec les Anglais dans la guerre de Crimée, secourt les chrétiens d'Orient puis subit de graves déconvenues au Mexique comme en Italie. Affaibli par la maladie et poussé de l'avant par l'opinion publique, il engage une guerre désastreuse contre la Prusse qui va lui coûter son trône et ternir le bilan de son règne.

La mauvaise réputation

Napoléon III a vu son image flétrie à jamais par Victor Hugo soi-même, qui, de son exil volontaire à Guernesey, n'a eu de cesse de pourfendre «Napoléon le Petit». Moins inspiré, Karl Marx s'y est mis aussi. Dès après le coup d'État de 1851, il publie un opuscule, Le Dix-Huit Brumaire de Louis Bonaparte, où il affuble celui-ci du sobriquet «Crapulinski». Les chansonniers, quant à eux, donnent à l'Empereur le surnom de «Badinguet», en souvenir de l'évasion du fort de Ham, dans une blouse qui aurait été empruntée à un ouvrier du nom de Badinguet.
Bibliographie
Sur le règne de Napoléon III, on peut lire l'excellent livre de Pierre Milza : Napoléon III (Perrin, 2004).
Joseph Savès.



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Message  livaste Mar 10 Jan - 21:50

10 janvier



Événements

10 janvier 9 :

Wang Mang, un empereur confucéen

Le 10 janvier de l'an 9 de notre ère, Wang Mang renverse la dynastie Han, au pouvoir en Chine depuis deux siècles...


10 janvier 1162 :

Mort de Baudouin III, roi de Jérusalem

Le 10 janvier 1162, le roi de Jérusalem Baudouin III, adversaire déterminé du redoutable sultan Nour el-Dîn, meurt prématurément, sans doute empoisonné par son médecin. Il n'a que 33 ans. Son frère Amaury 1er lui succède sur le trône de Jérusalem...


10 janvier 1273 :

Rodolphe de Habsbourg empereur d'Allemagne

Le 10 janvier 1273, l'élection de Rodolphe de Habsbourg comme empereur d'Allemagne met fin au Grand Interrègne.


10 janvier 1356

: Charles IV promulgue la Bulle d'or

Charles IV de Luxembourg (39 ans) est élu à la tête du Saint Empire en 1355. L'année suivante, le 10 janvier 1356, il promulgue devant les représentants de l'empire réunis à Nuremberg un texte qui fixe les conditions d'élection à la tête du Saint Empire ou empire d'Allemagne, plus tard appelé Saint Empire romain germanique.

Ce document important de 31 articles confirme le caractère électif et non héréditaire du titre impérial et limite à sept les Princes Électeurs (en allemand, Kurfürsten). Important : l'approbation du pape n'est plus requise pour valider l'élection. La Bulle d'or, en vigueur jusqu'à la fin de l'empire, fixe aussi les prérogatives des Grands Électeurs et les rituels de la cour impériale.

De fait, l'élection de l'empereur allemand va dès lors se jouer à sept, favorisant les combines et les pots-de-vin, avec au bout du compte un affaiblissement de l'autorité impériale.

La promulgation est renouvelée le 25 décembre 1356 à la diète de Metz et une copie du texte est confiée à Francfort, siège de la Diète impériale (ces deux exemplaires, les seuls qui subsistent, sont conservés dans leur ville respective). Le texte est surnommé « Bulle d'or » (en latin, Bulla aurea) à partir de 1400 en référence à son sceau en or.


10 janvier 1642 :

Charles 1er est chassé de Londres

Charles 1er Stuart est chassé de Londres le 10 janvier 1642. Le roi d'Angleterre avait tenté sans succès de faire arrêter les chefs du Parlement qui voulaient limiter son pouvoir...


10 janvier 1776

: Thomas Paine publie Common Sense

Le 10 janvier 1776, Thomas Paine publie un pamphlet, Common Sense, où il appelle ses concitoyens des Treize Colonies anglaises d'Amérique du nord à s'unir dans une grande nation libérée des servitudes et de la monarchie.

«Un seul honnête homme est plus précieux à la société et au regard de Dieu que tous les bandits couronnés qui ont jamais existé», écrit-il en guise de profession de foi républicaine. L'ouvrage se vend à 100.000 exemplaires.

Un succès fabuleux, prémonitoire de la Déclaration d'indépendance du 4 juillet suivant.


10 janvier 1920 :

Naissance de la SDN

La SDN ou Société des Nations naît officiellement le 10 janvier 1920, date d'entrée en vigueur du traité de Versailles, avec 32 États membres. Les États-Unis n'y rentrent pas pour ne pas être impliqués de nouveau dans une guerre européenne !




10 janvier 1929 :

Apparition de Tintin et Milou

Le 10 janvier 1929, le dessinateur belge Georges Rémi (21 ans), plus connu sous son pseudonyme Hergé (d'après ses initiales), publie la première aventure de Tintin et Milou.

Éternel témoin de son temps, le jeune reporter du Petit Vingtième est amené dans cette première aventure à visiter le pays des Soviets... Il rencontrera plus tard le capitaine Haddock, le professeur Tournesol, la Castafiore, le général Tapioca etc.


Au fil des jours . Tintin10



10 janvier 1959

Les « ballets roses » de la République

La Ve République débute en 1959 sur un scandale sexuel qui met en cause l'un des plus hauts personnages de la République précédente : André Le Troquer.

Né en 1884, il laisse un bras dans la Grande Guerre puis devient député socialiste de Paris.

En 1940, il fait partie de la poignée de parlementaires qui s'embarque sur le Massalia à destination du Maroc, en vue de poursuivre la lutte contre l'occupant allemand. Plusieurs fois ministre, il est président de l'Assemblée nationale quand sombre la IVe République.

Le 10 janvier 1959, dans un entrefilet du Monde, André Le Troquer publie un démenti aux allégations de l'hebdomadaire Aux écoutes du monde selon lesquelles un pavillon de chasse aurait été mis à sa disposition pour des parties fines accueillant des mineurs des deux sexes.

Au fil des jours . Letroq10

La presse se met en chasse et met à jour un réseau de prostitution qui implique une fausse comtesse roumaine et des adolescentes de 15 ans auxquelles on promet une carrière à l'opéra ou au cinéma en échange de leur docilité. Pas moins de 23 personnalités se trouvent compromises parmi lesquelles André Le Troquer, qui se pavane sans comprendre l'indignité de son attitude et se prétend victime d'un complot gaulliste.

Bénéficiant de l'indulgence du tribunal et de l'opinion, il s'en tire avec une amende de 3000 francs et un an de prison avec sursis.




Naissances

Marguerite d'Autriche
10 janvier 1480 à Bruxelles (Belgique) - 1er décembre 1530 à Malines (Belgique)

Fille de l'empereur d'Allemagne Maximilien 1er d'Autriche et de Marie de Bourgogne, fille unique et héritière du duc de Bourgogne Charles le Téméraire, Marguerite d'Autriche est fiancée à 3 ans au futur roi de France Charles VIII et répudiée à onze ans, lorsque Charles VIII lui préfère Anne de Bretagne et son duché.

Mariée pour de bon à un infant d'Espagne et devenue veuve, elle se remarie alors avec le duc de Savoie Philibert le Beau et connaît auprès de lui quatre années de félicité. Veuve une deuxième fois, elle se consacre à l'éducation de son neveu, le futur empereur d'Allemagne Charles Quint.

Nommée par son père Maximilien gouverneur général des Pays-Bas en 1506, elle réside dès lors à Malines. Modérée, elle sait maintenir envers et contre tout la paix dans ses domaines, y compris la Franche-Comté. Elle négocie avec Louise de Savoie, mère de François 1er, la paix de Cambrai ou «paix des Dames». Nourrie de culture flamande, c'est dans un style flamand que Marguerite d'Autriche entreprend la construction du «royal monastère» de Brou (Bourg-en-Bresse), qu'elle n'aura jamais l'occasion de visiter de son vivant et où elle repose depuis lors ainsi que son cher Philibert et la mère de celui-ci.


Michel Ney

10 janvier 1769 à Sarrelouis - 7 décembre 1815 à Paris

Le maréchal d'Empire Michel Ney, héros de la bataille de Borodino et de la traversée de la Bérézina fut surnommé le Brave des Braves.


Décès

Rodrigo Diaz de Vivar, dit Le Cid Campeador

1043 à Vivar (Leon y Castilla, Espagne) - 10 janvier 1099 à Valence (Murcia, Espagne)
Le nom de Rodrigo Diaz de Vivar ne vous dit peut-être rien. Cet Espagnol est en effet mieux connu sous son surnom : le Cid Campeador !

Rendu célèbre en France en 1637 par Pierre Corneille, en Espagne il est depuis longtemps un héros national en dépit d'une moralité contestable.

De la réalité à la légende


Rendu célèbre en France en 1637 par Pierre Corneille, en Espagne il est depuis longtemps un héros national en dépit d'une moralité contestable. Suivons ses aventures et nous verrons comment il est devenu une des figures les plus populaires de ce pays...

Isabelle Grégor

Au fil des jours . Cid110


Sous le signe de la «Reconquista»

Le héros est né dans le village de Vivar, à côté de Burgos, vers 1043, dans une famille de petite noblesse castillane.

Un de ses compagnons de jeux est Sanche, fils aîné du comte de Castille Ferdinand Ier qui tente de libérer son pays des «Maures». Il s'agit de musulmans qui ont débarqué trois siècles plus tôt dans la péninsule et, depuis lors, semblent se plaire sur les terres d'Al-Andalus, où ils ont développé une culture originale, construisant mosquées aux mille colonnes et palais aux jardins légendaires.

Malgré tous ces apports, les seigneurs chrétiens repliés dans les montagnes du nord ne cessent d'éprouver l'amertume de la défaite et aspirent à reconquérir leurs terres. C'est la «Reconquista» (Reconquête en langue castillane ou espagnole).

À la suite de son père, Rodrigo (Rodrigue en français) s'engage sur les champs de bataille, tant contre les rivaux chrétiens de son roi que ses ennemis musulmans, les «reyes de taifa». À peine âgé d'une vingtaine d'années, le voilà maniant l'épée lors du siège de Graus (Aragon) où il participe à la victoire de Ferdinand Le Grand sur Ramire 1er d'Aragon, un autre roi chrétien.

Devenu roi de Castille, Sanche II offre le poste de chef des armées à son ami, dont les faits d'armes sont déjà légendaires. Un combat singulier contre Martin Garcés, champion du roi de Navarre Sanche IV, lui vaut son premier surnom : Campeador (du latin campi doctor : maître d'armes ou maître du champ de bataille). Mais notre guerrier a d'autres talents : il sait lire et écrire mais aussi s'exprime en arabe, la langue des envahisseurs.

Au fil des jours . Cid210

La légende d'Al-Sayyid

Le vent tourne avec la mort de Sanche, assassiné devant Zamora (Castille-et-León) en 1072, certainement sur ordre de son frère, Alphonse.

Devenu à son tour roi de Castille sous le nom d'Alphonse VI, celui-ci ne se montre pas ingrat envers Rodrigo et lui donne la main d'une de ses parentes, Jimena (Chimène en français). Mais il ne tarde pas à prendre ombrage de son ambition, de sa brutalité et de son absence de scrupules.

Contraint à l'exil en 1081, Rodrigo propose ses services aux roitelets tant chrétiens que musulmans qui se disputent la péninsule en cette période troublée.

Il entre d'abord au service du roi musulman de Saragosse, qui lui permet de conserver tous les territoires qu'il pourra conquérir. Il manie alors l'épée dans tout l'est de la péninsule, donnant naissance à cette réputation d'invincibilité qui le suivra jusqu'après sa mort. Il devient à jamais le Cid, «le seigneur» (de l'arabe al-sayyid ou sidi).

Les événements s'enchaînent. En 1087, il s'empare de Valence et en devient le «protecteur», faisant fi des prétentions du roi de Castille et du comte de Barcelone. Mais en 1092, la ville est conquise par les Almoravides, de redoutables guerriers venus du Maroc. Leur victoire est sans lendemain.

Rodrigo impose un nouveau siège à la ville et la reprend deux ans plus tard. Ce premier succès des chrétiens face aux Almoravides a un grand retentissement dans toute la péninsule.

Rodrigo a alors toutes les cartes en main pour se constituer un royaume puissant, mais il meurt dans la cinquantaine, le 10 janvier 1099, après avoir vu son fils unique disparaître. Le royaume de Valence devra attendre le XIIIe siècle pour voir le jour.


Une dépouille sans repos

L'épouse de Rodrigo, Chimène, va réussir à conserver la ville jusqu'en 1102 mais elle doit finalement l'évacuer face au retour des musulmans. Elle part avec toutes ses richesses, sans oublier la plus précieuse : le cadavre de son époux ! A-t-il vraiment voyagé attaché assis sur son cheval ? Aurait-il même participé ainsi à une bataille aux côtés du fameux saint Jacques ? Rien n'est moins sûr...

Au fil des jours . Cid310

Le Cid Campeador trouve le repos au monastère de Saint-Pierre de Cardeña, mais pas pour longtemps : on dit que ses restes ont été volés par un soldat de Napoléon, avant d'être de nouveau rassemblés, à l'exception de quelques fragments conservés par le grand collectionneur Dominique-Vivant Denon, le fondateur du musée du Louvre.

Si aujourd'hui vous voulez lui rendre visite, il faut vous rendre à la cathédrale de Burgos. Vous l'y verrez aux côtés de Chimène et, bien sûr, d'une reproduction de son épée Tizona, jamais très loin.
Au fil des jours . Cid_410


La gloire littéraire

Le Cid doit d'être entré dans l'Histoire à sa réputation guerrière mais aussi à l'intérêt que lui portent les poètes et troubadours. De son vivant déjà, il fait l'objet d'un premier Poème du Campeador puis d'une longue biographie, intitulée Historia Roderici (XIIe siècle).
Si les écrivains musulmans le dépeignent comme un dangereux opportuniste, le roi de Castille Alphonse X le place au côté des saints en lui consacrant plus de 80 chapitres de son Estoria de España (fin du XIIIe siècle). La plus ancienne chanson de geste espagnole, El Cantar de mio Cid, est aussi rédigée en son honneur dès le XIIe siècle.
Rodrigue devient donc très vite un mythe, avec les inconvénients inséparables de ce statut : on commence à critiquer ses exploits, voire à nier son existence ! Heureusement, de l'autre côté des Pyrénées, Corneille a perçu la force du personnage et, s'appuyant sur Las Mocedades del Cid de Guillen de Castro (1618), en fait un des héros les plus attachants de la littérature française.
Le XIXe siècle est aussi en Espagne le temps des recherches historiques : le Cid devient le symbole de la Nation, symbole repris par les franquistes qui font élever à Burgos une grande statue du Campeador.



Un visage pour le Cid

Parmi les interprètes qui ont prêté leur visage au Cid au théâtre, un nom domine tous les autres, celui de Gérard Philipe (ou Gérard Philippe).

Malgré une blessure à la jambe qui limite ses déplacements sur scène, le jeune comédien obtient un triomphe à Avignon en 1951 dans la mise en scène de Jean Vilar, qui n'hésite pas à déclarer : «Personne n'osera plus monter Le Cid avant trente ans»...

Au fil des jours . Gerard11

Victime, à trente-sept ans, d'un cancer du foie, Gérard Philipe reste toujours fidèle à ce rôle qui a marqué sa carrière et l'histoire du théâtre français : à sa demande, il est enterré dans son costume de scène avec une simple orchidée posée sur son habit de velours de Grand d'Espagne.



Carl Linné

23 mai 1707 à Räshult (Suède) - 10 janvier 1778 à Uppsala (Suède)
Fils d'un pasteur sans fortune, le naturaliste et botaniste suédois Carl von Linné a inspiré la manière de nommer les espèces animales et végétales.


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Message  livaste Mer 11 Jan - 23:02

11 janvier


Événements

11 janvier 49 avant JC :

Jules César franchit le Rubicon

Défiant le Sénat de Rome, Jules César traverse le Rubicon avec son armée le 11 janvier de l'an 49 avant JC. Le récit de cette aventure nous a été transmis par l'historien Suétone, qui nous a légué la formule : « Iacta esto alea », ou, selon l'opinion commune, « Alea jacta est » (Les dés sont jetés)...


Jules César traverse le Rubicon le 11 janvier de l'an 49 avant JC.

Petit fleuve côtier d'Italie centrale qui se jette dans l'Adriatique, le Rubicon sépare la Gaule cisalpine, une province romaine ordinaire, du territoire administré en direct par les magistrats romains (la ville de Rome et la péninsule italienne). La loi de Rome interdit à quiconque de franchir ce fleuve avec une armée, sauf autorisation expresse du Sénat.

En traversant sans autorisation le Rubicon avec ses troupes, César viole donc cette loi. Il lance un défi mortel au Sénat qui dirige la République.


Quand Jules César traverse le Rubicon, la république romaine agonise depuis déjà plusieurs décennies. Il ne reste plus rien du premier triumvirat constitué dix ans plus tôt par César, Pompée et Crassus pour mettre fin aux guerres civiles.

Crassus a trouvé la mort au combat en 53 avant JC, à Carrhae, face aux Parthes, tandis que Pompée, qui a obtenu le titre de consul, bénéficie du soutien des sénateurs (parmi lesquels l'orateur Cicéron). Il se fait couramment appeler «princeps», ce qui signifie le premier des citoyens (d'où nous vient le mot prince). Mais il n'ose pas intervenir avec ses troupes à l'intérieur de Rome pour imposer ses volontés au Sénat et mettre fin aux luttes de factions. C'est pourtant le même homme qui aurait dit : «Je n'ai qu'à frapper la terre du pied et il en sortira des légions».

En 50 avant JC, Pompée convainc le Sénat de lancer un sénatus-consulte contre César, enjoignant à celui-ci de prendre congé de son armée !

C'est le retour des guerres civiles !

César, ayant franchi le Rubicon avec la XIIIe Légion, longe l'Adriatique puis entre dans la Ville éternelle, en chasse Pompée et soumet en neuf semaines l'Italie entière.

Pompée, maladroitement, laisse sept légions dans son proconsulat d'Espagne, sous le commandement de ses légats. Il tente de son côté de constituer une autre armée en Macédoine, au nord de la Grèce, dans l'espoir de prendre César en tenaille.

Parant au plus pressé, César gagne l'Espagne en suivant la côte (il ne dispose pas de flotte). Sur le chemin, il met le siège devant Massilia (Marseille) qui a pris parti pour son rival. La ville résistera plusieurs mois. Sans attendre sa chute, César atteint l'Espagne et disperse les troupes de son rival. Là-dessus, il poursuit Pompée lui-même en Grèce et va le battre à Pharsale...


Une formule pour la postérité

La traversée du Rubicon nous est racontée par Suétone. L'historien assure qu'au moment de traverser la rivière, Jules César aurait lancé en latin : «Iacta esto alea», ou, selon l'opinion commune, «Alea jacta est» (Le dé est jeté ou Les dés sont jetés).
Il est bien possible que le général se soit en fait exprimé en grec, la langue des élites romaines de l'époque et déclaré : «Anerrifthô Kubos» (Que soit jeté le dé !)...
Coup d'État

Jean-François Zilberman.





11 janvier 1892 :

Méline fait voter la loi protectionniste du double tarif

Le président de la Chambre des députés Jules Méline fait adopter le 11 janvier 1892 le double tarif douanier avec un taux ordinaire et un taux préférentiel pour les États qui concèdent à la France des avantages douaniers équivalents.

Cette « loi Méline » a pour objectif de protéger les agriculteurs français contre les importations à bas prix de produits agricoles. Elle clôt l'épisode de libre-échange inauguré avec le traité de libre-échange de 1860 mais aussi la « grande dépression européenne » (1873-1892).

Brutale, elle va avoir entre autres conséquences de retarder la modernisation de l'agriculture française pendant toute la durée de la IIIe République.


11 janvier 1923 :

Les Français occupent la Ruhr

Le 11 janvier 1923, en Allemagne, 60.000 soldats français et belges pénètrent dans le bassin de la Ruhr pour obliger l'Allemagne à verser les réparations de guerre inscrites dans le traité de Versailles.

Le chancelier allemand Wilhelm Cuno proteste et appelle ses concitoyens à la « résistance passive ». Il s'ensuit une dévaluation massive du mark et des troubles politiques. L'année 1923 aura mérité d'être qualifiée par les Allemands d'« année inhumaine »...



Naissances



Pierre Mendès France

11 janvier 1907 à Paris - 18 octobre 1982 à Paris
Député radical-socialiste de l'Eure dès 1932, Pierre Mendès France, d'une intégrité exemplaire, s'oppose en 1940 au maréchal Pétain et à la collaboration avec l'occupant nazi. Il tente de gagner le Maroc à bord du Massalia mais se fait arrêter par la police de Vichy.

Évadé en 1942, il gagne Londres et devient ministre de l'Économie nationale dans le gouvernement provisoire du général de Gaulle. Mais à la Libération, il démissionne après le refus de De Gaulle de procéder à un échange des billets en circulation (comme en Belgique), pour piéger les trafiquants et taxer les fortunes des anciens collaborateurs.

Opposé à la guerre d'Indochine, il devient Président du Conseil après la chute de Dien Bien Phu, le 17 juin 1954, avec le soutien des communistes, bien que lui-même soit un anticommuniste convaincu.

Il mène à leur terme les négociations de Genève. Le 1er août 1954, son discours de Carthage ouvre la voie à l'indépendance de la Tunisie. Ses opposants et même certains de ses soutiens y voient aussi une incitation à la rébellion algérienne.

Mendès France laisse échouer le projet de Communauté europénnne de Défense (CED), ce qui lui est aussi reproché par les «européistes» de son camp. Le 6 février 1955, mis en minorité à l'Assemblée, il doit démissionner. Il va ensuite s'opposer au traité de Rome et au retour du général de Gaulle, ce qui lui vaudra son siège de député en 1958.

Les cendres de Pierre Mendès France ont été dispersées dans sa propriété de Louviers. Des voix s'élèvent aujourd'hui pour qu'il ait malgré cela les honneurs du Panthéon.


©️ HERODOTE.NET




et ...



8 janvier 1247 :

le Génois François Grimaldi s'empare de Monaco, déguisé en moine. Les prémices d'une principauté d'opérette...


Le Point.fr - Publié le 08/01/2012 à 00:05 - Modifié le 08/01/2012 à 09:13


Le Rocher n'a pas toujours été dirigé par des princes épousant des actrices ou des nageuses. La dynastie a été fondée par des hommes, des durs...

Au fil des jours . Monaco10
©️ Public domain / Berthold Werner / Montage LePoint.fr





Aujourd'hui, à voir Albert de Monaco si urbain, si rondouillard, on imagine difficilement qu'il puisse avoir comme ancêtres un seigneur de guerre, un reître, féroce et rusé. François Grimaldi, dit Malizia (la malice) ! C'était un Génois du parti guelfe fidèle au pape. Vers 1246, sa famille est une nouvelle fois chassée de Gênes par les gibelins alliés au Saint-Empire germanique. François, secondé par son cousin Rainier, cherche un pied-à-terre pas trop éloigné de sa cité natale. Tous deux pensent immédiatement à une sombre forteresse dominant la Méditerranée, pas très loin, le château de Monaco. Il est planté sur un rocher qui abrita la colonie de Monoïkos, fondée par les Phocéens de Marseille au VIe siècle avant notre ère.

Ce château fort avait été bâti un siècle plus tôt par les Génois pour assurer la défense de l'Empire chrétien contre les Sarrazins. Il n'a rien à voir avec le palais princier en sucre d'orge d'aujourd'hui. Avec ses quatre tours et ses hautes murailles, il en imposait. Impossible à prendre frontalement par les deux cousins Grimaldi et leur bande minable. Aussi choisissent-ils d'opérer par la ruse, en ce 8 janvier 1247. Ils se déguisent en moines franciscains, et attendent le soir pour se présenter à la porte. François Grimaldi réclame l'hospitalité pour la nuit. Sans méfiance, l'homme de garde entrouvre la porte. Quel sot ! (À moins qu'il n'ait fait preuve de merveilleuse prescience en entrevoyant le fabuleux destin de Monaco. Sans ce garde anonyme, aurait-on eu droit à cet émouvant mariage entre un prince quinquagénaire et une roturière ex-nageuse ?) En tout cas, il reçoit la porte dans la figure, poussée violemment par une meute déchaînée de moines défroqués. En moins de temps que ne se déroule une partie de polo, les Grimaldi deviennent maîtres de la forteresse. Ce haut fait d'armes est rappelé par la présence de deux moines armés sur le blason de Monaco.

Au cours des siècles suivants, les Grimaldi perdent et regagnent à plusieurs reprises Monaco. Ainsi, la France révolutionnaire s'empare de la cité et la rebaptise Fort-Hercule. Les ancêtres d'Albert finirent par la récupérer et s'y agrippent, depuis lors, comme des moules à leur rocher. Albert de Fort-Hercule, ça sonne bien, non ? Loin de ce passé tumultueux, Monaco est aujourd'hui devenue la principauté du bonheur où l'argent coule à flots. Plus de soudards, mais des princes, qui épousent des bergères de père en fils. Plus de fracas des armes, mais des bagnoles de luxe plus silencieuses que le vol aérien d'un billet de banque. Plus de barques puant le poisson, mais des yachts aux effluves d'Arabie. Oui, une principauté d'opérette, sur laquelle règne Albert II, 29e prince souverain de Monaco, duc de Valentinois, marquis des Baux, comte de Carladès, baron de Calvinet et du Buis, seigneur de Saint-Rémy, sire de Matignon, comte de Torigni, baron de Saint-Lô, de la Luthumière et de Hambye, duc de Mazarin, duc de Mayenne, prince de Château-Porcien, baron de Massy, comte de Ferrette, de Belfort, de Thann et de Rosemont, baron d'Altkirch, seigneur d'Issenheim, marquis de Chilly, comte de Longjumeau et marquis de Guiscard.

Albert est tout cela, mais certainement pas moine...


voilà qui m'a fait sourire ... Very Happy
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Message  livaste Jeu 12 Jan - 21:14

12 janvier


Événements

12 janvier 1822 :

La Grèce se proclame indépendante

Faisant suite à l'appel à la rébellion de l'archevêque de Patras, en mars 1821, des Grecs se réunissent en congrès à Épidaure, dans le Péloponnèse. Après deux semaines de délibérations, le 12 janvier 1822, ils proclament unilatéralement leur indépendance et appellent les nations chrétiennes à leur secours.

C'est le début d'une longue guerre d'indépendance contre les Turcs. Elle durera jusqu'en 1829 et sera marquée par de mémorables atrocités (massacres de Chio).


12 janvier 1904

: Les Hereros se révoltent... et meurent

Le 12 janvier 1904 débute la révolte des Hereros contre les colons allemands qui occupent leur territoire, le Sud-Ouest africain (aujourd'hui la Namibie). Les Allemands réagissent avec une brutalité extrême...


12 janvier 1922

: Démission d'Aristide Briand

Le 12 janvier 1922, le Président du conseil Aristide Briand constate l'hostilité quasi générale de ses ministres et du président Millerand à sa politique de réconciliation avec l'Allemagne. Il démissionne sans attendre d'être renversé par une motion de censure de la Chambre des députés. Il est remplacé par l'ancien président Raymond Poincaré.


12 janvier 1956 :

Poujade sème la panique

Le 12 janvier 1956, aux cris de « Sortez les sortants », 52 députés font leur entrée à l'Assemblée nationale, à Paris... Deux ans plus tard, la Ve République « sortira » tout le monde ! Artisans ou commerçants originaires des petites villes et du monde rural, les nouveaux députés se réfèrent à un chef de file charismatique, Pierre Poujade. Il les a lancés à l'assaut de l'Assemblée en négligeant, lui-même, de se faire élire député.


Naissance

Joseph Joffre

12 janvier 1852 à Rivesaltes - 3 janvier 1931 à Paris

Il n'est pas une ville de France qui n'ait donné son nom à une artère ou une place. Nommé chef d'état-major général de l'armée française en 1911 de préférence au général Édouard de Castelnau, plus prestigieux mais catholique et aristocrate, il élabore avec le colonel Grandmaison le plan XVII qui prévoit une offensive à outrance en cas d'attaque allemande...


Décès

Suger

1081 à Saint-Omer - 12 janvier 1151 à Saint-Denis
Né dans une famille de paysans aisés mais non libres, Suger s'est hissé par ses seuls talents jusqu'au sommet de l'Église et de l'État. Il est considéré à juste titre comme le premier grand ministre qu'ait eu la France.

Éduqué à l'abbaye de Saint-Denis, il y côtoie l'héritier du trône, le futur Louis VI le Gros. Il devient plus tard son conseiller ainsi que celui de son fils Louis VII le Jeune. À ce poste, il consacre son énergie à la mise au pas de la noblesse pillarde et accomplit une oeuvre législative importante.

Suger devient aussi à 40 ans abbé de Saint-Denis. Entrepreneur hors pair, il fait reconstruire l'église abbatiale dans le nouveau style gothique, avec le sentiment d'oeuvrer ainsi pour la gloire de l'Église et du royaume.

Ses conceptions sont à l'opposé de son contemporain et rival, l'austère Bernard de Clairvaux, qui plaide pour le dépouillement des lieux de culte.

L'abbé assure la régence lorsque Louis VII et sa femme Aliénor partent à la croisade... Il meurt à 70 ans environ, le 12 janvier 1151, trop tôt pour empêcher le roi Louis VII de commettre la bêtise de sa vie en divorçant d'Aliénor d'Aquitaine...


Maximilien de Habsbourg

22 mars 1459 à Wiener-Neustadt (Autriche) - 12 janvier 1519 à Wels (Autriche)
À l'initiative de son père, Frédéric III, archiduc d'Autriche et titulaire du Saint Empire romain germanique, Maximilien de Habsbourg obtient en 1477 la main de Marie de Bourgogne. La mariée est la fille unique et l'héritière du duc Charles le Téméraire, mort la même année. Elle apporte en dot à Maximilien les Pays-Bas et la Franche-Comté. Ce n'est qu'un début.

Devenu à son tour empereur en 1493, Maximilien 1er marie trois ans plus tard son fils Philippe le Beau à Jeanne, fille des Rois Catholiques d'Espagne.

Enfin, en 1515, il arrange le mariage de ses petits-enfants avec les héritiers de Ladislas II Jagellon, souverain de Hongrie et de Bohème. Ces royaumes tomberont dans l'escarcelle des Habsbourg en 1526.

Maximilien ne réussit cependant pas à épouser en secondes noces l'héritière de la Bretagne, la duchesse Anne, et doit reconnaître l'indépendance des cantons suisses par le traité de Bâle de 1499. Faute d'épouser Anne de Bretagne, il se rabat sur Blanche Sforza, nièce de Ludovic le More, duc de Milan. Ce mariage va conduire son petit-fils et héritier Charles Quint dans des guerres sans fin contre un autre prétendant au duché de Milan, le roi de France François 1er.

Habile politique, mais aussi érudit et protecteur des artistes comme le peintre Dürer, Maximilien a une personnalité romanesque qui lui vaut d'être surnommé le «dernier chevalier». Grâce à ses habiles mariages, son petit-fils Charles Quint recueille un héritage immense et prestigieux. Sa dynastie va rayonner sur l'Europe jusqu'en 1919.




Antonin Carême

8 juin 1784 à Paris - 12 janvier 1833 à Paris

Antonin Carême participe à l'éclosion de la haute gastronomie française au moment où la Révolution pousse à l'exil les aristocrates et force leurs cuisiniers à ouvrir des restaurants en ville.

Leur savoir-faire, jusqu'alors caché dans les hôtels particuliers de l'aristocratie, se diffuse et se copie. Carême en fait la synthèse en étant le premier à élever l'art culinaire au rang d'une science et à l'imprimer. Le maestro invente le vol au vent, des sauces légères, édicte des règles de cuisine avec geste approprié et temps de cuisson idéal, jette enfin les bases de la gastronomie moderne...


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et pour le petite histoire ....


12 janvier 1967 :

James Bedford est congelé après son décès.
Depuis, il attend d'être rappelé à la vie. Cela fait froid dans le dos...


Le Point.fr - Publié le 12/01/2012 à 00:03 - Modifié le 12/01/2012 à 09:17

Ils sont comme cela plusieurs centaines de congelés à attendre une éventuelle résurrection. Avec le réchauffement climatique, ce n'est plus qu'une question de temps.

Voilà quelques millénaires, les pharaons avaient cru pouvoir vaincre les outrages du temps en se faisant embaumer. Depuis quelques décennies, des désespérés veulent les imiter, mais en choisissant la méthode Picard, la cryogénisation. Le premier à tenter le grand saut cryogénique, le 12 janvier 1967, est un Américain de 73 ans, professeur de psychologie, James Bedford. Il souffre depuis plusieurs années d'un cancer incurable. Pour l'instant ! Car il est persuadé qu'à l'avenir la médecine aura fait suffisamment de progrès pour le soigner. Comme il risque de mourir avant ce moment-là, il demande à son entourage de le congeler si jamais il venait à mourir, de façon à pouvoir l'attendre quasi éternellement.

En 1965, James Bedford répond à l'annonce d'un certain Cooper, fondateur de la Life Extension Society (LES), qui cherche un volontaire pour la cryogénisation dont il vient de mettre au point - croit-il - la technique. Bedford n'est pas le seul à se porter candidat. Reste à attendre le moment favorable. Patience. Enfin, le 12 janvier 1967, le cancer du professeur est déclaré vainqueur. Celui-ci rend son dernier souffle. À peine le corps a-t-il eu le temps de refroidir que son médecin personnel, averti du voeu de son patient, aidé par les employés de la Cryonics Society of California (une filiale de la LES), se met au boulot. D'abord, vider le sang, pour le remplacer par un fluide censé supprimer la cristallisation des cellules. En fait, les opérateurs ne parviennent pas totalement à leurs fins. Mais cela ne les empêche pas de poursuivre les opérations en refroidissant le corps jusqu'à - 200 °C avec de l'azote. Bedford, qui ne semble pas s'en offusquer, est alors enfourné dans une capsule isolante.

Puis commence une très longue attente. Notre professeur congelé séjourne d'abord dans le garage d'un certain Dr Robert Préhoda, mais la femme de celui-ci pique une crise d'hystérie à chaque fois qu'elle monte dans sa voiture. Aussi faut-il déménager le corps. On lui trouve un premier abri, puis un autre. Finalement, il trouve un refuge définitif en Arizona, à l'Alcor Life Extension qui abrite, aujourd'hui, une centaine d'autres patients congelés, et même une trentaine d'animaux de compagnie. James Bedford y attend toujours sa résurrection, sans manifester le moindre signe d'impatience. Lors d'un changement de capsule, il a passé un check-up. Apparemment, il est en pleine forme. Il n'a pas pris l'aspect d'un vieux steak oublié dans le congélo depuis plusieurs années. Toutankhabedford est parti pour des millénaires de sommeil.
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Message  livaste Sam 14 Jan - 21:48

14 janvier


Événements

14 janvier 1200 :

Interdit sur le royaume de France

Le 14 janvier 1200, le pape Innocent III jette l'interdit sur le royaume de France, autrement dit interdit au clergé de délivrer les sacrements au roi et à ses sujets ! Cette sanction extrême résulte des ennuis matrimoniaux de Philippe II Auguste.

Veuf d'Isabelle de Hainaut, il s'est remarié en 1193 avec Isambour (ou Ingeburge) de Danemark et, le jour même de ses noces, pris d'un subit dégoût pour sa femme, s'en est séparé. Le 1er juillet 1196, il s'est remarié avec Agnès de Meran (ou Méranie). Contraint de s'incliner pour obtenir la levée de l'interdit, Philippe se sépare d'Agnès et restitue le titre de reine à Isambour sans aller jusqu'à la mettre dans son lit.


14 janvier 1761 :

Les Afghans écrasent les Indiens à Panipat

Le 14 janvier 1761, une grande bataille a lieu à Panipat, près de Delhi (Inde), en un lieu célèbre où s'affrontent régulièrement les peuples de l'Asie du Sud...


14 janvier 1797

: Victoire de Napoléon Bonaparte à Rivoli

Nous sommes à l'hiver 1797. Engagé en Italie contre les Autrichiens, le général Bonaparte tarde à emporter la décision. Il manque d'effectifs et le siège de la citadelle de Mantoue, qui verrouille la route de Vienne, traîne en longueur depuis six mois. Et voilà que les Autrichiens du général Alvinczy descendent en quatre colonnes des Alpes pour débloquer la citadelle.

Voyant cela, Bonaparte ordonne à Masséna et Ney de concentrer leurs divisions près du lac de Garde, à Rivoli, en soutien à un autre général de l'armée d'Italie, Joubert. L'affrontement se produit le 14 janvier 1797, près de Rivoli. Les Français, inférieurs en nombre mais bien coordonnés, tiennent les Autrichiens en respect. À la mi-journée, Masséna débouche avec ses troupes sur le champ de bataille au terme d'une longue marche. L'« enfant chéri de la victoire », comme le surnommera Bonaparte, décide de la victoire. Mantoue, réduite à la famine, capitule le 2 février. La route de Vienne est ouverte aux Français. Il ne reste plus aux Autrichiens qu'à solliciter la paix. Le traité est signé à Campoformio le 18 octobre de la même année.


14 janvier 1852 :

Constitution sur mesure pour Louis-Napoléon

Le 14 janvier 1852 est promulguée en France une nouvelle Constitution. Elle donne au Prince-Président Louis-Napoléon Bonaparte, que d'aucuns surnomment avec mépris Badinguet, des pouvoirs quasi-dictatoriaux pour une durée de... dix ans. C'est la fin de la IIe République.


14 janvier 1858

: Attentat d'Orsini

Le 14 janvier 1858, Felice Orsini commet un attentat contre Napoléon III devant l'opéra de la rue Le Peletier, à Paris. Il en veut à l'empereur d'entraver l'unification de l'Italie. Napoléon III en profite pour faire passer une loi de sûreté générale.
De sa prison, le terroriste supplie l'empereur d'apporter son appui à la cause italienne. Napoléon III entame des pourparlers avec Cavour, le Premier ministre du roi de Piémont-Sardaigne.


14 janvier 1930 :

Construction de la ligne Maginot

Le 14 janvier 1930, André Maginot, ministre de la Guerre dans le gouvernement Tardieu, fait voter une loi en vue de construire une ligne fortifiée sur les frontières orientales de la France...

Construction de la ligne Maginot

Le 14 janvier 1930, André Maginot fait voter une loi en vue de construire une ligne fortifiée sur les frontières orientales de la France.

Très décriée après l'invasion de 1940, cette initiative n'en est pas moins approuvée dans l'instant par la grande majorité de la classe politique et du corps des officiers, y compris le capitaine Charles de Gaulle.

Richard Fremder.

La ligne Maginot et la frontière franco-allemande

Au fil des jours . Carteh10


La France engage en 1930 la construction de la ligne Maginot. Trois ans plus tard, Hitler arrive au pouvoir. La Sarre, consultée par plébiscite en 1935, rejoint le Reich hitlérien ; peu après, le Führer rétablit le service militaire obligatoire en violation du traité de Versailles...


Une nécessité stratégique

Haut fonctionnaire, André Maginot (53 ans) s'est engagé comme soldat pendant la Grande Guerre et a fini celle-ci avec le grade de sergent et la médaille militaire. C'est l'un des très rares parlementaires à présenter de tels états de service, de sorte que ses collègues n'osent rien lui refuser quand la patrie est en débat... En 1920, il organise le transfert du Soldat Inconnu sous la voûte de l'Arc de Triomphe.

Ministre de la Guerre dans le gouvernement Tardieu, il reprend la suggestion émise par Paul Painlevé en 1925 de fortifier les frontières orientales du pays. Il plaide pour une ligne de défense flexible, capable de suppléer à la diminution des effectifs militaires prévue à partir de 1935 en raison du déficit des naissances. C'est ainsi qu'il obtient des parlementaires un crédit de 3,3 milliards de francs sur quatre ans.

Le chantier, le plus grand de son temps, va employer jusqu'à 20.000 ouvriers.

Au fil des jours . Magino10

Ce réseau de fortifications à demi-enterrées comporte une cinquantaine de gros ouvrages équipés d'artillerie et quelques centaines de casemates et d'observatoires isolés. Il inaugure une conception purement défensive des stratèges français, à l'opposé de la conception offensive de leurs homologues d'Outre-Rhin. Il témoigne aussi d'une perte de confiance de la classe politique dans l'avenir des relations franco-allemandes... malgré la publication au même moment (1930) d'un mémorandum en faveur d'une union fédérale européenne par Aristide Briand.

Les fortifications débutent sur les bords de la Méditerranée, au-dessus de Menton, et s'égrènent jusqu'à la frontière belge et au-delà, y compris le long du Rhin. Mais dans le massif des Ardennes, jugé infranchissable par le haut commandement français, les autorités se contentent de fortifications légères.

Les Belges refusent par ailleurs que les Français prolongent la ligne Maginot le long de leur frontière car ils craignent d'être sacrifiés en cas de nouveau conflit entre la France et l'Allemagne. C'est ainsi que le long de la frontière avec la Belgique, la ligne Maginot se réduit à quelques ouvrages fortifiés de modeste importance.

Les gros ouvrages de la ligne Maginot couvrent en définitive 140 km sur la frontière du nord-est, longue de 760 km de la mer du Nord à la Suisse.


De l'autre côté de la frontière, le gouvernement allemand réplique dès 1937 avec une autre série de fortifications : la ligne Siegfried. Beaucoup plus légère que la ligne Maginot, elle a surtout vocation à tromper les Français sur la capacité offensive de la Wehrmacht.

Une réussite militaire, un alibi politique

Quand la guerre est déclarée à l'Allemagne de Hitler, moins de dix ans après la construction de la ligne Maginot, les fortifications remplissent dans l'ensemble leur office. De septembre 1939 à juin 1940, le fort de Schoenenbourg, au nord de l'Alsace, tire à lui seul près de 20.000 obus en 10 mois. Invaincu, son «équipage» ne se rend que le 1er juillet 1940, six jours après l'armistice, sur ordre express du haut commandement français.

Dans le secteur frontalier de Maubeuge, les hommes du 87e RIF résistent au prix de lourds sacrifices à une percée des blindés de la 5° Panzer du général Schmidt. Dans le secteur frontalier de l'Escaut, à Bouchain, des hommes du 45e RI (régiment d'infanterie), sous le commandement du colonel Desroches, empêchent le franchissement du fleuve du 22 au 26 mai 1940. Ce fait d'armes provoque le 2 juin 1940 la venue de Hitler en personne. Courroucé, le Führer se fait expliquer du haut de la Tour de l'Ostrevant par le général commandant le 8e Korps pourquoi ses unités ont été tenues en échec par un simple régiment d'infanterie.

Le 54e RIF et le 43e RI paient également un lourd tribut en résistant pendant six jours et six nuits aux assauts ennemis, rendant possible l'évacuation des troupes anglo-françaises à Dunkerque.

Au vu de ces exploits, on peut s'interroger sur les résultats de l'offensive allemande si la frontière belge et les Ardennes avaient été plus solidement fortifiées. La ligne Maginot a péché moins par ses insuffisances techniques que par le fait qu'elle ait servi d'alibi aux pacifistes de tout poil qui ont successivement abandonné l'Autriche et la Tchécoslovaquie au prétexte que la France n'avait de toute façon rien à craindre.



14 janvier 2011 :

Révolution tunisienne

Le 14 janvier 2011, en Tunisie, trois semaines après qu'un marchand ambulant se soit immolé par le feu en guise de protestation contre le régime policier et voleur du président Ben Ali, celui-ci s'enfuit piteusement en avion vers l'Arabie séoudite, emmenant avec lui sa famille et ses trésors.

C'est la première étape d'une révolution démocratique et sociale, la première qu'ait jamais connue le monde arabe...


Naissance

Benjamin Delessert
14 janvier 1773 à Lyon - 1er mars 1847 à Paris

Issu d'une famille de soyeux, Benjamin Delessert s'est formé en Grande-Bretagne, le pays le plus en avance de son époque, aux techniques industrielles (la machine à vapeur de Watt). Il a également suivi les cours du fondateur de l'économie politique, Adam Smith en personne.

En 1795, tandis que la France se remet avec peine des désordres de la Terreur, il crée un bureau de bienfaisance à Paris puis, en 1800, le premier «fourneau économique Rumford». C'est l'ancêtre des soupes populaires.

Mais cet infatigable entrepreneur, plutôt que de faire la charité aux travailleurs nécessiteux, préfère leur apporter un soutien actif et les aider à se prendre en charge, selon le principe que développera bien plus tard l'abbé Pierre ! En 1801, il crée la Société d'encouragement pour l'enseignement industriel et, l'année suivante, la Société philanthropique, dont le but est de promouvoir toutes inventions ou innovations sociales susceptibles d'aider les pauvres : création de dispensaires, patronage de sociétés de secours mutuels etc.

Dans les heures sombres de l'Empire, il met sa fortune et son génie au service du pays en industrialisant le procédé d'extraction du sucre de betterave. Cela lui vaut les félicitations de l'empereur, la Légion d'honneur et le titre de baron.

Sous la Restauration, il consacre sa fortune à la constitution de grandes collections de botanique, en relation avec les naturalistes de l'époque comme Alexander von Humbolt. En 1818, il couronne son oeuvre philanthropique avec la création de la Caisse d'Épargne de Paris, la première d'une nombreuse progéniture.
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Décès

Dominique Ingres

29 août 1780 à Montauban - 14 janvier 1867 à Paris
Jean Dominique Ingres, artiste surdoué, partagé entre sa passion pour le dessin et celle pour le violon (d'où l'expression : «violon d'Ingres»), s'est formé à la peinture dans l'atelier de David...

Opportuniste, il traverse sans encombre deux monarchies, deux empires, deux républiques et trois révolutions.

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Message  livaste Lun 16 Jan - 23:10

16 janvier


Événements

16 janvier 27 avant JC

: Octave reçoit le titre d'Auguste


Le 16 janvier de l'an 27 avant JC, le Sénat romain décerne à Octave le surnom d'Augustus (Auguste) habituellement réservé aux divinités.

Ce titre honorifique désigne celui qui agit sous de bons auspices. Il récompense le petit-neveu et fils adoptif de Jules César pour avoir restauré les formes de la République sénatoriale et pacifié le pays en mettant fin aux guerres civiles qui l'ensanglantaient depuis un siècle.

Trois jours auparavant, Octave avait habilement démissionné de toutes ses fonctions et le Sénat, désemparé, l'avait supplié de revenir !

Né 36 ans plus tôt, Octave (qui a pris le nom d'Octavien après son adoption par César) possède désormais un pouvoir quasiment absolu grâce au cumul à vie des plus hautes fonctions de la République.


De son père adoptif, Octave a hérité les noms de César et Imperator (le titre d'Imperator désignait d'ordinaire un général investi de l'imperium).

Il se voit aussi réattribuer tous les ans le titre de consul qu'il partage à chaque fois avec un quelconque notable. À partir de l'an 28 avant JC, il est officiellement considéré comme Princeps senatus ou premier sénateur (d'où nous avons tiré le mot prince)...

En 23 avant JC, à la suite d'une grave maladie, Auguste se fait attribuer la puissance tribunicienne à vie qui lui garantit l'inviolabilité. Enfin, à la mort de Lépide, en 13 avant JC, il est élu grand Pontife et devient à ce titre le chef de la religion. On l'honore sur les autels.

Le nouvel homme fort de Rome n'est bientôt plus désigné que sous l'appellation Imperator Cesar Augustus.

Il professionnalise l'armée avec des volontaires engagés pour vingt ans qui reçoivent en fin de carrière un lopin de terre et un pécule. Mais il se contente de quelques guerres pour consolider les frontières.

L'empire romain à son apogée


Le principat d'Auguste se caractérise par un épanouissement de la culture latine avec les artistes Virgile, Horace... et un riche protecteur des artistes dont le nom, Mécène, est devenu nom commun !

Et l'on ne saurait oublier que c'est au temps de l'empereur César Auguste que naît à Bethléem, un petit village au sud de Jérusalem, un enfant du nom de Jésus.


16 janvier 929

: Abd er-Rahman III calife de Cordoue

Le 16 janvier 929, Abd er-Rahman III devient calife de Cordoue. Il va porter à son apogée l'Espagne musulmane.


16 janvier 1547 :

Ivan IV fonde la Russie moderne

Le 16 janvier 1547, Ivan IV est sacré tsar de toutes les Russies. Il fera, autour de Moscou, l'unité du futur empire russe. Ses méthodes lui vaudront d'être surnommé Ivan le Terrible...

Ivan le Terrible fonde la Russie moderne

Ivan IV a trois ans quand il devient grand-prince de Moscou, à la mort de son père Vassili III. À seize ans, le 16 janvier 1547, il troque son titre contre celui de tsar, déjà porté par son grand-père Ivan III.

Excessif dans la violence comme dans le mysticisme, Ivan IV met en place l'autocratie russe, telle qu'elle perdurera jusqu'à Staline.

Naissance d'un empire improbable
Un siècle avant que naisse le futur tsar, Moscou n'était encore qu'une modeste principauté. Elle était soumise comme les autres principautés russes de l'Est au redoutable Khan (souverain mongol) de la Horde d'Or, qui régnait à Saraï, non loin des bords de la mer Noire. Cette Horde d'Or, dirigée par un chef autocratique et brutal, était un lointain legs de Gengis Khan.

Farouchement attachés à la foi orthodoxe, ces Russes supportaient mal la tutelle mongole mais appréhendaient davantage encore la menace que faisaient peser à l'ouest les Lituaniens et les Polonais catholiques.

En 1462, Ivan III, un lointain descendant d'Alexandre Nevski et Riurik, devient grand-prince de Moscovie. Il va transformer sa petite principauté en empire en avalant les unes après les autres toutes ses rivales. Il s'affranchit en 1480 de la tutelle mongole et repousse les Polonais et les Lituaniens. Inspiré par la tradition mongole, il se qualifie d'«autocrate», ce qui signifie qu'il n'a de compte à rendre à personne sinon à Dieu.

L'empire byzantin, héritier de Rome, étant tombé aux mains des Turcs en 1453, le grand-prince Ivan III a aussi l'audace de relever le titre impérial. Il se fait désormais appeler «Tsar». Il s'agit d'une déformation de César (qui se retrouve aussi dans l'allemand Kaiser). C'est le mot par lequel les Russes désignaient auparavant l'empereur byzantin.

Des débuts prometteurs
Ivan IV devient officiellement grand-prince de Moscou à la mort de son père en 1533. Il a alors 3 ans. Son règne véritable commence en 1547, lorsqu'il se fait sacrer tsar de Russie par son précepteur, Macaire, le métropolite orthodoxe de Moscou.

Le nouveau souverain est un jeune homme érudit et plein de talents. Il se présente comme l'égal de l'empereur allemand et l'héritier des empereurs byzantins, disparus un siècle plus tôt.

Ivan IV veut sortir la Russie du désespoir où l'a laissée une longue occupation par les Mongols. Il ambitionne de la hisser au niveau de l'Occident, alors en pleine Renaissance. Pour cela, il commence par soumettre les grands seigneurs féodaux, les boyards, en s'appuyant sur les représentants du peuple et de la petite noblesse. Il réunit ceux-ci dans une Assemblée de la Terre, le «zemski sobor», analogue aux états généraux de la France.

Ivan IV vainc après d'âpres combats les Tatars établis sur la Volga, autour de Kazan et Astrakhan. À Moscou, il ajoute au Kremlin la fameuse cathédrale Saint-Basile pour célébrer la prise de Kazan.

Ses victoires sur les lointains héritiers des Mongols permettent au tsar d'accéder à l'immense Sibérie. C'est ainsi que, sous la conduite d'un chef prestigieux, l'hetman Ermak, une troupe de Cosaques s'en va combattre le khan de Sibérie pour le compte d'Ivan IV. Leurs succès ouvrent la voie à la colonisation par les paysans russes, à l'heure même où les Occidentaux entament la colonisation de l'Amérique.

Vers le cauchemar
Ivan IV connaît cependant un grave échec face au khan tatar de Crimée. Celui-ci n'aura de cesse de le menacer jusque dans sa capitale, Moscou.

Le tsar échoue aussi dans ses efforts pour ouvrir la Russie sur l'Occident et la mer Baltique. Il n'arrive pas à établir des relations durables avec les commerçants anglais même s'il propose rien moins que d'épouser la reine d'Angleterre, Elizabeth 1ère. Il doit faire face à l'union des Polonais et des Lituaniens, ainsi qu'aux Suédois. C'est à ce moment qu'il éprouve la trahison de plusieurs boyards dont son favori, le prince Andréi Kourbski.

Pour contrer la montée des périls, le vieux tsar s'attribue un pouvoir sans limites sur les terres les plus riches de la vieille Russie. Elles prennent le nom d'opritchnina, du mot russe «opritch» qui signifie à part. Il en élimine les boyards. 12000 familles nobles sont ainsi chassées de l'opritchnina et l'administration de leurs terres est confiée aux hommes de main du tsar, les opritchniki. Mais ceux-ci, surnommés les «chiens du tsar» (ils portent une tête de chien à la selle de leur cheval !) commettront tant d'excès que le tsar devra plus tard les remplacer par une noblesse à son service.

Pour tenir les paysans dans la soumission, Ivan IV commence par restreindre leur liberté de circulation. C'est ainsi que la paysannerie russe entre peu à peu dans le servage (elle en est à peine sortie avec la fin du régime communiste).

Faillite
La fin du règne est placée sous le signe d'une horrible répression, ce qui vaut au tsar le surnom de Grozny («Terrible» ou «Redoutable»). Les boyards sont exterminés par milliers. Les habitants de la prestigieuse cité de Novgorod, au nord de Moscou, sont noyés pour s'être révoltés.

Ivan IV, qui s'est marié 7 fois (mieux que son contemporain, le roi d'Angleterre Henri VIII, qui s'en est tenu à une demi-douzaine d'épouses), pousse la folie meurtrière jusqu'à tuer son fils aîné Ivan à coups de bâton en 1581. Plusieurs décennies d'anarchie (le «temps des Troubles») s'annoncent avec la mort du tsar à 55 ans, le 18 mars 1584.

Dans la continuité de son grand-père et de son père, Ivan IV aura forgé l'État russe. Il l'aura aussi orienté vers les immensités de l'Asie. mais il a échoué dans sa tentative de le hisser à marches forcées au niveau de l'Occident. Si l'on met à part la prise de Kazan, tout son règne est une longue suite de défaites. Il laisse son pays meurtri, avec une population sans doute inférieure d'un tiers à ce qu'elle était au début de son règne !

D'autres que lui connaîtront semblable échec : Pierre le Grand et... Staline.
Marie Desclaux.



16 janvier 1917

: Télégramme de Zimmerman

Le 16 janvier 1917, Arthur Zimmerman, secrétaire d'État allemand aux Affaires étrangères, adresse un télégramme secret à son homologue mexicain. Il lui fait part de l'intention de son pays de reprendre la guerre sous-marine à outrance dans le gigantesque conflit qui l'oppose aux Alliés, notamment la France et le Royaume-Uni (la guerre sous-marine reprend en effet dès le 1er février 1917).

Le scandale occasionné par la publication du télégramme Zimmerman pousse l'opinion américaine, jusque-là neutraliste, dans la guerre aux côtés des Alliés. C'est chose faite le 6 avril 1917 avec la déclaration de guerre des États-Unis à l'Allemagne.

16 janvier 1947 :

Vincent Auriol président de la République

Vincent Auriol (63 ans) devient le 16 janvier 1947 le premier président de la IVe République. Il a été élu peu avant par les deux Chambres réunies en Congrès à Versailles.


16 janvier 1954

: René Coty président de la République

René Coty (65 ans) succède le 16 janvier 1954 à Vincent Auriol à la présidence de la République. Son mandat sera troublé par la décolonisation de l'Indochine et la fin du protectorat sur le Maroc et la Tunisie. Il devra prématurément quitter l'Élysée pour laisser la place au général de Gaulle et à la Ve République.


16 janvier 1969 :

Ian Pallach s'immole par le feu à Prague

Le 16 janvier 1969, un étudiant tchèque de 20 ans, Ian Pallach, s'immole par le feu à Prague, pour protester contre l'invasion de son pays par les troupes du pacte de Varsovie.


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Message  livaste Mar 17 Jan - 20:38

17 janvier


Événements

17 janvier 395 :

Mort de l'empereur Théodose

Le 17 janvier 395, la mort de Théodose 1er le Grand consacre le partage définitif de l'empire romain. À son fils Arcadius (18 ans) l'empereur lègue l'Orient (capitale : Constantinople) et à son fils Honorius (11 ans) l'Occident (capitale : Ravenne). Cette scission se lit encore dans la frontière qui sépare la Croatie (occidentale et catholique) de la Serbie et de la Bosnie (orientale et orthodoxe).


17 janvier 1377 :

Le pape quitte (provisoirement) Avignon

Le 17 janvier 1377, cédant aux prières de Sainte Catherine de Sienne et faisant fi des lamentations de son entourage, attaché au Palais des Papes et à son luxe, le pape Grégoire XI, dernier pape français, met fin à la « captivité d'Avignon » et réinstalle le Saint-Siège à Rome. La monarchie capétienne, affaiblie par la guerre de Cent Ans, n'est plus assez forte pour retenir le pape.

Las, à sa mort, le 27 mars 1378, le peuple romain impose l'élection d'un pape indigne, déséquilibré et violent, Urbain VI. Celui-ci violente les cardinaux qui s'opposent à lui, jusqu'à les dépouiller et les faire exécuter en place publique.

Treize cardinaux, pour la plupart français, se réunissent en septembre 1378 à Anagni, sous la protection de troupes gasconnes et navarraises, annulent l'élection d'Urbain VI et confère la tiare au cardinal Robert de Genève. Celui-ci prend le nom de Clément VII et, faute de pouvoir faire autrement, regagne Avignon. C'est le début du Grand Schisme d'Occident.



17 janvier 1895 :

Félix Faure président de la République

Suite à la démission de Jean Casimir-Périer, les parlementaires élisent à la présidence de la République Félix Faure (54 ans). Élu par une coalition de modérés et de monarchistes, celui que l'on surnommera le « Président Soleil », du fait de son amour du faste, restera dans l'Histoire en raison de sa mort heureuse !

On retient aussi de lui qu'il ébaucha une alliance avec la Russie en recevant le tsar Nicolas II, qu'il s'opposa à la révision du procès de Dreyfus et que son gouvernement dut céder aux Anglais le Soudan après le bras de fer de Fachoda.


17 janvier 1906 :

Armand Fallières président de la République

Armand Fallières (65 ans) est élu président de la République française le 17 janvier 1906 comme candidat des gauches.

Il forme un nouveau gouvernement le 13 mars 1906 avec le transparent Ferdinand Sarrien à la présidence du Conseil, l'énergique Georges Clemenceau à l'Intérieur et le diplomate Aristide Briand à l'Instruction publique et aux Cultes. Il apaise la bataille des inventaires. Au même moment, le 12 juillet 1906, la Cour de cassation annule la condamnation d'Alfred Dreyfus.

Le 18 octobre 1906, Georges Clemenceau prend la présidence d'un nouveau gouvernement avec pour la première fois la création d'un ministère du Travail dont le premier titulaire est René Viviani. Ce gouvernement qui durera jusqu'au 20 juillet 1909 (un exploit sous la IIIe République !) aura à gérer la crise viticole.


17 janvier 1913 :

Raymond Poincaré président de la République

Le 17 janvier 1913, les parlementaires élisent à la présidence de la République Raymond Poincaré, précédemment président du Conseil (chef du gouvernement).

Toujours soucieux de préparer la « revanche » ou du moins de mettre la France en situation de résister à une agression allemande, Poincaré fait voter en juillet 1913 une loi sur le service militaire de 3 ans pour tous (curés compris !). Mais il est désavoué par les électeurs qui amènent à la Chambre une majorité radicale et de gauche. Il se sépare donc de son président du Conseil et ami Louis Barthou et appelle à la tête du gouvernement René Viviani, un leader socialiste et anticlérical mais partisan de la loi de trois ans. Pour apaiser l'électorat populaire de gauche, qui ne veut pas de cette loi, il fait voter une loi sur l'impôt progressif sur le revenu.

Après l'attentat de Sarajevo, Raymond Poincaré, soucieux de préserver à tout prix l'alliance franco-russe, donne au tsar l'assurance de « seconder entièrement, dans l'intérêt de la paix générale, l'action du gouvernement impérial ». Le 1er août 1914, le président lance une formule qui se veut rassurante : « la mobilisation n'est pas la guerre » et le 4 août, une fois les hostilités engagées, plaide pour l'« Union sacrée ». La formule fait florès mais lui-même a du mal à galvaniser les énergies ! Il finit en 1917 par appeler au gouvernement son adversaire politique, Georges Clemenceau.


17 janvier 1920 :

Paul Deschanel président de la République

Le 17 janvier 1920, les parlementaires français se montrent avant tout soucieux de barrer la route de l'Élysée à Georges Clemenceau (79 ans) auquel ils reprochent moins son âge que sa supposée modération à l'égard de l'Allemagne lors des négociations du traité de Versailles !... Ils élisent donc à la présidence de la République son concurrent Paul Deschanel (66 ans).

Surmené, celui-ci montre des signes de fatigue. Sous l'emprise de médicaments ou d'une crise de somnabulisme, il descend d'un train en marche, en pleine nuit et en pyjama ! La garde-barrière à laquelle il s'adresse voit de suite qu'il s'agit de quelqu'un d'important car il a les pieds propres !

Contraint de démissionner au bout de neuf mois, Paul Deschanel recouvre la santé après un séjour en maison de repos et poursuit une carrière de sénateur...


17 janvier 1945

: Les Soviétiques entrent à Varsovie

Le 17 janvier 1945, les Soviétiques libèrent Varsovie. Cinq mois après l'insurrection de Varsovie (1er août 1944), l'Armée Rouge se décide à libérer la capitale polonaise. Entre temps, les Allemands ont pu exterminer la résistance intérieure. De ce fait, il ne se trouve personne à Varsovie susceptible de contester l'autorité des nouveaux occupants. Les communistes polonais n'ont aucune peine à s'installer au pouvoir.


17 janvier 1991 :

Opération Tempête du désert

Le 17 janvier 1991, débute l'opération « Tempête du désert » contre la dictature de Saddam Hussein...



Naissance

Benjamin Franklin

17 janvier 1706 à Boston (Massachusets) - 17 avril 1790 à Philadelphie (Pennsylvanie, États-Unis)
De tous les Pères fondateurs des États-Unis d'Amérique, Benjamin Franklin est le plus original et le plus attachant. Imprimeur, philanthrope, inventeur, agitateur politique, diplomate… nul n'incarne mieux que lui l'idéal humain des États-Unis, fondé sur le travail, la réussite sociale, la vertu civique et la passion des affaires publiques. C'est aussi un homme d'esprit qui nous a légué d'immortelles formules («Le temps, c’est de l’argent»,…).

Né dans une famille pauvre, il s’enrichit par son travail, fonde l'Université de Pennsylvanie, invente le paratonnerre etc. Député de la Pennsylvanie, il participe à la rédaction de la Déclaration d'indépendance (1776) avant de plaider avec succès la cause américaine auprès du roi de France Louis XVI puis de négocier le traité de paix de Versailles (1783).



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Message  livaste Mer 18 Jan - 23:17

18 janvier


Événements


18 janvier 1701

: Couronnement d'un roi en Prusse

Le 18 janvier 1701, Frédéric III de Hohenzollern, électeur de Brandebourg, se fait couronner roi en Prusse à Königsberg (aujourd'hui Kaliningrad, en Russie)...


18 janvier 1800 :

Naissance de la Banque de France

Le 18 janvier 1800, le Premier Consul Napoléon Bonaparte crée par décret la Banque de France et lui donne le droit d'imprimer - avec modération - du papier-monnaie...

La Banque de France est créée par Napoléon Bonaparte le 18 janvier 1800 (28 nivôse an VIII). Cette initiative du Premier Consul, à peine installé au pouvoir, fait suite à une proposition du financier suisse Jean-Frédéric Perregaux.

Celui-ci a fait fortune en spéculant sur les assignats de la Révolution. Ces billets sans valeur ont dégoûté les Français du papier-monnaie. Ils ont rapidement disparu et laissé la place aux pièces en or ou en argent.

Sous le Directoire, tandis que les affaires reprennent, le manque de monnaie se fait sentir. Jean-Frédéric Perregaux fonde alors à Paris une banque de dépôts, la «Caisse des Comptes courants». Avec un groupe d'amis banquiers, il propose au Premier Consul d'octroyer à son établissement l'autorisation d'imprimer à nouveau des billets de banque. Ce droit d'émission vise à collecter l'épargne et à augmenter la quantité de monnaie en circulation.

C'est ainsi qu'est créée par décret la Banque de France. Le nouvel établissement absorbe la Caisse des Comptes courants et s'installe à son siège, l'hôtel de Toulouse, rue de la Vrillière.

La Banque de France obtient un droit d'émission prudent, limité dans un premier temps à Paris. Elle peut imprimer autant de billets qu'elle veut mais à une condition: il faut que toute personne qui présente un billet à la banque puisse l'échanger, si elle le désire, contre une quantité d'or de la même valeur. Cela va donner aux Français confiance dans les billets de banque et, petit à petit, la nouvelle monnaie remplacera les pièces en métaux précieux. Les premiers billets sont imprimés à l'encre noire sur un papier blanc filigrané, sur une seule face.

Heurs et malheurs de la Banque de France
Pour faire face aux demandes de remboursement, la Banque de France reçoit à sa création 30 millions de francs (une très grosse somme pour l'époque). Ce capital lui est apporté par de riches bourgeois tels que Perregaux. Le Premier Consul lui-même place des fonds à la Banque de France en témoignage de confiance. En échange de leur argent, les actionnaires obtiennent le droit de nommer les directeurs de la Banque.

La Banque de France n'est pas une banque ordinaire. En raison du droit d'émission qu'elle est la seule à posséder dans le pays, on l'appelle «banque centrale». Ses clients sont les banques commerciales ordinaires dont le métier est de prêter de l'argent aux particuliers et aux entreprises. Les gens qui empruntent de l'argent à ces banques signent un papier qui contient la promesse de les rembourser. C'est ce qu'on appelle un effet de commerce.

En attendant d'être remboursées par leurs clients, les banques commerciales peuvent avoir besoin d'argent pour faire de nouveaux prêts. Elles se tournent alors vers la Banque de France et lui achètent des billets. Elles lui donnent en échange les effets de commerce dont elles disposent. C'est ainsi que s'accroît la quantité d'argent dans le pays.

Après les moments difficiles de la Révolution, la Banque de France va aider les Français à se remettre au travail. Elle va encourager le commerce et l'industrie en facilitant les emprunts et en augmentant la quantité de monnaie en circulation.

Beaucoup de Français s'enrichiront et comme ils deviendront plus riches, ils devront payer davantage d'impôts au gouvernement. Ce sera tout bénéfice pour le Premier Consul qui pourra ainsi financer son armée en vue de nouvelles guerres contre les voisins européens.

Les premières années de la Banque de France seront difficiles. Sous le Premier Empire, il arrivera que de nombreux clients doutent de la valeur de leurs billets et exigent de les échanger contre de l'or.

Pour surmonter la crise, Napoléon 1er renforcera son autorité sur la Banque de France. Il en confiera la direction à un gouverneur et deux sous-gouverneurs nommés par lui-même. Dès lors, l'assemblée des actionnaires n'aura plus de pouvoir sur la banque centrale.

En 1848, sous la Seconde République, les Français ne pourront plus obtenir le remboursement de leurs billets de banque contre de l'or. Mais la confiance dans le papier-monnaie sera assez bien établie pour que personne ne s'inquiète de cette mesure.

Par une loi du 12 mai 1998, la Banque de France a dû céder son droit d'émission à la Banque Centrale européenne, à Francfort. Celle-ci se présente comme la filiale des onze banques centrales de la zone euro, y compris la Banque de France.

Avec la création de la nouvelle monnaie européenne, la Banque de France et ses 14.000 salariés bien lotis n'ont plus désormais de rôle actif. Ils s'interrogent sur leur raison d'être et leur avenir.



18 janvier 1871 :

Proclamation de l'Empire allemand

Le 18 janvier 1871, l'Empire allemand est proclamé dans la galerie des Glaces du château de Versailles. Ce IIe Reich (Empire) succède au Saint Empire romain germanique fondé par Otton le Grand et aboli par Napoléon...


Le prix de la victoire
Déclenchée par la légèreté de Napoléon III, la guerre franco-prussienne a permis chancelier prussien Otto von Bismarck de souder les États allemands autour de la Prusse.

Suite à leur victoire commune sur la France, les représentants de ces États, y compris le roi Louis II de Bavière et les rois de Saxe et de Wurtemberg, font le sacrifice de leur indépendance.

Sur une idée de Bismarck, ils confèrent au roi de Prusse le titre d'empereur, sous le nom de Guillaume 1er. Ils choisissent avec à propos la date anniversaire du couronnement de son ancêtre, Frédéric 1er de Hohenzollern, le 18 janvier 1701.

Ce deuxième Reich (Empire en allemand) succède au Saint Empire romain germanique fondé par Otton le Grand et aboli par Napoléon 1er après mille ans d'existence.

Il est doté de deux assemblées, un Reichstag des citoyens, sans pouvoir réel, et un Bundesrat des États, au sein duquel prédominent les Prussiens.

Orages franco-allemands
Pendant que les Allemands triomphent à Versailles, Paris résiste au siège de leurs armées.

Les Français n'en sont pas moins contraints de signer un armistice dix jours après l'intronisation de Guillaume 1er, quand les efforts de Gambetta pour poursuivre la guerre à outrance ont définitivement échoué.

Ils se voient imposer la cession de l'Alsace et d'une partie de la Lorraine, le «chancelier de fer» ayant voulu que les prince allemands offrent ces terres à l'empereur en cadeau d'heureux avènement.

Cette annexion interdit l'espoir d'une réconciliation entre la France et le nouvel empire d'Allemagne.

Naissances

Charles-Louis de Montesquieu

18 janvier 1689 à La Brède (Guyenne, France) - 10 février 1755 à Paris
Né au château de La Brède, non loin de Bordeaux, Montesquieu se signale très tôt par une critique spirituelle de la société française sous la Régence du duc d'Orléans : les Lettres persanes (1721). Auteur à succès, il fait le tour de l'Europe avant de se retirer à la Brède pour écrire, ou plutôt dicter, son chef-d’œuvre, L'Esprit des Lois (1748).

L'auteur recommande de confier les pouvoirs législatif (la rédaction des lois), exécutif (l'exécution des lois) et judiciaire à des organes distincts les uns des autres. S'inspirant du modèle anglais et du philosophe John Locke, il propose par ailleurs de diviser le pouvoir législatif entre deux assemblées, l’une qui crée la loi, l’autre (Sénat, chambre «haute» ou chambre des Lords) qui la corrige.

Ces principes de distribution des pouvoirs sont à l'origine de nos constitutions politiques. Mais leur inventeur doutait qu'ils puissent fonctionner dans de très grands États, comme c'est pourtant le cas aujourd'hui !

Montesquieu est l’un des fondateurs des sciences politiques modernes avec les Anglais Thomas Hobbes (1588-1679) et John Locke (1632-1704). Le premier, auteur de Léviathan et de la célèbre sentence : «L’homme est un loup pour l’homme», s’est fait l’apologue de l’absolutisme ; le second, auteur d’un Traité du gouvernement civil, est à l’origine de la pensée libérale.


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Message  livaste Sam 21 Jan - 20:20

21 janvier


Événements

21 janvier 1793

: Exécution de Louis XVI

En ce 21 janvier, on peut commémorer la mort de Louis XVI, guillotiné en place publique à Paris en 1793 à 38 ans...

Louis XVI (38 ans) est exécuté le 21 janvier 1793 sur la place de la Révolution (aujourd'hui place de la Concorde), en homme digne et courageux. Ce «roi par la grâce de Dieu» devenu après la première phase de la Révolution «roi des Français» paie de sa vie sa «trahison» de la monarchie constitutionnelle.
Au fil des jours . Louisx10

La sanction d'une trop grande faiblesse
Le courage ultime du roi efface quelque peu le souvenir des faiblesses, des erreurs et des faux-semblants qui ont jalonné son règne et celui de son prédécesseur, entraînant l'Ancien Régime à sa perte.

Du rappel des Parlements à la déclaration de guerre à l'Autriche, en passant par le renvoi du contrôleur général des Finances Turgot, qui s'était attiré l'hostilité des privilégiés, et le sabotage de la tentative de monarchie constitutionnelle, différents actes témoignent de l'inconstance et du manque d'autorité du roi.

Portons toutefois à son crédit son humanité, l'abolition de la torture (1780) et son refus de permettre à la garde suisse de tirer sur les émeutiers lors des journées révolutionnaires de 1789 et 1792. Louis XVI a également engagé la France dans la guerre d'indépendance américaine et, en convoquant les États généraux, permis l'enclenchement du processus révolutionnaire.

Louis XVI est renversé lorsque les sans-culottes parisiens attaquent les Tuileries le 10 août 1792. Il est emprisonné au Temple avec sa famille.

Le 20 novembre 1792, sa correspondance secrète avec Mirabeau est mise au jour dans les appartements royaux. Elle confirme que le roi complotait avec le duc de Brunswick (prince et général prussien) contre le gouvernement de la Législative.

Le citoyen Capet, criminel envers l'humanité !
Le 3 décembre 1792, devant la Convention, Maximilien de Robespierre, au nom des Montagnards, réclame l'exécution de Louis XVI afin de légitimer la Révolution. Il invente pour l'occasion une expression appelée à faire florès : «criminel envers l'humanité».

Les députés girondins craignent au contraire des désordres si le roi est exécuté. Ils voudraient en finir avec la Révolution maintenant que la démocratie est installée et l'ennemi repoussé, mais ils ne peuvent éviter l'ouverture du procès de Louis XVI.

Le citoyen Louis Capet, anciennement Louis XVI, comparaît devant la Convention, constituée en tribunal pour l'occasion. Il est accusé de haute trahison pour avoir joué double jeu face aux assemblées nées de la Révolution, avoir tenté de s'enfuir à l'étranger en juin 1791 (fuite à Varennes) et avoir comploté avec l'étranger.

707 députés sur 718 présents jugent le roi coupable de conspiration contre la sûreté de l'État. Par un vote qui dure 36 heures, les députés se prononcent sur la peine à appliquer. Il s'en faut d'une voix que Louis XVI échappe à la guillotine.

L'exécution de Louis XVI fait de lui un martyr pour les partisans de la monarchie. Elle annonce aussi la radicalisation de la Révolution et la Terreur.


21 janvier 1948

: Un drapeau pour le Québec

Le 21 janvier 1948, l'Assemblée Législative de la province du Québec (l'actuelle Assemblée Nationale du Québec) adopte le Fleurdelisé comme drapeau distinctif...


Naissances

Charles V le Sage

21 janvier 1338 à Vincennes - 16 septembre 1380 à Beauté-sur-Marne
Justement surnommé le Sage, le roi Charles V est l'un des plus grands rois de France, l'un des plus généreux aussi. Lui qui était inapte au combat et n'aimait rien tant que les livres a libéré le pays des Anglais et rendu à la prospérité...


Maxime Weygand

21 janvier 1867 à Bruxelles (Belgique) - 28 janvier 1965 à Paris
Né de parents inconnus, Maxime Weygand devient le collaborateur de Ferdinand Foch pendant la Grande Guerre. Il prend une part décisive à l'offensive finale de juillet 1918. À la suite de l'offensive allemande de mai 1940, il est rappelé de sa retraite et nommé chef d'état-major général et commandant en chef. Il prend acte alors de la défaite et convainc le gouvernement de conclure un armistice (cela lui vaudra d'être jugé après la guerre).


Décès

Louis XVI

23 août 1754 à Versailles - 21 janvier 1793 à Paris
Louis XVI est le troisième fils du Dauphin Louis et de Marie-Josèphe de Saxe. C'est un homme de grande taille (1,90 mètre) et d'une belle prestance, cultivé et intelligent mais doux et maladivement timide, marié à l'archiduchesse Marie-Antoinette.

La mort prématurée de ses deux aînés en a fait l'héritier de la couronne sans y avoir été préparé. Son accession au trône à la mort de son grand-père Louis XV, le 10 mai 1774, suscite une immense attente de l'opinion. Il croit satisfaire cette attente en restituant aux parlementaires le droit de remontrance dont ils venaient d'être privés. C'est la première d'une longue suite d'erreurs qui lui seront fatales.

Le roi tente là-dessus des réformes audacieuses avec Turgot mais retire très vite sa confiance à ce dernier sous la pression de la Cour et des privilégiés. Presque aussitôt, il conclut une alliance avec les États-Unis d'Amérique. Elle aboutira à un succès diplomatique, le traité de Versailles, mais précipitera aussi la faillite de l'État français.

Dans l'urgence d'une réforme fiscale, il n'a bientôt d'autre solution que de convoquer les états généraux le 5 mai 1789. Deux mois plus tard, la prise de la Bastille marque le début de la Révolution. Tiraillé entre les partisans du compromis, adeptes d'une monarchie constitutionnelle, et les jusquauboutistes qui veulent en découdre avec les révolutionnaires, le roi cède à ceux-ci et, révulsé par les dispositions anticléricales de l'Assemblée, tente de fuir la capitale.

Rattrappé, il est finalement emprisonné au terme d'une «journée révolutionnaire» le 10 août 1792 et guillotiné le 21 janvier 1793. Quatre mois plus tôt, la France est entrée en République.


Lénine

22 avril 1870 à Simbirsk (aujourd (Russie) - 21 janvier 1924 à Gorki (URSS)
Vladimir Ilitch Oulianov, marxiste et révolutionnaire, est relégué par la police du tsar en Sibérie, au bord de la Léna (d'où le surnom Lénine par lequel il se fera dès lors appeler). En 1902, dans un opuscule : Que faire?, il plaide pour une avant-garde de révolutionnaires professionnels qui guidera les prolétaires vers des lendemains radieux. L’année suivante, ses partisans se séparent des socialistes réformistes. Ils s’octroient l'épithète de bolcheviques (majoritaires en russe).

La Grande Guerre de 14-18 entraîne la chute du tsar et l’avènement d’une République démocratique. Lénine profite de la faiblesse de cette dernière pour prendre le pouvoir. C’est ainsi que le 6 novembre 1917 (25 octobre selon l’ancien calendrier julien), ses partisans dirigés par Trotski s’emparent sans coup férir du Palais d’Hiver, le siège du gouvernement. Cette «Révolution d’Octobre» débouche sur le pouvoir sans partage des bolcheviques, rebaptisés communistes. Lénine sort la Russie de la guerre et réprime impitoyablement les oppositions intérieures, au prix de millions de victimes.

En contraignant chacun à servir sans limite l’idéologie au pouvoir, il inaugure un type de régime appelé à faire souche au XXe siècle : le totalitarisme. La Russie change son nom pour celui d’URSS (Union des Républiques Socialistes Soviétiques). Écarté du pouvoir par la maladie, Lénine est remplacé par Staline.


Georges Méliès

8 décembre 1861 à Paris - 21 janvier 1938 à Orly
Le magicien Georges Méliès, ayant découver le cinéma des frères Lumière, a immédiatement perçu l'immense potentiel de cette attraction de foire et en a fait un septième Art...


George Orwell

25 juin 1903 à Motihari (Indes britanniques) - 21 janvier 1950 à Londres (Angleterre)
De son vrai nom Eric Arthur Blair, George Orwell naît aux Indes le 25 juin 1903 d'un père fonctionnaire en charge du commerce de l'opium. Après des études au collège d'Eton, où il découvre le communisme, il s'engage comme sergent en Birmanie puis vit de petits boulots à Paris et Londres.

S'étant engagé en Espagne aux côtés des communistes dissidents du POUM, il prend conscience de la vraie nature du communisme à une époque où les intellectuels de son espèce préféraient en chanter les louanges. À la veille de la Seconde Guerre mondiale, il est réformé suite à une blessure à la gorge et devient reporter. C'est ainsi qu'il publie en 1945 un petit roman parodique publié : Animal Farm (la Ferme des Animaux).

Il s'agit d'une allégorie satirique du communisme qui raconte la prise de pouvoir des animaux dans une ferme, à l'instigation des cochons, et la manière dont ces derniers s'arrogent un pouvoir dictatorial au nom des grands principes :
«ALL ANIMALS ARE EQUAL
BUT SOME ANIMALS ARE MORE
EQUAL THAN OTHERS» (en anglais)
«TOUS LES ANIMAUX SONT EGAUX
MAIS CERTAINS ANIMAUX SONT PLUS
EGAUX QUE D'AUTRES» (traduction française)

Dans le même ouvrage, l'auteur s'en prend avec un humour féroce à la perversion des mots dans les sociétés communistes avec des formules comme «La liberté, c'est l'esclavage !» En 1949, son dernier roman, 1984, décrit une société totalitaire sous le regard d'un chef omniprésent, «Big Brother» (Grand Frère) en lequel chacun reconnaît Staline.
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Message  livaste Dim 22 Jan - 22:15

22 janvier


Événements

22 janvier 1879

: Les Zoulous humilient Sa Majesté

.
Au fil des jours . Zoulou10
Le 22 janvier 1879, une armée zouloue de 20.000 hommes attaque les Anglais à Isandhlwana, dans la région du Transvaal, en Afrique australe.

Les assaillants sont les héritiers de la nation guerrière fondée quelques décennies plus tôt par le fameux roi Chaka.

Trop confiants dans leur supériorité, les Anglais ont négligé de fortifier leur campement. En moins d'une heure, ils perdent dans l'attaque près d'un millier d'hommes (et plus d'officiers qu'à Waterloo !). Les Zoulous en perdent de leur côté 2.000. C'est la plus grande défaite de l'Angleterre en Afrique.

Son retentissement est immense à Londres et va précipiter la soumission de l'Afrique australe.

Ambitions britanniques
Quelques années plus tôt, des diamants ont été découverts dans la région de Kimberley, à la limite de la colonie britannique du Cap, du royaume zoulou et des petites communautés de paysans hollandais (les Boers). Sous la pression des colons et des prospecteurs, le gouverneur du Cap, sir Bartle Frere, veut soumettre l'ensemble de la région et lance un ultimatum au roi zoulou Cetewayo...

Au fil des jours . Isandl10
Après le désastre d'Isandhlwana (ou Isandlwana), de violents débats s'ensuivent à Londres entre l'austère William Gladstone, chef de l'opposition libérale (whig), et le Premier ministre conservateur (torie) Benjamin Disraeli, au pouvoir depuis 1874 et farouche partisan des conquêtes coloniales.

Piqué au vif, le Premier ministre envoie 10.000 hommes en Afrique australe, pour combattre les Zoulous. Après six mois de campagnes meurtrières, les Britanniques s'emparent enfin du roi Cetewayo, le 4 juillet 1879. C'est la fin des guerres zouloues... et bientôt la fin de l'Afrique indépendante.

Les dirigeants européens rivalisent de vitesse pour planter leur drapeau sur les dernières terres insoumises de la planète, malgré une opinion publique majoritairement opposée à ces expéditions coûteuses et vaines. À l'exemple de Benjamin Disraeli, le républicain français Jules Ferry, l'empereur allemand Guillaume 1er et le roi des Belges Léopold II s'appuient sur les aventuriers et les militaires pour achever de soumettre le continent africain.

Sources
Les gravures de cette page et les sources documentaires sont tirées de l'excellent ouvrage de Henri Wesseling : Le partage de l'Afrique (1880-1914), Denoël, 1996.

Joseph Savès.

22 janvier 1905 :

Dimanche rouge à Saint-Pétersbourg

Le 22 janvier 1905 est qualifié de « Dimanche rouge » par les Russes. Ce jour-là, 100.000 grévistes manifestent en silence et sans armes à Saint-Pétersbourg, devant le Palais d'Hiver. Tout d’un coup, les Cosaques chargent la foule. Dans les heures qui suivent, étudiants et ouvriers décrètent la grève. L’embrasement est aggravé par les échecs militaires du régime face au Japon.
Le tsar Nicolas II fait mine d’ouvrir la voie à un régime démocratique. Mais l’expérience ne durera pas et la Révolution démocratique avortée de 1905 ouvrira la voie à des révolutions autrement plus radicales en 1917...


22 janvier 1963

: Traité d'amitié franco-allemand

Le 22 janvier 1963, le traité d'amitié franco-allemand de l'Élysée, à Paris, consacre le rapprochement des deux anciens ennemis.

Il est signé par le général de Gaulle, président de la République française, et le chancelier allemand Konrad Adenauer, qui, l'un et l'autre, partagent les mêmes convictions et se sont illustrés avec le même obstination dans la lutte contre le nazisme.

Les deux hommes se sont déjà rapprochés à l'occasion d'un voyage privé du chancelier à la Boisserie, à Colombey-les-deux-Églises, le 14 septembre 1958, puis à l'occasion d'une célébration officielle à la cathédrale de Reims, éprouvée par les bombardements de la Grande Guerre, le 8 juillet 1962.



C'est sa fête :

Vincent

Diacre de l'évêque de Saragosse, le saint du jour a été torturé et tué par le gouverneur romain. Vincent est le patron des vignerons. Il est généreusement fêté dans le vignoble de Bourgogne.
« Saint Vincent, patron des vignerons, obtiens-nous l'abondance des récoltes ! »... Le 22 janvier, la coutume veut que les vignerons adressent cette prière à leur saint patron pour obtenir une récolte copieuse et de qualité. Depuis son martyr au IIIe siècle, pendant la grande persécution de Dioclétien (304), cet archidiacre de Saragosse est en effet sollicité et fêté du Champenois à l'Espagne.
Est-ce parce qu'il mourut, dit-on, sur une roue de pressoir, ou parce que son nom comporte le mot « vin » qu'il fut choisi pour protéger les professionnels de la vigne ? Rien n'est sûr, si ce n'est la ferveur et la bonne humeur qui règnent dans les défilés organisés tous les ans par les différentes confréries locales. L'abbaye de Saint-Germain-des-Prés, à Paris, a été fondée, notons-le, pour abriter ses reliques.

Décès

Victoria

[quote]24 mai 1819 à Londres (Angleterre) - 22 janvier 1901 à Osborne (île de Wight, Angleterre)

L'apogée de l'Angleterre


Souverain sans réel pouvoir, la reine Victoria figure néanmoins comme la représentation accomplie de l'Angleterre à son apogée.

Petite-fille du roi fou George III, elle n'est pas à sa naissance destinée à régner, son père le duc Édouard de Kent n'étant que le quatrième fils du souverain régnant. Il meurt d'un coup de froid, quelques mois après la naissance de sa fille et six jours avant George III.

Victoria est donc élevée par sa mère, Victoria de Saxe-Cobourg-Saalfeld, soeur du futur roi des Belges Léopold 1er, en très mauvais termes avec ses beaux-frères.

Elle a tout juste dix-huit ans quand les hasards de la succession lui valent de succéder à son oncle Guillaume IV sur le trône du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande, le 20 juin 1837.

Une monarchie discréditée

Au fil des jours . Victor11

Quand la jeune reine entame son règne, la monarchie anglaise est au plus mal, dans une situation bien pire qu'en... 1997, au moment de la mort de la princesse Diana.

La dynastie des Hanovre (plus tard Windsor) semble discréditée par la longue folie du roi George III et les frasques de ses deux fils et successeurs, George IV et Guillaume IV, ce dernier affichant pas moins de dix enfants illégitimes.

La société anglaise souffre par ailleurs de douloureuses mutations induites par la Révolution industrielle. Un observateur publie en 1845 un ouvrage intitulé The two Nations où il met en évidence le fossé qui sépare les riches des pauvres.

Dans la capitale, on estime qu'un quart des femmes se prostituent. La démocratie est encore des plus imparfaites et le suffrage universel pas encore établi.

Tout va changer pendant les 64 années du règne de Victoria. À la veille de sa mort, la monarchie est à son zénith et la reine, devenue immensément populaire, à la tête de la première puissance mondiale et d'un empire étendu sur le quart de la planète.

Aussi ne faut-il pas s'étonner que le prénom de la discrète jeune fille ait servi à qualifier son époque. Dès 1851, on voit apparaître le qualificatif de «victorien»sous la plume d'un historien.

Difficile succession

Dès son accession au trône, la jeune reine se prend d'affection pour le Premier ministre en exercice, lord William Melbourne (58 ans), homme modéré et sensible. Il a l'honneur d'initier Victoria aux affaires publiques et surtout à la manière de bien tenir son rang. La souveraine montre assez de caractère pour écarter sa mère, l'intrigante duchesse de Kent.

Sur un coup de foudre, la reine décide aussi d'épouser son cousin, le prince allemand Albert de Saxe-Coburg-Gotha, le 10 février 1840. Celui-ci, qui a le même âge que Victoria, n'éprouve pas la même passion amoureuse, du moins au début de leur union. Mais il joue à la perfection son rôle de mari et de prince consort.

Albert, Victoria et leurs neuf enfants vont offrir au peuple britannique l'image idéalisée du bonheur conjugal. Luthérien pieux, Albert importe à la cour des moeurs austères qui donneront à l'ère victorienne une réputation exagérée de pruderie.

La famille royale et la monarchie atteignent le summum de leur popularité lors de l'inauguration de l'Exposition universelle de 1851, sous leCrystal Palace.

Au fil des jours . Victor12
L'architecte Joseph Paxton a conçu cette magnifique construction, aujourd'hui disparue, en y intégrant des préoccupations écologiques et environnementales d'avant-garde.

L'Exposition, la première du genre, a été imaginée et conçue par le prince Albert lui-même pour témoigner de la grandeur de l'Angleterre et des espoirs suscités par la Révolution industrielle. Elle débouche sur un magnifique succès.

L'Angleterre victorienne

Il faut dire que Londres est devenue, avec 2,5 millions d'habitants, la principale métropole mondiale. Le pays lui-même compte 22 millions d'habitants en 1851, soit deux fois plus qu'un demi-siècle plus tôt. Il produit la moitié de tout l'acier du monde.

Une législation sociale se met en place dans les années 1850 avec par exemple l'obligation du repos hebdomadaire pour les salariés et des limitations au travail des enfants. Les excès de l'industrialisation et l'enlaidissement du cadre de vie suscitent une réaction intellectuelle et artistique. Dans la peinture s'épanouit le courant préraphaélite.

Les romanciers comme Walter Scott exaltent le Moyen Âge. D'autres, comme Charles Dickens, dénoncent la condition faite aux enfants.

Au fil des jours . Victor13

La société reste fortement hiérarchisée mais l'ascension sociale par le mérite et le travail n'en est pas moins encouragée et bien réelle, selon une tradition toute britannique.

La sécularisation de la société anglaise est déjà en marche au milieu du XIXe siècle. Un tiers des Britanniques ne se réclament d'aucune religion... mais tous partagent les mêmes codes sociaux. Les classes populaires et l'aristocratie conservent des moeurs libertines ou dépravées, plus conformes aux traditions de «Merry England», l'Angleterre joyeuse du XVIIIe siècle (voir Barry Lyndon, un chef-d'oeuvre du cinéaste Stanley Kubrick).

Ce sont surtout les classes moyennes engendrées par la Révolution industrielle qui se montrent réceptives à la morale rigide du prince Albert. Ces classes moyennes érigent un système de valeurs qui met l'accent sur la chasteté mais aussi sur le travail et le «self-help», d'après le titre d'un livre à succès de 1859 prônant la responsabilité individuelle et un État minimal.

La même année est publiée L'Origine des Espèces par Charles Darwin. Cet ouvrage sur la sélection naturelle inspirera des théories moins scientifiques sur le droit des plus forts à dominer les plus faibles. Autant de justifications à venir du colonialisme et du racisme.

Notons encore la publication en 1859 de l'Essai sur la liberté du philosophe John Stuart Mill. Cet apologue du libéralisme politique ne pose comme borne à la liberté individuelle que la liberté d'autrui. Pour l'historien Jean-François Gourmay, ces trois ouvrages publiés la même année dessinent les contours idéologiques de la société victorienne ainsi que du monde dans lequel nous vivons encore aujourd'hui.

Premiers nuages
Le bonheur de Victoria prend fin en 1861 avec la mort prématurée d'Albert, victime de la fièvre typhoïde. Prenant définitivement le deuil, la reine s'isole du monde, jusqu'à susciter parfois des rumeurs malveillantes dans l'opinion publique.

La Grande-Bretagne n'en poursuit pas moins sa marche en avant.

Après le gouvernement du libéral Peel, farouche partisan du libre-échange économique, se succédèrent en alternance à la tête du gouvernement deux Premiers ministres de grande valeur mais de tempérament et de politique radicalement opposés: le flamboyant conservateur Disraeli et le rigide libéral Gladstone.

À la fin du XIXe siècle, l'aristocratie anglaise commence à se détourner avec morgue du commerce. Le pays néglige aussi la formation de ses ingénieurs. De sorte que son leadership en vient à être contesté par l'Allemagne puis les États-Unis.

Lord Salibusry, plusieurs fois Premier ministre, doit alors affronter les difficultés économiques, les barrières protectionnistes qui limitent les exportations anglaises et une situation internationale de plus en plus tendue.

Les«petites guerres de la reine Victoria»

Le règne de Victoria est ponctué par de nombreuses guerres coloniales, dans le but de conquérir de nouveaux territoires ou de mettre à la raison les indigènes des colonies existantes.

Ces guerres dans lesquelles les Britanniques bénéficient généralement d'une écrasante supériorité militaire du fait de leur armement ont été qualifiées de «petites guerres de la reine Victoria». Il y a ainsi les guerres de l'opium à la suite desquelles la Chine dût ouvrir ses ports aux commerçants occidentaux. Aux Indes, le gouvernement prend en main l'administration du territoire après la révolte des cipayes en 1857.

Londres impose aussi son protectorat à l'Égypte après l'ouverture du canal de Suez, pour protéger la route des Indes, et étend son protectorat au Soudan après la bataille d'Omdurman (ou Omdourman), près de Khartoum, où 8.000 Britanniques massacrèrent à la mitrailleuse 60.000 derviches soudanais.

Toutefois, les Britanniques n'ont pas la partie toujours aussi facile... Ainsi essuient-ils de graves défaites face aux Afghans le 2 novembre 1841 et face aux Zoulous le 22 janvier 1879. La guerre de Crimée révèle aussi leur impréparation à de grandes guerres face à des ennemis bien armés.

Ils n'en arrivent pas moins à dominer le monde selon les vues impérialistes exprimées le 24 juin 1872, à Londres, dans le Crystal Palace, par Benjamin Disraeli. Premier ministre deux ans plus tard, celui-ci, ardent partisan des conquêtes coloniales, offre à Victoria ravie le titre d'impératrice des Indes le 1er janvier 1877.

Menaces sur l'empire

Cette expansion ne va pas sans risque. En 1898, Français et Anglais manquèrent de se battre pour une sombre histoire de préséance à Fachoda, une bourgade dérisoire du Soudan, après que lord Kitchener eût brutalement conquis le pays.

Bientôt, les troupes britanniques sont entraînées dans une guerre difficile contre un petit peuple de rudes paysans calvinistes, les Boers d'Afrique du sud. Pour la première fois, on ouvre des camps de concentration avec des barbelés.
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Quand la vieille reine s'éteint le 22 janvier 1901, la plupart des familles royales d'Europe pleurent une aïeule. Il est vrai que sa nombreuse progéniture a essaimé dans toutes les cours du Continent et lui vaut le surnom de «grand-mère de l'Europe».

Son fils et successeur, le populaire Édouard VII (60 ans), amant heureux et bon vivant, va secouer le corset puritain dans lequel se débat Merry England. Le souvenir du prince Albert s'estompe. Bientôt, on s'étripera dans les tranchées.

Bibliographie
On peut lire sur la personnalité troublante de Victoria la passionnante biographie de Philippe Alexandre et Béatrix de l'Aulnoit : La dernière reine (Robert Laffont, octobre 2000).

Fabienne Manière

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Message  livaste Lun 23 Jan - 23:01

23 janvier


Événements

23 janvier 98

: Trajan empereur

Le 23 janvier 98, Trajan devient empereur à Rome. Avec lui prend fin la dynastie julio-claudienne de César et Auguste. L'empire romain entre dans son Âge d'Or, le siècle des Antonins.


23 janvier 1002 :

Disparition de l'empereur Otton III

Le 23 janvier 1002 meurt l'empereur d'Allemagne Otton III (19 ans) et avec lui le rêve d'un empire chrétien fondé sur les valeurs évangéliques...


23 janvier 1579 :

Les Provinces-Unies forment l'Union d'Utrecht

Le 23 janvier 1579, par l'Union d'Utrecht, les Provinces-Unies du nord des Pays-Bas, à majorité protestante, se constituent en confédération...


23 janvier 1835 :

La démocratie en Amérique.

Le 23 janvier 1835, un jeune inconnu, Alexis de Tocqueville, publie le premier tome de La démocratie en Amérique. L'ouvrage recueille un immense succès. En lointain héritier de Montesquieu, Tocqueville apporte une vision révolutionnaire de l'histoire longue.


23 janvier 1860 :

Traité de libre-échange franco-britannique

Le 23 janvier 1860 est signé le traité de libre-échange franco-britannique, négocié par Michel Chevalier et Richard Cobden, avec le soutien de William Gladstone, chancelier de l'Échiquier dans le cabinet Palmerston, et l'appui de Napoléon III.

L'Europe va dès lors se vouer au libre-échange et lui rester jusqu'en 1892 en dépit de la «grande dépression européenne», qui débute vers 1873...

Traité de libre-échange franco-britannique


Le 23 janvier 1860 est signé le traité de libre-échange franco-britannique. C'est le début d'une courte période de désarmement douanier qui va séduire à peu près toute l'Europe.


Conversion des Anglais au libre-échange

Français et Anglais avaient déjà tenté d'abattre les barrières douanières dans une autre période heureuse. C'était le 26 septembre 1786, avec la signature à Londres du traité Eden-Rayneval. Mais cette première «mondialisation» des temps modernes n'avait pas résisté aux guerres de la Révolution et de l'Empire.

Après la chute de Napoléon 1er et le retour de la paix, les Anglais ont très vite confirmé leur prépondérance mondiale dans le commerce maritime et l'industrie (charbon, chemin de fer, textile). Ils se sont du coup reconverti au libre-échange, y voyant le moyen de consolider leur avance sur leurs concurrents continentaux. C'est ainsi qu'ils ont abrogé en 1846 les «corn laws».

Ces lois protectionnistes avaient été votées après 1815 à l'initiative des grands propriétaires terriens afin de protéger la paysannerie contre les importations à bas prix de céréales américaines.

Le gouvernement anglais sacrifie tout à la fois les «corn laws» et son agriculture afin de permettre aux ouvriers de se nourrir à moindre prix avec des céréales d'importation. Cela a pour effet de relâcher la pression sur les salaires et par voie de conséquence de favoriser les exportations industrielles.

Triomphe du libre-échange

L'abrogation des «corn laws» relance les exportations britanniques mais celles-ci montrent assez rapidement des signes d'essouflement. Le traité franco-britannique de 1860, négocié par les économistes Michel Chevalier et Richard Cobden, va opportunément leur offrir un deuxième souffle.

Le premier des négociateurs est un polytechnicien titulaire de la chaire d'économie politique du Collège de France. Le second est un économiste qui a fait fortune en ouvrant en 1828, dans le Lancashire, une manufacture de toiles peintes. Idéaliste, il anime la Ligue anglaise contre les «corn laws». Il est convaincu que le libre-échange est la clé de la paix et de la prospérité universelles.

Les deux négociateurs bénéficient du soutien déterminé de William Gladstone, chancelier de l'Échiquier (ministre de l'Économie) dans le cabinet Palmerston et l'appui décisif de l'empereur des Français Napoléon III.

Conclu en cachette des industriels français qui vont s'y opposer en vain, ce traité traduit une libéralisation sans précédent des échanges commerciaux. C'est aussi le signe éclatant de l'entente cordiale entre Napoléon III et la reine Victoria et du rapprochement entre les deux ennemis héréditaires que sont la France et l'Angleterre.

Le monde occidental atteint un équilibre qu'il ne retrouvera plus de sitôt.

Massacrer au nom du libre-échange

Le rapprochement franco-britannique se traduit la même année par une expédition conjointe en Chine. Le principal fait d'armes de cette équipée est la mise à sac et l'incendie du Palais d'Été.
Il s'ensuit la signature de la convention de Pékin avec le gouvernement impérial chinois. Par cette convention, les Chinois, contraints et forcés, ouvrent leur marché aux produits européens.
Cet autre triomphe de l'idéologie du libre-échange se solde par la ruine de l'empire mandchou et l'appauvrissement à grande vitesse de ses habitants.
Crépuscule du libre-échange
Le traité franco-britannique est suivi d'autres traités entre la France et l'Angleterre et leurs autres voisins européens. Ils aboutissent à un désarmement douanier de l'Europe.

L'apogée du libre-échange se situe vers 1866-1877 mais il n'apporte pas la prospérité escomptée par les théoriciens libéraux.

Dès 1870 débute ce que l'on appellera plus tard la «Grande Dépression européenne» (*). Le taux de croissance économique en Europe occidentale chute à 0,6% par an au lieu de 1,6% dans la décennie précédente. Le commerce international ralentit aussi son rythme de croissance (2,3% par an environ au lieu de 5 à 6% dans les décennies précédentes).

L'Angleterre, la France et les grands États européens restent néanmoins fidèles à l'approche libre-échangiste jusqu'en 1892. Cette année-là voit la fin de la «Grande Dépression» et l'arrivée à expiration de plusieurs traités libre-échangistes. En France est votée la loi Méline du double-tarif, qui rétablit des protections douanières sur les produits agricoles.

Deux ans plus tôt, le 1er octobre 1890, est entrée en vigueur aux États-Unis la loi dite «McKinley Tariff», du nom du représentant (et futur président) qui l'a rédigée. Elle élève en moyenne à 50% les tarifs douaniers sur les biens d'importation.

De la deuxième à la troisième «mondialisation»

De 1860 à 1892, la deuxième «mondialisation» n'aura vécu qu'une génération soit environ 33 ans.

C'est un peu moins que la troisième, inaugurée par le cycle de négociations douanières appelé Kennedy Round (1964-1967) et clôturée sur les négociations de Doha (Doha Round, 2001-2008). Celles-ci se sont soldées par un constat d'échec lors de la conférence de l'OMC (Organisation Mondiale du Commerce) à Genève le 29 juillet 2008.



Naissances

Stendhal

23 janvier 1783 à Grenoble - 23 mars 1842 à Paris
Élève brillant, Henri Beyle, futur Stendhal, est éduqué par son grand-père, le médecin Gagnon, dans l'admiration des Lumières et des idées philosophiques du XVIIIe siècle.

Renonçant à Polytechnique, il suit l'armée du Premier Consul Bonaparte en Italie, en 1800, et tombe sous le charme de Milan et des belles Italiennes. Il s'engage comme soldat et démissionne de l'armée au bout de deux ans.

Sous la Restauration, en 1817, sous le pseudonyme de Stendhal (nom d'une ville allemande), il accède enfin à la notoriété littéraire avec Rome, Naples et Florence. Cet ouvrage fait de lui le précurseur des touristes contemporains.

Amoureux passionné, parleur charmant, ami des plus grands auteurs de son temps (Hugo,...), Stendhal éprouve toutefois de la difficulté à se faire reconnaître comme écrivain.

En 1829, il accède à la célébrité avec Le Rouge et le Noir, et dix ans plus tard, publie La Chartreuse de Parme, qu'il a écrit en trois semaines seulement.

Nommé consul en Italie, il meurt d'apoplexie le 23 mars 1842 à Paris, au cours d'un congé, laissant inachevés ses romans Lucien Leuwen et Lamiel.


Édouard Manet

23 janvier 1832 à Paris - 30 avril 1883 à Paris
Édouard Manet, enfant de la bourgeoisie promis à une carrière d'officier de marine, se veut en peinture proche des maîtres tel Giorgione. Mais il savoure aussi la «modernité» du poète Charles Baudelaire. C'est malgré lui qu'il devient sous le Second Empire le porte-parole des peintres d'avant-garde...



Décès

William Pitt le Jeune

28 mai 1759 à Hayes (Kent, Angleterre) - 23 janvier 1806 à Londres (Angleterre)
En 1783, le roi d'Angleterre demande à un jeune homme de 24 ans, William Pitt the Younger (le Jeune), de former le gouvernement. Son père, qui fut aussi Premier ministre, s'était illustré en enlevant Québec à la France.

Le Second Pitt lutte contre la traite des Noirs avec son ami William Wilberforce et tente d'émanciper les catholiques irlandais. Quand débute la Révolution française, il n'y voit d'abord que des avantages pour son pays. Mais en 1793, il ne tolère pas l'annexion par les Français du port d'Anvers par où transite une grande partie des exportations britanniques. Sa détermination à briser la France révolutionnaire est dès lors totale. Il pressure ses concitoyens pour financer les pays coalisés contre la France (Prusse, Autriche,...).

Célibataire endurci, usé par le travail (et la consommation de porto), couvert de dettes pour n'avoir jamais voulu se laisser corrompre, il meurt quelques semaines après le triomphe de Napoléon 1er à Austerlitz, trop tôt pour voir le succès de sa politique.




Salvador Dali

11 mai 1904 à Figueras (Catalogne, Espagne) - 23 janvier 1989 à Figueras (Catalogne, Espagne)
Le peintre Salvador Dali est né dans la famille d'un notaire aisé. Rival talentueux et imprévisible de Picasso, héraut fantasque du surréalisme, co-auteur avec Luis Bunuel d'un court-métrage délirant: Le chien andalou, Dali s'est acquis une notoriété auprès du grand public en se prêtant à des publicités télévisées pour le chocolat Lanvin.

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Message  livaste Mar 24 Jan - 21:31

24 janvier


Événements

24 janvier 661 :

Assassinat du calife Ali

Le 24 janvier 661, le calife Ali est assassiné par des kharidjites. Sa mort va déboucher sur la scission la plus grave au sein de l'islam...


24 janvier 1458 :

Matthias 1er Corvin élu roi de Hongrie

Le 24 janvier 1458, l'un des fils de Jean Hunyade est élu roi de Hongrie par les magnats ou nobles hongrois. Prince de la Renaissance avant l'heure, il est connu sous le nom de Matthias 1er Corvin.

24 janvier 1742

: Charles-Albert de Bavière élu empereur

Le 24 janvier 1742, Charles-Albert de Bavière est élu par la Diète de Francfort à la tête du Saint Empire romain germanique (empire d'Allemagne) sous le nom de Charles VII avec le soutien des Français. Les perdants sont Marie-Thérèse de Habsbourg et son mari François de Lorraine.


24 janvier 1848

: Découverte de l'or en Californie

Le 24 janvier 1848, en Californie, sur les terres du Suisse John Sutter, un ouvrier découvre des pépites d'or mêlées à des cailloux...

Découverte de l'or en Californie[center]


Le 24 janvier 1848, en Californie, un charpentier du nom de James Marshall découvre des pépites d'or mélangées à des cailloux alors qu'il travaille à la réparation d'un moulin à eau.

Son patron, Johann Augustus Sutter, un Suisse né en 1803 dans le duché de Bade, a connu des fortunes diverses. Employé dans une usine de sel jusqu'à la faillite de celle-ci, il quitte l'Europe et s'établit aux États-Unis, abandonnant sa femme et ses cinq enfants (*).

Il obtient une concession de 900 km2 dans la vallée du Sacramento, non loin de San Francisco, l'appelle «Nouvelle Helvétie» et y bâtit un fortin, Sutter's Fort, pour se protéger des Indiens. Le sort commence à lui sourire lorsque survient la découverte de Marshall...

Une guerre opportune
Sutter rédige une lettre dans son fort quand son ouvrier, hors d'haleine, lui amène le fruit de sa découverte : quelques grains de métal jaunâtre dans un chiffon. Il ouvre une encyclopédie à la lettre G (comme Gold, Or), teste les échantillons et conclut enfin : «De l'or !»

Instantanément, le bruit se répand dans la région et les prospecteurs affluent tant et si vite que la propriété de Sutter est ravagée et lui-même ruiné. Il mourra en 1880 avec tout juste une pension de l'État de Californie. C'est la première victime de la ruée vers l'or !...

La Californie, à cette époque, compte à peine 15.000 Blancs. Elle fait encore partie du Mexique, lequel est devenu indépendant en 1821 au terme d'une longue lutte de libération émaillée par les aventures légendaires de Zorro, héros californien !

En février 1848, soit un mois après la découverte de l'or, le Mexique est contraint, au terme d'une guerre rapide autant qu'inique, de signer avec les États-Unis le traité de Guadalupe Hidalgo par lequel il cède à son puissant voisin la Californie ainsi que tous les territoires situés au nord du rio Grande, en échange de seulement 15 millions de dollars.

Et dès le mois suivant, l'American Journal of Science publie une lettre selon laquelle «de l'or a été découvert dans la rivière Sacramento... et tout laisse prévoir qu'il s'agit de quantités importantes».

Ruée vers l'or

En décembre 1848, le président américain James K. Polk confirme très officiellement la présence d'or en Californie. La découverte entraîne une ruée du monde entier. Beaucoup d'aventuriers et de colons du Middle West traversent le continent américain dans les chariots à bâche popularisés par les westerns.

Les prospecteurs d'Europe contournent l'Amérique en bateau par le sud, en franchissant le cap Horn ; c'est la voie la moins chère... mais aussi la plus longue. Les notables, militaires et fonctionnaires préfèrent quant à eux la route de Panamá, en dépit de l'obligation de traverser l'isthme en voiture ou à cheval. Les difficultés de liaison vont redonner du crédit à l'idée de relier par un canal l'Altlantique et le Pacifique.


Et les Français dans tout ça ?

Environ 30.000 Français participent à la ruée vers l'or. On les surnomme «Keskidees» (déformation de «Qu'est-ce qu'ils disent ?») en raison de leur difficulté à comprendre la langue anglaise. Parmi eux des ouvriers au chômage, des nobles ruinés et d'anciens révolutionnaires des journées de Février et Juin 1848. Le gouvernement français organise même une loterie au bénéfice de 5.000 misérables dont il est trop heureux de débarrasser le pays.
La Californie étant encore dépourvue d'administration, les terrains et l'or qu'ils recèlent appartiennent au premier arrivant. Des villes généralement éphémères se multiplient dans la vallée du Sacramento. Les prospecteurs ne tardent pas à déchanter quand ils découvrent les conditions très éprouvantes de leur travail : de longues journées de labeur en plein soleil pour trouver quelques pépites. Bien peu s'enrichissent... Les seuls qui tirent profit de la ruée vers l'or sont les tenanciers de lupanars et de casinos ainsi que les camelots.

Les tonnages qui sortent de terre n'en sont pas moins conséquents : pas moins de 752 tonnes dans les neuf premières années, soit presque autant qu'au Brésil pendant tout le XVIIIe siècle.

Le mythe californien
À la fin de l'année 1848, on compte environ 4.000 orpailleurs dans les divers sites de prospection californiens et le territoire compte déjà 90.000 habitants. Les Mexicains et les Indiens, respectivement au nombre de 20.000 et 10.000, se retrouvent en minorité. L'année suivante, le nombre des orpailleurs se monte à 40.000 ; en 1850, ils sont 60.000 et en 1860 plus de 100.000.

La Californie devient dès 1849 un État de plein droit au sein des États-Unis d'Amérique. Dès 1851, elle frappe fièrement ses propres monnaies.

Aujourd'hui, l'or de Sutter est épuisé, mais la Californie continue de séduire tous les audacieux du monde entier. Berceau de l'électronique, elle produit plus de richesses que n'en ont jamais découvertes les anciens orpailleurs.

Triomphe de l'étalon-or
La découverte de l'or en Californie est précédée d'autres découvertes en Sibérie et suivie de nouvelles dans le désert du Nevada, en Australie ainsi qu'en Afrique australe, enfin sur les bords de la rivière Klondike, à la frontière entre le Canada et l'Alaska (29 ans après l'achat de ce territoire par les États-Unis à la Russie).

Au cours du XIXe siècle, la planète aura ainsi produit plus de 12.000 tonnes d'or, soit 6 fois plus qu'au XVIIIe siècle, 12 fois plus qu'au XVIIe et... 13 fois plus qu'au XVIe siècle en dépit de la découverte du Nouveau Monde (chiffres publiés par René Sédillot).
Cette abondance d'or entraîne l'éviction progressive du bimétallisme or-argent dans les échanges monétaires et porte un coup très dur à la tentative d'Union monétaire lancée par Napoléon III sous le nom d' Union latine.
Ainsi, en 1871, lorsque l'empire d'Allemagne crée le mark, sa nouvelle monnaie, il la gage exclusivement sur ses réserves d'or.


24 janvier 1916

: Service militaire obligatoire en Angleterre

En 1914, la Grande-Bretagne ne dispose que d'une armée de métier de 300.000 hommes et fait appel au volontariat pour compléter ses effectifs. Patriotisme aidant, 700.000 jeunes Britanniques s'engagent d'eux-mêmes dès les premiers mois de la guerre. Les activités sociales telles que les matches de rugby ou de cricket, pratiquées à grande échelle à l'arrière du front, contribuent à maintenir la cohésion des troupes.

En 1915, les recrutements se font plus difficiles. Pour convaincre les hésitants, l'état-major encourage les « bataillons de copains » : les amis de quartier ou d'école vont ensemble au bureau de recrutement avec l'assurance de combattre côte à côte. Mais cette consolation ne suffit bientôt plus à vaincre les réticences et le gouvernement se résout à instaurer le service militaire obligatoire le 24 janvier 1916. 3 millions de conscrits viennent ainsi s'ajouter aux 3 millions de volontaires.



Naissances

Frédéric II de Hohenzollern

24 janvier 1712 à Berlin (Prusse, Allemagne) - 17 août 1786 à Sans-Souci, Potsdam (Prusse, Allemagne)
Le roi Frédéric II le Grand, au service exclusif de son pays, la Prusse, se présente comme le «premier serviteur de l'État».

Au terme d'une jeunesse difficile, il hérite de son père Frédéric-Guillaume 1er, dit le «Roi-Sergent», d'un royaume bien administré et d'une armée très disciplinée. Il engage aussitôt celle-ci avec succès dans la guerre de la Succession d'Autriche (1740-1748). Il triomphe aussi, non sans difficultés, de la guerre de Sept Ans (1756-1763) et, au prix de nombreuses réformes en économie, éducation et justice, hisse son pays parmi les grandes puissances européennes.


Pierre Augustin Caron de Beaumarchais

24 janvier 1732 à Paris - 18 mai 1799 à Paris
Ce fils d'un honorable horloger parisien connaît une ascension sociale foudroyante. Anobli sous le nom de Beaumarchais, il incarne mieux que quiconque l'Ancien Régime finissant, avec ses vices, son amoralisme, sa vanité, sa sociabilité et sa joie de vivre.

Génial touche-à-tout, il acquiert une immense fortune et la perd, spécule et vend des armes aux Insurgents américains, mène des missions secrètes au service du roi et écope de la prison, s'attire les faveurs du public avec ses deux écrits majeurs : Le Barbier de Séville et Le Mariage de Figaro, et échappe de peu à la guillotine sous la Révolution, tout cela sans jamais se départir de sa gaieté...


Décès

Caligula

31 août 12 à Antium (Italie) - 24 janvier 41 à Rome (Italie)
Caligula est le fils de Germanicus et d'Agrippine l'Aînée, digne fille de Julie, elle-même fille de l'empereur Auguste. Il est adopté par son grand-oncle, le vieil empereur Tibère, et lui succède en 37.

De son vrai nom Caius Caesar Germanicus, le nouveau maître de Rome a été surnommé Caligula («petite botte») par les légionnaires des camps qu'il a fréquentés dans son enfance, d'après le mot caliga qui désigne une botte de soldat.

Devenu fou sous l'effet d'une maladie, il se fait adorer comme un dieu, donne le titre de consul à son cheval préféré, couche avec ses soeurs, assassine aussi d'excellents citoyens pour s'approprier leurs richesses. On lui prête l'exclamation : «Qu'ils me haïssent pourvu qu'ils me craignent».

Mais sans doute n'a-t-il pas su se faire assez craindre car il est assassiné à 28 ans par des officiers de sa garde prétorienne qui ne supportaient plus ses excentricités criminelles. Son oncle Claude, frère de Germanicus, puis son neveu Néron, fils de sa soeur Agrippine la Jeune, vont lui succèder. Ce seront les derniers empereurs de la dynastie julio-claudienne.


Winston Churchill

30 novembre 1874 à Blenheim (Angleterre) - 24 janvier 1965 à Londres (Angleterre)
Winston Churchill, qui descend du célèbre duc de Marlborough, est un génie de la politique doté de multiples dons (courage physique, mémoire et imagination phénoménales,…).

En dépit d'études médiocres, il s'illustre comme journaliste de guerre et officier de cavalerie avant de faire ses preuves comme député et ministre. Lord de l'Amirauté en 1914, il lance la Navy dans la Première Guerre mondiale. Mais son tempérament imprévisible l'empêche de déployer toutes ses ressources.

Après une longue traversée du désert dans les années 1930, durant laquelle il prend conscience du danger que constituent Hitler et le nazisme, il est appelé en catastrophe à la tête du gouvernement britannique le jour même où la Wehrmacht envahit la Belgique et la France.

Il a 67 ans quand, sous sa direction, la Grande-Bretagne va, seule pendant un an («the lonely year»), tenir tête à Hitler... Cette année précieuse laissera aux Américains et aux Soviétiques le temps d'entrer en scène et d'écraser le nazisme.

En un an, le «vieux lion» aura servi l'humanité mieux qu’aucun homme politique avant lui, sans jamais trahir les idéaux de la démocratie. Écrivain prolifique, au demeurant plein d'humour, il trouvera encore le temps d'obtenir le prix Nobel de littérature avec ses Mémoires.
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Message  livaste Mer 25 Jan - 21:00

25 janvier


Événements

25 janvier 1494

: Charles VIII part pour l'Italie


Le 25 janvier 1494, le roi de France Charles VIII (24 ans) se met enmarche pour l'Italie à la tête de 30.000 hommes et d'une importante artillerie. C'est le début des guerres d'Italie.

Royale sottise

Le roi est un jeune homme disgrâcieux et assez simple d'esprit, qui a la tête farcie de romans de chevalerie. Mais il a la chance de gouverner un royaume puissant, riche et solide grâce à la saine gestion de son père Louis XI et de son grand-père Charles VII.
Au fil des jours . Charle10
Comme les nobles fringants qui l'entourent, il ne rêve que d'aventures lointaines. À défaut de tenter une nouvelle croisade contre les Turcs, il décide de se porter en Italie, avec les encouragements de son conseiller Guillaume Briçonnet, lequel deviendra plus tard cardinal et sera un temps excommunié par le pape !

Le prétexte en est de récupérer la couronne de Naples, léguée à sa famille en 1481 par Charles, neveu et héritier de René d'Anjou, le «bon roi René» de nos chansons. Dans les faits, le royaume de Naples a été conquis, un demi-siècle plus tôt, par le roi de Sicile !

Charles VIII saisit l'occasion d'un conflit entre Ludovic Sforza, dit le Maure, maître de Milan, et le duc légitime de la ville pour mettre à exécution son projet.

Il s'assure à prix d'or de la neutralité de ses voisins, le roi d'Angleterre, le roi d'Aragon et l'empereur d'Allemagne. Au premier, Henri VII, qui avait envahi la France, il achète son repli par le traité d'Étaples, le 3 novembre 1492. Il rétrocède au roi Ferdinand 1er d'Aragon le Roussillon et la Cerdagne par le traité de Barcelone, le 14 janvier 1493. Enfin, il cède à l'empereur Maximilien 1er l'Artois et la Franche-Comté par le traité de Senlis du 23 mai 1493. Autant dire qu'il paie très cher - et comptant - son rêve italien.

La mort du roi de Naples Ferdinand 1er, le 25 janvier 1494, le décide à partir. Il franchit les Alpes et entre triomphalement à Milan. Là-dessus, il se rend à Florence où il est accueilli tout aussi favorablement par les partisans du prédicateur Savonarole. L'affaire se présente on ne peut mieux...


L'Italie se retourne contre l'intrus
Les Français s'emparent sans difficulté du royaume de Naples et le pillent comme il faut. Le 12 mai 1494, le roi Charles VIII fait à Naples une entrée officielle costumé en empereur byzantin !

Mais pendant ce temps, le pape Alexandre VI Borgia fomente contre lui une coalition, la Ligue de Venise. Le roi et son armée se retrouvent piégés dans leur conquête. Ils remontent en hâte vers la France mais une armée très supérieure en nombre tente de leur barrer le passage à Fornoue, au nord des Apennins, le 6 juillet 1495. Ils forcent heureusement le passage et se retirent immédiatement de la péninsule.

Après un emprunt forcé sur les villes pour se rembourser de ses frais, le roi prépare une nouvelle expédition. Mais sa mort à 28 ans, le 7 avril 1498, l'empêchera de la conduire à son terme.



25 janvier 1785

: L'Affaire du collier de la Reine

Le 25 janvier 1785 débute l'affaire du collier de la Reine, une énorme escroquerie dont la révélation va aggraver le divorce entre l'opinion éclairée de France et le couple royal...

Le 25 janvier 1785, le prince-cardinal de Rohan reçoit une somptueuse rivière de diamants qu'il destine à la reine Marie-Antoinette. Mais le fringant cardinal se laisse gruger par des escrocs de haut vol.

Le scandale va retomber sur la reine de France bien malgré elle et ruiner sa réputation de femme honnête... Quelques mois plus tard éclatera la Révolution.


Le cardinal et les escrocs

Au fil des jours . Collie10
Le collier avait été réalisé vers 1773 par les joailliers parisiens Böhmer et Bassenge avec 647 joyaux d'un poids total de 2.300 carats.

Les deux joailliers s'étaient persuadés de pouvoir le vendre à la comtesse du Barry, favorite du roi Louis XV. Las, la mort inopinée du vieux roi en 1774 porte un coup à leur projet.

L'idée vient aux joailliers que la nouvelle reine, Marie-Antoinette, que l'on sait fort coquette, pourrait l'acquérir à son tour. Ils parviennent à présenter leur merveille aux souverains en 1778 puis en 1781.

Le jeune roi Louis XVI ne se laisse pas fléchir et recule devant l'énormité du prix, 1.600.000 livres ! La reine se montre aussi raisonnable. Elle va jusqu'à rappeler que c'est là le prix de deux vaisseaux de ligne dont le royaume a bien plus besoin...

La jeune Autrichienne, fille de l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche, est arrivée à Versailles à 14 ans et s'est composé un personnage frivole, entouré de jeunes aristocrates insouciants. On s'accorde à la trouver élégante et les soupirants ne lui manquent pas.

Le prince Louis de Rohan est de ceux-là. Issu d'une illustre et richissime famille, il part à Vienne comme ambassadeur en 1772, à 38 ans. Il en est chassé deux ans plus tard par l'impératrice, que scandalisent ses dévergondages, mais n'en est pas moins nommé grand aumônier de France puis cardinal et enfin évêque de Strasbourg.

Imbu de lui-même, le cardinal de Rohan a des ambitions politiques et attribue à la défaveur de la reine l'échec de ses projets. C'est alors qu'il rencontre une jeune femme délurée qui descend d'un bâtard du roi Henri II et se gratifie du titre fantaisiste de comtesse de La Motte-Valois. Elle possède des accointances avec un escroc italien du nom de Giuseppe Balsamo, qui se présente lui-même comme le comte de Cagliostro.

La comtesse de La Motte-Valois fait grand cas d'une prétendue intimité avec Marie-Antoinette au point de convaincre le cardinal de pouvoir gagner ses bonnes grâces. Le naïf prélat lui confie quelques cadeaux destinés à la reine et obtient en retour des billets de remerciements qu'il croit venir de la reine.

Le 11 mars 1784, une entrevue discrète est organisée dans le Bosquet de Vénus (sic) au voisinage du Petit Trianon, où la reine passe l'essentiel de son temps. Il est minuit, le cardinal attend le cour battant. La reine paraît et lui remet une rose et un billet en faisant signe de se taire. En réalité, une modiste parisienne dénommée Nicole Legay d'Oliva a joué le rôle de sosie de la reine pour abuser le cardinal.

Désormais, ce dernier ne met plus de limites à ses générosités. En janvier 1785, la comtesse de La Motte-Valois lui apprend que la reine, ne pouvant acheter un joyau précieux au grand jour, le charge de s'entremettre pour l'acquérir en son nom.

Le cardinal, sur les instances de Cagliostro, s'exécute aussitôt. C'est ainsi que le 21 janvier 1785, la comtesse annonce radieuse aux joailliers Böhmer et Bassenge que la reine s'est déterminée à acheter une superbe rivière de diamants. Le collier est remis au cardinal qui le confie à un prétendu officier de la reine... Il s'agit en fait d'un amant de la comtesse, laquelle se hâte de défaire le collier et de le vendre au détail à Londres.

Lorsque, quelques mois plus tard, le cardinal se trouve dans l'impossibilité de régler une échéance, les joailliers se présentent à la reine pour faire valoir leur traite. Celle-ci, incrédule, porte l'affaire devant le roi qui comprend tout. Atterré, il choisit, non sans maladresse, de révéler l'affaire au grand jour pour manifester l'innocence de la reine.

Scandale à Versailles
Le 15 août 1785, jour de l'Assomption, il y a grande fête à Versailles, où se presse la noblesse du royaume.

Le grand aumônier de France doit célébrer un office solennel dans la chapelle du palais. Il a déjà revêtu son habit pontifical lorsqu'il est sommé de se présenter incontinent dans le cabinet du roi.

Louis XVI le reçoit en présence de la reine, du garde des sceaux et du ministre de la maison du roi, le baron de Breteuil. On lui présente la traite signée au profit de Böhmer et Bassenge, et le malheureux cardinal en reste sans voix. Décontenancé, il signe des aveux complets sous la dictée du roi et sort sous les quolibets des courtisans.

«Qu'on mette le cardinal aux arrêts !» s'écrie Breteuil, son ennemi juré... Le jour même, Rohan fait son entrée à la Bastille. Le lendemain, Jeanne de la Motte est arrêtée à son tour. Ses complices sont en fuite.

Dans son souci de faire la lumière, le roi confie au Parlement le procès du cardinal. L'instruction traîne, les prévenus font des dépositions contradictoires, les grands noms de France (Rohan, Condé, Soubise) prennent fait et cause pour le cardinal tandis que le haut-clergé s'insurge contre l'affront fait à l'un des siens, victime d'escrocs et seulement coupable de naïveté. Quant à l'infortunée reine, elle est accablée par les insinuations les plus malveillantes et les quolibets les plus orduriers.

Les privilégiés de tout poil se privent d'autant moins de malmener la famille royale qu'au même moment, ils sont en conflit ouvert avec le roi et son ministre Calonne sur les projets de réforme fiscale. Ils en veulent au gouvernement de vouloir imposer un minimum de justice fiscale dans le pays, à leur détriment.

Le 22 mai 1786, le procès s'ouvre devant une cour de 64 magistrats de la Grand-Chambre et de la Tournelle. Dix jours plus tard, le procureur général Joly de Fleury prononce un réquisitoire accablant pour le cardinal. Le jury délibère cependant qu'une partie de la cour s'insurge et qu'une foule de plusieurs milliers de manifestants proclame bruyamment son appui au cardinal. Sur la foi des délibérations du jury, le cardinal est relaxé mais le roi le dépouille de toutes ses charges et l'exile à l'abbaye de la Chaise-Dieu.

La comtesse de la Motte est condamnée à être fouettée en public, marquée au fer rouge et détenue à perpétuité à la Salpêtrière (d'où elle s'évade peu après).

Les principaux complices, mari et amant de l'intrigante, sont condamnés par contumace cependant que Cagliostro est banni du royaume.

L'opinion accueille le verdict comme un désaveu implicite pour la reine et croit y trouver une confirmation de toutes les calomnies qui traînent sur son compte. Marie-Antoinette ne s'y trompe pas, qui écrit à la duchesse de Polignac : «Venez pleurer avec moi, venez consoler votre amie, ma chère Polignac. Le jugement qui vient d'être rendu est une insulte affreuse...»

Les peintres officiels tentent de renverser le jugement populaire en présentant Marie-Antoinette non plus comme la reine de l'élégance mais comme une mère affectueuse, entourée de ses enfants, mais cette opération de communication ne va pas fonctionner.

L'affaire du collier va seulement rapporter à la reine un nouveau surnom : «Madame Déficit», nourrissant le ressentiment populaire à son égard.

Quelques mois plus tard éclatera la Révolution. Traité en martyr, le cardinal de Rohan sera élu aux états généraux en 1789 par le clergé de Tonnerre avant d'émigrer en Allemagne où il mourra en 1803.

Il nous reste de cette incroyable escroquerie un superbe roman d' Alexandre Dumas : Le collier de la reine.

Gabriel Vital-Durand.



25 janvier 1831 :

La Diète proclame l'indépendance de la Pologne

Le 25 janvier 1831, la Diète polonaise proclame l'indépendance du pays et la déchéance du tsar Nicolas 1er. Quelques mois plus tôt, les habitants de Varsovie s'étaient insurgés à l'annonce que le tsar s'apprêtait à envoyer des troupes polonaises réprimer l'insurrection des Parisiens contre le roi Charles X. Le tsar va très durement réprimer la révolte polonaise et anéantir pour plusieurs décennies le mouvement patriotique. Celui-ci s'épanouit dans l'exil et trouve un chaleureux appui dans les cercles romantiques d'Occident.


25 janvier 1924

: Premiers Jeux Olympiques d'hiver

Le 25 janvier 1924 débutent à Chamonix les premiers Jeux Olympiques d'hiver avec 16 nations participantes. Cette initiative consacre la vogue des sports d'hiver. Elle survient 28 ans après la naissance des premières Olympiades modernes à Athènes, à l'initiative du baron Pierre de Coubertin

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Message  livaste Ven 27 Jan - 21:32

27 janvier



Événements

27 janvier 1556

: Couronnement du souverain moghol Akbar

Le 27 janvier 1556, le jeune Akbar, âgé de 13 ans, succède à son père à la tête d'un petit royaume musulman du nord de l'Inde.

Ce lointain descendant du conquérant turc Tamerlan va se tailler en quelques années un empire dans l'Inde du nord, du Gujerat au Bengale, à l'origine de la dynastie des Moghols...


27 janvier 1945

: Libération du camp d'Auschwitz-Birkenau

Le 27 janvier 1945, les troupes soviétiques découvrent le camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau, à l'ouest de Cracovie (Pologne). Elles sont accueillies par 7000 détenus survivants et ont la révélation de la Shoah. Les journaux du lendemain restent néanmoins muets sur cet événement et l'opinion publique mondiale ne prendra la mesure de la tragédie que bien après la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Au commencement, en 1941, les Allemands ouvrent une prison pour les résistants polonais dans une ancienne caserne d'Auschwitz (Oświęcim en polonais). Ce premier camp de concentration reçoit plus tard des prisonniers soviétiques. En 1942, des baraquements en bois, près du village voisin de Birkenau (Brzezinka en polonais), reçoivent les déportés destinés à une mort immédiate. Un troisième camp reçoit comme le premier les prisonniers destinés au travail forcé. La plupart sont affectés dans une usine chimique de la firme IG Farben.

Au printemps 1943, le camp d'Auschwitz-Birkenau s'étant équipé de quatre énormes chambres à gaz, chacune associée à un four crématoire, il devient le principal lieu d'extermination des Juifs alors qu'environ 80% des victimes de la Shoah ont déjà été tuées ! Vers Auschwitz vont être envoyés en particulier les déportés français, à partir du camp de transit de Drancy, au nord de Paris.

Auschwitz connaît une pointe d'activité à la fin de la guerre, avec l'extermination précipitée des Juifs de Hongrie. Dans le camp, où sévissent 3.000 SS sous la férule de Rudolf Hoess, on arrive en 1944 à exterminer et brûler les malheureux au rythme de 6.000 par jour. Un médecin diabolique, Josef Mengele, se rend célèbre en pratiquant des expériences insoutenables sur les déportés à des fins scientifiques.

Environ un million de Juifs sont morts à Auschwitz-Birkenau, auxquels s'ajoutent environ 400.000 non-Juifs. Oświęcim est aujourd'hui une ville polonaise presque ordinaire de 40.000 habitants.


27 janvier 1973 :

Accords de Paris sur le Viêt-nam

Le 27 janvier 1973, à Paris, Américains et Vietnamiens annoncent la signature d'un accord de cessez-le-feu. C'en est fini de l'intervention militaire de Washington dans le conflit entre le Nord- et le Sud-Vietnam. Les Américains s'engagent à retirer leurs troupes dans les 60 jours cependant que les Nord-Vietnamiens s'engagent à libérer leurs prisonniers américains.

Sont présents à la table des négociations les représentants des deux Viêt-nam ainsi que du Front National de Libération et des États-Unis. Les principaux artisans des accords de Paris, Lê Duc Tho (Nord-Vietnam) et Henry Kissinger (États-Unis) seront récompensés par le Prix Nobel de la paix en octobre 1973.

La guerre ne s'en poursuit pas moins entre communistes et pro-Occidentaux jusqu'à la chute de Saigon et la réunification du pays sous l'égide du Nord.


C'est sa fête

: Angèle

Angèle Merici (1474-1540) est née sur les bords du lac de Garde. Elle fonda en 1535 l'ordre des Ursulines pour s'occuper des jeunes filles en difficulté. C'était la première fois que des religieuses sortaient de leur monastère et se vouaient à l'enseignement.


Naissance

Wolfgang Theophilus Mozart

27 janvier 1756 à Salzbourg (Allemagne) - 5 décembre 1791 à Vienne (Autriche)
Né dans la famille du maître de chapelle de l’archevêque de Salzbourg, une petite principauté allemande, Mozart révèle très jeune des dons exceptionnels pour la musique. Son père l’emmène en tournée dans les principales cours d’Europe. Il joue devant la marquise de Pompadour, maîtresse de Louis XV, comme devant l’impératrice Marie-Thérèse.

Établi à Vienne, le «divin» Mozart compose à satiété des œuvres instrumentales et des opéras qui continuent d’embellir notre quotidien. Son existence météorique a été restituée au cinéma par Milos Forman sous le titre Amadeus (variante du surnom Amadeo, Aimé de Dieu en italien, qui lui avait été attribué de son vivant).


Décès

Fédor Dostoïevski

30 octobre 1821 à Moscou (Russie) - 27 janvier 1881 à Saint-Pétersbourg (Russie)
Fédor Dostoïevski, l'auteur de Crime et châtiment, est l'un des romanciers russes les plus populaires. Ses funérailles rassemblèrent des centaines de milliers d'admirateurs.

Louis de Funès

31 juillet 1914 à Courbevoie - 27 janvier 1983 à Nantes
Ce descendant d'une famille de l'aristocratie espagnole est devenu l'un des plus talentueux comiques français.


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Message  livaste Sam 28 Jan - 23:03

28 janvier


Événements

28 janvier 1077 :

L'empereur d'Allemagne à Canossa

L
e 28 janvier 1077, pieds nus dans la neige, l'empereur d'Allemagne Henri IV s'humilie devant le pape Grégoire VII. La scène se déroule à la porte du château de Canossa, propriété de la comtesse Mathilde...

L'expression «aller à Canossa» signifie que l'on se soumet aux injonctions de l'adversaire. Elle remonte au XIXe siècle, lorsque le chancelier allemand Bismarck, en conflit avec l'Église catholique, lança : «Nous n'irons pas à Canossa !».

Le chancelier rappelait de la sorte une fameuse querelle entre le pape et l'empereur d'Allemagne qui se dénoua le 28 janvier 1077 par une humiliation feinte de ce dernier.


La Querelle des Investitures
Le pape Grégoire VII publie en 1075 vingt-sept propositions sous l'intitulé Dictatus papae (l'«Édit du pape»), par lesquelles il affirme que les évêques doivent être nommés par lui et non plus par l'empereur. Le pape lui-même doit être élu par un conclave des cardinaux et non plus par les nobles romains.

Ces propositions participent d'un vaste mouvement de réforme amorcé par la papauté peu après l'An Mil en vue d'imposer son autorité, jusque-là très symbolique, sur la chrétienté.

L'empereur Henri IV s'oppose à ces réformes qui rompent avec la traditionnelle soumission du clergé envers le pouvoir laïc et placent le souverain pontife (le pape) au-dessus de l'empereur. Il prononce la déposition du pape mais celui-ci réplique en l'excommuniant, autrement dit en le privant des sacrements, et en autorisant ses vassaux à rompre leur serment d'obéissance.

Des seigneurs allemands en profitent pour récupérer des biens et des avantages qui leur ont été confisqués et ils élisent même un roi concurrent. Peu à peu abandonné de tous, Henri IV craint que le pape ne vienne en Allemagne au secours des dissidents.

Il prend les devants et se rend lui-même en Italie auprès de son ennemi, qui est alors en visite chez la comtesse Mathilde de Toscane, dans son château de Canossa.

Pieds nus dans la neige, il attend pendant trois jours que le pape veuille bien le recevoir et le relever de l'excommunication.

Le pape n'a d'autre choix que de pardonner au pénitent. Mais comme il le craignait, celui-ci en profite pour restaurer son autorité et... reprendre la querelle des Investitures.


Fausse victoire du pape
L'humiliation feinte de Canossa débouche ainsi sur la victoire de l'empereur. Henri IV réunit un concile à sa dévotion afin que celui-ci nomme un nouveau pape plus conciliant.

Grégoire VII doit s'enfuir chez les Normands qui occupent l'Italie du sud. Mais ses encombrants amis, sous prétexte de le réinstaller sur la chaire de Saint Pierre, en profitent pour occuper Rome et la piller. Le grand pape réformateur meurt à Salerne, abandonné de tous, le 25 mai 1085.

Après lui, la papauté doit encore lutter pendant plusieurs décennies avant de gagner définitivement la «Querelle des Investitures» avec le Concordat de Worms de 1122. Le pape s'affirme dès lors comme le chef incontesté de l'Église, du moins en Europe occidentale, l'autre partie de l'Europe préférant l'autorité du patriarche de Constantinople.
André Larané.

28 janvier 1798 :

Réunion de Mulhouse à la France

Le 28 janvier 1798, les bourgeois de Mulhouse votent la réunion de leur République à la France. La réunion devient effective le 1er mars sous le gouvernement du Directoire.


28 janvier 1871 :
Armistice franco-allemand

Le 28 janvier 1871, le gouvernement provisoire de la France signe un armistice avec le roi de Prusse. Celui-ci a été proclamé empereur d'Allemagne une semaine plus tôt, dans la galerie des glaces de Versailles.

La paix est conclue à Francfort le 10 mai suivant, mettant fin à la guerre franco-prussienne...


28 janvier 1878

: Premier central téléphonique

Le 28 janvier 1878 est inauguré le premier central téléphonique. Deux ans à peine après l'invention du téléphone par l'américain Graham Bell, le central est mis en place à New-Haven, dans le Connecticut. Les opératrices desservent 21 abonnés.

28 janvier 1910 :

Crue exceptionnelle à Paris

Le 28 janvier 1910, une crue d'exception recouvre le centre de Paris et les bords de la Seine. Le débordement atteint un maximum de 8,62 mètres, du jamais vu dans la capitale. Les dégâts matériels sont très importants. Des milliers d'immeubles et de maisons sont inondés et 200.000 Parisiens sinistrés, mais l'on ne déplore pas de victimes à part un sapeur pompier emporté avec son embarcation.

Au fil des jours . Inonda10


28 janvier 1986 :

Explosion de Challenger

Le 28 janvier 1986, la navette spatiale Challenger explose en plein vol. Avec sept morts, c'est la première tragédie de taille dans l'histoire de la conquête spatiale. C'est aussi un coup de frein brutal aux projets de la Nasa.

C'est sa fête :


Thomas d'Aquin

Né près de Naples en 1225, durant le « beau Moyen Âge », Thomas d'Aquin est éduqué au monastère du Mont-Cassin puis, malgré l'opposition de sa famille, revêt l'habit des Dominicains avant d'étudier la théologie à l'Université de Cologne sous l'autorité d'Albert le Grand puis de l'enseigner lui-même à l'Université de Paris. Massif, d'une énorme puissance de travail et d'un regard d'une extrême douceur, il s'attire de ses condisciples le sobriquet de « boeuf muet ». Mais la postérité conservera celui de « Docteur Angélique ».
De retour en Italie où il fonde l'Université de Milan, il n'a de cesse d'écrire, approfondissant la pensée d'Aristote, révélée à l'Occident par Averroès. Son oeuvre majeure, la Somme théologique, essaie ainsi de concilier la philosophie d'Aristote et la doctrine chrétienne. Elle débouche sur une révolution intellectuelle, la philosophie scolastique, qui réconcilie la raison et la foi au nom de la Vérité.
Thomas d'Aquin meurt d'épuisement le 7 mars 1274, en se rendant au concile de Lyon. Canonisé un demi-siècle plus tard, il sera proclamé Docteur de l'Église en 1567 et plus tard saint patron des écoles et universités catholiques.

À Toulouse, le 22 octobre 1385, l’ordre des Frères Prêcheurs (ou Dominicains), fait de Saint Thomas d’Aquin le saint patron de son église. Cette église magnifique et son couvent attenant doivent leur surnom actuel « église des Jacobins » au couvent parisien de l’ordre des Dominicains, qui était situé dans la rue Saint-Jacques ! C’est là qu’a été enseveli Saint Thomas d’Aquin. À l’époque de la Révolution, sa dépouille a été remisée dans la basilique Saint-Sernin. Elle a repris sa place aux Jacobins le 22 octobre 1974.


Naissance

Nicolas Sarkozy

28 janvier 1955 à Paris
Nicolas Sarkozy, élu président de la République française le 6 mai 2007, est le deuxième enfant de Paul Sarkozy de Nagy-Bocsa, aristocrate hongrois exilé en France et devenu publicitaire, et d'Andrée Mallah, étudiante en droit, plus tard avocate. Le couple se sépare en 1959 après avoir eu trois enfants, l'aîné étant Guillaume et le benjamin François.


Décès

Charlemagne

2 avril 742 - 28 janvier 814 à Aix-la-Chapelle (Empire d'Occident)
Charles 1er et son frère Carloman succèdent à leur père Pépin le Bref à la tête du «Royaume des Francs» qui s’étend de part et d’autre du Rhin. Après la mort en 771 de Carloman, Charles entame une ascension qui lui vaudra le surnom glorieux de Charlemagne (du latin Carolus Magnus, Charles le Grand).

Le jeune roi est un barbare illettré qui ne parle que le francique, la langue des Francs. Intelligent et énergique, il n'a de cesse de s'instruire. Il apprend le latin auprès des meilleurs clercs de son temps, dont le plus connu est le moine anglais Alcuin. Ce moine sera à l'origine de la «renaissance carolingienne» et du retour en force du latin dans la culture occidentale.

Comme il souffre de rhumatismes, Charles établit sa résidence près d'une source thérapeutique, en Rhénanie, en un lieu qui s'appellera Aix-la-Chapelle. Il restaure un semblant d'administration dans l'Occident européen ravagé par les guerres intestines. Il divise son royaume en comtés, sous l'autorité d'un compagnon du roi (du latin comes, comitis dont nous avons fait comte).

Son règne est une suite incessante de guerres, en premier lieu contre ses rivaux, en second lieu contre les Saxons païens de Germanie, les musulmans d'Espagne et les Lombards qui menacent le pape. Celui-ci, pour lui marquer sa reconnaissance, lui confère à la Noël 800, à Rome, le titre inédit d'«Empereur des Romains». C’est une révolution car il n’y avait jusque-là d’autre empereur chrétien que celui de Byzance. En retour, Charlemagne et ses successeurs vont se poser en défenseurs de la papauté et ériger celle-ci en autorité suprême de l’Église occidentale.

Voir : Le futur Charlemagne seul roi des Francs
Henri VIII Tudor
28 juin 1491 à Greenwich (Angleterre) - 28 janvier 1547 à Westminster (Angleterre)
Henri VIII monte sur le trône d'Angleterre à 17 ans, le 22 avril 1509. Il succède à son père Henri VII, fondateur de la dynastie des Tudor, en lieu et place de son frère aîné Arthur, mort prématurément.

Pour des motifs conjugaux d'une grande légèreté, le roi, qui jouit d'un pouvoir quasiment absolu, va provoquer une rupture religieuse avec Rome et un schisme sanglant en faisant voter par le Parlement l'Acte de suprématie qui fonde l'Église anglicane. Il est encouragé en cela par ses conseillers Thomas Wolsey, Thomas Cranmer et Thomas Cromwell.

Au total, le roi va se marier successivement avec Catherine d'Aragon, Anne Boleyn, Jeanne (ou Jane) Seymour, Anne de Clèves, Catherine Howard et Catherine Parr.


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Message  livaste Mar 8 Mai - 23:05

9 mai 1873.

En Europe, aux USA, les Bourses plongent, la crise, le chômage... Déjà.

Le Point.fr - Publié le 09/05/2012 à 00:00

Les dépressions mondiales se suivent et se ressemblent. En 1873, le krach démarre à Vienne, passe à Berlin, à Paris, puis en Amérique !


Au fil des jours . Mai-5610



La crise ! La crise ! On n'entend parler que d'elle depuis quelques années. Horreur, ô désespoir, les Bourses chutent, l'économie s'effondre, l'emploi disparaît... C'est la fin du monde ! Mais non ! C'est simplement le capitalisme qui connaît un petit passage à vide... comme il en vit régulièrement. Une bonne petite purge pour pouvoir repartir de plus belle. Depuis deux siècles, c'est qu'il y en eut un sacré paquet de crises, de krachs, de dépressions et autres gâteries du même style. Et pas que des petites crises, mais des énormes, de celles qui font croire à l'apocalypse. Mais qui s'en rappelle ? Celle de 1929 reste encore dans les mémoires, mais elle a été précédée par de nombreuses autres : en 1873, en 1865, en 1836. À chaque fois, des coups de poing dans la gueule. Le monde civilisé croit ne jamais pouvoir s'en relever et il reprend toujours du poil de la bête, les banques souvent à l'origine de la tourmente renaissent de leurs cendres pour entamer un nouveau cycle.

Le 9 mai 1873, affolement à la Bourse de Vienne. Une semaine après l'ouverture de l'Exposition universelle destinée à magnifier le règne de l'empire austro-hongrois, c'est le krach. La bulle spéculative immobilière de l'Autriche éclate. En quelques heures, des centaines de banques font faillite, entraînant la ruine de centaines de milliers de petits épargnants. Les établissements financiers sont incapables de récupérer l'argent prêté sans discernement aux sociétés immobilières et aux particuliers pour construire à Vienne. Un seul exemple édifiant : la banque Placht et Fels se révèle incapable de réunir 9 000 florins d'avoirs alors qu'elle affiche un passif de 2,76 millions de florins. C'est inimaginable.

Fièvre immobilière

Une fois de plus les banquiers paient leur totale irresponsabilité. Comme tous les Autrichiens, ils eurent la folie des grandeurs quand la France a commencé à verser d'énormes indemnités de guerre après la défaite de 1870. Vienne et de nombreuses autres villes lancèrent des programmes immobiliers énormes. Les particuliers suivirent le mouvement en construisant des immeubles et des maisons. Il fallut emprunter. Les établissements financiers ne demandaient que cela. Ils commencèrent à émettre des prêts hypothécaires comme vache qui pisse. La spéculation s'envola. Quand, pour un ensemble de raisons, la confiance s'effrita, ce fut donc la déroute boursière et bancaire.

La crise s'étend rapidement à l'Allemagne dont les banques ont connu la même fièvre immobilière. Par exemple, entre 1871 et 1873, la Bourse de Berlin avait enregistré 95 nouvelles banques dont la Deutsche Bank. Avant l'effondrement, les établissements immobiliers cotés en Bourse versaient des dividendes exceptionnels compris entre 10 et 15 %. Le krach balaie ces sociétés comme fétus de paille. Les uns après les autres, les groupes financiers sautent comme bouchons de champagne lors d'un mariage princier. La faillite la plus spectaculaire est celle du financier Stephan Keglevich qui avait été le plus jeune parlementaire du Parlement hongrois en 1861. Dans la foulée, des milliers de petits investisseurs qui se croyaient riches et malins se retrouvent sur la paille, Gros-Jean comme devant. En Autriche, pour sauver les meubles, les banques disposent d'un fonds de 20 millions de florins, mais il est plus vite asséché qu'un puits d'oasis après le débarquement d'une caravane de chameaux. Selon les journaux de l'époque, un millier de petits épargnants se suicident. Pas de krach pour les entreprises de pompes funèbres.

Cascade de faillites

Après avoir nettoyé les banques outre-Rhin, le krach décide de visiter Paris, où il y aurait une autre bulle immobilière sympathique à faire exploser. Effectivement, dans la foulée des travaux du baron Georges Eugène Haussmann, les banques françaises avaient elles aussi joué la construction à fond. Aussitôt le vent de la terreur souffle sur la Bourse parisienne. Émile Zola décrit parfaitement les méfaits de la crise immobilière dans son roman La Curée. Après avoir croqué Paris, le krach se sent d'attaque pour prendre à la gorge l'Amérique. À l'automne, la Bourse new-yorkaise, qui est euphorique depuis la fin de la guerre de Sécession et surtout grâce au boom du rail, commence à vaciller. Davantage encore que leurs confrères européens, les banquiers américains avaient pris de gros risques en prêtant à tire-larigot. Quand la crise européenne débarque, elle est la goutte d'eau qui fait déborder le vase déjà bien rempli de compagnies ferroviaires en difficulté et de scandales politico-financiers. La confiance dans le monde bancaire américain s'effondre aussi rapidement que Hiroshima sous la bombe A.

Les faillites se déclenchent en cascade. La crise devient panique le 20 septembre 1873, quand Wall Street doit fermer dix jours après la faillite de la plus grande banque américaine de l'époque, la Jay Cooke. Un témoin de cette époque confie que "l'organisation économique s'écroula avec des accents de cataclysme primitif". Le taux de chômage à New York s'élève alors à 25 %. Dans les grandes villes, les sans-emploi manifestent pour réclamer l'ouverture de chantiers publics. La police répond aussitôt à coups de gourdin. De nombreuses grèves paralysent le pays, se concluant par des échanges de coups de feu avec les milices privées engagées par les patrons. En Europe centrale, la dépression fait également rage, plongeant de nombreuses populations dans la misère. Lesquelles passent leur propre rage sur les Juifs lors de pogroms. Les boucs émissaires habituels. Mais, rassurons-nous, le capitalisme est cyclothymique. Les crises financières finissent par s'essouffler. Phénix des temps modernes, les établissements financiers se remplument pour mieux aborder la crise suivante. Nous y sommes...


1978 -

Aldo Moro, chef de la Démocratie chrétienne italienne, est assassiné à Rome par les Brigades rouges.


1960

-
La pilule anticonceptionnelle est légalisée sur le territoire américain.


1950 -

Déclaration de Robert Schuman qui mènera à la création de la Communauté européenne du charbon et de l’acier, à l’origine de l’Union européenne.


1949

-
Rainier III devient prince de Monaco.


1945

-
Dunkerque est la dernière ville en France libérée de l’occupation allemande.


1933

-
À Berlin, les nazis brûlent 35 000 livres d’auteurs interdits en Allemagne.


1877

-
La Roumanie proclame son indépendance.


1502

-
Christophe Colomb quitte Cadix pour son quatrième et dernier voyage.

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