Joly-Bayrou, l'improbable idylle
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Joly-Bayrou, l'improbable idylle
Joly-Bayrou, l'improbable idylle
Le Point.fr - Publié le 09/12/2011 à 16:46 - Modifié le 09/12/2011 à 18:58
Après avoir été intraitable avec Hollande, la candidate d'EELV joue les tendres avec le patron du MoDem et sème le trouble dans son camp.
"Réunir nos forces, à la fin, c'est une nécessité", a déclaré Eva Joly. Chez les écologistes comme au MoDem, on s'est bien gardé de trop réagir.
LePoint.fr
Décidément il est tellement à gauche qu'il se fait draguer par la pastèque !!!!
Le Point.fr - Publié le 09/12/2011 à 16:46 - Modifié le 09/12/2011 à 18:58
Après avoir été intraitable avec Hollande, la candidate d'EELV joue les tendres avec le patron du MoDem et sème le trouble dans son camp.
"Réunir nos forces, à la fin, c'est une nécessité", a déclaré Eva Joly. Chez les écologistes comme au MoDem, on s'est bien gardé de trop réagir.
LePoint.fr
Par PAULINE DE SAINT REMYFrançois Bayrou n'en demandait pas tant. C'était quelques heures après sa déclaration officielle de candidature, mercredi. Invitée du Grand Journal, sur Canal+, sa rivale écologiste, Eva Joly, lui a rendu un hommage très appuyé. Sur le plateau, Jean-Michel Aphatie, l'air surpris, a bien tenté de l'interrompre par une question : "Vous risquez d'avoir des problèmes, euh...", avant de se raviser. Et la candidate écologiste de poursuivre, saluant la "constance" et le "courage" de François Bayrou. Si elle a précisé qu'il y avait "un premier tour avant le second", Joly a même fait écho aux appels répétés du candidat centriste à une union nationale : "Réunir nos forces, à la fin, c'est une nécessité", a-t-elle déclaré.
Chez les écologistes comme au MoDem, jeudi, on s'est bien gardé de trop réagir, malgré la stupéfaction. Faut-il mettre cette sortie, pour le moins hasardeuse, sur le plan de la stratégie politique, sur le compte de son prétendu manque de professionnalisme ? Ou s'agit-il plutôt d'un revirement stratégique improbable ? Il est certes de notoriété publique que Joly avait, en 2009, tenté de rejoindre le MoDem à l'occasion des élections européennes, avant d'y renoncer, faute d'avoir obtenu la tête de liste qu'elle réclamait. Mais depuis le début de la primaire écologiste, l'ancienne juge d'instruction s'est plutôt fait remarquer par une campagne ancrée à gauche et ses prises de position intransigeantes vis-à-vis du PS, et de François Hollande en particulier - au point d'inquiéter au sein de son propre parti... Sa cote de popularité s'effondre d'ailleurs auprès des sympathisants de gauche (- 7 points), selon l'Observatoire politique CSA-Les Échos paru vendredi.
"C'est tout ce qu'on reprochait à Hulot !"
Moins de quinze jours après l'épisode désastreux de l'accord PS-EELV et ses propos ambigus sur le candidat socialiste - elle avait dans un premier temps refusé de dire si elle appellerait à voter pour lui au second tour -, cette nouvelle sortie de Joly n'a été que moyennement appréciée à la tête d'EELV. Jean-Vincent Placé aurait même conseillé à la candidate de se concentrer sur le premier tour, comme le rapporte Le Monde.fr.
Du côté des écologistes tendance centriste, en revanche, les réactions sont plus diverses. Joint par Le Point.fr, le député François de Rugy, connu au sein d'EELV pour ses positions "centro-compatibles", se dit surpris, mais croit Joly "plutôt sincère". Il ne voit pas dans les propos de la candidate de revirement stratégique, d'autant qu'elle n'était pas, selon lui, si à gauche que ça : "Ce n'est pas une professionnelle, elle est inclassable. Sa dureté vis-à-vis du PS a été interprétée comme une dérive vers l'extrême gauche... Mais ces classifications sont assez factices." Mais Joly ne risque-t-elle pas de brouiller les pistes auprès des électeurs verts ? "Ça pourrait rééquilibrer les choses, au contraire", veut croire François de Rugy.
Plus amer, un ex-hulotiste - donc centro-compatible, lui aussi - se montre moins optimiste sur la stratégie : "On ne comprend rien du tout... Après avoir joué les Mélenchon en jupon, elle fait tout ce qu'on reprochait à Nicolas Hulot !" S'efforçant de rester diplomate, l'ex-soutien du candidat défait poursuit, l'air affligé : "Peut-être a-t-elle voulu valider la stratégie que nous proposions, nous ? Toujours est-il qu'elle donne l'image d'une femme qui ne sait pas où elle va. Et le plus grave, c'est qu'ils n'ont pas mesuré à quel point l'image du parti est détériorée..."
"Joly est tiraillée"
Côté MoDem, certains anciens écologistes qui ont rejoint Bayrou ne cachent pas leur satisfaction. Le porte-parole du MoDem, Yann Wehrling, s'est par exemple félicité, sur son compte Twitter : "Eva Joly dit sans doute ce que beaucoup d'écolos pensent : l'écologie a plus à gagner en travaillant avec Bayrou." L'argument est de bonne guerre.
Mais si on se réjouit dans l'ensemble de ce soutien inattendu, on ne fanfaronne pas pour autant... D'abord, parce que chez le candidat centriste on prend soin de ne pas avoir l'air de courir après les alliances ou de vouloir grappiller à tout prix quelques points dans les sondages. Mais surtout, parce que c'est l'incompréhension qui prédomine. Le patron du MoDem était, comme son vice-président, l'écologiste Jean-Luc Bennhamias, lui-même incrédule. "J'ai dit mercredi soir à François Bayrou de ne pas essayer d'avoir des lectures politiques des propos d'Eva Joly...", raconte Christophe Madrolle, ex-Vert aujourd'hui secrétaire général adjoint du MoDem. Et d'affirmer : "Je pense que ce sont les propos d'une honnête femme. Elle voit sincèrement en François Bayrou un partenaire potentiel pour les années à venir... !"
Un membre d'EELV, dépité, commente : "C'est la personnalité d'Eva Joly qui est difficile à cerner. À part ça, tout le monde sait qu'elle est tiraillée entre les diverses tendances du parti." La sortie d'Eva Joly pourrait bien faire ressurgir un vieux débat, que certains espéraient enterrer provisoirement entre la fin de la primaire et la présidentielle. D'un côté, les tenants d'un courant très ancré à gauche, les "Verts canal historique". De l'autre, les défenseurs d'un modèle qui veut rassembler large et au centre, principalement incarné par Daniel Cohn-Bendit, lui qui a toujours plaidé pour que le parti... n'ait pas de candidat à la présidentielle.
Décidément il est tellement à gauche qu'il se fait draguer par la pastèque !!!!
Re: Joly-Bayrou, l'improbable idylle
Quelques commentaires :
De votre liste que reste-t-il du passage de F. Bayrou à l'Education Natrionale ? Pour ce qui concerne l'UDF dans ce parti trop mou il n'a pas su être un leader. Je le vois mal en Président de la République face aux requins internationaux actuels. Rappelez-vous face aux étudiants il n'a pas été dans le coup avec ses reculades et son manque de dialogue ferme. Comme Villepin avec le CPE.
Franchement, entre les socialistes qui se tirent dans les pattes entre eux sous les yeux d'un candidat amorphe, qui voient les affaires tombées comme à Gravelottes (chaque semaine un nouveau scandale) et une Eva qui prend les chemins de traverse et reste incontrôlable malgré une équipe de choc chargée de la surveiller, les présidentielles 2012 s'annoncent croquignolettes comme jamais à Gauche. Sarkozy va se régaler... Et finir par gagner contre toute logique.
Poor Joly !
Elle sent qu'elle va droit à la chute, qu'elle s'est fait avoir par Duflot et Cie alors elle ne sait plus vers qui se tourner... Lamentable !
Comparaison osée peut être.
Oui Madame Joly est honnête avec ses idées et sa ligne politique. L'écologie n'est pas en soi suffisante pour gouverner un pays. D'ailleurs elle ne devrait pas exister en tant que parti qui revendique la présidence, mais comme un parti indispensable à tout gouvernement quelque soit sa couleur politique. Ce devrait être un état d'esprit non pas un parti politique qui descend en flammes les autres partis. Si la Présidence de la République était comparée à une automobile... EELV serait tout ce qui est recyclable et non polluant dans cette automobile c'est très bien... Mais ces choses là réunies, ne suffisent pas à la faire rouler... Et les électeurs ne s'y trompent pas... Ils sont prêts à lui donner quelques pour cents, pas plus.
Valse hésitation
Pour le moment F. Bayrou n'a pas de programme. Lors de l'émission sur F2 il n'a pas dévoilé son programme en dehors de quelques généralités. Il a d'ailleurs été relativement nul pour un certain nombre de questions. Pour le nucléaire E. Joly a pris une position ferme avec l'EELV. Quant à Bayrou ? Il a simplement dit que son programme serait en principe connu en janvier. C'est la valse hésitation d'un candidat qui a du mal à prendre une position claire sur tel ou tel sujet, comme ses attitudes lorsqu'il était à l'UDF. Alors a-t-il la carrure pour être Président de la République ? C'est une question à se poser, car à l'époque comme Ministre de l’Éducation Nationale il a été plutôt à côté de la plaque.
Stratège et communicante, la Nouvelle Eve ?
Eva Joly persiste et signe, elle n'en fait qu'à sa tête en dépit du staf de vieux routards qui l'encadre et la conseille depuis peu. Et si toutefois, elle s'ingéniait à ratisser large, avec la bénédiction de ses amis ? Pas impossible du tout et les accents patriotiques du clip d'hier nous inclinent à le croire. Les stratégies de campagnes devenant des sables mouvants, on peut s'attendre à tout !
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