Procès Chirac : Le Parquet requiert la relaxe générale
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Procès Chirac : Le Parquet requiert la relaxe générale
Procès Chirac: le parquet requiert la relaxe générale
Le parquet a sans surprise demandé mardi la relaxe de Jacques Chirac et de ses neuf coprévenus dans l'affaire des emplois présumés fictifs de la Ville de Paris, dans un réquisitoire qualifié de "totalement caricatural" par une partie civile.
Les deux vice-procureurs, Michel Maes et Chantal de Leiris, se sont évertués pendant deux heures et demie à démontrer que les 28 emplois litigieux, rémunérés par la Ville de Paris au début des années 90, quand Jacques Chirac en était le maire, avaient bien une utilité pour la municipalité.
Pour les rares postes où ils ont admis un doute, ils ont affirmé que la responsabilité de l'ex-président de la République n'était "pas établie", pas plus que celle de ses directeurs de cabinet Michel Roussin et Rémy Chardon, qui n'étaient, à leurs yeux, "qu'un maillon de la chaîne de recrutement".
Jacques Chirac, qui est jugé en son absence pour raisons de santé, était à l'époque président du RPR et préparait l'élection présidentielle de 1995, qu'il a remportée, après deux échecs successifs.
Michel Maes a d'emblée rappelé que le parquet avait requis un non-lieu général, au terme de l'instruction des deux volets de l'affaire, en septembre 2009 et octobre 2010.
Sa collègue a ensuite été catégorique: "Il n'y a pas de système frauduleux", "encore moins mafieux", a-t-elle affirmé. "On est loin des affirmations péremptoires de l'ordonnance de renvoi", qui a fait état d'une gestion opérée "dans la plus grande opacité", a-t-elle également asséné, admettant tout au plus que "les procédures péchaient par un manque de rigueur administrative".
Evoquant le cas de l'un des prévenus, François Debré -qu'elle a dans un lapsus appelé Michel Debré, nom de son père, ancien Premier ministre-, elle a assuré que cet écrivain-journaliste, spécialiste de l'Asie, n'avait pas occupé un "emploi de complaisance" du fait de son appartenance familiale. Qu'importe que son étude sur les communautés asiatiques de la capitale n'ait pas été retrouvée. "On ne peut pas tout archiver", a-t-elle avancé.
Michel Maes, qui a passé en revue un à un les autres emplois litigieux, a également défendu l'emploi occupé par un Corrézien à Ussel, à la permanence parlementaire de Jacques Chirac. "Un télétravail, comme on dit maintenant", a-t-il lancé sans ciller.
Quant aux emplois qui, selon l'ordonnance de renvoi, auraient servi à préparer la candidature de Jacques Chirac à la présidentielle de 1995, Michel Maes a dénoncé "un raccourci un peu rapide", "un amalgame".
Il a donc demandé la relaxe de tous les prévenus dans les deux volets de l'affaire. L'un, instruit à Paris, porte sur 21 emplois et l'autre, instruit à Nanterre, sur 7 postes.
Michel Maes a cependant admis qu'on pouvait éventuellement "relever une infraction" dans le cas du chauffeur/garde du corps octroyé par Jacques Chirac à Marc Blondel, ancien secrétaire général de Force Ouvrière. "Si vous deviez considérer que le délit est constitué, vous prononceriez une dispense de peine", a-t-il demandé au tribunal.
"C'est totalement caricatural, à la limite du ridicule", a réagi à l'extérieur de la salle Me Jérôme Karsenti, avocat de l'association anticorruption Anticor, qui s'est constituée partie civile.
Cela démontre "la maladie de la justice française", "on voit bien l'asservissement, je pèse mes mots, du parquet au pouvoir politique", a-t-il ajouté.
Me Georges Kiejman, un des avocats de Jacques Chirac, s'est en revanche félicité de la demande de relaxe. "La théorie affirmée avec un peu de légèreté qu'il y aurait eu un sombre complot (...) me paraît avoir été mise à mal", a-t-il estimé.
L'audience s'est achevée mardi avec les premières plaidoiries de la défense, qui doivent se poursuivre jusqu'à vendredi.
AFP
Sacré Chirac, même toc-toc il réussit à passer au travers
Il force l'admiration, franchement.
Bertolt_Brecht- Président du Conseil Général
- Nombre de messages : 2813
Age : 114
Date d'inscription : 29/06/2009
Re: Procès Chirac : Le Parquet requiert la relaxe générale
Il est très fort , tout comme son pote Galouzeau !!
Re: Procès Chirac : Le Parquet requiert la relaxe générale
Pasqua a donc du renoncer à sortir ses "petits papiers"...Et pour une fois, Sarkozy a du tenir parole (Miracle!): pas de bâtons dans les roues en 2007, pas de Chirac au trou en 2011...
The Shadow- Conseiller général
- Nombre de messages : 1125
Age : 39
Date d'inscription : 15/01/2008
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